Audition Publique - Eric Coquerel

  • l’année dernière
«Audition Publique» reçoit Eric Coquerel, président de la Commission des Finances, député LFI de la Seine-Saint-Denis, pour aborder tous les sujets d´actualité.
Moins de discours, plus de décryptages pour cette grande interview dirigée par Elizabeth Martichoux, entouré des journalistes des chaînes parlementaires et du Figaro; avec l`intervention d´un député et d´un sénateur.

Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5

Suivez-nous sur les réseaux !

Twitter : https://twitter.com/lcp
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/LCP
Instagram : https://www.instagram.com/lcp_an/

Retrouvez nous sur notre site : https://www.lcp.fr/

#LCP #AuditionPublique
Transcript
00:00 - Elizabeth Martichoux.
00:01 - Bonjour.
00:02 "Une heure, un invité",
00:03 cette semaine,
00:04 avec Eric Coquerel, député LFI et président
00:07 de la Commission des finances.
00:08 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:11 - Bonsoir.
00:12 - M. Coquerel, au menu, évidemment,
00:14 la réforme des retraites après son examen
00:17 mouvementé à l'Assemblée nationale.
00:19 Elle arrive aujourd'hui.
00:20 - Merci.
00:21 - C'est un sujet qui est très important
00:23 pour les Français.
00:25 - C'est un sujet qui est très important
00:27 pour les Français.
00:28 Elle arrive au Sénat demain.
00:30 Qu'attendez-vous de cette étape, Eric Coquerel ?
00:33 La gauche, sans LFI, peut-elle retarder l'examen du texte
00:36 comme elle l'a fait au Palais-Bourbon ?
00:38 Le gouvernement serait prêt à topper avec la droite
00:41 sur plusieurs amendements.
00:43 Elle sera au bénéfice des Français.
00:46 Le 7 mars, large mobilisation syndicale,
00:49 en tout cas, les syndicats l'espèrent.
00:51 Votre rêve est-il de bloquer la France ?
00:53 N'est-ce pas trop tard ?
00:55 Avec Brigitte Boucher, nous vous interrogerons
00:57 sur la taille des retraites.
00:59 Yves Tréhard reviendra sur le malaise au sien de LFI.
01:02 Vous avez été carté de l'exécutif, comme d'autres, d'ailleurs.
01:05 Vous avez accepté de débattre
01:07 avec la sénatrice renaissance, Violette...
01:10 La députée, pardon,
01:11 Violette Spilbou. Merci beaucoup.
01:13 Ce sera tout à l'heure aux alentours de 19h10.
01:16 J'ajoute que vous êtes présidente
01:19 à la Commission des finances.
01:20 Évidemment, vous avez dissipé les craintes
01:23 de ceux qui voyaient, éventuellement,
01:26 le loup entrer dans la bergerie.
01:27 Quel bilan tirez-vous de l'expérience ?
01:30 On y reviendra.
01:31 Je le signale pour le principe,
01:33 sachant que l'écho donné à une accusation
01:35 résonne toujours plus que celui donné à une mise hors de cause.
01:39 C'est valable pour tout le monde,
01:41 quelles que soient les étiquettes politiques.
01:44 Vous avez été mis hors de cause dans l'enquête
01:46 ouverte pour agression et harcèlement sexuel.
01:49 La réforme des retraites,
01:51 Eric Coquerel, les milliers d'amendements
01:54 n'ont pas permis aux députés d'examiner tous les articles
01:57 et procéder à un vote sur le texte général à l'Assemblée.
02:00 C'était il y a une bonne huitaine de jours.
02:03 Est-ce que le Parlement n'est pas davantage fait
02:06 pour débattre que pour bloquer ?
02:09 -Le Parlement n'est pas fait
02:11 pour qu'on passe un projet sur les retraites.
02:14 Chacun constatera qu'il est d'une importance
02:17 pour les années à venir,
02:18 avec une loi qui permet, un projet de loi,
02:21 un outil parlementaire,
02:23 le 47.1, le projet de loi de finances
02:25 de la Sécurité sociale rectificative,
02:27 qui permet de le passer
02:29 avec un temps extrêmement limité de débat,
02:32 qui permet de le passer sans vote.
02:34 C'est quand même la négation de ce que devraient faire
02:37 les parlementaires.
02:39 On a eu les 10.49 pour le budget,
02:41 et maintenant, on a le 47.1.
02:42 -Une fois que le gouvernement a choisi cette procédure
02:46 que vous contestiez au départ,
02:48 ensuite, le débat arrive,
02:49 tel quel, dans le calendrier imposé.
02:52 Est-ce que c'était une bonne stratégie
02:56 d'empêcher le débat d'aller jusqu'au bout ?
02:59 -C'est un cadre imposé,
03:00 mais que le gouvernement pouvait modifier.
03:03 Je n'ai pas arrêté de le dire jusqu'au vendredi.
03:06 Le gouvernement avait le loisir,
03:08 il y a une décision du Conseil constitutionnel de 1986
03:11 qui le dit clairement, de prolonger le débat
03:14 au-delà du vendredi, de finir 2, 3, 4 jours nécessaires.
03:17 Il en est responsable, tout comme, je vous fais remarquer,
03:21 il aura la possibilité, au bout de 50 jours,
03:23 le 16 mars, de poursuivre le débat.
03:25 Rien ne l'empêche, rien ne le contraint
03:28 à rester dans ce calendrier.
03:29 Pourquoi le fait-il ?
03:31 -Est-ce qu'on peut parler de vous ?
03:33 Parce que vos partenaires, par exemple...
03:35 -Ce n'est pas un problème démocratique.
03:38 -Vous avez raison. On interroge le gouvernement
03:40 quand on est face à lui sur cette stratégie.
03:43 Il n'a pas choisi de prolonger comme il aurait pu le faire.
03:46 Vous avez des partenaires qui ont un peu tordu le nez
03:49 face à votre stratégie.
03:51 Ils ont trouvé que, par exemple, Boris Vallaud,
03:54 hier, dans le journal du dimanche,
03:57 vous l'avez lu, député socialiste,
03:59 qui dit qu'effectivement,
04:01 la NUPS n'a pas montré son meilleur visage
04:03 pendant les débats, dit-il.
04:05 "Nous devons respecter notre cadre commun.
04:08 "Nous en sommes sortis. Ca ne doit pas se renouveler."
04:11 De quoi parle-t-il ? D'une position commune
04:14 qui avait été faite sur le fait de pouvoir discuter
04:18 de l'article 7, de pouvoir aller jusqu'à l'examen de l'article 7.
04:22 C'était une position commune.
04:24 Vous n'avez pas respecté ce cadre commun.
04:26 C'est un débat, quand même, interne.
04:28 Vous êtes contesté sur cette stratégie.
04:31 Je vous interroge sur votre stratégie.
04:33 -Je veux dire, soit on regarde une différence tactique,
04:37 parce que pour moi, elle était tactique,
04:39 de savoir si on allait ou pas au début de l'article 7.
04:42 Soit on regarde ce qui faisait accord entre nous.
04:45 C'était le fait qu'il était hors de question
04:48 d'aller jusqu'à la fin de l'examen de la loi,
04:50 y compris jusqu'à la fin de l'article 16
04:53 dans le cadre du calendrier qui nous était imposé.
04:55 Ca, c'était un accord global. Pourquoi ?
04:58 Parce que notre mission, notre rôle dans l'opposition,
05:01 contrairement à ce qu'a fait le RN,
05:03 qui a tout à fait joué le jeu du gouvernement,
05:06 c'est pas de permettre qu'on passe une loi en vitesse
05:09 aussi dramatique que celle du projet de loi de retraite.
05:12 La différence était tactique.
