Bercoff dans tous ses états - Émission du 1er mars

  • l’année dernière
Avec Maître Linda Simonet, avocate au barreau de Paris, membre du collectif d’avocats défendant les libertés et apportant son aide au SLS (syndicat liberté santé) à titre de soutien des soignants suspendus, Henri Leroy, sénateur LR Alpes maritimes et Jean Lassalle, président de Résistons!

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-03-01##

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Transcript
00:00:00 Berkhoff dans tous ses états.
00:00:02 Nous sommes en guerre.
00:00:04 Nous allons donc provoquer l'effondrement de l'économie russe.
00:00:07 Ah, ça va me coûter combien ?
00:00:09 Nous vivons, et cela pas simplement depuis cet été,
00:00:11 ces dernières années, la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance.
00:00:14 Il y a 2500 études dans le monde qui montrent que plus on travaille, plus on émet du carbone.
00:00:19 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:21 Lâchez nos utérus !
00:00:23 Et oui, et oui, on va tout lâcher à ce moment, on lâche tout.
00:00:28 Mais alors vous savez, en ce moment, on va parler de quelque chose de très important,
00:00:32 dont très, très peu de gens parlent en ce moment.
00:00:35 Au siège de l'Organisation Mondiale de la Santé à Genève, la célèbre OMS,
00:00:40 se réunissent les 194 États membres pour mettre en place,
00:00:45 écoutez bien, auditeurs résistants de Sud Radio,
00:00:48 pour mettre en place une convention et un accord
00:00:50 ou tout autre instrument international juridiquement contraignant en vertu du droit international.
00:00:58 Objectif, protéger le monde contre les futures pandémies.
00:01:01 C'est-à-dire qu'on prépare une organisation, une politique mondiale de la santé,
00:01:07 contraignante, entièrement pilotée par l'OMS.
00:01:11 De quoi s'agit-il ?
00:01:12 Eh bien, on va en parler avec maître Linda Simonnet, qui est avocate au Barreau de Paris.
00:01:16 Beaucoup de choses à dire sur ce sujet, qui évidemment nous concerne tous.
00:01:20 Et puis, qu'est-ce qui se passe entre Alger et Paris ?
00:01:23 Alors, quelquefois ça se passe très bien,
00:01:26 quelquefois ça se passe moins bien,
00:01:28 le mémoriel, la concurrence victimaire, l'histoire, etc.
00:01:34 Et puis, on apprend que Alger vient de décider de la suspension de la livrance des laissés-passés consulaires en France.
00:01:41 On va en parler.
00:01:42 De quoi s'agit-il aussi avec le sénateur Henri Leroy, sénateur LR des Alpes-Maritimes ?
00:01:49 Et là aussi, coup de froid, coup de chaud, qu'est-ce qui se passe et qu'est-ce qu'on nous prépare ?
00:01:56 Et puis, évidemment, comme vous le savez toujours, les bravos avec ce qui se passe au Brésil, qui est assez hallucinant,
00:02:03 avec Lula, et puis les humains aussi, avec un certain nombre de crimes et de délits.
00:02:11 Et enfin, on est très heureux de recevoir Jean Lassalle.
00:02:15 Jean Lassalle, évidemment, notre montagnard préféré, notre politique de la montagne préférée,
00:02:21 j'allais dire l'ogre des Pyrénées, mais dans le très bon sens du terme, bien sûr.
00:02:26 Jean Lassalle qui viendra faire le face-à-face avec nous.
00:02:29 Voilà, on est prêts, vous aussi, relaxez-vous, attachez vos ceintures, on y va.
00:02:34 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:02:39 Il y aurait la conclusion, en ce moment, ils sont réunis à Genève,
00:02:44 194 pays membres de l'Organisation Mondiale de la Santé.
00:02:49 Et ils décident d'un processus mondial visant à élaborer, à négocier une convention, un accord,
00:02:54 ou autre instrument international, voilà, pour renforcer la prévention, la préparation à la riposte face aux pandémies.
00:03:01 Eh bien dis donc, en tout cas, c'est optimiste, ils nous annoncent déjà de prochaines pandémies,
00:03:06 on espère qu'ils ont tort, en tout cas, de quoi s'agit-il ?
00:03:10 Bonjour, maître Linda Simonnet, bonjour et merci d'être avec nous.
00:03:14 Vous êtes membre du collectif d'avocats défendant les libertés,
00:03:17 et vous apportez votre aide au syndicat Libertés Santé, c'est bien ça ?
00:03:21 - Absolument.
00:03:22 - Alors, racontez-vous, parce que déjà, si je comprends bien,
00:03:25 on en a un tout petit peu parlé avant de prendre l'antenne,
00:03:28 l'Organisation Mondiale de la Santé a déjà des pouvoirs étendus,
00:03:32 mais ce qui se passe en ce moment se préparait déjà depuis quelques temps.
00:03:35 - Oui, alors absolument, quand on regarde la chronologie,
00:03:39 vous voyez que Charles Michel, président du Conseil européen,
00:03:44 avait appelé à une réforme du traité, et en 2021, nos instances dirigeantes,
00:03:51 que ce soit au niveau de l'Union européenne, le 25 février 2021,
00:03:54 ils ont appelé à une coopération mondiale,
00:03:58 ensuite ça a été le Conseil de l'Union européenne qui a appelé également à un nouveau traité.
00:04:03 Le 1er décembre 2021, donc, comme vous venez de l'indiquer,
00:04:07 ce sont les 194 pays de l'OMS qui vont souhaiter la création d'un organe intergouvernemental.
00:04:14 - Ça, en ce moment ?
00:04:15 - Voilà, donc ça c'est en ce moment, mais en décembre 2021,
00:04:19 donc ils avaient souhaité la création de cet organe intergouvernemental
00:04:23 qui s'est réuni, donc là, le 27 février, auquel vous faites allusion.
00:04:27 - D'accord, alors, ça veut dire quoi très exactement ?
00:04:30 Parce que qu'est-ce que ça va ajouter par rapport au pouvoir déjà existant
00:04:35 de l'Organisation mondiale de la santé ?
00:04:38 Qui, je le rappelle, alors, corrigez-moi si je me trompe,
00:04:41 parmi les donateurs les plus importants, il y a Bill Gates,
00:04:45 enfin, la Fondation Bill Gates, les Chinois, enfin, il y a de très grands et généreux donateurs.
00:04:51 - Absolument, c'est une institution, agence, qu'on dit hybride,
00:04:56 dans la mesure où elle est financée à la fois par des fonds étatiques
00:05:00 et à la fois des fonds privés, philanthropiques, dont le plus connu, Bill Gates,
00:05:06 et donc on estime entre 50 à 60% des dons privés quand même,
00:05:10 donc effectivement, très majoritairement, donc ça serait effectivement dans une large mesure.
00:05:15 - D'accord, alors, qu'est-ce qui se prépare par rapport au pouvoir déjà très étendu de l'OMS ?
00:05:22 - Alors, effectivement, les pouvoirs sont déjà très étendus en matière de santé, de prévention,
00:05:29 pour légiférer sur l'entrée et la sortie de territoire en cas de pandémie,
00:05:34 donc en réalité, on avait déjà... - Oui, c'est intéressant, parce que, énumérez-les,
00:05:37 parce que je crois que personne, enfin, moi-même, je sais, nos auditeurs,
00:05:41 je ne sais pas s'ils savent, l'étendue de ces pouvoirs très concrètement, quoi.
00:05:45 - Absolument, donc le RSI, le Règlement Sanitaire International, modifié dans sa dernière mouture en 2005,
00:05:53 parce qu'en fait, il avait déjà été modifié de manière très approfondie en 2005,
00:05:58 dispose que l'OMS peut revoir l'historique des déplacements des zones touchées,
00:06:02 elle peut examiner les preuves de l'examen médical et de toute analyse de laboratoire,
00:06:07 exiger des examens médicaux, examiner les preuves de vaccination ou d'autres prophylaxies,
00:06:13 exiger une vaccination ou une autre prophylaxie,
00:06:16 placer les personnes suspectes sous observation de santé publique,
00:06:20 mettre en place une quarantaine ou d'autres mesures sanitaires pour les personnes suspectes,
00:06:24 mettre en oeuvre l'isolement et le traitement, si nécessaire, des personnes affectées,
00:06:28 mettre en oeuvre la recherche de contact des personnes suspectes ou affectées,
00:06:32 refuser l'entrée de suspects des personnes concernées,
00:06:35 refuser l'entrée de personnes non-affectées dans les zones affectées,
00:06:38 et mettre en oeuvre un filtrage de sorties ou des restrictions dans les zones affectées.
00:06:42 - Donc des pouvoirs très étendus ?
00:06:44 - Déjà, on avait des pouvoirs très étendus, effectivement,
00:06:47 prévus à ce règlement sanitaire international de 2005.
00:06:51 - D'accord. Alors qu'est-ce qu'ajouterait 2023, disons, à la Réunion ?
00:06:56 Parce qu'il dit ceci, et l'Union Européenne l'écrit en gras,
00:07:00 "un accord ou tout instrument international juridiquement contraignant en vertu du droit international".
00:07:07 Qu'est-ce que ça veut dire "juridiquement contraignant", maître Linda Simonet ?
00:07:11 - Contraignant parce que, effectivement, jusqu'à maintenant,
00:07:15 même si on n'en a pas l'impression,
00:07:17 le règlement sanitaire international ne faisait que des recommandations,
00:07:21 et qu'en réalité les États pouvaient très bien s'y soustraire.
00:07:25 - Ah oui, c'était pas exécutoire.
00:07:27 - Absolument.
00:07:28 - C'était des recommandations, c'est très important.
00:07:30 - Oui, elles n'ont pas force contraignante.
00:07:32 - D'accord. Et là, il s'agirait de ?
00:07:34 - Il s'agirait, effectivement, d'implanter des mesures contraignantes,
00:07:38 et ça figure dès le premier article.
00:07:42 Alors, il faut être précis, c'est que pour le moment,
00:07:46 le draft que l'on a, ce sont des propositions qui sont faites par cet organe intergouvernemental.
00:07:51 - C'est pas voté.
00:07:52 - Ça n'est pas voté. Mais nous avons, dès l'article 1 de ce projet,
00:07:57 les mots "recommandations contraignantes" et non plus des simples recommandations.
00:08:04 - Mais ça, ça veut dire quoi, très exactement ?
00:08:06 - Exactement. Ça veut dire que l'OMS peut exiger des États qu'ils exécutent ces recommandations ?
00:08:11 - Absolument. Des États, et comme c'est un règlement sanitaire international,
00:08:16 il a vocation à s'appliquer également aux entités personnes physiques et morales,
00:08:21 et aux autorités administratives.
00:08:23 C'est ce qui fait sa différence avec un traité qui s'applique à l'égard d'un État.
00:08:28 C'est pour ça qu'ils veulent envisager non seulement la réforme du règlement sanitaire international,
00:08:34 mais également un traité.
00:08:36 - Mais ça veut dire que ça changerait quoi ?
00:08:38 Par exemple, une entité, une administration, l'OMS peut dire "vous ne... à l'intérieur d'un État,
00:08:43 ce n'est plus l'État qui décide par rapport à ça, l'OMS peut, si évidemment c'est voté,
00:08:49 peut dire "oui, attention, vous n'appliquez pas telle ou telle règle, vous devez être sanctionné".
