Antoine explore la France est le Mike Horn français. Son truc à lui, prouver que l’on peut vivre de véritables aventures, tout en restant en France ! Il nous a raconté quelques anecdotes vécues lors de ses expéditions.
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00:00 à un moment donné, j'étais pris dans un rapide, il y avait un rocher en face de moi.
00:04 Le temps que je me dise "est-ce que je passe à gauche, est-ce que je passe à droite ?"
00:06 Je mets un coup de rame à droite, le canoë part en travers trop tard.
00:09 Le canoë se prend en banane dans le rocher, je me retrouve expulsé, le canoë se retourne.
00:13 Bonjour, je m'appelle Antoine Desurmain, je suis explorateur et réalisateur
00:17 et sur Instagram, je suis @antoine_explore_la_france.
00:20 Au début, je suis parti pour moi, j'ai traversé les Alpes à pied, j'ai pris mon sac à dos,
00:24 je suis parti comme ça, toute ma famille a trouvé que j'étais fou.
00:26 Et puis je sais pas, c'était un voyage initiatique que j'avais besoin de faire, j'ai commencé à le raconter sur les réseaux sociaux.
00:30 Le vrai message, c'est de leur faire prendre conscience que tous ces paysages-là sont accessibles
00:34 et sont vraiment à la portée de tous, il suffit juste de les découvrir, d'avoir envie de les découvrir.
00:38 Pour Néo, je vais vous raconter quelques anecdotes que j'ai vécues lors de mes expéditions.
00:51 Alors j'ai eu la très bonne idée de partir descendre la Loire en canoë au plein mois de septembre 2020,
00:57 après un été très chaud.
00:58 Je pensais un petit peu innocemment parce que j'avais jamais fait de canoë de ma vie,
01:01 pouvoir me lancer un petit peu comme ça sur mon canoë et puis ramer.
01:04 En fait, la Loire était à ce moment-là très basse, il n'y avait quasiment pas d'eau.
01:07 Dans ces cas-là, raccrocher, évidemment, c'est pas possible, d'autant plus que je ne dépends pas de mes pieds,
01:12 je dépends à ce moment-là d'un fleuve.
01:14 Le fleuve, lui, ne m'attend pas, il continue.
01:16 Et parfois, quand on se retrouve pris dans un rapide, eh ben, il faut réfléchir très vite.
01:20 Il y a des prises de décision qui se font vraiment sur un claquement de doigts.
01:23 Là, je me suis retrouvé coincé dans un rapide, juste ici,
01:27 et il y avait un énorme tronc qui était en travers.
01:31 J'ai dû le dégager juste avec mes bras, en gérant mon canoë en même temps.
01:36 Je me rappelle, à un moment donné, j'étais pris dans un rapide, il y avait un rocher en face de moi.
01:41 Le temps que je me dise, est-ce que je passe à gauche, est-ce que je passe à droite,
01:43 je mets un coup de rame à droite, le canoë part en travers trop tard.
01:47 Le canoë se prend en banane dans le rocher, je me retrouve expulsé.
01:49 Le canoë se retourne, commence à dévaler le fleuve.
01:53 Moi, je me mets immédiatement avec mon gilet de sauvetage, avec le téléphone entre les dents,
01:58 pour pouvoir sauver, ce qui me permet de raconter, effectivement, mes expéditions.
02:01 Et puis, j'essaye de retrouver à la nage mon canoë,
02:04 qui s'était échoué sur un arbre quasiment 50 mètres plus bas.
02:07 À la suite de cet épisode, j'ai quasiment passé deux jours à sécher mes affaires,
02:11 à poncer mes blessures et à faire en sorte que je puisse continuer cette expédition.
02:14 Mais c'était vraiment mis en péril, ouais, par ce retournement de canoë.
02:18 J'ai traversé le Vercors en plein hiver à raquettes.
02:25 Ça nécessite environ six jours de marche sur 80 kilomètres.