05:14 -La position commune de l'intergroupe,
05:16 c'était de débattre de l'article 7.
05:18 Vous n'êtes pas arrivé à l'article 3.
05:20 -Non. La position... -Parce qu'il y a eu obstruction.
05:23 -Non. Il n'est pas arrivé à l'article 3.
05:26 Je vous rappelle, par exemple, qu'au moment de l'article 2,
05:29 le lundi, puisque l'article 2 était examiné,
05:33 la NUPES, y compris FI, a retiré tous ses amendements
05:36 pour pouvoir accélérer.
05:38 -Mais pas suffisamment.
05:39 -Est-ce que ça s'est accéléré sur l'article 2 ?
05:42 -C'est une bonne réponse.
05:44 Pendant 24 ans, on a continué à discuter de l'article 2
05:47 uniquement sur les amendements de Renaissance et de la droite.
05:51 -Vous n'avez pas empêché le débat d'article 7 ?
05:53 Est-ce que vous avez empêché ? Jean-Luc Mélenchon le souhaitait.
05:57 -Nous avons joué notre rôle de parlementaire.
06:00 Quand il y a une loi de cette importance,
06:02 il a passé en 4e vitesse parce que le gouvernement l'a décidée ainsi.
06:06 Il ne s'y attendait pas, sinon, il n'aurait pas utilisé
06:09 cette procédure. Donc, pour nous,
06:11 l'article 3, enfin, l'après-article 2, je rentre dans les détails,
06:15 mais qui était extrêmement important,
06:17 qui montrait qu'il y avait des recettes
06:19 autre que de faire les gens travailler 2 ans de plus,
06:22 nous avons estimé qu'il fallait aller au fond du débat.
06:25 Et aller au fond du débat a permis de révéler,
06:28 on en parlera après,
06:29 ce scandale des 1 200 euros théoriquement...
06:32 -Et qui a été débusqué par Gérard M'Gueige, le socialiste.
06:35 -On sent que nous avons débusqué ça,
06:37 tout comme, par exemple, les questions sur les carrières longues.
06:41 -L'ALCP n'en a rendu compte. Jean-Luc Mélenchon ne voulait pas
06:45 qu'on arrive à la situation qui permettait de voter l'article 7.
06:50 Il l'a écrit, il l'a dit sur les réseaux sociaux.
06:54 -Sur l'article 7 et sur le projet de loi,
06:56 toute la NUPES était d'accord pour dire qu'il était hors de question
07:00 de faire ce cadeau au gouvernement,
07:02 d'adopter à la va-vite ce projet de loi de cette manière-là,
07:06 vu le temps qu'il y mettait, qui était imparti.
07:09 La différenciation était tactique.
07:11 Je le dis à Boris Vallaud, comme je le dis à tous les interlocuteurs
07:15 qui sont engagés contre la réforme des retraites,
07:17 ne jouons pas le jeu du gouvernement.
07:20 Ne commencez pas à nous envoyer des petites phrases
07:23 qui peuvent se discuter entre nous.
07:25 -Vous regrettez que Boris Vallaud mette sur la place publique
07:29 des désaccords avec vous ? -Il faut qu'on arrête
07:31 de mettre sur la place publique des différenciations tactiques,
07:35 parce que ce qui nous permettra de gagner sur le projet de loi
07:38 de retraite, c'est deux choses.
07:40 La grève à partir du 7 mars fonctionne,
07:43 le pays soit mis à l'arrêt, et c'est l'unité.
07:45 Sans l'unité syndicale, qui est le trésor de cette grève,
07:49 il y a longtemps qu'on n'a pas vu des appels
07:51 qui vont de la CGT à la CFDT, en passant vers la CFTC,
07:54 l'unité de la NUPES derrière, nous n'y arriverons pas.
07:58 Et comme je veux gagner, je n'alimenterai pas
08:00 cette machine à petites phrases, qui fait que...
08:03 Je vous le dis, je comprends que ça ne vous fasse pas plaisir.
08:06 -C'est pas ça. C'est une question de principe.
08:09 Boris Vallaud n'est pas d'accord avec ce que vous leur imposez.
08:13 -Il a le droit de ne pas être d'accord,
08:15 mais quel que soit l'endroit où on se situe,
08:17 par rapport à la bataille contre la réforme des retraites,
08:21 je pense qu'il faut qu'on se concentre sur l'objectif
08:24 qui est que le gouvernement soit obligé de reculer.
08:27 Donc l'objectif, c'est pas, entre nous,
08:29 de discuter, à mon avis, de manière assez sainte
08:32 et de faire des choses différents. -C'est contre-productif.
08:36 -Oui, les choses peuvent être dites,
08:38 mais maintenant, il faut que ça s'arrête
08:40 et qu'on se concentre sur le 7. -Vous regrettez qu'il ait dit ceci.
08:44 Les insultes ont-elles leur place dans le débat ?
08:47 -Je le regrette, mais je ne lui en tiens pas rigueur.
08:50 Avec Boris Vallaud, ça se passe très bien à l'Assemblée,
08:53 et avec tous les députés de la NUPES.
08:55 On a terminé le vendredi en applaudissant Olivier Faure,
08:59 qui a fait une intervention pour dire qu'il fallait prolonger
09:02 les discussions, et que l'égalité doit prévaloir
09:05 jusqu'à la fin de la bataille des retraites.
09:08 -Je pense même qu'elle doit prévaloir après,
09:10 si vous voulez mon avis. -Le débat est contradictoire.
09:14 Les insultes ont-elles leur place dans le débat ?
09:17 -Ecoutez, les insultes, je ne crois pas,
09:20 mais d'une certaine manière, ce qu'on a vu à l'Assemblée,
09:24 il faut arrêter avec cette histoire de propagande du gouvernement.
09:27 On a l'impression qu'on a vécu un chaudron historique.
09:31 M. Debré, l'ancien président de l'Assemblée,
09:33 a dit que dans le passé, ça a été plus coué, plus dur que ça l'était.
09:37 -Ca vient du passé, c'est positif.
09:39 -Oui, mais on a l'impression de repeindre l'Assemblée
09:43 sauce France insoumise et de laisser penser que c'est inédit.
09:46 -Un député qui traite d'assassin ministre,
09:49 même sous la carte de mémoire publique,
09:51 ce n'est pas évident. -Je vais vous sortir
09:53 des références, vous allez être étonnés,
09:56 de déclarations. Je vous rappelle qu'on s'est battus
09:59 en suite à des débats dans cette Assemblée.
10:01 M. Jospin, j'en regarde encore,
10:03 des débats qui ont eu lieu il y a quelques années,
10:06 ont été pris à partie. -Ca n'est pas une raison.
10:09 -Arrêtons de dépeindre.
10:10 Arrêtons de dépeindre. Ca correspondait
10:13 à ce que voulait accoler M. Darmanin.
10:15 -Votre collègue, Chassaigne, communiste,
10:17 qui n'est pas un perdrot de l'année,
10:20 il a une ancienneté parlementaire, il en a vu d'autres.
10:23 Lui, il s'est senti humilié, on se rappelle de sa prise de parole,
10:27 il a été humilié par son collègue.
10:29 -Votre confrère a traité M. Sopte, Olivier...
10:31 -Qu'a-t-il fait ?
10:33 Il a pris la parole pour dire qu'il regrettait ce terme.
10:36 C'est assez rare pour un député.
10:38 J'écoutais Chassaigne applaudi de manière importante
10:41 par la droite et en essence.
10:43 Je voudrais lui dire à André qu'il devrait regarder
10:46 ce qu'on fait, le Parti communiste,
10:48 dans les décennies passées.
10:50 Il s'aperçoit que les débats ont été forts.
10:53 Il y a des moments où les choses vont trop loin.