00:08:53 - Absolument. Dès lors que les recommandations sont contraignantes, obligatoires,
00:08:59 eh bien c'est exécutoire.
00:09:00 - D'accord. Et ça veut dire que quoi ? Ça veut dire qu'une société, une entreprise,
00:09:06 une multinationale peut être sanctionnée ? Voilà.
00:09:09 - Ça pourrait être envisagé à partir du moment où, effectivement,
00:09:12 c'est des faits contraignants sur le plan juridique.
00:09:14 - Donc, à votre avis, est-ce que ça donne des pouvoirs exorbitants à l'OMS ?
00:09:20 Et comment il se fait que les États se débarrasseraient de leur souveraineté ?
00:09:24 Parce que là, on vient de recevoir ceci, les républicains au Congrès américain,
00:09:29 donc aux USA, annoncent, les républicains, annoncent qu'ils refuseront ce traité de l'OMS
00:09:36 sur les pandémies, car ils priveraient les États de leur souveraineté en matière de santé.
00:09:41 Est-ce que c'est vraiment, ce serait une privation des États en matière de souveraineté ?
00:09:45 - Alors, toute l'ambiguïté pour l'instant, vu qu'on est à l'état de projet,
00:09:50 c'est clair que s'agissant de recommandations contraignantes,
00:09:54 et qu'elles ont vocation à être exécutoires,
00:09:57 ils n'ont pas, dans le projet, touché le fait que les États peuvent normalement se retirer
00:10:04 de ce traité, par le mécanisme de l'article 22,
00:10:09 donc il y a un système de retrait et de refus,
00:10:12 mais effectivement, qui serait beaucoup plus difficile à mettre en œuvre pour les États
00:10:17 dès lors que les recommandations sont effectivement exécutoires.
00:10:21 Donc pour eux, pour ceux qui présentent effectivement le projet, en disant voilà,
00:10:25 s'il y a d'autres pandémies, comme on a eu avec le Covid-19,
00:10:28 il faut se préparer et être beaucoup plus coordonné, c'est ça.
00:10:32 Et en fait, quel serait, s'il y a, le maître Simonnet, le revers de la médaille ?
00:10:38 - Alors, donc effectivement, la difficulté c'est qu'on le voit aujourd'hui,
00:10:43 on a quand même un système de santé qui est piloté de manière administrative
00:10:49 et centralisée, en tout cas chez nous, au plan national,
00:10:52 qui a fait l'objet de vif critiques, avec notre conseil scientifique,
00:10:57 et là, ça voudrait dire que nous donnons ce pouvoir non plus à l'échelle nationale,
00:11:06 même pas à l'échelle européenne, mais à l'échelle mondiale.
00:11:10 Donc il y a une distance entre les citoyens et leurs instances dirigeantes
00:11:16 en matière de politique sanitaire, qui serait énorme.
00:11:20 Et ce qui est assez étonnant, c'est qu'on n'a pas fini de faire le bilan de cette crise,
00:11:26 parce que finalement, on n'en a pas tiré encore toutes les conséquences,
00:11:29 et que l'EMS tire déjà les conclusions en disant,
00:11:34 il nous faut un nouveau traité pour être plus performant.
00:11:37 Donc c'est assez troublant de voir qu'on n'a pas encore...
00:11:41 - On n'a pas retiré, on n'a pas fini même les enquêtes sur tout ce qui s'est passé,
00:11:47 et tout ce qui se passe encore, et on veut déjà...
00:11:50 En fait, on veut la gouvernance mondiale, quelque part.
00:11:53 Enfin, ça a un pas de plus, peut-être, non ?
00:11:55 - Ça y ressemble fort, puisqu'effectivement, on ne peut pas, là,
00:12:02 effectivement, dire le contraire, puisqu'on voit qu'en plus,
00:12:08 les recommandations ne se limiteraient pas à des domaines sanitaires.
00:12:13 - Qu'est-ce qu'il y aurait d'autre ?
00:12:16 - Eh bien, on voit que l'OMS aurait un pouvoir en matière d'allocation de santé,
00:12:24 c'est-à-dire qu'elle s'occuperait de la fourniture des vaccins,
00:12:27 des diagnostics, des traitements.
00:12:33 - Vous voulez dire qu'il y aura encore des échanges de SMS intéressants ?
00:12:37 - Peut-être que Tedros Adhanom Ghebreyesus pourrait être soumis aux mêmes...
00:12:44 - Pressions comme Ursula von der Leyen, par exemple.
00:12:47 On ne fait que des suppositions, bien sûr.
00:12:50 Vous voulez dire que les pouvoirs seraient très étendus ?
00:12:52 - Très étendus, donc pratiquement, le directeur général a effectivement le pouvoir
00:12:57 de déclarer non seulement une pandémie quand il y a des éléments avérés,
00:13:03 mais également ils ont fait entrer le concept de potentiel impact.
00:13:08 - C'est quoi le potentiel impact ?
00:13:10 - Eh bien, justement, c'est une notion très floue,
00:13:12 et donc on ne sait pas ce que c'est, et que le directeur général tout seul,
00:13:18 même s'il a un comité d'experts, mais qui est quand même choisi à l'intérieur de l'organisation,
00:13:23 peut décider de recommandations sur un potentiel impact.
00:13:29 - Nous estimons que c'est une pandémie, nous estimons qu'il faut faire ça et ça, etc.
00:13:33 En fait, c'est un pouvoir presque absolu.
00:13:36 - C'est très flou, oui.
00:13:38 Ça peut devenir absolu à partir du moment où il n'y a aucun encadrement,
00:13:42 ni juridique, ni de définition sanitaire.
00:13:46 - Et pas de contre-pouvoir si c'est voté, c'est ça ?
00:13:49 - Pas de contre-pouvoir, il n'y a aucun mécanisme de contre-pouvoir
00:13:53 qui n'est prévu à l'intérieur de...
00:13:56 - Intéressant. Le vote est prévu, enfin si vote il y a, est prévu pour quand, Linda Simonnet ?
00:14:03 - Alors, nous sommes pour l'instant à l'état de projet.
00:14:07 Il y a ce qu'on appelle un rapport d'étape en 2024,
00:14:11 lors de la 76e assemblée de l'OMS.
00:14:16 Il y aura un rapport d'étape, donc le projet devrait être quasiment finalisé,
00:14:21 et il est prévu pour être adopté lors de la 77e assemblée,
00:14:25 c'est-à-dire en 2024, en mai 2024.
00:14:29 - Oui, donc demain quoi, enfin dans un an.
00:14:32 - Ça va très vite.
00:14:33 - Ça va très vite.
00:14:34 - On a vu qu'en fait ils avaient démarré dès 2020,
00:14:37 en pleine pandémie, en pleine guerre d'Ukraine,
00:14:41 ces modifications de règlement sanitaire et de traité.
00:14:46 - Pendant la pandémie, pendant la guerre d'Ukraine et de Russie,
00:14:49 le processus continue, c'est ça, et augmente.
00:14:53 - Eh bien écoutez, à suivre, en tout cas merci beaucoup,
00:14:56 Maître Simonnet, pour tous vos éclaircissements.
00:14:58 Je crois que franchement c'est à voir,
00:15:00 notre santé c'est quand même un des éléments les plus essentiels.
00:15:04 Qui va diriger ? Est-ce que ce sera un gouvernement mondial,
00:15:08 un pouvoir mondial ou pas ?
00:15:10 À suivre, mais toujours restons vigilants.
00:15:13 Sud Radio, André Bercoff.
00:15:16 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:15:22 Et ça continue encore et encore.
00:15:25 Alors voilà, je rappelle simplement qu'il y a eu,
00:15:29 Emmanuel Macron s'était rendu en Algérie en fin d'été dernier.
00:15:33 Il était reparti d'Afrique du Nord après avoir conjointement signé
00:15:36 avec le président algérien Abdelmajid Tebboune
00:15:39 une déclaration pour relancer les deux pays.
00:15:42 Et puis il y a eu une exfiltration du militante Amira Abou Rawi
00:15:46 depuis la Tunisie vers la France.
00:15:48 On ne va pas entrer dans le détail,
00:15:50 mais enfin voilà, polémique effectivement,
00:15:53 avec ce retour du franco-algérien depuis la Tunisie,
00:15:57 intervention des personnels diplomatiques, etc.
00:16:00 Et ce qui se passe quand même, c'est que là,
00:16:03 très sainement, Alger vient de décider
00:16:06 la suspension de la délivrance des laissés-passer consulaires en France.
00:16:11 Suspension de délivrance.
00:16:12 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:16:14 Eh bien le consulat d'Algérie en France indique que
00:16:17 "les laissés-passer est un titre de voyage délivré exceptionnellement
00:16:21 à tout ressortissant algérien non immatriculé
00:16:24 pour lui permettre de rentrer en Algérie en cas de perte,
00:16:27 de vol ou d'expiration de son passeport."
00:16:30 Mais dans les faits, dans les faits,
00:16:32 eh bien ça veut dire beaucoup de choses,
00:16:35 notamment la paralysie des reconduites à la frontière.
00:16:40 Et ça a fait réagir le sénateur Henri Leroy,
00:16:44 sénateur LR des Alpes-Maritimes.
00:16:46 Bonjour Henri Leroy.
00:16:47 Bonjour.
00:16:48 Alors expliquez-nous, vous avez réagi,
00:16:51 vous avez réagi assez fortement en disant, voilà,
00:16:54 donc les Algériens disent "suspension des laissés-passer"
00:16:59 et qu'est-ce qu'on fait nous ?
00:17:01 Alors qu'est-ce qu'on fait, M. Leroy ?
00:17:04 Comme vous l'avez dit très justement,
00:17:06 on a été faire la danse du ventre en Algérie
00:17:09 pour trouver des accords bilatéraux.
00:17:12 On en a trouvé, on s'est véritablement dévoué
00:17:17 pour essayer de coller les liens entre l'Algérie et la Tunisie.
00:17:21 Aujourd'hui, le président, pour l'affaire de l'exfiltration
00:17:27 d'une Tunisienne d'origine algérienne
00:17:29 qui est effectivement en lien,
00:17:31 on dit "bon ben très bien, aujourd'hui on suspense inéditement."
00:17:34 C'est-à-dire sans... c'est pas provisoire, on sait pas.
00:17:38 Les laissés-passer consulaires sont suspendus
00:17:42 et comme vous dites parfaitement, nous qu'est-ce qu'on fait ?
00:17:45 Ben écoutez, il faut suspendre la délivrance des visas
00:17:48 car aujourd'hui, sans ces laissés-passer,
00:17:51 on ne pourra pas reconduire en Algérie
00:17:53 les OQTF, les obligations de quitter le territoire français.
00:17:57 Je crois qu'il faut un parallélisme des formes.
00:17:59 Le président algérien est catégorique.
00:18:02 Il nous bloque sur une disposition
00:18:05 qu'il avait quelque part convenue
00:18:08 tant avec le président qu'avec le ministre de l'Intérieur
00:18:12 qui s'y était rendu.
