Benjamin Brice : «Nous ne mettons pas assez d'argent dans les services publics»

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Benjamin Brice, docteur en science politique : «Nous ne mettons pas assez d'argent dans les services publics».

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00:00 Le constat de départ sur le fait que nous vivons au-dessus de nos moyens,
00:03 je pense qu'on peut le partager,
00:06 mais disons j'élargirais un petit peu les choses,
00:08 c'est-à-dire de quelle manière nous vivons au-dessus de nos moyens.
00:11 Ça se voit d'abord, premièrement, sur le déficit commercial.
00:14 Nous importons beaucoup plus que nous exportons,
00:16 c'est-à-dire que notre consommation importée est beaucoup trop importante.
00:22 Nous vivons au-dessus de nos moyens là-dessus.
00:24 Sur le plan écologique, c'est la même chose.
00:25 Cette consommation importée,
00:27 donc produits manufacturés et combustible fossiles,
00:32 ont des conséquences écologiques très fortes
00:34 en termes d'émissions de gaz à effet de serre,
00:36 en termes d'extraction, etc.
00:38 Donc nous vivons aussi au-dessus de nos moyens du point de vue écologique.
00:40 Et la dernière chose, c'est ce dont on a parlé pour les services publics,
00:43 nous ne mettons pas assez d'argent dans nos services publics,
00:46 qui sont les services publics, c'est-à-dire pour l'hôpital, etc.
00:49 Même si, je veux dire, les personnels à l'hôpital font le maximum
00:53 pour que les urgences, ça se passe bien quand même,
00:56 mais la maltraitance, je trouve, elle est surtout vis-à-vis de ces personnels,
00:59 disons les pouvoirs publics vis-à-vis de ces personnels.
01:03 Mais il y a aussi de la projection dans l'avenir.
01:05 L'armée, on voit aujourd'hui que c'est redevenu quelque chose d'important,
01:08 mais l'éducation nationale, c'est notre projection dans l'avenir.
01:11 Et le déclassement dans les différents classements internationaux
01:14 est très préoccupant.
01:15 Et il faut savoir qu'aujourd'hui,
01:17 nous mettons collectivement un point de PIB en moins
01:21 dans l'éducation en général intérieure du pays
01:24 qu'au milieu des années 1990.
01:26 [Musique]
01:30 [SILENCE]

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