10:56 Mais à part 2-3 événements qui ont eu lieu
10:58 et qui ont été montés en exergue,
11:00 parce que c'était le jeu que voulait monter le gouvernement
11:04 sur cette question, je trouve que les débats ont vu
11:07 l'ampleur de cette réforme et l'attaque qu'elle...
11:10 L'attaque, celle de cette réforme, contre les Français,
11:13 je trouve qu'on est restés dans des normes...
11:16 -Vous n'avez pas affaibli le débat, pour conclure.
11:19 Vous n'avez pas affaibli le Parlement.
11:21 -Ceux qui nous imposent le 47-1
11:24 et de discuter en neuf jours d'un projet de réforme
11:26 qui condamne les gens à travailler deux ans de plus,
11:30 je pense qu'ils affaiblissent le Parlement.
11:32 -Bonjour, Brigitte Boucher.
11:34 -Bonsoir. -Bienvenue.
11:35 Journaliste à LCP, c'est à vous.
11:38 -Je voulais vous faire réagir à ces propos de Patrick Cannaire,
11:41 le chef de file socialiste au Sénat,
11:44 qui a donné une interview au ZECO ce matin
11:46 et qui dit qu'il veut examiner l'ensemble du texte,
11:49 qu'il veut aller à l'article 7
11:52 et qu'il veut examiner 10 fois moins d'amendements.
11:55 Vous vous dites que la gauche se couche au Sénat ?
11:57 -Non, je ne me dis pas ça, mais je voudrais vous signaler
12:01 une chose. Ils iront à l'article 7.
12:03 Le Sénat ouvre deux week-ends de suite pour le débat.
12:06 -Ca n'aurait rien changé avec les 20 000 amendements
12:09 qu'il y avait à l'Assemblée ? -Si.
12:11 Si vous regardez où on en était le vendredi soir,
12:14 si on avait eu trois jours de plus,
12:16 qui correspondaient à la niche,
12:19 si on acceptait de reporter ce qui nous aurait fait gagner une journée,
12:22 on avait les trois jours nécessaires.
12:24 -Pour examiner quatre articles,
12:26 alors qu'en 10 jours, vous n'en avez examiné que deux.
12:29 -Le président du Sénat a eu l'intelligence
12:32 d'ouvrir les week-ends, ce qui leur donne deux jours de débat
12:36 en plus, plein et entier.
12:37 Traditionnellement, au Sénat,
12:39 il y a moins d'amendements.
12:41 C'est presque une tradition.
12:43 En commission, il est vrai que les rapporteurs
12:45 ont le droit de déposer deux amendements.
12:48 C'est une autre façon de faire que l'Assemblée.
12:51 Mais moi, je pense que la gauche, j'ai cru le comprendre,
12:54 sur le fond, va batailler, va se battre.
12:56 -Vous vous réjouissez qu'elle puisse examiner l'article 7 ?
13:00 -Je me réjouis qu'elle ait plus de jours que nous.
13:03 -Question que pose Brigitte.
13:04 -J'ai lu de la part de sénatrices communistes
13:07 le fait de dire qu'il se ferait fort
13:09 de ne pas examiner l'article 7 avant le 7 mars.
13:12 -Mars. J'en ai le blocage.
13:14 -Les dates correspondent. Je sais pas si c'était fait exprès.
13:18 -C'est un peu comme si on avait dit qu'on allait faire
13:21 un signal qui pourrait être vécu comme négatif
13:23 si l'article 7 était voté.
13:25 Nous, on aurait eu, je vous le dis,
13:27 le nombre de jours nécessaires.
13:29 Je l'ai redemandé à Elisabeth Martichoux.
13:32 "C'est le gouvernement."
13:34 J'ai redemandé jusqu'au bout.
13:35 Il dépasse la date fatidique de minuit pour aller jusqu'au bout.
13:39 On aurait examiné l'article 7.
13:41 -Regardez ce tweet de Jean-Luc Mélenchon.
13:43 "Il y a quelques jours, les groupes nubes du Sénat
13:47 "ont annoncé la stratégie du groupe LFI à l'Assemblée
13:50 "pour empêcher le vote de l'article 7
13:52 "avant le blocage populaire du 7 mars."
13:54 Patrick Cannaire a dénoncé l'ingérence.
13:56 Vous admettez une forme d'ingérence ?
13:59 -Je crois qu'il a le droit de dire ce qu'il pense.
14:01 C'est un peu nouveau. -Patrick Cannaire dit
14:04 que c'est de l'ingérence. -Je pense que Patrick Cannaire
14:07 exagère en parlant d'ingérence. Jean-Luc Mélenchon,
14:10 qui a été le candidat de la présidentielle
14:12 en tête à gauche, qui a permis que la nubesse existe
14:16 et permette ainsi à chacun d'avoir des groupes importants
14:19 à l'Assemblée nationale,
14:20 dise à un moment donné ce qu'il pense
14:22 sur la stratégie au Sénat.
14:24 Personne n'est empêché de parler sur telle ou telle chose.
14:27 -Il voulait pas examiner l'article 7.
14:29 -Il voulait pas examiner l'article 7
14:31 parce qu'il avait peur que si on était battu à l'article 7,
14:35 c'est un contre-coup vis-à-vis du mouvement.
14:37 "C'est un choix, il l'a dit."
14:39 Est-ce qu'on peut parler pour autant d'ingérence ?
14:42 Je vous le dis, le Sénat, si j'ai bien compris,
14:45 se fera fort de ne pas examiner l'article 7
14:47 avant que le 7 mars se commence.
14:49 -Vous avez une stratégie divergente.
14:51 -On a des stratégies différentes.
14:53 C'est un peu la réponse que j'ai faite à les autorités.
14:56 Est-ce que c'est très important ?
14:58 -C'est le coeur de la réforme.
15:00 -J'ai compris.
15:01 Je vais aller au fait.
15:02 Je lis les journaux, comme vous.
15:04 Alors qu'on prépare une grève générale le 7 mars
15:07 de tous les syndicats,
15:09 que le gouvernement est dans une grosse difficulté
15:12 par rapport à cette situation,
15:14 des problématiques de la LFI,
15:16 des problématiques entre la LFI et la NUPES,
15:18 avec Jean-Luc Mélenchon,
15:20 on discute de tout ça,
15:21 sauf de ce qui fait le coeur.
15:23 Il y a une unité syndicale et que toute la NUPES...
15:26 -Vous êtes parlementaire.
15:28 Évoquez les stratégies des parlementaires.
15:30 -Ce qui me paraît plus important,
15:32 c'est que toute la NUPES, à l'Assemblée et au Sénat...
15:35 -Il n'y a pas de NUPES au Sénat.
15:37 -Il n'y a aucun sénateur LFI.
15:39 -D'accord.
15:40 Tous les partis qui composent la NUPES au Sénat
15:43 ont été élus avant que la NUPE n'ait rien à dire.
15:46 -Ce qui me paraît plus important,
15:48 c'est que, quel que soit leur ancrage à gauche,
15:51 ils sont tous pour le retrait pur et simple du projet.
15:54 Ils soutiennent tous une grève de faites générale,
15:58 une grève interprofessionnelle à partir du 7.
16:00 Croyez-moi que, dans le passé,
16:02 par rapport à un projet de retraite,
16:04 ça n'a pas toujours été comme ça.
16:07 C'est ça que je regarde avant tout.
16:09 -Vous n'avez pas l'impression
16:11 que le débat va s'écrire sans vous, aujourd'hui?
16:13 -Je crois pas.
16:15 Sans nous, on sera dans les manifestations.
16:17 -C'est terminé au Parlement?
16:19 -Vous croyez que les militants de FI ne sont pas syndiqués,
16:22 ne vont pas se mobiliser?
16:24 Vous croyez que je ne vais pas faire des meetings?