00:18:13 Ben on demande au ministre de l'Intérieur
00:18:15 de suspendre la délivrance des visas aux Algériens.
00:18:18 - Alors ça veut dire Henri Leroy,
00:18:20 pour être bien précis, pour qu'on comprenne bien,
00:18:22 ça veut dire que en suspendant le laissé-passer,
00:18:25 les laissés-passer consulaires en France,
00:18:27 ça veut dire que s'il y a un Algérien, disons,
00:18:31 ou clandestin, ou illégal,
00:18:33 qui est sanctionné par une obligation
00:18:37 de quitter le territoire français,
00:18:39 on ne peut pas l'exécuter.
00:18:40 On ne peut rien faire.
00:18:41 - Non. Ben écoutez, voyez, vous avez bien compris.
00:18:43 Vous venez de décrire exactement la conséquence
00:18:46 de cette suspension des laissés-passer.
00:18:48 On est bloqué dans toutes nos dispositions administratives
00:18:52 qui consistent à faire respecter notre règlement,
00:18:55 à faire respecter nos lois,
00:18:56 et à demander à tous ceux qui perturbent notre vie quotidienne
00:18:59 et qui sont issus de pays étrangers comme l'Algérie,
00:19:03 eh bien, quand il y a une OQTF,
00:19:05 il faut pouvoir les reconduire aux frontières.
00:19:07 Aujourd'hui, c'est suspendu.
00:19:08 - Oui, c'est suspendu complètement.
00:19:10 Oui, parce qu'on ne peut plus les reconduire à la frontière,
00:19:12 puisqu'ils ne peuvent pas rentrer chez eux,
00:19:14 ou, enfin, dans leur vie, ou autre.
00:19:16 - Exactement. Ils sont recusés.
00:19:18 - Et vous pensez que ce serait une arme de dissuasion
00:19:21 de suspendre les visas ?
00:19:23 - Ben, c'est peut-être pas une arme de dissuasion.
00:19:26 C'est une égalité de traitement.
00:19:28 - Oui.
00:19:29 - Nous empêcher de faire quelque chose
00:19:31 qui est nécessaire à notre sécurité,
00:19:33 à la sécurité de notre pays,
00:19:35 à la sécurité de nos concitoyens,
00:19:37 vis-à-vis de gens qui ont offrint nos lois,
00:19:39 et donc, nous faisons part.
00:19:41 Eh ben, nous ne délivrons plus de visas aux Algériens,
00:19:44 puisque c'est le parallélisme des formes.
00:19:46 Tout simplement.
00:19:48 - Et alors, à votre avis, sénateur Henri Leroy,
00:19:50 vous serez suivi ou pas ?
00:19:52 - Ben, écoutez, hier, on n'a pas posé la question.
00:19:55 On était en audience au Sénat de Gérald Darmanin
00:19:57 avec Olivier Dussopt
00:19:59 sur la récente des retraites, qui n'a rien à voir.
00:20:01 Mais bon, on lui en a parlé, on a parté.
00:20:04 Je crois que le président de la République
00:20:06 a réagi ou va réagir sur le sujet.
00:20:09 Mais il est temps, finalement,
00:20:11 d'arrêter l'angélisme, quoi.
00:20:13 Quand les gens se comportent de façon agressive
00:20:16 et de façon irrespectueuse
00:20:18 vis-à-vis de nos lois,
00:20:20 vis-à-vis de notre pays,
00:20:22 je crois qu'il faut, en tout cas,
00:20:24 ouvrir des négociations, certainement,
00:20:26 appliquer en attendant,
00:20:28 puisque c'est suspendu, sinédié,
00:20:30 eh bien, appliquer la même façon de faire
00:20:33 pour essayer d'avoir une base de négociation.
00:20:35 Tu me donnes ceci, je te donne cela.
00:20:37 - En fait, pour parler de façon assez claire,
00:20:40 mais presque évangélique,
00:20:42 il faut peut-être arrêter de tendre la joue gauche.
00:20:45 - Ben, écoutez, aujourd'hui,
00:20:48 c'est vrai que la chrétienté,
00:20:50 puisqu'on te dit, quand on te met une gifle,
00:20:53 tend la joue gauche.
00:20:54 On l'attendait tellement que ça y est,
00:20:56 on a été claqué.
00:20:58 On a été claqué de la droite, de la gauche,
00:21:00 à plusieurs reprises.
00:21:02 Donc, arrêtons, on n'a plus la capacité
00:21:05 de recevoir sur la joue gauche.
00:21:07 - Eh oui. Eh bien, écoutez, merci, merci.
00:21:09 En tout cas, vous avez été très clair.
00:21:11 Merci Henri Leroy,
00:21:13 sénateur LR des Alpes-Maritimes.
00:21:15 Nous allons suivre et nous allons voir
00:21:16 ce qui va se passer avec vous.
00:21:18 - Mais écoutez, merci de m'avoir interpellé.
00:21:21 Je vous souhaite une bonne journée. Au revoir.
00:21:23 - Tout de suite, dans le face-à-face
00:21:25 du mercredi 1er mars,
00:21:27 nous avons le plaisir de recevoir
00:21:29 Jean Lassalle, président de la marche citoyenne
00:21:31 et de Résistons.
00:21:33 Vous nous appelez au 0826 300 300
00:21:35 pour interpeller Jean Lassalle.
00:21:37 On vous attend sur Sud Radio.
00:21:38 A tout de suite.
00:21:39 (Générique)
00:21:41 - Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:21:44 Le face-à-face.
00:21:46 - Le face-à-face du mercredi 1er mars
00:21:49 avec Jean Lassalle, le président de Résistons.
00:21:51 Bonjour Jean Lassalle.
00:21:53 - Bonjour.
00:21:54 Alors, Jean Lassalle, je vais vous dire,
00:21:57 c'est toujours avec plaisir et avec bonheur
00:21:59 que nous l'accueillons.
00:22:00 Pourquoi ? Parce que d'abord, il est vrai.
00:22:03 Il dit ce qu'il fait, il fait ce qu'il dit.
00:22:05 Il n'y a pas d'incohérence.
00:22:07 Et c'est rare, hein ?
00:22:08 Pas seulement dans le monde politique,
00:22:10 mais dans tous les mondes où on a des indignations
00:22:13 à deux vitesses,
00:22:14 où on a des colères à géométrie variable,
00:22:17 où la tartufferie règne assez souvent en maîtresse.
00:22:22 Ce n'est pas le cas de Jean Lassalle.
00:22:24 Jean Lassalle, il a toujours pris position à sa manière.
00:22:27 On peut être pour, on peut être contre,
00:22:29 mais il ne s'est jamais dérobé.
00:22:31 Que ce soit en marche,
00:22:33 je ne dis pas du mouvement, évidemment,
00:22:36 d'Emmanuel Macron,
00:22:37 je dis parce qu'il marche, lui, justement.
00:22:39 Il ne fait pas du sur place,
00:22:41 il est allé marcher pendant des kilomètres.
00:22:43 Il a fait beaucoup, beaucoup de choses.
00:22:45 Mais alors, on va peut-être faire un tour d'horizon, Jean Lassalle,
00:22:48 en disant ce qui se passe aujourd'hui.
00:22:51 Et pas seulement pour être négatif,
00:22:55 mais on voit tous les jours, ici à Sud Radio,
00:22:57 dans l'émission, et on accueille des gens
00:22:59 qui ne savent plus où ils sont,
00:23:00 qui ne savent plus où ils habitent.
00:23:02 Qui, par exemple, des petits commerçants,
00:23:04 des artisans, des garagistes en Corrière,
00:23:06 qui disent "on va fermer parce que, voilà,
00:23:08 on ne peut plus avec..."
00:23:10 Tout ça, on le sait, alors on dit "oui, l'URSSAF,
00:23:12 les impôts, les charges, etc."
00:23:15 Les agriculteurs, vous connaissez ça beaucoup mieux que moi,
00:23:18 on est en plein salon de l'agriculture en ce moment.
00:23:22 Tout ça, on a l'impression que, du matin au soir,
00:23:25 les diagnostics se font,
00:23:27 on dit "voilà, il y a ça, ça ne va pas, etc."
00:23:30 Et puis, rien ne bouge.
00:23:31 On a l'impression qu'on fait du sur place.
00:23:33 À votre avis, pourquoi ?
00:23:34 Qu'est-ce qu'il y a comme mentalité,
00:23:36 pas seulement chez les politiques,
00:23:37 chez les médiatiques ou autres,
00:23:38 mais dans le peuple, aux jeunes,
00:23:40 qu'est-ce qui se passe, à votre avis ?
00:23:42 - D'abord, merci, cher André Bercoff,
00:23:45 être invité chez vous est un honneur formidable.
00:23:49 Vos mots me touchent beaucoup,
00:23:51 et moi, je déclarerai votre émission d'utilité publique.
00:23:55 Elle est absolument nécessaire,
00:23:57 parce que vous faites beaucoup de bien
00:23:59 à tous dont vous venez de parler,
00:24:01 et qui souffrent beaucoup sans être négatifs,
00:24:05 et nous allons essayer de ne pas l'être,
00:24:07 même si les conditions le permettraient.
00:24:09 Mais vous me parliez de la marche,
00:24:11 pas comme la marche du président,
00:24:14 mais le président s'est totalement inspiré de ma marche.
00:24:17 Vous savez que j'ai fait 6 000 km à pied
00:24:21 pendant pratiquement 9 mois, 8 mois,
00:24:25 dans une gestation, en 2013.
00:24:28 Quand je suis revenu, j'ai présenté mes travaux
00:24:32 à François Hollande,
00:24:33 qui était à l'époque président de la République,
00:24:35 et qui m'avait invité à déjeuner.
00:24:38 Et il était avec une assistante,
00:24:43 qui d'ailleurs, après, l'avait laissée,
00:24:46 et avait plutôt été proche de moi.
00:24:48 Et il y avait un jeune homme
00:24:50 qui s'intéressait beaucoup à tout ce que je faisais,
00:24:52 à tout ce que je lisais,
00:24:54 et sur le cours de 15 heures,
00:24:56 il y avait François, comme tout le monde,
00:24:58 il avait un petit coude, ça se voyait.
00:25:00 Et puis, tout d'un coup, après, il me dit
00:25:02 "Mais, tu sais, Jean, on se connaît,
00:25:05 je t'aime bien, tu es le président Hollande,
00:25:08 mais tout ce que tu as dit, on le sait,
00:25:12 mais qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?"
00:25:14 - Qu'est-ce que tu dis, quoi, si vous êtes d'une humainité ?
00:25:17 - Il a senti que ça me heurtait un peu,
00:25:19 puis après, il est venu me récompagner,
00:25:21 comme si j'étais très important,
00:25:23 jusqu'à là, devant la porte, à l'Elysée,
00:25:26 et il me dit "Écoute, ce que je t'ai dit, tu ne le répètes pas."
00:25:28 Je lui ai dit "Écoute, qu'est-ce que tu veux que j'aille te mettre dans la misère ?
00:25:31 Tu ne m'as jamais rien fait de mal."
00:25:33 Et alors, ce jeune homme était encore là,
00:25:35 je lui ai dit "Mais toi, qu'est-ce que t'es intéressé ?
