Une infirmière espagnole est accusée par 42 familles d'avoir fait semblant de vacciner leurs enfants contre le tétanos, l'hépatite B ou encore la coqueluche. 400 mineurs sont concernés par cette affaire.
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00:00 C'est 7h38 et c'est l'heure du choix de Marie qui nous parle ce matin d'une affaire.
00:04 Marie qui secoue l'Espagne.
00:05 De nombreux enfants auraient reçu de faux vaccins.
00:09 C'est une affaire digne d'un film qu'on pourrait quasiment voir sur Netflix.
00:13 Ça se passe en Espagne, dans le Pays Basque espagnol plus précisément.
00:16 Vous pouvez voir sur la carte, c'est à une quinzaine de kilomètres de Bilbao.
00:19 42 familles accusent une infirmière d'avoir fait semblant d'administrer des vaccins à leurs enfants.
00:25 On parle de vaccins infantiles, l'hépatite B, le tétanos et la coqueluche entre autres.
00:29 J'ai pu parler avec l'avocat qui représente ces 42 familles
00:32 et qui m'a expliqué comment les soupçons peu à peu avaient été éveillés.
00:36 C'est assez intéressant à écouter.
00:37 Des parents ont remarqué que l'infirmière faisait beaucoup de commentaires anti-vaccins.
00:43 Comme quoi par exemple ?
00:45 Pour le tétanos, elle disait "ça se soigne, les enfants n'ont qu'à marcher pieds nus dans l'herbe".
00:55 Elle faisait des commentaires du genre "les vaccins ne vous garantiront pas l'immunité,
00:59 il faut laisser les enfants tomber malades pour qu'ils soient immunisés".
01:02 Outre ces commentaires contre les vaccins, les parents se sont aperçus que l'infirmière se cachait
01:10 pour faire semblant de faire les piqûres, qu'elle allait très rapidement
01:14 et qu'elle jetait les flacons très vite à la poubelle.
01:16 Et puis d'autres parents se sont aperçus que leurs enfants n'avaient pas de piqûres sur le bras.
01:20 Même pas mal !
01:21 Les enfants disaient qu'ils avaient pas mal.
01:23 T'avais raison maman, même pas mal !
01:24 Les parents étaient contents sauf qu'il n'y avait pas de traces de piqûres.
01:26 Donc ils ont fait peur de leurs doutes auprès du centre de vaccination
01:29 qui a réalisé des tests sérologiques et les résultats sont sans appel.
01:33 C'est là qu'ils se sont rendus compte que beaucoup de ces enfants n'avaient pas d'anticorps pour ces vaccins.
01:39 Au final, les 42 familles accusent l'infirmière de deux délits.
01:44 Le premier, c'est la falsification de documents puisqu'elle délivrait des certificats de vaccination.
01:48 Donc si les accusations sont bel et bien vraies, ça veut dire qu'elle mentait tout simplement.
01:53 Et puis la deuxième accusation, c'est le gaspillage de l'argent public.
01:56 Parce que là, une nouvelle fois, si c'est vrai, ça veut dire qu'il y a plein de vaccins qui ont été jetés à la poubelle sans avoir été analysés.
02:02 Une mise en danger de la vie d'autrui aussi.
02:03 Oui, ça pourrait être une troisième accusation formulée en fonction du nombre de familles qui vont se joindre justement à ces accusations.
02:09 Parce que c'est ce que me disait l'avocat, on s'attend à ce que de nouvelles familles se manifestent.
02:13 Plusieurs centaines d'enfants pourraient avoir été victimes de ces faux vaccins.
02:18 Alors moi, j'ai appelé le centre de vaccination en question pour demander si l'infirmière y travaille toujours.
02:22 Et bien figurez-vous qu'ils ont refusé de me répondre. Ils m'ont même raccroché au nez.
02:25 Donc peut-être que cette infirmière exerce toujours, en tout cas, cette affaire bouleverse l'Espagne,
02:29 qui est l'un des pays européens les plus pro-vaccination selon les récents sondages.