16:27 -Le débat au Parlement, est-ce qu'il n'est pas terminé?
16:30 Vous n'avez pas perdu le combat du Parlement?
16:32 -De toute façon, nous n'étions à priori pas majoritaires
16:36 au Parlement, mais on ne l'a pas perdu.
16:38 Le gouvernement n'a pas pu faire voter son projet de retraite,
16:42 comme il n'a pas pu faire voter son budget.
16:44 Si ça paraît normal qu'un gouvernement
16:47 qui nous dit qu'il est légitime pour imposer un projet de réforme
16:50 soit obligé de s'abriter derrière le 47.1
16:53 pour passer en force et s'en vote,
16:55 j'ai pas l'impression que le perdant soit LFI.
16:58 Ce qui m'intéresse, c'est le fait qu'on soit capable
17:00 de faire reculer ce projet.
17:02 -On va en parler plus en détail.
17:04 -On parle le 7, on l'a dit, et le jour qui vient, on en parle.
17:08 -Vous regardez quoi du débat qui va s'ouvrir au Sénat?
17:11 Y a-t-il des avancées qui pourraient avoir le jour
17:13 sur le plan social? -J'ai cru comprendre que non.
17:16 -Il y a des amendements socialistes, des amendements communistes.
17:20 -Le Sénat n'a pas une majorité droite.
17:22 Pas Nupes, pour vous faire plaisir, socialiste, communiste, écologiste.
17:26 Il n'y a pas de majorité.
17:28 J'ai entendu M. Retailleau.
17:30 Même les mesures sur les carrières longues,
17:33 même ça, apparemment,
17:34 contrairement à ce que demandaient les Républicains à l'Assemblée,
17:38 qui sont aussi divisés, ce qui est gênant pour le gouvernement.
17:41 C'est leur principal allié potentiel pour faire passer
17:44 le projet de réforme.
17:46 Même M. Retailleau pense que l'histoire du 43-44 années
17:49 père-impaire, ça va peut-être un peu trop loin.
17:52 Je n'ai pas l'impression que ça ait le bon sens.
17:54 -Sur les femmes, y a-t-il des avancées à attendre?
17:57 Il voudrait faire entrer en ligne de compte les congés maternités,
18:01 soit une surcote de 5%, soit partir à 63 ans.
18:05 -Déjà, j'allais dire que toutes les femmes...
18:08 Pas seulement les mères de famille,
18:09 sont concernées par les inégalités sur le marché de l'emploi.
18:13 Je préférerais qu'on ait une vraie loi
18:15 pour l'égalité salariale homme-femme,
18:17 comme en Islande, qui rapporterait 8 milliards de cotisations.
18:21 Je préférerais surtout qu'on arrête,
18:23 au fur et à mesure de se rendre compte
18:25 qu'une loi est tellement injuste, qu'on doit prendre bout par bout
18:29 et faire en sorte de dire qu'on va pas aller jusqu'à là
18:32 pour certaines catégories de la population,
18:35 et qu'on fasse en sorte que les gens ne soient pas obligés
18:38 de travailler deux ans de plus, les femmes comprises.
18:41 -Vous avez vu que les Républicains souhaitaient accélérer
18:44 les régimes spéciaux dans cette réforme des retraites.
18:47 Est-ce que ça, ce n'est pas une mesure de justice?
18:50 Est-ce que vous ne devriez pas la défendre,
18:53 vous qui avez combattu la fin des régimes spéciaux,
18:56 dans la mesure où la clause du grand-père va entrer en vigueur,
18:59 donc les nouveaux entrants verront s'appliquer la réforme,
19:03 pour les autres, finalement? C'est la génération 61.
19:06 C'est demain, pour les autres.
19:08 -D'abord, je n'appelle pas ça des régimes spéciaux.
19:11 Ce sont des régimes pionniers, qui ont été gagnés
19:13 avec des conventions collectives et qui reconnaissaient
19:17 des spécificités ou pénibilités du travail.
19:19 Si on pense qu'être conducteur de bus avec les conditions
19:23 que l'on subit dans les zones urbaines
19:25 où le conducteur de métro n'est pas pénible,
19:28 je ne suis pas d'accord. -Vous défendez aussi les notaires.
19:31 -Il y a des différences.
19:33 Il y a des régimes spéciaux qui sont spéciaux
19:35 parce qu'il y a une pénibilité au travail
19:38 qui fait qu'il serait logique qu'ils partent plus tôt.
19:41 Le problème, c'est qu'il y en a plutôt pas assez
19:43 plutôt que trop. Je pense que, par exemple,
19:46 pour reprendre la question des transports de bus,
19:49 ça ne devrait pas être réservé aux conducteurs de la RATP.
19:52 Ça devrait être étendu à toute cette profession.
19:55 On retrouverait peut-être des conducteurs de bus.
19:58 Après, vous avez aussi des régimes spéciaux.
20:01 C'est le cas de Banque de France,
20:02 c'est le cas des notaires qui, sauf erreur de ma part,
20:06 sont équilibrés en tant que tels.
20:08 Donc, ce n'est pas le même type de problème.
20:10 A partir de là, je ne vois pas pourquoi
20:13 on viendrait perturber l'équilibre de leur caisse.
20:16 -Votre opposition va se poursuivre dans la rue.
20:18 Vous nous avez parlé du 7 mars.
20:20 L'ensemble des syndicats de la SNCF
20:22 appellent à une grève reconductible.
20:25 Est-ce que vous vous appelez à un blocage total du pays
20:28 à partir du 7 mars ?
20:30 -Alors, déjà, moi, je suis responsable politique
20:33 et je ne suis pas...
20:34 C'est pas moi qui mets en grève.
20:36 La difficulté de se mettre en grève.
20:38 Ce qui me semble être le mieux,
20:40 pour faire en sorte d'arrêter ce projet,
20:42 c'est plusieurs jours de grève reconductible.
20:45 C'est comme ça qu'on peut faire plier le gouvernement.
20:48 C'est l'intersyndical.
20:49 -Mais vous les soutenez.
20:51 -Bien sûr, je les soutiens.
20:53 -Ca vous inquiète pas, cette pause
20:55 dans l'action syndicale, justement,
20:57 là, en ce moment ?
20:58 -Parce que la dernière journée,
21:00 et celle du 7 mars,
21:02 se sera écoulée plus d'une quinzaine de jours.
21:04 Ca n'a pas cassé la dynamique ?
21:06 -Ca a été très bien vu et très bien joué.
21:08 Vous savez pourquoi ?
21:10 Pour la première fois depuis longtemps,
21:12 on a tous les syndicats réunis.
21:14 Ils ont fait l'examen, ils ont fait l'étude
21:17 de se dire que cette fois-ci,
21:18 on ne va pas vivre une grève par procuration.
21:21 Ca avait commencé en 95.
21:23 Il y a des secteurs qui peuvent se mettre en grève
21:26 parce qu'ils ont des statuts moins compliqués que dans le privé,
21:29 qu'ils arrivent plus facilement à mettre à l'arrêt le pays.
21:33 Ils font grève pour tout le monde.
21:34 Ca, ils l'ont fait pendant des années.
21:37 Cette fois-ci, ce sera moins simple.
21:39 Par contre, ce qu'on observe,
21:41 du fait que certains syndicats se mettent dans l'action,
21:44 CFDT est numéro un dans le privé,
21:46 vous avez des grèves dans des secteurs
21:48 qui ne faisaient plus grève depuis longtemps.
21:51 L'idée de l'intersyndicale, c'est que tout ça
21:54 ne se passe pas dans les secteurs privés.
21:56 - Yves Thréard: C'est un peu comme si on ne faisait pas grève.
21:59 - Marc Fesneau: C'est dur de faire grève.