00:25:37 Dis donc, mais qu'est-ce que tu es ?
00:25:39 Tu es stagiaire de l'ENA, parce qu'il y a des stagiaires de l'ENA,
00:25:41 partout, là, les prefectures,
00:25:43 puis un moment, je suis le nouveau secrétaire général adjoint de l'Elysée.
00:25:47 C'est le moment que je le connais.
00:25:49 Et alors, il me dit...
00:25:51 - C'est en 2013, ça ?
00:25:53 - En 2014, c'était 2014.
00:25:55 - Oui, après la marche.
00:25:57 - Oui, après la marche.
00:25:59 Et alors, il me dit "Mais, est-ce que vous ne pouvez pas me passer
00:26:01 tous vos éléments, parce que c'est...
00:26:03 il faut que le président étudie ça,
00:26:05 c'est énorme, c'est une mine,
00:26:07 et tout."
00:26:09 Et je lui ai tout passé, j'avais fait un rapport spécial,
00:26:11 et on s'est revus à plusieurs reprises,
00:26:13 et puis j'ai appris, un an après,
00:26:15 ou je ne sais combien,
00:26:17 peu d'heures après,
00:26:19 que les deux ministres ayant
00:26:21 bien fait la fête pour la Rose,
00:26:23 avaient été tous les deux licenciés,
00:26:25 et que lui était devenu
00:26:27 ministre de l'économie. Et nous avons été très proches.
00:26:29 Et je sais comment est née la marche,
00:26:31 parce qu'il ne parlait que de ça.
00:26:33 Il s'est réuni un jour dans son salon,
00:26:35 il a fait deux fois le tour du salon,
00:26:37 il a dit "On marche", et ça a marché.
00:26:39 Ces marcheurs n'ont pas fait plus de 100 mètres,
00:26:41 il n'y en a pas un qui a fait plus de 100 mètres,
00:26:43 je les connaissais bien, ils étaient tous au PS,
00:26:45 la plupart des autres ailleurs,
00:26:47 donc je l'ai beaucoup inspiré, quand même.
00:26:49 Je tenais à le dire, parce que chez Bercoff,
00:26:51 on peut dire ça, c'est la réalité absolue.
00:26:53 - En fait, vous avez marché 6 000 km,
00:26:55 lui, il a marché de Bercy à l'Elysée.
00:26:57 - Voilà, exactement.
00:26:59 - Ce qui est... - Quelques mètres quand même.
00:27:01 Mais au-delà de ça, alors, au-delà de ça,
00:27:03 effectivement, c'est intéressant quand même,
00:27:05 Jean Lassalle, vous dites que, Vrelanda dit
00:27:07 "Oui, tout ça on le sait, mais qu'est-ce qu'on peut y faire ?"
00:27:09 Est-ce que le "qu'est-ce qu'on peut y faire"
00:27:11 est toujours le mantra,
00:27:13 la liturgie, le credo
00:27:15 des princes qui nous gouvernent,
00:27:17 quels qu'ils soient, de droite, de gauche, du centre ou d'ailleurs ?
00:27:19 Qu'est-ce que veut dire cet aveu
00:27:21 d'impuissance,
00:27:23 de lâcheté, de faiblesse,
00:27:25 de lucidité, c'est quoi ?
00:27:27 - Oui, depuis trop
00:27:29 longtemps, en tout cas,
00:27:31 et je pense que c'est un aveu
00:27:33 de tous ceux dont vous venez
00:27:35 de parler. En fait,
00:27:37 nous avons perdu
00:27:39 la maîtrise
00:27:41 de notre destinée, nous n'avons plus notre destinée
00:27:43 en main, et je crois
00:27:45 avoir siégé suffisamment longtemps
00:27:47 dans la Somme Nationale, et avoir
00:27:49 détenu des mandats
00:27:51 au nom du peuple depuis l'âge de 21 ans,
00:27:53 où j'obtiens mon premier
00:27:55 comme maire, pour dire
00:27:57 que c'est à la suite
00:27:59 d'une immense lâcheté
00:28:01 largement partagée
00:28:03 au niveau des élites, et en particulier
00:28:05 de la politique.
00:28:07 Je n'ai pas connu cela... - Lâcheté, vous dites ?
00:28:09 - Ah, de la lâcheté, c'est-à-dire
00:28:11 savoir,
00:28:13 voir la réalité,
00:28:15 et puis, par
00:28:17 peur de se mettre en péril
00:28:19 soi-même ou en danger,
00:28:21 refuser de la voir
00:28:23 et de l'exprimer. - Et d'agir.
00:28:25 - Et d'agir. Moi, je
00:28:27 me souviens de ce pays
00:28:29 lorsque j'ai été
00:28:31 élu maire, mais je vous assure
00:28:33 j'ai pu réaliser
00:28:35 beaucoup, et il y avait beaucoup à faire,
00:28:37 comme dans tous les...
00:28:39 dans toutes les campagnes de France,
00:28:41 et il n'y avait pas que les campagnes,
00:28:43 parce que je connais très bien
00:28:45 les banlieues aussi, que j'ai traversées
00:28:47 entre 1h et 5h du matin, parce que
00:28:49 je faisais la marche, il n'y avait pas beaucoup de députés
00:28:51 pour venir faire la course
00:28:53 avec moi, on ne faisait pas la course, il faut
00:28:55 être très attentif dans ces cas-là, mais on a
00:28:57 beaucoup réalisé, parce qu'il y avait de l'argent
00:28:59 dans l'espace public,
00:29:01 et parce qu'il y avait une volonté
00:29:03 partagée de
00:29:05 garder ce grand pays
00:29:07 comme un grand pays qui se
00:29:09 relevait après les
00:29:11 terribles
00:29:13 outrages qu'il avait vécu
00:29:15 quelques années auparavant.
00:29:17 Et la France fourmillait.
00:29:19 Il y avait un budget de la recherche
00:29:21 qui était à 5%,
00:29:23 alors qu'aujourd'hui,
00:29:25 c'est moi qui l'ai fait monter d'ailleurs à 0,75
00:29:27 pendant le Covid, j'ai dit au moins,
00:29:29 dans le sentiment qu'on fait quelque chose, alors qu'il était
00:29:31 à 0,50, et...
00:29:33 - Vous disiez que le budget était à l'époque
00:29:35 à 5%, et il est
00:29:37 après à 0,50, c'est ça ? - Oui, c'est ça.
00:29:39 - Et aujourd'hui, 0,75.
00:29:41 - Oui. Donc vous ne risquez pas de trouver
00:29:43 grand-chose. En plus, on a
00:29:45 collé ce budget sur la recherche
00:29:47 avec le budget
00:29:49 aux
00:29:51 universités, ce qui fait
00:29:53 qu'à partir du
00:29:55 mois d'août, on ne sait pas comment on va
00:29:57 terminer les universités, donc il n'y a plus rien pour
00:29:59 la recherche. Mais la recherche,
00:30:01 ça induit un état d'esprit.
00:30:03 D'abord, c'est un budget puissant
00:30:05 qui fait que
00:30:07 de grands esprits s'intéressent
00:30:09 à nouveau à la France d'abord,
00:30:11 à notre pays,
00:30:13 à leur avenir, qu'ils s'organisent.
00:30:15 C'est l'époque où on a créé
00:30:17 l'INERA, l'Institut National
00:30:19 de Recherche en École,
00:30:21 où toutes les grandes
00:30:23 fondations ont été faites à l'époque.
00:30:25 Mais on convoque aussi
00:30:27 les anciens, qu'on ne laisse pas
00:30:29 partir à la retraite comme des chiens,
00:30:31 si j'ose dire, quand ils sont
00:30:33 malheureux. Et
00:30:35 même les jeunes, on
00:30:37 tient compte de l'expérience. Est-ce que vous
00:30:39 savez l'immense
00:30:41 savoir qu'a qui un
00:30:43 jeune qui
00:30:45 combat
00:30:47 15 ans avant de trouver
00:30:49 enfin un vrai boulot ?
00:30:51 C'est incroyable ce genre de choses. - La
00:30:53 lutte de l'effort, du travail.
00:30:55 - De l'effort, de la constance, de ne pas se décourager,
00:30:57 de ne pas tout laisser tomber,
00:30:59 de surmonter. Je parle
00:31:01 pas même des formations, il n'y en a plus.
00:31:03 Donc, je crois
00:31:05 que la recherche, c'est cela, c'est pour
00:31:07 ça que j'avais deux éléments
00:31:09 en tête de mon projet pour la présidentielle
00:31:11 qui malheureusement a été
00:31:13 détruit littéralement
00:31:15 devant mes yeux.
00:31:17 Le premier
00:31:19 c'était reconstruire
00:31:21 un État.
00:31:23 La France a besoin
00:31:25 d'un symbole fort qui a été
00:31:27 pour elle l'État et
00:31:29 la France a donné
00:31:31 toute cette attente d'hombresse à l'État
00:31:33 qui d'abord sous les rois
00:31:35 et ensuite sous les présidents,
00:31:37 quelques coups de guillotine plus tard,
00:31:39 ont conduit la France
00:31:41 avec Dieu. Alors Dieu, je sais plus où il est.
00:31:43 Ça, on est bien embarrassé parce qu'il ne manque plus Dieu.
00:31:45 - Il a été remplacé par quelques idoles.
00:31:47 - Voilà. - Du woke
00:31:49 à...
00:31:51 aux identités, enfin, etc.
00:31:53 Mais juste un mot,
00:31:55 ça me fait réagir, Jean Lassalle, quand vous
00:31:57 parlez de ça. Vous, quand vous entendez
00:31:59 que le grand truc de la retraite, c'est de savoir
00:32:01 s'il faut le prendre à 62
00:32:03 ou 64 ans,
00:32:05 est-ce que c'est vraiment l'enjeu,
00:32:07 62-64 ans, alors que ça
00:32:09 devrait être la pénibilité, ça devrait être
00:32:11 tout le reste, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:32:13 Est-ce que ça veut dire qu'à 64 ans, vous n'êtes plus
00:32:15 bon à rien et vous devez aller
00:32:17 partir dans les magasins aux accessoires ?
00:32:19 Ou bien, ce n'est pas ça le problème ?
00:32:21 Vous, vous n'êtes pas à la retraite,
00:32:23 moi non plus, et on est un certain
00:32:25 nombre qui peut-être ont envie d'autre chose.
00:32:27 - Eh bien,
00:32:29 cette période
00:32:31 terrible que
00:32:33 nous vivons
00:32:35 est un véritable drame
00:32:37 pour ceux qui ont à le
00:32:39 subir. C'est
00:32:41 exactement le
00:32:43 genre de mise en scène
00:32:45 que nous aimons
00:32:47 et que nous épluchons
00:32:49 jusqu'à l'infini.
00:32:51 Pompidou avait dit qu'on foute la paix aux
00:32:53 français, il avait peut-être bien raison,
00:32:55 moi j'aurais un petit peu ça.
00:32:57 Il y a des hommes et des femmes qui aspirent
00:32:59 à avoir la retraite
00:33:01 et qui la méritent
00:33:03 parce que leur métier est difficile.
00:33:05 J'étais dans un fournil
00:33:07 il y a quelques jours, on en parlera peut-être,
00:33:09 là, c'est
00:33:11 vraiment difficile.
