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00:00 Toujours de la politique, mais cette fois-ci pour parler de santé.
00:02 Avec cette annonce d'Emmanuel Macron, la généralisation de la vaccination contre le papillomavirus.
00:07 Christophe nous demande, mon fils est en cinquième, est-ce que je suis obligé de le faire vacciner ?
00:12 Caroline Diodonné, journaliste santé BFMTV, quelles sont les règles de cette campagne de vaccination ?
00:17 Alors non, il n'y a pas d'obligation, mais cette vaccination, elle est fortement recommandée.
00:21 C'est la raison pour laquelle il va y avoir cette campagne généralisée et gratuite,
00:25 lancée dans les collèges pour les élèves de cinquième.
00:28 Alors un accord parental sera nécessaire, précise l'Elysée, et ça devrait concerner, regardez, 800 000 élèves par an.
00:35 Donc en fait, les agences régionales de santé, en lien avec l'érectorat, vont se charger de mettre en place
00:41 ces équipes médicales de centres de vaccination qui vont aller vacciner au sein des établissements scolaires.
00:46 Alors il y avait déjà eu en fait une expérimentation dans le Grand Est et on avait montré une hausse de la vaccination chez les jeunes.
00:55 On précise aussi qu'à partir de septembre 2023, la prescription et la vaccination contre les HPV
01:02 pourront être réalisées par les pharmaciens, les sages-femmes et les infirmiers.
01:07 C'est aussi ce qu'a annoncé Emmanuel Macron.
01:10 Donc en dehors des élèves de cinquième, la vaccination, elle est recommandée aujourd'hui pour les filles et les garçons
01:16 entre 11 et 14 ans. Des rattrapages sont possibles ensuite.
01:20 Est-ce qu'on sait pourquoi cette campagne est lancée ? Est-ce que ça va changer concrètement ?
01:23 Alors c'est très important cette campagne de vaccination parce que ça permet en fait d'éviter certains cancers.
01:28 De quoi parle-t-on ? Le HPV, alors ça veut dire papillomavirus humain, il y a plus de 200 types de virus,
01:35 dont certains sexuellement transmissibles. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'une très grande majorité de personnes
01:40 vont être en contact avec les papillomavirus au cours de leur vie.
01:43 Donc ce sont des infections extrêmement fréquentes, mais la plupart du temps, elles sont bénignes.
01:48 En revanche, l'infection liée à certains HPV à haut risque peut persister et aboutir à des lésions précancéreuses, puis un cancer.
01:56 On va voir les chiffres ensemble. Chaque année, en France, plus de 6000 cancers regardés sont potentiellement dus au HPV.
02:04 C'est ce que dit l'Institut national du cancer, principalement des cancers du col de l'utérus,
02:09 mais aussi de la sphère ORL, de l'anus, de la vulve, du vagin ou encore du pénis.
02:14 C'est pour ça que cette vaccination est importante. Elle est recommandée depuis 2007 pour les filles et depuis le 1er janvier 2021 pour les garçons.
02:22 En fait, la France lisa est très en retard par rapport à d'autres pays, notamment en Europe.
02:27 Il y a 70 % des adolescentes qui sont vaccinées en Finlande, en Hongrie, en Norvège, en Espagne ou encore au Royaume-Uni.
02:34 Et si on regarde les chiffres de la France, regardez fin 2021, un peu moins de 46 % des jeunes filles de 15 ans avaient reçu au moins une dose de vaccin.
02:42 6 % des garçons, alors que l'objectif, c'est 80 % d'ici 7 ans.
02:48 Enfin, on précise que même si on est vacciné, il faut continuer à aller se faire dépister. C'est très important.