22:02 Quand vous perdez un, deux, trois jours de travail,
22:05 fassez la jonction pour pouvoir concentrer vos efforts.
22:08 Le 7 mars, ça va être une grève historique
22:11 en termes de nombre, en termes de manifestants dans les rues.
22:14 Ca va donner l'impulsion pour les jours à venir.
22:17 C'est pour ça que j'ai confiance
22:19 qu'on arrive à faire reculer le gouvernement.
22:22 - Yves Thréard: C'est exactement ça.
22:24 - Marc Fesneau: Surtout des taux de grévistes très importants.
22:28 - Yves Thréard: Ce qui n'était pas le cas
22:30 pour les dernières mobilisations.
22:32 - Marc Fesneau: J'ai vu que tous les syndicats
22:35 appellent à une grève reconductive dans la SNCF.
22:38 Il peut y avoir un effet boule de neige.
22:40 Je pense que si ce pays est à l'arrêt quelques jours,
22:43 ce gouvernement sera obligé de reculer.
22:46 - Yves Thréard: De retirer la réforme ?
22:48 - Marc Fesneau: Oui.
22:50 En 2010, un projet de réforme imposé
22:52 quand vous avez tout le peuple contre vous.
22:54 9 actifs sur 10, 7 Français sur 10,
22:56 plus de 6 Français sur 10
22:58 qui soutiennent le fait de bloquer le pays.
23:00 Un moment donné, un gouvernement ne peut pas tenir.
23:03 C'est aussi la démocratie sociale qui se manifeste.
23:07 En plus, quand vous avez un projet aussi mal foutu,
23:10 où on nous annonce 1200 euros pour toutes les carrières longues
23:13 et qu'à la fin, il n'y en a plus que 13 000,
23:16 je pense qu'au fur et à mesure,
23:18 on va avoir un gouvernement qui va se faire foutre.
23:21 - Yves Thréard: Une dernière question.
23:23 - Brigitte Boucher: Plusieurs témoignages de députés
23:26 rapportent un usage excessif d'alcool
23:28 à la buvette de l'Assemblée.
23:30 Est-ce que vous l'avez constaté ?
23:32 - Marc Fesneau: Je ne suis pas souvent à la buvette le soir.
23:36 - Yves Thréard: Vous en avez entendu parler ?
23:38 - Marc Fesneau: Franchement, est-ce que c'est très différent
23:42 dans le temps ? J'en sais rien.
23:44 - Yves Thréard: Dans votre groupe,
23:46 vous avez parlé de la buvette de l'Assemblée.
23:49 - Marc Fesneau: Oui, mais c'est un peu comme le dernier débat
23:52 des retraites, où on avait l'impression
23:55 qu'on vivait quelque chose de terrible.
23:57 Je me demande si ce n'est pas la même chose.
24:00 - Yves Thréard: Est-ce qu'il y a des personnes un peu alcoolisées
24:04 qui arrivent après la pause de 21h30 ?
24:06 Est-ce qu'il y a des débats qui sont un peu modifiés ?
24:10 - Marc Fesneau: Oui, on voit quand ils ont mangé,
24:13 quand ils rentrent.
24:14 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
24:16 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
24:19 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
24:22 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
24:25 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
24:27 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
24:31 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
24:33 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
24:36 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
24:39 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
24:42 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
24:45 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
24:48 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
24:51 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
24:54 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
24:56 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
24:59 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
25:02 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
25:05 - Yves Thréard: Est-ce que vous avez parlé
25:08 de la buvette de l'Assemblée ? - Marc Fesneau: Non.
25:11 - Vincent Roux, vous êtes venu
25:13 au Salon de l'Agriculture.
25:15 - Bonjour, Elisabeth. Bonjour, Eric Coquerel.
25:18 - Où est allé notre invité ?
25:21 Vous voulez poser une question
25:23 sur le Salon de l'Agriculture.
25:25 - Vous êtes allé au Salon de l'Agriculture.
25:28 Vous pensez, comme la majorité des lecteurs du Figaro,
25:31 que les politiques ont raison d'aller
25:34 au Salon de l'Agriculture. Quel est le message
25:37 que vous avez délivré aux agriculteurs ?
25:40 - J'ai pas été comme le chef de l'Etat de 12 heures.
25:43 J'avais pas le temps.
25:45 J'en vois aussi en dehors du Salon de l'Agriculture.
25:48 J'ai été voir des syndicats agricoles,
25:51 la FNSEA, la Confédération Paysanne,
25:53 les coopératives agricoles.
25:55 J'ai trouvé leur rendez-vous très intéressant.
25:58 Je me suis aperçu une chose.
26:00 Quelles que soient les solutions,
26:02 les préoccupations sont les mêmes sur tout le monde.
26:05 La question de l'eau, des pesticides,
26:08 la question aussi... Les uns parlent de souveraineté alimentaire,
26:12 les autres parlent de protectionnisme,
26:15 de produits qui sont cultivés dans des conditions
26:18 que nous ne permettons plus en France
26:20 et qui sont importés, donc toutes les questions
26:23 du libre-échange. Et puis aussi, la chose qui est revenue partout,
26:27 les prix de l'alimentaire, 13 % d'augmentation,
26:30 et ça, ça pénalise la profession,
26:32 les marges des discuteurs...
26:34 Ce qui m'a intéressé, je vous réponds tout de suite,
26:37 quelles que soient les solutions,
26:39 on le sait, certains d'entre eux, on est d'accord,
26:42 mais les problématiques étaient les mêmes.
26:45 -Est-ce que vous pensez, après cette visite,
26:48 comme Jean-Luc Mélenchon, il y a quelques années,
26:51 qu'il ne faudrait pas aller au Salon de l'Agriculture,
26:54 mais plutôt faire une journée de l'écologie ?
26:57 -Les deux me semblent possibles.
26:59 -C'est comme la situation des insoumis
27:02 avec la ruralité, en fait.
27:04 -Moi, je... Vous savez avec qui j'étais aujourd'hui ?
27:07 Avec Mathilde Ignet.
27:08 Elle est la première députée ouvrière agricole
27:11 qui n'a jamais eu.
27:13 Elle est France Insoumise.
27:14 Moi, je sens pas cette...
27:16 -Ca ne l'empêche pas que François Ruffin l'a pointé,
27:19 qu'il y a un problème de représentativité
27:21 dans les zones rurales.
27:23 -On a un problème de représentativité,
27:25 mais peut-être que ça s'améliore aussi.
27:28 J'ai été aujourd'hui avec des collègues députés insoumises,
27:31 de la Sarthe, du Maine-et-Loire, etc.
27:34 Donc, manifestement, ça améliore.
27:36 Je pense que c'est pas ça qui nous empêche
27:39 de connaître le monde agricole et de s'y intéresser.
27:42 -C'est démago pour un président de passer 12h au salon ?
27:45 -Je vous pose la question.
27:47 Vous pouvez me dire non, pas du tout, c'est son rôle.
27:50 -Je pense qu'il y a un côté communication.
27:52 Je vais vous répondre rapidement.
27:54 Je parlais avec un syndicat qui me disait
27:57 qu'il a préféré...
27:58 Et Mme Macron, ça, c'est plutôt mieux.
28:00 C'est fort de voir les syndicats agricoles
28:03 avant d'aller au salon.
28:05 Vous le savez, j'ai vu Mme Borne tout à l'heure.
28:07 Elle était entourée de caméras, de micros.
28:10 Il s'est quand même fait conspirer.
28:12 -Merci beaucoup, Vincent Roux.
28:14 A tout à l'heure pour notre question d'actualité.
28:17 Bienvenue, Yves Traherre.
28:18 -Bonsoir, Elisabeth. Bonsoir, Eric Coquerel.