00:33:13 Mais il y en a d'autres
00:33:15 qui ne cherchent pas du tout à partir
00:33:17 à la retraite et qui,
00:33:19 ma foi, s'ils étaient en fait un peu
00:33:21 reconnus dans leur travail,
00:33:23 continueraient à le faire
00:33:25 de bon cœur.
00:33:27 Et pour avoir une activité
00:33:29 à condition que, bien entendu,
00:33:31 ce soit bien équilibré avec leurs loisirs,
00:33:33 avec leur famille,
00:33:35 et qu'ils ne soient pas sacrifiés.
00:33:37 Mais là, nous avons
00:33:39 trouvé le faux problème
00:33:41 par excellence. Pourquoi ?
00:33:43 Parce que ça nous évite tout simplement
00:33:45 de parler
00:33:47 du sens même de la vie
00:33:49 aujourd'hui. Quel est le sens
00:33:51 de notre vie à l'horaire de ce
00:33:53 troisième millénaire ?
00:33:55 Qui sommes-nous ?
00:33:57 Est-ce que l'homme est devenu l'homme ?
00:33:59 Est-ce qu'il est, oui ou non, encore
00:34:01 au cœur des préoccupations
00:34:03 de tout ce qui devrait
00:34:05 penser, de tout ce qui devrait agir ?
00:34:07 Ou est-ce qu'il est devenu
00:34:09 un élément de correction ?
00:34:11 - Comme disait Jean-Loup
00:34:13 technocratique, est-ce que l'homme est devenu
00:34:15 une variable de l'agissement ?
00:34:17 - C'est très exactement le terme.
00:34:19 Et je pense que c'est vrai.
00:34:21 Parce que sinon,
00:34:23 on commencerait par le commencement
00:34:25 d'avoir restauré un État
00:34:27 qui s'occupe des Français
00:34:29 et, puisqu'en France,
00:34:31 le président de la République est chef d'État,
00:34:33 à ce moment-là, il aurait aussi
00:34:35 les moyens pour plancher,
00:34:37 travailler aux propositions
00:34:39 qu'il pourrait soumettre à son Parlement
00:34:41 et aux Français pour les faire
00:34:43 antérirer. Et ensuite,
00:34:45 la recherche, recherche, recherche...
00:34:47 Je pense qu'aujourd'hui,
00:34:49 c'est absolument
00:34:51 incalifiable
00:34:53 que nous n'ayons pas fait un iota
00:34:55 d'avancement sur
00:34:57 les énergies renouvelables. Et je pense
00:34:59 notamment au solaire, mais au solaire
00:35:01 de Font-Romeu, ce bon fort
00:35:03 de Font-Romeu, où les
00:35:05 caléndroscopiques
00:35:07 réfléchissent
00:35:09 sur un point de donnée,
00:35:11 déclenchant
00:35:13 une puissance extraordinaire
00:35:15 et l'énergie des marées, deuxième façade
00:35:17 maritime du monde, quand faisons-nous
00:35:19 rien ?
00:35:21 - On va continuer à en parler, Jean Lassalle,
00:35:23 c'est passionnant, et puis on fera intervenir
00:35:25 les auditeurs du Sud Radio. Après cette
00:35:27 toute petite pause, on se retrouve
00:35:29 avec Jean Lassalle, tout de suite. - Oui,
00:35:31 vous l'entendez, Jean Lassalle est avec nous sur
00:35:33 Sud Radio, le président de Résistons, on va répondre à vos
00:35:35 questions au 0826-300-300.
00:35:37 On attend vos appels. A tout de suite sur Sud Radio.
00:35:39 - Ici Sud Radio.
00:35:43 Les Français
00:35:47 parlent au français.
00:35:49 Je n'aime pas la
00:35:51 blanquette de veau. Je n'aime pas
00:35:53 la blanquette de veau.
00:35:55 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:35:57 - Résistons, nous dit Jean Lassalle,
00:35:59 résistons, et
00:36:01 c'est peut-être pas
00:36:03 le plus mauvais des conseils,
00:36:05 en un temps, vous savez,
00:36:07 où il vaut mieux bouger,
00:36:09 il vaut mieux, enfin,
00:36:11 on l'a longtemps dit, vivre debout
00:36:13 que mourir à genoux, mais
00:36:15 au-delà des proclamations et des
00:36:17 slogans, Jean Lassalle,
00:36:19 on a l'impression, bon, on a compris
00:36:21 la mondialisation, on a compris
00:36:23 l'émergence des grands
00:36:25 pays, de la Chine, de l'Inde,
00:36:27 la Russie, on voit très bien ce qui se passe aujourd'hui
00:36:29 à la lumière, ou la lumière
00:36:31 à l'ombre de la guerre, Russie-Ukraine,
00:36:33 mais au-delà de ça,
00:36:35 qu'est-ce qui fait que,
00:36:37 on en parlait juste
00:36:39 pendant la pause, qu'est-ce qui
00:36:41 fait que, quand on parle
00:36:43 de France, je pense à une chose,
00:36:45 je vais vous poser la question très précisément,
00:36:47 les mêmes qui disent, et à juste
00:36:49 titre, formidable, le peuple
00:36:51 ukrainien résiste, l'Ukraine
00:36:53 montre qu'elle est une nation,
00:36:55 quels que soient les sentiments qu'on peut avoir,
00:36:57 il y a quelque chose qui est là, qui est
00:36:59 devenu indubitable, parce qu'on
00:37:01 doutait certains, ce sont les
00:37:03 mêmes qui disent, oui, mais la France, bon,
00:37:05 la France, c'est plus grand chose, la France,
00:37:07 ça ne veut plus rien dire.
00:37:09 Pourquoi, aujourd'hui,
00:37:11 les gens, en tout cas, un certain
00:37:13 nombre de gens disent, la France, bon,
00:37:15 oui, oui, c'est bien, c'est bien, mais enfin,
00:37:17 bon, aller parler de ça,
00:37:19 c'est du passé, c'est plus,
00:37:21 c'est ringard.
00:37:23 - À ce merveilleux générique
00:37:25 que vous avez, "Les Français
00:37:27 parlent au français", déjà,
00:37:29 vous avez 90% de la réponse.
00:37:31 Il y a là,
00:37:33 à cette époque-là, il y avait
00:37:35 des hommes qui croyaient
00:37:37 effectivement, que,
00:37:39 ayant atteint pratiquement
00:37:41 900 ans
00:37:43 d'état, tel que nous
00:37:45 étions, avec
00:37:47 la conjonction
00:37:49 qui était la nôtre, exceptionnelle,
00:37:51 entre mers et océans, des montagnes
00:37:53 partout où il fallait, un pays où tout
00:37:55 pousse, avec des bouts
00:37:57 de France sur toutes les mers
00:37:59 et des océans, qui font
00:38:01 de nous la deuxième façade humaine du
00:38:03 monde, eh bien,
00:38:05 il y avait des hommes et des femmes qui croyaient
00:38:07 par-dessus tout, qu'on pouvait donner
00:38:09 sa vie pour
00:38:11 entretenir ce qui était plus
00:38:13 qu'un pays, une idée,
00:38:15 un moment,
00:38:17 une histoire,
00:38:19 une civilisation. Eh bien,
00:38:21 je crois, cher André, que
00:38:23 c'est cela qui nous manque, que parce
00:38:25 qu'au fond, vous avez raison, mais
00:38:27 qu'est-ce qui aurait bien pu changer
00:38:29 au cours de ces dernières années
00:38:31 pour que nous nous trouvions
00:38:33 à ce point disqualifiés ?
00:38:35 Est-ce que par hasard,
00:38:37 le monde a
00:38:39 changé, la Méditerranée
00:38:41 n'est plus au même endroit,
00:38:43 l'Atlantique non plus, les pays
00:38:45 européens non plus, bon,
00:38:47 que la Chine se développe,
00:38:49 c'est une chose. - Mais alors, j'aimerais ça, le niveau
00:38:51 de nos amis en certain. - Qu'est-ce qui a changé ?
00:38:53 Qu'est-ce qui a changé ? Vous dites "qu'est-ce qui a changé"
00:38:55 et vous répondez quoi ? À votre propre
00:38:57 question, qui est une vraie question. - Eh bien, c'est
00:38:59 le fatalisme,
00:39:01 la lâcheté,
00:39:03 et puis,
00:39:05 un sentiment auto-suicidaire
00:39:07 pour les élites
00:39:09 qui ne supportent
00:39:11 plus d'avoir
00:39:13 les responsabilités
00:39:15 de premiers.
00:39:17 - Mais ils sont fatigués, ces pauvres
00:39:19 tourtereaux, c'est quoi ?
00:39:21 C'est fatigant tout ça,
00:39:23 ces lois portées, c'est quoi ?
00:39:25 - C'est arrivé à d'autres moments de l'histoire
00:39:27 des hommes. - C'est vrai.
00:39:29 Y compris de France, d'ailleurs.
00:39:31 - De France, hélas, hélas.
00:39:33 Mais j'ajouterais ceci,
00:39:35 bon, ça peut paraître banal, parce que
00:39:37 tout le monde le sait, mais enfin, l'homme
00:39:39 vient du fauve.
00:39:41 Il était un fauve.
00:39:43 Je te mange,
00:39:45 parce que je suis le plus fort.
00:39:47 Et c'est tant
00:39:49 de civilisations
00:39:51 qui ont réussi
00:39:53 par des traités aussi élaborés,
00:39:55 après tant de guerres perdues et gagnées,
00:39:57 tant d'essais
00:39:59 faits, que nous avons
00:40:01 réussi par
00:40:03 ce qu'on a,
00:40:05 paraît-il, en plus que les lions, l'intelligence,
00:40:07 le verbe
00:40:09 et la plume,
00:40:11 à communiquer tous ensemble,
00:40:13 qui nous a permis
00:40:15 de monter en civilisation. Et la France,
00:40:17 notamment, au cours des trois derniers siècles,
00:40:19 y a beaucoup contribué.
00:40:21 Le peuple souverain, c'est ici.
00:40:23 La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen,
00:40:25 il suffit de la lire
00:40:27 une fois, on n'a pas besoin de la lire
00:40:29 deux fois, inscrite
00:40:31 dans le marbre de l'Assemblée nationale,
00:40:33 pour savoir que ceux
00:40:35 qui ont écrit ça, étaient animés
00:40:37 par une volonté supérieure
00:40:39 à l'étant certain que
00:40:41 leur pays, servi par une langue
00:40:43 hors du commun, difficile,
00:40:45 certes, mais était faite pour
00:40:47 veiller sur elle-même,
00:40:49 mais veiller aussi à l'humanité,
00:40:51 ce qui lui a valu sa dimension universaliste.
00:40:53 Alors, effectivement,
00:40:55 nous avons renoncé, parce que ce serait,
00:40:57 paraît-il, trop pénible
00:40:59 d'assumer des responsabilités.
00:41:01 Et c'est une faillite
00:41:03 totale de nos élites, et à commencer,
00:41:05 n'allons pas chercher plus loin,
00:41:07 commençons par mener devant notre porte
00:41:09 des élites politiques.
