Auditionné par la commission de la Défense du Sénat sur la prochaine loi de programmation militaire, Sébastien Lecornu est revenu sur les annonces du chef de l’Etat sur la diminution des effectifs militaires français en Afrique. « Ce n’est pas du tout un recul de la France », a-t-il assuré.
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00:00 La réflexion, quelle est-elle ? Je pense qu'on mentirait aux françaises et aux français si on ne constatait pas collectivement
00:07 que les forces armées sénégalaises ou ivoiriennes ou gabonaises ne sont plus celles d'il y a 10 ou 15 ou 20 ans.
00:13 Je pense qu'un certain nombre de sénateurs se sont déplacés de nombreuses reprises
00:17 dans ces différents pays avec ces différents partenaires et les efforts de
00:21 montée en puissance de ces armées sont absolument prodigieux. Moi je tiens vraiment à leur rendre hommage parce que ce sont des armées qui combattent,
00:28 je le dis notamment par exemple pour la Côte d'Ivoire, actuellement dans le nord de la Côte d'Ivoire, où des groupes armés terroristes
00:33 malheureusement à la frontière avec le Burkina Faso s'en prend au pays,
00:37 dans lequel il y a des pertes, dans lequel il y a un investissement important et dans lequel les efforts de formation sont prodigieux, je le disais depuis maintenant de nombreuses années.
00:46 Le sujet désormais est de temps de
00:48 coller et de correspondre aux attentes des partenaires en question.
00:53 Et en fond, même si ça fait de nombreuses décennies qu'on fait parfois toujours la même chose,
00:57 le Président de la République a estimé au gré des rencontres, des discussions,
01:00 je pense que c'est pareil pour nos chefs d'état-major, au gré des rencontres et des discussions avec les chefs d'état-major des armées africaines concernées,
01:07 qu'il était temps de mettre à jour notre présence. Et donc s'en suit désormais un dialogue qui d'ailleurs
01:14 n'est pas le même en fonction des États et en fonction des pays,
01:18 puisque leur degré d'attente ou d'avancement dans la réflexion n'est pas complètement le même. Donc on va vers
01:25 des bases qui seraient plus ouvertes, dont je le dis aussi tout de suite aucune fermeture contrairement à ce qui se dit
01:30 ici ou là. Sans mauvais jeu de mots, non seulement il n'y a pas de fermeture, mais on serait même plutôt sur une ouverture
01:35 aux partenaires africains du pays qui nous accueillent, dans notre capacité à former plus.
01:41 Soit former plus en nombre de soldats
01:44 des armées africaines concernées formés, en unité constituée,
01:49 officier, sous-officier, état-major, homme du rang. Soit former davantage en qualité de formation.
01:55 Je pense que notre capacité à former sur les forces spéciales par exemple sont un point absolument majeur dans notre
02:02 capacité à donner quelque chose de qualité, évidemment sur le terrain.
02:06 Capacité aussi parfois à répondre à des besoins nouveaux.
02:10 Un exemple, sans trahir les secrets des discussions que nous avons actuellement avec les partenaires,
02:15 la Côte d'Ivoire a une armée d'emploi, disais-je, qui malheureusement fait face au terrorisme et donc de plus en plus ils ont besoin de centres de
02:22 reconditionnement pour leurs soldats, un peu comme nos maisons à Thos,
02:25 comme les services de santé des armées peuvent faire, et là ils ont besoin d'un accompagnement nouveau. Donc on est en train de faire un sur-mesure
02:31 qui pourrait évidemment se traduire par des diminutions de nombre de soldats français dans les emprises et pour cause,
02:37 puisque l'idée étant d'avoir des soldats des armées des pays qui nous accueillent en partenariat dans ces emprises.
02:43 Donc ça, j'ai pas de quantum à donner aujourd'hui parce que le travail va prendre encore du temps
02:48 dans les semaines et dans les mois qui viennent. Moi je pense que c'est une opportunité
02:51 historique pour l'armée française parce qu'on accompagne une montée en puissance
02:54 d'États qui sont des amis, qui eux pour le coup ont décidé de lutter contre le terrorisme,
02:59 vous comprendrez ce que je veux dire par là, par rapport à d'autres, et donc c'est pas du tout un recul de la France
03:04 dans ces pays, au contraire c'est une manière d'être présent différemment, en plus grande intimité et en plus grand partenariat.
03:12 Enfin je rappelle, parce que je suis quand même un peu heurté de certains commentaires pour être complètement transparent avec vous,
03:16 que ce sont des États souverains et que notre présence correspond aussi à ce qu'ils veulent et que certains temps sont terminés
03:22 et que donc quand je vois aussi un certain nombre de commentateurs
03:25 nous expliquer qu'il faut mettre plus de monde ou il aurait pas fallu partir du Burkina Faso, je trouve que c'est tout à fait stupéfiant
03:32 de venir caricaturer, remettre en cause la souveraineté, même si parfois ce sont des pouvoirs qui ne sont pas légitimes,
03:38 issus de coups d'État et qui sont des jeunes, on ne peut pas fouler au pied la souveraineté des pays en question.
03:44 [Musique]