28:21 J'ai une question qui me brûle les lèvres
28:23 depuis très longtemps.
28:25 Il y a six ans, dans une interview à un magazine,
28:28 M. Jean-Luc Mélenchon a dit
28:31 que le mouvement de la France insoumise
28:34 est un mouvement gazeux.
28:36 Qu'est-ce que ça veut dire ?
28:38 -Qu'est-ce que ça veut dire ?
28:39 Je exégète des citations de Jean-Luc, ce soir.
28:42 Ca veut dire que le mouvement France insoumise,
28:45 il y a six ans, a été créé
28:46 pour accompagner une campagne électorale.
28:49 Une campagne électorale, c'est l'action.
28:51 C'est pas une campagne électorale
28:53 que vous allez organiser un mouvement, un débat.
28:56 Vous avez un programme.
28:58 Ce programme avait été défini
28:59 par le primaire du Monde.
29:01 Il y a eu plein de débats, on avait rencontré plein de gens.
29:04 A partir de là, vous mettez en action.
29:07 Gazeux, ça veut dire que vous faites en sorte
29:09 que tous les gens qui veulent pouvoir entrer dans ce mouvement
29:13 le fassent. Il suffisait d'aller dans un groupe d'action
29:16 et d'avoir des formes de mobilisation
29:18 qui peuvent être très différentes.
29:20 -C'est une organisation horizontale.
29:22 -C'est horizontale.
29:24 Et la question, pour vous répondre,
29:26 puisque je sens vos réponses à venir,
29:28 c'est que le mouvement démocratique du mouvement,
29:31 c'est normal, ne se prouve pas pendant une campagne électorale.
29:35 Toute la gazeur, c'est de le transformer en mouvement
29:38 politique pérenne.
29:39 -C'est pas un handicap, aujourd'hui,
29:41 que Jean-Luc Mélenchon, qui reste le chef de votre formation,
29:45 ne soit pas à l'Assemblée nationale
29:48 ou au Sénat, d'ailleurs ?
29:49 -Alors déjà, Jean-Luc Mélenchon, c'est pas un handicap.
29:53 Donc je considère...
29:54 -Non, sa présence, son absence, plutôt.
29:57 -Ecoutez, ça a été son choix.
29:59 Je vais vous répondre sincèrement.
30:01 Là, en ce moment, je me dis que ça serait bien qu'il soit là.
30:05 -Pourquoi ? -Parce que...
30:06 -Parce qu'il vous manque en termes de quoi ?
30:09 -À un certain moment, parce que Jean-Luc,
30:11 à mon avis, reste notre leader,
30:13 d'un point de vue théorique, d'un point de vue stratégique,
30:17 d'un point de vue... Et que, je me dis que, finalement,
30:20 je regarde un peu la bataille des retraites.
30:22 Il aurait été là, je pense que ça aurait été...
30:25 -Je pense qu'on aurait gagné en efficacité...
30:28 -En impact. -Et en impact,
30:29 et en coordination, je vous réponds.
30:31 Mais son choix, je le comprends aussi.
30:34 C'est qu'à un moment donné, vous avez envie
30:36 de pouvoir faire d'autres choses.
30:38 De plus, vous consacrez à l'international,
30:41 vous le savez, vous le connaissez comme moi,
30:43 vous savez que Jean-Luc aime bien écrire,
30:46 il aime bien théoriser, il aime bien réfléchir à l'époque
30:49 et laisser une trace par rapport à ça.
30:51 Il a estimé qu'il n'avait pas le temps de faire les deux.
30:54 Ce qui est très intéressant, c'est qu'on avait l'impression,
30:58 dans ce débat, vous l'avez évoqué tout à l'heure,
31:00 sur la réforme des retraites, qu'il n'y avait pas
31:03 une unité de réflexion entre lui, qui ne voulait pas aller
31:06 à cet article 7 et qui demandait de retenir à tout prix les débats,
31:11 et vous, peut-être pas vous personnellement,
31:14 mais quelques-uns d'entre vous, ou plusieurs,
31:16 qui souhaitaient y aller.
31:18 -Il y avait une discussion dans le groupe.
31:22 -C'est partout dans la presse.
31:24 Personnellement, je m'exprime jamais sur ce qui se passe
31:27 dans le groupe, je dis ce qui me plaît,
31:30 mais je n'ai jamais.
31:31 Mais dans la presse, chacun le sait.
31:33 Sur quelque chose qui m'apparaît être une différenciation tactique.
31:37 Très sincèrement, à partir du moment
31:39 où vous avez tout un groupe, quasiment,
31:41 qui est d'accord pour ne pas aller jusqu'à la fin de l'article 7,
31:45 et que le débat, c'est de savoir si on le débute ou pas,
31:48 jusqu'à l'amendement de suppression,
31:51 c'est une différence tactique, pas de fond.
31:53 Il n'y avait personne, même dans la nulle paix,
31:56 pour aller jusqu'à la fin de l'examen de la loi.
31:58 Je trouve ça plutôt sain que dans un groupe de 75 personnes,
32:02 il y ait des débats, et je ne trouve pas inconvenant
32:05 que quelqu'un qui reste notre leader donne sa position.
32:08 C'était pas Jean-Luc Mélenchon contre le groupe.
32:11 J'ai lu ça, c'est extraordinaire. -C'était pas ça ?
32:14 -Non, il y avait un débat dans le groupe qui existait.
32:17 Jean-Luc a pris une position, on l'a fait connaître.
32:20 -Vous croyez qu'on a fait tout de son côté ?
32:22 -Je vous dirais pas. J'ai défendu mes positions.
32:25 Et après, ma position centrale,
32:27 je l'ai expliqué à Elisabeth Martichoux,
32:29 qui m'a dit "parlez de vous", mais je le parle de moi,
32:32 c'est que je trouve que le 47-1 est un vrai scandale,
32:35 et qu'il fallait appuyer...
32:37 J'ai regretté, je l'ai dit,
32:39 j'ai des bons rapports avec les N°1 syndicaux,
32:41 mais j'ai regretté qu'avec nous, ils appuient pas
32:44 sur le fait qu'on pouvait dépasser cette fichue clôture
32:47 du vendredi minuit, ce que le gouvernement a fait
32:50 avec le Rassemblement national, en lui faisant le cadeau
32:53 de faire cette motion de censure, à cette heure-là,
32:56 et donc qu'on pouvait dépasser.
32:58 Moi, mon objectif, c'était de dire qu'on peut prolonger ce débat.
33:01 Il faut se prolonger ce débat,
33:03 rien n'empêche de ne pas le continuer.
33:05 -Est-ce que ça vous fait pas mal de lire dans la presse
33:09 ou ailleurs dans les médias que le grand gagnant
33:11 de tout ce débat, vous venez de prononcer son nom,
33:14 c'est le Rassemblement national ? -Je le crois pas.
33:17 Je regarde pas seulement les sondages,
33:20 je regarde les résultats des élections.
33:22 La période des...
33:23 sur les retraites a commencé avec trois élections partielles.
33:28 Avec 3K, le RN a été battu.
33:30 2K, la NUPES conserve son poste de député en Nord.
33:35 On gagne un avec France Insoumise dans le...
33:40 Excusez-moi, j'ai un trou de mémoire,
33:42 mais dans l'ouest de la France.
33:44 Et l'autre côté, c'est Renaissance,
33:46 qui gagne contre le RN.
33:47 Je regarde ces résultats et je me dis qu'au début de cette campagne,
33:51 en tout cas, le RN n'est peut-être pas aussi fort qu'on le dit,
33:55 c'est plutôt la NUPES qui avait marqué des points.
33:58 Est-ce qu'à l'issue de ce mouvement, ça va être différent ?