00:41:11 Que n'ai-je pas vu, lorsque je suis
00:41:13 arrivé, comment
00:41:15 on a ratifié
00:41:17 un droit français sans la moindre discussion,
00:41:19 toutes les directives,
00:41:21 on appelle directives, les directives
00:41:23 européennes, sans
00:41:25 un iota de
00:41:27 discussion. Tout,
00:41:29 tout ce qu'on a retiré
00:41:31 de la Banque de France, pour que ce soit
00:41:33 la Banque européenne, tout ce qu'on a
00:41:35 retiré en matière de droit français
00:41:37 dans tous les domaines,
00:41:39 sans que jamais la France
00:41:41 eût à en connaître au cours des
00:41:43 cinq ou six dernières présidentielles.
00:41:45 Le dernier grand président qu'on a eu, c'était De Gaulle,
00:41:47 le reste, malheureusement, n'a pas
00:41:49 existé. Donc, progressivement,
00:41:51 nous nous sommes laissés
00:41:53 désarmer et endormir.
00:41:55 Et comme la
00:41:57 finance s'était déjà
00:41:59 réunie depuis que nous avons
00:42:01 découvert les Indes et les Amériques
00:42:03 il y a quand même déjà suffisamment
00:42:05 longtemps, et bien
00:42:07 nous avons eu à notre disposition
00:42:09 à Nierge Houtan aujourd'hui, le pétrole,
00:42:11 de tels moyens
00:42:13 de peser
00:42:15 avec un petit nombre,
00:42:17 sur le cours des choses, bien que la France
00:42:19 a décidé de se faire
00:42:21 à Rakhiri, mais pas la France
00:42:23 des territoires,
00:42:25 pas Paris. Paris est
00:42:27 follement fière d'être Paris.
00:42:29 Les Pyrénées
00:42:31 sont très fiers d'être là où elles sont.
00:42:33 Et les bouts de France aussi.
00:42:35 Et ce qui manque,
00:42:37 c'est la volonté à ceux qui devraient être
00:42:39 soufflés, ceux qui les ont de meilleurs,
00:42:41 ceux pour qui ils ont été choisis.
00:42:43 Et ils ne le font plus.
00:42:45 Et c'est ça qu'il faut changer, et nous
00:42:47 le changerons, André, parce que c'est
00:42:49 par la volonté suprême,
00:42:51 à une condition, c'est que
00:42:53 les Français comprennent aujourd'hui, comme on l'a
00:42:55 compris le Royaume-Uni, il n'y a pas si longtemps,
00:42:57 que nous étions en train de
00:42:59 crever, de disparaître.
00:43:01 - Eh bien on va en parler avant
00:43:03 notre dernier souffle. Je vous promets que
00:43:05 ni Jean Lassalle, ni moi,
00:43:07 ni vous, ni vous, ni vous tous,
00:43:09 n'avaient envie de,
00:43:11 voilà, de crever, ni en
00:43:13 voulant de vous laisser aller. Et c'est pour ça
00:43:15 que c'est tellement important ce devoir de
00:43:17 volonté de vigilance,
00:43:19 tellement important. On s'en reparle
00:43:21 tout de suite avec les auditeurs,
00:43:23 après cette petite pause. - Oui, vous avez la parole
00:43:25 sur Sud Radio 0826
00:43:27 300 300, vous continuez de nous appeler,
00:43:29 à tout de suite sur Sud Radio.
00:43:31 - Ici Sud Radio.
00:43:33 ...
00:43:35 Les Français
00:43:37 parlent au français.
00:43:39 Les carottes sont cuites.
00:43:41 Les carottes sont cuites.
00:43:43 - Sud Radio
00:43:45 en Verkhoff, dans tous ses états.
00:43:47 - Et Jean Lassalle, dans tous ses états,
00:43:49 et vous aussi, auditeurs de Sud Radio,
00:43:51 dans tous vos états. Parce qu'il faut l'être,
00:43:53 vous savez, il faut toujours
00:43:55 penser critique,
00:43:57 penser contre soi-même. Je le répète, je le radote,
00:43:59 avoir question à tout.
00:44:01 Personne n'a réponse à tout. Mais vous pouvez
00:44:03 tous, nous pouvons tous avoir question à tout.
00:44:05 Et ce sont des questions que vous allez poser
00:44:07 à Jean Lassalle. - Ce que je veux dire,
00:44:09 c'est que nous avons certes
00:44:11 des raisons de désespérer.
00:44:13 Mais nous en avons toujours eu,
00:44:15 dans le passé. - Bien sûr. - Ce qui singularise
00:44:17 notre pays. - Il y a eu des démissions.
00:44:19 - Il y a eu une forme de grandeur.
00:44:21 Sa capacité à redémarrer.
00:44:23 Et je crois, aujourd'hui,
00:44:25 parce que je les côtoie beaucoup,
00:44:27 je ne sais pas pourquoi, mais ils m'apprécient
00:44:29 même, que ce soit dans les universités,
00:44:31 ou que ce soit dans
00:44:33 les vies de tous les jours,
00:44:35 les jeunes. Les jeunes
00:44:37 en ont marre.
00:44:39 Les jeunes, petit à petit,
00:44:41 voudront retrouver
00:44:43 ce qui est leur.
00:44:45 Et ils ont, de la France,
00:44:47 une idée beaucoup plus forte
00:44:49 aujourd'hui, que beaucoup de ceux qui
00:44:51 se prétendent vouloir
00:44:53 en être les testamentaires.
00:44:55 - Mais ce que vous dites, c'est de bon augure.
00:44:57 Enfin, au cœur de quelque chose,
00:44:59 d'un vrai avenir.
00:45:01 - Des hommes qui se taisaient,
00:45:03 et des femmes, et qui ne se taisent
00:45:05 plus, qui disent "Mais enfin,
00:45:07 de quel droit subit
00:45:09 sont-nous, tout ce qui nous
00:45:11 arrive, sur quoi pesons-nous ?
00:45:13 Comment ça se fait que moi, qui
00:45:15 votais aussi passionnément, toute
00:45:17 ma vie, je n'aille plus voter depuis
00:45:19 25 ans ? Ou depuis 15 ans ?
00:45:21 Ou depuis 10 ans ? Et ça
00:45:23 m'est insupportable, je ne le peux pas.
00:45:25 Donc, quand vous avez des
00:45:27 prises de conscience aussi simples
00:45:29 que celles-là, et comment
00:45:31 se disent-ils ?
00:45:33 On l'a su avec les Gilets jaunes.
00:45:35 Le niveau de traitement
00:45:37 d'un certain nombre de Français.
00:45:39 Avec quoi ? Des femmes
00:45:41 de 35 ans élevées, leurs
00:45:43 deux enfants, c'est-à-dire avec
00:45:45 800-850 euros, ils ont
00:45:47 plus dit en 6 mois,
00:45:49 avant qu'ils ne soient cassés,
00:45:51 que nous n'avions dit
00:45:53 pendant des années. Donc, je crois
00:45:55 que le fait de parler de nouveau
00:45:57 clairement,
00:45:59 mais bien, pas par insulte,
00:46:01 pas par onomatopée,
00:46:03 pas comme à l'Assemblée, aujourd'hui,
00:46:05 comme si on n'avait rien à dire,
00:46:07 mais en parlant clairement
00:46:09 le français, pour autant qu'on puisse
00:46:11 le maîtriser.
00:46:13 Ouvre les oreilles !
00:46:15 Et redonne cette espèce
00:46:17 de grinta dont parlent
00:46:19 les Argentins, qui fait
00:46:21 qu'à nouveau, nous avons envie de gagner,
00:46:23 non pas pour écraser,
00:46:25 mais pour permettre de survivre
00:46:27 ceux qui sont aujourd'hui en train
00:46:29 de disparaître. Pourquoi ne payons-t-on plus
00:46:31 des infirmières, qui ont tant donné
00:46:33 des médecins qui sont rompus au silence
00:46:35 absolu ? Pourquoi ces hommes et ces femmes
00:46:37 ne sont plus libres ? Pourquoi ne forment-t-on
00:46:39 plus des médecins dans ce pays ? Pourquoi
00:46:41 ce pays est sans hôpital ? Et pourquoi
00:46:43 j'ai été voir
00:46:45 un boulanger,
00:46:47 et j'ai fait le paix avec lui à 1h30 du matin,
00:46:49 et ce qui était le plus désespérant,
00:46:51 en sanglots,
00:46:53 dans sa voix, j'étais avec
00:46:55 mon ami Pierre,
00:46:57 c'est que
00:46:59 le fils,
00:47:01 il a tellement
00:47:03 entendu
00:47:05 détruire
00:47:07 ce type de métier,
00:47:09 qu'il ne peut plus en parler.
00:47:11 Il croit que son père a été
00:47:13 sacrifié, parce qu'il se levait à 1h30
00:47:15 du matin, mais le père et la mère
00:47:17 ne l'ont pas vécu comme ça,
00:47:19 ils ne désespèrent pas. Combien de jeunes paysans
00:47:21 sont ainsi ? Qui a tant
00:47:23 accompagné, qui a accompagné tous ces mouvements
00:47:25 et métiers difficiles ?
00:47:27 Parce qu'ils touchent au patrimoine de
00:47:29 notre pays, pour qu'ils se retrouvent...
00:47:31 - Aux racines même de notre pays.
00:47:33 - Absolument. Moi je ne désespère
00:47:35 pas du tout, mais pour cela
00:47:37 il faut parler, même
00:47:39 quand les vents,
00:47:41 comme vous le dites
00:47:43 très cher André, dans votre
00:47:45 magnifique entrée en matière,
00:47:47 sont si contraires,
00:47:49 nous sommes faits,
00:47:51 et choisis, pour parler,
00:47:53 quel que soit le pays. Voyez, j'ai été
00:47:55 assassiné politiquement
00:47:57 pendant cette dernière campagne électorale,
00:47:59 non seulement par les grands
00:48:01 magnitous qui conduisent
00:48:03 les médias, heureusement que
00:48:05 vous êtes indépendant avec la fille du Sierre,
00:48:07 vous avez pignon sur rue,
00:48:09 mais moi c'est aussi
00:48:11 le sondeur d'opinion, parce que
00:48:13 combien de Français étaient sur le point d'aller voter pour moi ?
00:48:15 "Bon chéri, je vais voter Jean Lassalle,
00:48:17 j'aime bien. Mais t'as vu, il était à 1%.
00:48:19 Ah oui, laisse tomber, c'est fini."
00:48:21 - Vous pensez que c'est digne ?
00:48:23 - Non. C'est à peu près le même
00:48:25 état d'esprit que celui qui régnait en France
00:48:27 entre 1936 et 1939.
00:48:29 Ce qui a déjà eu lieu,
00:48:31 peut avoir lieu, mais ce qui a eu
00:48:33 lieu après Roussy, à 1951,
00:48:35 peut avoir lieu. - Également,
00:48:37 voilà, il faut le garder, et n'oubliez
00:48:39 jamais que c'est vrai que
00:48:41 il y a...
00:48:43 Vous savez, Victor Hugo vous disait
00:48:45 que le calembour est la fiente
00:48:47 de l'esprit qui vole, et je dirais
00:48:49 que certains sondages sont les
00:48:51 crottes de la démocratie qui trottent.