02:28 À raquettes, forcément, en plein hiver, on avance moins vite qu'à pied en plein été.
02:31 Comment tu veux te repérer là-dedans ?
02:33 Y'a rien, y'a pas un point de repère, que de la brume, des collines, de la neige, du gris, des sapins.
02:39 Je vais devenir complètement toc-toc ma boule avant la fin de ma traversée.
02:43 Le Vercors, c'est une région très aride, et en plein hiver, quand la neige recouvre tout,
02:47 c'est très difficile de trouver des sources d'eau potable.
02:50 Et à un moment donné, je me souviens, en marchant, mes gourdes étaient complètement vides.
02:54 Avoir entendu un petit ruissellement à gauche, je lève la tête,
02:57 et là, je me rends compte qu'il y a une roche avec des stalactites,
03:01 d'où coule un tout petit filet d'eau, vraiment, au compte-gouttes.
03:04 Et voilà, c'est là où tu mesures tout le luxe d'avoir un robinet chez toi, quoi.
03:10 Mais c'est comme si on buvait un excellent vin, un excellent milésime,
03:13 au milieu d'un banquier incroyable avec un ami.
03:15 C'était la meilleure eau que j'avais bu de ma vie.
03:17 Alors, j'étais sur le chemin de Saint-Guillem,
03:23 c'est un chemin qui relie Aumont-aux-Bracs, dans le Brac, à Saint-Guillem-du-Désert, dans les Rosses.
03:27 C'est un chemin qui fait 250 km.
03:29 Le but de ce chemin, c'était de le parcourir sans emporter aucune nourriture.
03:32 Au menu, donc, sur les trois coins que j'ai ramassés ce matin,
03:37 il y en a un qui a terminé dans la gamelle, en petits morceaux.
03:40 Mon but, c'était d'essayer de trouver, par exemple, des champignons.
03:43 Et j'ai rencontré des vieux de la vieille, qui, eux, avaient des cagettes entières.
03:48 Et ils m'ont dit "ouais, tu vas voir, c'est très simple,
03:50 il suffit juste de te balader un petit peu sur le bord du chemin, tu vas en trouver plein".
03:52 Bon, c'est ce que je fais, je me lance un petit peu sur le bord du chemin,
03:55 et puis effectivement, je trouve plein de champignons.
03:57 Mais je suis pas assez serein pour cueillir et ramasser et manger, ensuite, les champignons que je trouve.
04:02 Plus tard, sur le chemin, je vois d'autres anciens, des locaux, qui me disent
04:06 "bah tiens, regarde, on va essayer d'aller en trouver ensemble".
04:09 Je me dis "bon bah super, ils vont peut-être en trouver pour moi".
04:11 Y'en a un qui part, et puis il revient 5 minutes plus tard avec un bolet énorme,
04:15 qui devait faire à peu près 500 grammes, 600 grammes.
04:17 Et il me dit "bah tiens, je t'ai ramené ça".
04:19 Et moi, à ce moment-là, je me dis "super, génial, je vais pouvoir me faire un petit bolet pouêlé ce soir".
04:23 Et là, il me dit "tu veux le prendre en photo ?"
04:25 Et c'est à ce moment-là où j'ai compris, en fait, que les coins champignons, ça se dévoile pas aussi facilement que ça.
04:29 Toutes mes expéditions, aujourd'hui, elles sont portées à l'écran,
04:32 sur une émission qui est diffusée sur Canal+.
04:34 C'est une émission à destination des enfants.
04:36 Dans Antoine l'Aventure, les enfants vont en apprendre plus sur la légende de la bête du Gévaudan,
04:40 mais ils vont aussi apprendre à faire du feu, à s'orienter, et puis pourquoi pas à faire un igloo.
04:44 Pour suivre toutes mes expéditions, vous pouvez me rejoindre sur ma page Instagram @antoine_la_france
04:48 et sur TikTok @antoine_la_france.
04:49 N'oubliez pas qu'il n'y a pas besoin de partir loin pour vivre des aventures.
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