34:01 Moi, je serai contre la réforme,
34:03 prêt à m'engager socialement contre cette réforme.
34:06 Je verrai pas le RN comme un allié
34:08 qui a posé 200 amendements seulement,
34:10 c'est un record d'essayer d'expédier au plus vite cette loi,
34:14 et je fais le cadeau au gouvernement de poser une motion de censure.
34:17 Le gouvernement a dit que voter la motion de censure
34:20 serait le résultat de cette loi.
34:22 Je suis pas sûr qu'ils en tirent vraiment avantage.
34:25 -Dans quelques mois, il y a des élections sénatoriales.
34:29 On sait que la France Insoumise n'est pas présente au Sénat,
34:32 dans la Haute Assemblée.
34:34 Est-ce que là, vous avez bon espoir de remporter un ou deux sièges,
34:37 sachant que les élections sénatoriales,
34:40 ça se joue beaucoup dans les zones rurales
34:42 où vous êtes pas très bien implanté ?
34:44 -Je me suis occupé une fois des sénatoriales
34:47 pour le Parti de gauche, qui était un peu l'ancêtre.
34:50 Je suis assez satisfait de pouvoir m'en occuper.
34:53 C'est très compliqué, les sénatoriales.
34:55 Surtout pour un parti neuf comme le Nôtre.
34:58 Je ne sais pas. Je n'ai pas suffisamment étudié la chose.
35:01 Sur le papier, il y a des possibilités.
35:03 Il y a des endroits où, si en plus,
35:05 certains départements ont des accords avec la NUPES,
35:09 on a des possibilités de gains,
35:11 y compris France Insoumise.
35:12 J'en sais pas plus.
35:14 -Vous êtes président de la Commission des finances
35:17 à l'Assemblée nationale.
35:18 Ca vous a changé ou pas ?
35:20 -Non.
35:21 -Non.
35:22 Ca vous a pas changé, même idéologiquement.
35:25 Vous connaissez pour des positions sur le plan financier,
35:28 sur toutes les questions économiques,
35:30 assez radicales.
35:32 Est-ce que le fait de fréquenter Bruno Le Maire,
35:35 pas lui, mais le ministre de l'Economie,
35:37 le fait d'être, finalement,
35:39 un des hommes les plus importants,
35:41 ou des élus, pour ne pas...
35:43 Les plus importants en la matière,
35:46 ça vous oblige pas à faire des compromis ?
35:50 Avec ce que vous pensez.
35:52 -Non, non, non. Je reste toujours radicalement opposé
35:57 aux capitalistes financiarisés,
35:59 aux néolibéralistes, c'est ça, la question.
36:01 -Oui, c'est ça.
36:03 -Toujours de même manière.
36:04 Si vous avez observé, moi, je suis plutôt quelqu'un...
36:07 J'aime bien argumenter.
36:09 C'était le cas quand j'étais député.
36:11 J'avais déjà des débats,
36:13 puisque j'étais le chef de file de FI avec Bruno Le Maire.
36:16 A partir du moment où j'ai quelqu'un en face de moi
36:19 qui aime aussi argumenter sur le fond,
36:21 c'est ce que je reconnais à Bruno Le Maire,
36:24 moi, j'ai toujours plaisir à le faire.
36:26 Les ministres avec qui ça se passe moins sur le fond,
36:29 c'est compliqué. Ce que ça m'a donné,
36:31 c'est vrai, c'est...
36:33 Heureusement, une commission des Finances
36:35 ne peut pas tout.
36:36 Vous avez aussi un rôle d'animer la commission,
36:39 d'essayer de lui donner le plus de poids possible,
36:42 des débats intéressants.
36:44 Ca, oui, c'est un nouvel apprentissage,
36:46 et ça, c'est plutôt agréable.
36:48 -Il y a 20 mots, quand même, de l'exécutif
36:50 de la France insoumise, avec d'autres,
36:54 avec Alexis Corbière, avec madame Garrido,
36:57 avec François Ruffin.
36:58 -Vous n'êtes plus, justement,
37:00 l'exécutif de votre parti politique.
37:03 Et finalement, bon, je sais que vous n'avez pas
37:06 parlé de vous-même, mais c'est quand même
37:08 un peu étrange, cette histoire.
37:10 -Non seulement, j'aime pas parler de moi-même...
37:13 -Vous avez été très honnête face à une question de Yves.
37:16 -Je suis honnête.
37:18 Je suis honnête.
37:19 Je suis honnête.
37:21 J'ai pas spécialement voulu commenter
37:23 ces questions internes.
37:24 Je les ai réservées à l'interne.
37:26 Et alors, là, il y a un moment
37:28 où je vais pas les commenter plus qu'un autre,
37:31 c'est le moment des références des retraites,
37:34 de laisser des sujets un peu annexes
37:36 qui vont faire des grandes pages dans les journaux
37:39 sur un tel Adissa, l'autre Adissa,
37:41 alors que ça nécessite l'unité.
37:43 C'est encore moins le moment où je vais le faire.
37:45 Je pense que... D'abord, je suis dans le bureau
37:48 du groupe de l'Assemblée nationale,
37:50 donc j'ai un poids dans le groupe relativement important.
37:54 J'ai finalement été au conseil proposé
37:56 par Jean-Luc Mélenchon pour voir comment ça fonctionnait,
37:59 voir si ça pouvait être une vraie direction.
38:02 Je pense que les choses pourront évoluer
38:04 d'ici quelques mois, puisqu'il y a une revoyure
38:07 avec une autre assemblée sur le fonctionnement,
38:10 la question des votes... -Ca vous a touché ou pas ?
38:13 -Je ne renonce pas à ça,
38:14 mais franchement, j'ai pas envie d'en faire un débat.
38:17 -Est-ce que vous avez été touché ?
38:19 Alexis Cambien l'a dit ici même.
38:21 -Peut-être que le fait d'être présent
38:23 de la Commission des finances et d'avoir un rôle
38:26 fait que je l'ai peut-être vécu de manière moins compliquée
38:29 que la sienne. -J'ai une dernière question.
38:32 Il y a une élection présidentielle,
38:34 tout le monde le sait, d'ici à 4 ans, en 2027.
38:37 Si vous deviez choisir
38:39 entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon,
38:42 vous choisiriez qui ?
38:44 -Vous croyez vraiment que je vais vous répondre à ça ?
38:47 -Je sais pas. -Vous pourriez dire.
38:49 -Vous pourriez être une fidélité inoxydable et dire...
38:53 -D'abord, Jean-Luc Mélenchon, si je veux.
38:55 -J'ai dit il y a quelques temps que je pensais
38:58 que Jean-Luc serait encore le meilleur candidat en 2027.
39:01 -Je le pense encore. -Vous avez répondu.
39:04 -Je suis absolument pas certain
39:06 que Jean-Luc Mélenchon ait envie de se présenter en 2027.
39:09 On verra bien quelle sera la situation, surtout en 2027.
39:13 Ma réponse, c'est trop loin.
39:15 Mon objectif, c'est le 7 mars, 8 mars, 9 mars, gagner.
39:18 Pourquoi ? Si on gagne sur les retraites,
39:21 tout change dans le pays pour les années à venir.
39:24 -Votre réponse, c'est Jean-Luc Mélenchon.
39:26 -Sauf si. -Vous faites mes réponses.
39:28 -Merci, Yves Thréard.
39:30 Dans l'émission "Un mot avant d'accueillir Violette Spilbou",
39:34 vous allez conduire avec Jean-René Cazeneuve
39:37 une mission d'information parlementaire
39:39 relative, très intéressante, au différentiel
39:42 de fiscalité entre les entreprises.
39:44 Vous soupçonnez que les grands groupes
39:47 ne soient pas taxés de la même façon que les petits groupes.