00:48:53 Donc il faut sortir de tout cela,
00:48:55 je n'ai rien contre les sondages,
00:48:57 mais enfin c'est l'action,
00:48:59 l'acuité, la lucidité
00:49:01 et le courage qui font,
00:49:03 en tout cas, vous n'en manquez pas Jean Lassalle,
00:49:05 et nos auditeurs non plus.
00:49:07 - Oui, nos très nombreux auditeurs
00:49:09 qui nous appellent, et vous continuez de nous appeler au 0826-300-300,
00:49:13 et on a le plaisir de recevoir Sylvain de Lasseub,
00:49:15 dans les Pyrénées Atlantiques.
00:49:17 Bonjour Sylvain. - Bonjour Sylvain.
00:49:19 - Bonjour Sylvain. - Bonjour M. Bercov,
00:49:21 bonjour M. Lassalle.
00:49:23 C'est un grand honneur pour moi
00:49:25 de vous parler à tous les deux,
00:49:27 parce que comme beaucoup de Français
00:49:29 qui aiment profondément la France,
00:49:31 et qui a la France dans son cœur,
00:49:33 je souffre beaucoup au quotidien,
00:49:35 et vous me remontez le moral
00:49:37 chaque fois que je vous écoute
00:49:39 et que je vous lis.
00:49:41 - Merci.
00:49:43 - Voilà, M. Lassalle,
00:49:45 j'ai eu la chance de vous rencontrer deux fois,
00:49:47 nous avons discuté
00:49:49 lors de l'enterrement
00:49:51 d'un ami commun à Lasseub,
00:49:53 il y a quelques temps, c'était avant
00:49:55 les élections présidentielles,
00:49:57 et j'avais beaucoup apprécié
00:49:59 ce grand moment de partage,
00:50:01 et j'ai lu
00:50:03 avant les élections votre livre
00:50:05 "Aurore ou Crépuscule", "Résidons",
00:50:07 que j'ai dans les mains actuellement,
00:50:09 un livre que je garde
00:50:11 près de moi et que j'ai
00:50:13 beaucoup de plaisir à feuiller
00:50:15 de temps en temps,
00:50:17 et vous parliez il y a quelques instants
00:50:19 des élections présidentielles,
00:50:21 et je n'ai pas voté pour vous,
00:50:23 j'ai beaucoup hésité,
00:50:25 à cause du chapitre "Humanisme et migrants".
00:50:27 Pour résumer
00:50:29 rapidement ce chapitre,
00:50:31 vous pensez que
00:50:33 la France doit être
00:50:35 absolument une terre d'accueil
00:50:37 coûte que coûte,
00:50:39 et malheureusement,
00:50:41 je ne suis pas d'accord avec vous,
00:50:43 donc je voulais vous dire cela.
00:50:45 - C'est intéressant Sylvain,
00:50:47 que Jean Lassalle vous réponde
00:50:49 sur la question de l'immigration,
00:50:51 qui est une des questions
00:50:53 très importantes.
00:50:55 Sylvain, vous êtes tout à fait
00:50:57 pour un pays d'accueil très ouvert,
00:50:59 Jean Lassalle,
00:51:01 qu'en est-il ?
00:51:03 - D'abord, merci infiniment Sylvain,
00:51:05 et merci pour votre franchise.
00:51:07 Ce n'est pas étonnant
00:51:09 que la CO,
00:51:11 parce que c'est ainsi qu'on dit
00:51:13 notre belle langue gascon et béarnaise,
00:51:15 la CO qui est un gourdon,
00:51:17 mais qui est aussi la sève vivante,
00:51:19 qui monte depuis la nuit des temps au printemps
00:51:21 pour éclairer nos vies.
00:51:23 J'ai dit cela
00:51:25 dans un contexte, je vous remercie
00:51:27 d'avoir dit le livre très particulier,
00:51:29 c'est lorsque
00:51:31 il y a des bateaux
00:51:33 que l'Italie renvoie
00:51:35 à la Grèce, que la Grèce renvoie
00:51:37 à la France, et qui ont été
00:51:39 affrétés par des salopards,
00:51:41 et où on fait crever,
00:51:43 dans des situations que j'ai vues,
00:51:45 parce que je me suis rendu aussi à Dunkerque,
00:51:47 pour voir comment ces gens étaient traités,
00:51:49 et c'est dans un cas
00:51:51 bien précis.
00:51:53 - Pour le trafic.
00:51:55 - Pour le reste,
00:51:57 je dénonce avec
00:51:59 la même, comment je devrais dire,
00:52:01 la même rage,
00:52:03 la même colère,
00:52:05 tous ceux qui nous mentent et qui vous mentent,
00:52:07 très cher ami.
00:52:09 En disant, oui,
00:52:11 on fait venir,
00:52:13 on a beaucoup
00:52:15 de gens qui viennent.
00:52:17 Mais la plupart de ceux qui viennent,
00:52:19 ne viennent pas d'eux-mêmes,
00:52:21 ni sans papier, c'est nous
00:52:23 qui allons les chercher, parce que nous n'avons plus
00:52:25 personne pour ramasser les ordures
00:52:27 ménagères, nous n'avons plus personne
00:52:29 pour les poubelles,
00:52:31 nous n'avons plus personne pour faire
00:52:33 une charpente, cher ami,
00:52:35 vous le savez comme moi, nous n'avons plus personne
00:52:37 pour travailler le bois,
00:52:39 tout cet travaux difficile.
00:52:41 Jadis, j'ai connu, hélas, cette époque
00:52:43 où l'entreprise de Lombardie partait
00:52:45 avec des cars entiers
00:52:47 dans les banlieues
00:52:49 du Portugal,
00:52:51 pour ramener des centaines de Portugais.
00:52:53 Aujourd'hui, on ne pratique pas de la même manière,
00:52:55 c'est dans les accords commerciaux,
00:52:57 mais il y a beaucoup de Tchétchènes qui ne sont
00:52:59 pas arrivés à pied
00:53:01 de Tchétchénie en France.
00:53:03 On va les chercher parce qu'on a besoin de main d'oeuvre.
00:53:05 Donc je pense qu'il faudrait mettre de nouveau
00:53:07 l'église au centre du village
00:53:09 et la mairie aussi, peut-être,
00:53:11 et les citoyens, pour dire que
00:53:13 oui, il y a une immigration
00:53:15 qui est très forte, du fait que
00:53:17 notre pays,
00:53:19 qui a continué à avoir des... - Mais il n'y a pas une gestion
00:53:21 quand même, à faire une gestion peut-être plus
00:53:23 équilibrée, je ne sais pas... - Mais est-ce qu'on a
00:53:25 besoin d'aller chercher
00:53:27 des milliers d'hommes
00:53:29 et de femmes... - Et nous avons 6 millions de chômeurs.
00:53:31 - Mais qui ne demandent rien.
00:53:33 - Oui. - S'il n'y avait,
00:53:35 et c'est déjà beaucoup,
00:53:37 que ceux qui arrivent par eux-mêmes,
00:53:39 mais nous pourrions trouver
00:53:41 des solutions
00:53:43 et lorsque nous...
00:53:45 - Donc vous incriminez, Passeur,
00:53:47 vous incriminez aussi beaucoup ce trafic.
00:53:49 - Oui, mais j'implique plus
00:53:51 que le trafic, j'implique la politique
00:53:53 assumée par la France
00:53:55 qui manque de bras
00:53:57 et qui va en chercher là où ils sont.
00:53:59 Et ensuite,
00:54:01 vous allez faire la différence, cher André,
00:54:03 entre quelqu'un qu'on a fait venir
00:54:05 volontairement de Tchétchénie,
00:54:07 je parle de ce pays pour ne pas lui donner
00:54:09 une quelconque résonance,
00:54:11 mais qu'on va chercher ailleurs,
00:54:13 avec quelqu'un qui est arrivé
00:54:15 en traversant la mer parce qu'il voulait à tout prix
00:54:17 venir ici, d'ailleurs si vous regardez bien
00:54:19 celui-là, il ne veut pas rester en France, il veut aller
00:54:21 dans le Royaume-Uni, il traverse...
00:54:23 - Certain, oui. - Donc je crois que...
00:54:25 - Ce qui manque là comme ailleurs, c'est la vérité.
00:54:27 - C'est-à-dire qu'à un moment,
00:54:29 on arrête de parler de tout
00:54:31 et de n'importe quoi, et qu'on dise
00:54:33 "le peuple de France
00:54:35 est un grand peuple".
00:54:37 À certains moments, il nous est arrivé
00:54:39 de lui dire la vérité.
00:54:41 Eh bien, faisons la vérité
00:54:43 sur, effectivement, cet immense problème
00:54:45 que constitue, parce que ça crée...
00:54:47 - Énorme, énorme. - Un lien électrique
00:54:49 puissant entre Paris et les Pays Arabes.
00:54:51 - Jean, on va... Non, non, mais on vous a bien entendu.
00:54:53 On va demander à Sylvain juste un mot,
00:54:55 est-ce que vous voulez répondre d'un mot ?
00:54:57 Après, nous allons prendre... Nous avons
00:54:59 beaucoup d'auditeurs. - Oui,
00:55:01 je remercie M. Lassalle
00:55:03 et je constate que nous sommes d'accord,
00:55:05 effectivement, il faut absolument
00:55:07 réguler tout ça.
00:55:09 De toute façon, la France restera
00:55:11 toujours une terre d'accueil, c'est certain.
00:55:13 - Bien sûr. - Mais nous devons absolument
00:55:15 réguler, et
00:55:17 on ne peut pas faire
00:55:19 autrement, on ne peut pas faire
00:55:21 n'importe quoi, c'est indispensable.
00:55:23 Voilà. M. Bercocq, je vous remercie
00:55:25 beaucoup pour ce que vous faites
00:55:27 pour nous. Continuez
00:55:29 s'il vous plaît, et M. Lassalle,
00:55:31 à dichâtre.
00:55:33 - A dichâtre, et merci de nous avoir
00:55:35 permis de mettre à nu ce mensonge
00:55:37 d'État extraordinaire qui consiste
00:55:39 à aller chercher des hommes
00:55:41 alors que la France ne sait pas
00:55:43 qu'on va les chercher.
00:55:45 - On va tourner une rapide page
00:55:47 de pub, et merci beaucoup à Sylvain de
00:55:49 l'ACEUB. Tout de suite sur ses radios,
00:55:51 Jean-Marc Donnarbonne, 0826
00:55:53 300 300 pour participer à l'émission.
00:55:55 - Ici
00:55:57 Sud Radio.
00:55:59 Les Français parlent au français.
00:56:03 Je n'aime pas
00:56:05 la blanquette de veau.
00:56:07 Je n'aime pas la blanquette
00:56:09 de veau. - Sud Radio
00:56:11 Bercocq dans tous ses états.
00:56:13 - 13h50 sur Sud Radio, vous êtes dans le
00:56:15 face-à-face d'André Bercocq avec Jean Lassalle,
00:56:17 et vous avez la parole au 0826
00:56:19 300 300. On accueille tout de suite
00:56:21 Jean-Marc Donnarbonne. Bonjour Jean-Marc.
00:56:23 - Bonjour Jean-Marc.
00:56:25 - Bonjour André, bonjour M. Lassalle.
00:56:27 M. Lassalle et
00:56:29 M. Bercocq, c'est pareil, ils font
00:56:31 partie de la dernière race
00:56:33 des gens qui ne sont pas lâches et qui ne sont pas
00:56:35 avarements. Et ça c'est
00:56:37 une race en voie d'extinction
00:56:39 parce que la marche qui est en marche, c'est pas
00:56:41 la marche de M. Lassalle ou la nôtre, M. Bercocq,
00:56:43 c'est la marche de M. Macron
00:56:45 et de ses amis mondialistes.
00:56:47 La marche qui est en marche, c'est la marche
00:56:49 que nous avons vécue depuis 3 ans,
00:56:51 c'est une marche d'interdire
00:56:53 les gens d'avoir de la liberté.
00:56:55 La liberté de penser,
00:56:57 la liberté d'agir.
00:56:59 Donc, les gens
00:57:01 et puis pour d'autres auditeurs précédents
00:57:03 quand il a parlé des gens qui
00:57:05 venaient de l'extérieur, mais en France
00:57:07 je pense qu'il y a des Français qui veulent travailler.
00:57:09 M. Lassalle et M. Bercocq, vous le savez
00:57:11 très bien, avec 1200 euros par mois,
00:57:13 comment vous voulez faire pour vivre ?
00:57:15 Même avec 1500 euros par mois, si vous n'y êtes pas,
00:57:17 vous ne pouvez pas vivre.
00:57:19 Donc bien sûr que tout ça est fait exprès,
00:57:21 étant donné qu'il suffirait
00:57:23 que l'artisanat, pour redémarrer
00:57:25 l'artisanat et les petits commerçants,
00:57:27 il suffirait de leur enlever les 50%
00:57:29 des charges sociales, les baisser à 20.
00:57:31 C'est ce qu'a dit S. Guizzière.
00:57:33 Et obliger des étranges à donner
00:57:35 aux employés, donc les employés ne gagneraient
00:57:37 plus 1 002 ou 1 003, ils gagneraient
00:57:39 1 006 ou 1 007. C'est ça le vrai
00:57:41 pouvoir d'achat. Le vrai pouvoir d'achat,
00:57:43 c'est redonner la liberté aux petits
00:57:45 commerçants, aux petits gens que nous
00:57:47 faisons partie,
00:57:49 parce que nous sommes tous des petits gens à la base.
00:57:51 Et l'élite, je ne sais pas
00:57:53 trop ce que ça veut dire, l'élite.
00:57:55 Parce que l'élite, si c'est ce que l'on
00:57:57 voit, c'est une élite destructrice
00:57:59 et c'est une élite de gens
00:58:01 médiocres. Alors ça,
00:58:03 ils sont dans l'élite de la médiocrité.
00:58:05 Même au-delà de l'élite, je veux dire.
00:58:07 Donc bien sûr qu'en France, on peut faire des choses.
00:58:09 Mais comment faites-vous,
00:58:11 M. Lasalle, pour rester optimiste ?
00:58:13 Est-ce que c'est un optimisme de façade ?
00:58:15 Est-ce que c'est un optimisme parce que vous avez des enfants ?
00:58:17 Est-ce que vous croyez vraiment
00:58:19 que l'on peut s'en sortir dans cette
00:58:21 machine internale, internale
00:58:23 d'administration ?
00:58:25 Une machine internale
00:58:27 qui nous interdit de plus en plus de choses,
00:58:29 qui vous a pratiquement obligé à vous faire vacciner ?
00:58:31 Tout ça, vous le connaissez,
00:58:33 M. Lasalle. Comment
00:58:35 pensez-vous qu'on peut s'en sortir ?
00:58:37 - Eh bien, Jean Lasalle,
00:58:39 vous avez entendu tout simplement.
00:58:41 Merci, Narbonne.
00:58:43 J'espère que vous allez très vite retrouver la grande équipe
00:58:45 de rugby contre laquelle j'ai joué.
00:58:47 Et qui faisait tellement plaisir.
00:58:49 Moi, je vais continuer ce que j'ai fait toute ma vie.
00:58:51 J'ai une passion qui me laboure
00:58:53 hélas le ventre.
00:58:55 Et qui me rend parfois un peu,
00:58:57 même souffrant. Mais, comme disait
00:58:59 mon père, j'ai un cœur
00:59:01 suffisamment puissant pour en l'avoir
00:59:03 la lave, la lave
00:59:05 rouge de mon sang jusqu'à la dernière
00:59:07 extrémité, et un cerveau qui n'a
00:59:09 pas vu un réchauffement climatique
00:59:11 depuis 20 milliards d'années, pour rester
00:59:13 froid devant les réalités. Eh bien,
00:59:15 j'ai envie de continuer, parce que j'ai
00:59:17 connu la France, qui pour prendre
00:59:19 un exemple qui parlera à Narbonne,
00:59:21 envoyait à l'étranger,
00:59:23 et vous savez l'énorme
00:59:25 richesse que nous en retirions,
00:59:27 60 à 70%
00:59:29 de nos produits agricoles.
00:59:31 Expliquons-nous
00:59:33 pourquoi, 20 ans après,
00:59:35 c'est exactement le contraire.
00:59:37 Nous sommes obligés, ce en quoi
00:59:39 nous sommes les champions du monde.
00:59:41 Le Lot-et-Garonne,
00:59:43 votre Front National partout,
00:59:45 alors que ça a été le potager
00:59:47 de la France, j'y ai mis
00:59:49 le goutte-à-goutte, et on
00:59:51 produisait, c'était extraordinaire.
00:59:53 On ne produit plus rien,
00:59:55 déjà, si on prend cet exemple.
00:59:57 Et si on l'affirme partout,
00:59:59 et moi ce que je ferai, tant qu'il
01:00:01 me restera une goutte de sang dans les veines,
01:00:03 je démonterai que la France
01:00:05 n'est pas un petit pays
01:00:07 de merde, c'est un très grand
01:00:09 pays qui a la capacité
01:00:11 de tout produire, mais que malheureusement,
01:00:13 c'est au niveau des élites
01:00:15 qu'il faut changer. Arrêtez
01:00:17 de suivre la soffraisse, c'est
01:00:19 des voyous, et
01:00:21 tous les autres, et
01:00:23 regardez les choses en face, vous voyez
01:00:25 le courant de sympathie qu'il peut y avoir à mon égard,
01:00:27 vous savez bien que tout le monde,
01:00:29 beaucoup de gens savent
01:00:31 que je suis en résistance.
01:00:33 J'ai ce mouvement, et je le réunis d'ailleurs,
01:00:35 je le dis samedi,
01:00:37 vendredi et samedi qui viennent là,
01:00:39 à la maison de l'industrie créée par
01:00:41 Bonaparte en 1801.
01:00:43 Et tous ceux qui ont envie de m'y retrouver,
01:00:45 - Oui, m'y retrouver exactement.
01:00:47 - C'est à Place Saint-Germain,
01:00:49 à Paris. - A Place Saint-Germain.
01:00:51 - Donc j'ai pris cet exemple. Mais pourquoi
01:00:53 exportions-nous donc
01:00:55 des avions, des TGV ?
01:00:57 Pourquoi avons-nous été les meilleurs
01:00:59 sur les télévisions ?
01:01:01 Dans tous les domaines.
01:01:03 Et pourquoi nous avons renoncé
01:01:05 - Vaste question. - Bien pour faire plaisir
01:01:07 à une chimère qui n'était pas
01:01:09 celle-là au départ, c'est l'idée
01:01:11 de transformer
01:01:13 l'Europe en base
01:01:15 avancée des Etats-Unis d'Amérique,
01:01:17 comme si le
01:01:19 Colorado pouvait être comparé
01:01:21 à la Rome antique ou à la Grèce
01:01:23 antique. Pardon messieurs,
01:01:25 mais il y a quelques milliers d'années
01:01:27 d'écart entre les deux.
01:01:29 - Oui, l'Europe et les Etats-Unis,
01:01:31 effectivement, c'est pas tout à fait la même chose,
01:01:33 vous faites bien de le rappeler.
01:01:35 Je crois que malheureusement, je ne sais pas si on a
01:01:37 le temps de prendre une dernière question.
01:01:39 Allons-y.
01:01:41 - On a le temps de recevoir Alain Dujers.
01:01:43 Bonjour Alain. - Alain, bonjour.
01:01:45 - Bonjour. - Très rapidement,
01:01:47 cher Alain. - Je vous remercie
01:01:49 de m'accorder une minute de bonheur.
01:01:51 Je préfère
01:01:53 ne pas poser une question particulière.
01:01:55 Je vais rendre hommage à Jean Lassalle.
01:01:57 Je lui avais écrit pour le Covid
01:01:59 et il m'a répondu. Je trouve que
01:02:01 c'est très admiratif d'une grande
01:02:03 personne, une de très rares
01:02:05 en politique,
01:02:07 très très rare même, à avoir, en qui on
01:02:09 puisse avoir confiance et qui
01:02:11 parle vrai. On a l'impression que
01:02:13 tous les autres ce sont des Manuel Valls, des
01:02:15 Jourettes, des pingouins, je vais dire
01:02:17 carrément. Et on se sent
01:02:19 perdu. On se sent... Moi je suis paysan.
01:02:21 On peut aborder
01:02:23 plusieurs sujets. On ne sait pas comment l'Ukraine
01:02:25 sera gérée alors que tout le monde
01:02:27 la béatifie.
01:02:29 Alors qu'il faudrait... - Beaucoup de choses à dire.
01:02:31 Alain, on va reparler de ça
01:02:33 demain et après-demain. Vous allez voir,
01:02:35 ça va être absolument passionnant
01:02:37 à propos de cette gestion. Mais
01:02:39 je vous rejoins. On est en fin d'émission.
01:02:41 Évidemment, on est heureux
01:02:43 d'accueillir Jean Lassalle.
01:02:45 Et on est toujours à accueillir des gens. Et je vous assure
01:02:47 qu'ils existent. Et je vous assure qu'ils sont là.
01:02:49 Qu'ils parlent vrai et qu'ils savent
01:02:51 ce dont ils parlent parce qu'ils parlent d'expérience.
01:02:53 Qu'ils soient jeunes ou moins jeunes.
01:02:55 On ne reçoit pas des gens
01:02:57 qui ont réponse à tout.
01:02:59 On reçoit des gens qui savent ce dont ils parlent.
01:03:01 Et croyez-moi, je vous donne
01:03:03 l'extrait du poème de René Charre.
01:03:05 "L'inlucidité est la blessure
01:03:07 la plus proche du soleil."
01:03:09 N'oublions jamais. - Et vive le Gers.
01:03:11 Parce que sans le Gers,
01:03:13 nous n'aurions plus d'équipe de France
01:03:15 de rugby. Or nous avons la meilleure du monde.
01:03:17 Merci les Gersois.
01:03:19 - Merci beaucoup, chers auditeurs,
01:03:21 d'être toujours aussi nombreux à nous écouter.
01:03:23 Et merci à Jean Lassalle, le président
01:03:25 de Résistons. Tout de suite, l'émission de
01:03:27 Brigitte Lahaie. A tout de suite sur Sud Radio.

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