39:51 Bon, d'abord, venez cette mission ensemble.
39:56 Après les insultes, vous allez encore me dire
39:59 que c'est pas très grave, etc.
40:00 Non, non, entre groupes, bien sûr, dans l'hémicycle,
40:04 à l'occasion de la réforme des retraites.
40:06 Ca n'a pas d'importance ? On efface tout et on travaille en commun ?
40:10 -Oui, je pense. En commun, ça veut pas dire
40:12 qu'on va arriver aux conclusions communes.
40:15 C'est le propre de la Commission des finances.
40:18 Pour qui la connaît, il y a une atmosphère.
40:20 J'ai souhaité la perpétuer.
40:22 Deuxièmement, c'est moi qui ai voulu instituer le fait
40:25 que dans toute mission d'information,
40:28 il y a forcément un binôme de quelqu'un de la majorité
40:31 et de l'opposition, ou vice-versa.
40:33 -Ca se trouve déjà, mais vous avez voulu le perpétuer.
40:36 -J'ai voulu l'installer pour pouvoir faire en sorte
40:39 que l'on aille ensemble.
40:40 Il y a pas très longtemps, il y a deux ans,
40:43 j'ai fait une mission d'information avec M. Mathié, du MoDem,
40:46 sur l'impôt différentiel.
40:48 Quand on paye moins d'impôts à l'étranger,
40:50 certains partaient pas parce qu'ils profitaient de paradis fiscaux.
40:54 On est arrivé à la même préconisation.
40:57 On va y arriver avec J.-R. Asseneau,
40:58 parce que le sujet me paraît plus compliqué.
41:01 Mais on peut avoir des auditions intéressantes,
41:04 un état des lieux communs, pourquoi pas,
41:06 et on aura des préconisations différentes.
41:09 -Ce sera intéressant,
41:10 parce que comme vous stigmatisez souvent
41:12 la sous-imposition des grandes entreprises,
41:15 vous allez faire le clair
41:17 par rapport aux petites entreprises.
41:19 -Certaines n'ont pas payé d'impôts comme totale.
41:22 -Vous allez le vérifier.
41:23 Bonsoir, Violette Prilbou.
41:25 Merci de nous avoir rejoints. Vous êtes députée Renaissance.
41:28 Votre premier sujet de débat avec Eric Coquerel,
41:31 c'est la retraite.
41:32 -Oui, merci. J'aimerais revenir
41:34 sur les propos que j'ai entendus tout à l'heure.
41:37 Monsieur le président, vous avez évoqué,
41:39 avec une certaine forme de fatalisme,
41:41 la violence dans les débats à l'Assemblée nationale.
41:45 Moi, qui suis nouvellement députée,
41:47 j'ai plutôt constaté que l'obstruction,
41:49 le nombre, les milliers d'amendements
41:51 déposés en partie par votre groupe,
41:54 les moments de violence qui ont animé les débats,
41:56 ont fait qu'on s'est arrêtés le dernier jour
41:59 du débat programmé, très loin de l'article 7.
42:01 Aujourd'hui, la réforme des retraites,
42:04 elle va être examinée au Sénat avec, on l'espère,
42:07 peut-être un vrai débat de fond, comme vous l'aimez,
42:10 avec les arguments sur l'article 7.
42:12 Donc, ma question, c'est est-ce qu'en tant que président
42:15 de la Commission des finances, en tant qu'élu expérimenté,
42:18 vous n'avez pas des regrets sur la façon dont ces 15 jours
42:22 ont été déployés, ou en tout cas, sur la façon dont
42:25 vous avez été élu président, et que vous avez été élu
42:27 président de la Commission des finances?
42:29 - Gérard Larcher: Je l'ai dit, j'ai un regret profond.
42:32 Vous et votre majorité, votre majorité,
42:35 en tout cas la minorité présidentielle,
42:37 vous ayez utilisé un outil législatif
42:39 qui ne correspond pas du tout à une loi de cette ampleur,
42:42 qui vous permet d'arrêter les débats quand vous le souhaitez,
42:46 et même de le faire sans vote.
42:48 C'est ça qui me paraît le plus grand scandale démocratique
42:51 de l'histoire. - Elizabeth Martichoux: Je me
42:53 demande si vous avez eu des débats sur ce sujet.
42:56 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats.
42:58 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:01 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:04 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:07 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:10 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:13 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:16 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:20 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:22 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:26 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:29 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:32 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:35 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:38 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:41 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:44 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:47 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:50 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
43:53 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
43:57 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:00 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:03 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:06 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:09 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:12 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:16 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:19 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:22 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:25 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:29 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:32 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:35 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:39 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:42 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:46 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:49 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:52 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
44:56 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
44:59 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
45:03 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
45:06 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
45:10 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
45:13 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
45:17 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
45:20 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
45:24 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
45:27 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
45:31 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
45:34 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
45:38 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
45:42 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
45:45 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
45:49 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
45:53 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
45:57 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
46:01 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
46:04 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
46:08 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
46:12 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
46:16 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
46:20 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
46:24 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
46:28 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
46:32 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
46:36 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
46:40 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
46:44 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
46:48 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
46:52 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
46:56 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
47:00 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
47:04 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
47:08 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
47:12 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
47:16 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
47:20 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
47:24 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
47:29 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
47:33 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
47:37 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
47:41 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
47:45 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
47:50 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
47:54 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
47:58 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
48:03 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
48:07 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
48:11 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
48:15 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
48:20 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
48:24 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
48:28 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
48:33 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
48:37 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
48:41 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
48:46 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
48:50 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
48:55 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
48:59 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
49:03 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
49:07 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
49:12 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
49:16 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
49:21 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
49:25 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
49:29 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
49:34 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
49:38 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
49:43 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
49:47 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
49:51 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
49:56 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
50:00 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
50:05 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
50:09 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
50:14 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
50:18 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
50:22 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
50:26 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
50:31 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
50:35 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
50:40 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
50:44 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
50:48 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
50:53 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
50:57 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
51:01 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
51:06 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
51:10 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
51:14 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
51:18 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
51:22 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
51:27 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
51:31 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
51:35 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
51:39 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
51:43 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
51:48 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
51:52 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
51:56 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
52:00 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
52:04 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
52:09 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
52:13 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
52:17 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
52:21 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
52:25 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
52:29 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
52:33 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
52:38 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
52:42 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
52:46 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
52:50 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
52:54 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
52:58 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
53:02 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
53:07 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
53:11 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
53:15 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
53:19 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
53:23 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
53:27 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
53:32 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
53:36 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
53:40 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
53:44 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
53:48 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
53:52 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
53:57 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
54:01 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
54:05 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
54:09 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
54:13 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
54:17 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
54:21 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
54:26 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
54:30 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
54:34 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
54:38 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
54:42 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
54:46 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
54:51 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
54:55 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
54:59 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
55:03 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
55:07 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
55:11 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
55:16 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
55:20 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
55:24 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
55:28 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
55:32 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
55:36 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
55:41 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
55:45 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
55:49 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
55:53 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
55:57 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
56:01 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
56:05 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
56:10 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
56:14 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
56:18 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
56:22 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
56:26 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
56:31 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
56:35 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
56:39 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
56:43 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
56:47 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
56:51 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
56:55 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
57:00 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
57:04 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
57:08 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
57:12 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
57:16 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
57:20 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
57:25 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
57:29 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
57:33 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
57:37 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
57:41 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
57:45 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
57:49 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
57:54 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
57:58 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
58:02 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
58:06 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
58:10 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
58:14 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
58:19 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
58:23 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
58:27 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.
58:31 - Gérard Larcher: Je n'ai pas eu de débats sur ce sujet.
58:35 - Elizabeth Martichoux: Vous avez eu des débats sur ce sujet.

Recommandée