Invité de C à vous, Benoît Magimel est revenu sur sa rencontre avec Brad Pitt lors des César 2023.
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00:00 Ce soir là, pour votre sacre, il y avait quand même Brad Pitt qui assistait à la cérémonie.
00:03 C'est le classe, monsieur Brad Pitt.
00:05 Il se revendique comme votre partenaire in crime, Brad Pitt !
00:09 Oui, j'y jouais dans trois films de David Fincher.
00:27 Bonsoir, je m'appelle Brad Pitt et je suis un rescapé.
00:31 Vous étiez tous comme des fous dans la salle en voyant Brad Pitt.
00:34 En tout cas, le secret a été bien tenu parce qu'on ne s'y attendait pas du tout.
00:37 Et vous avez pu échanger ?
00:39 J'ai parlé avec lui après, lors du dîner.
00:41 Quelle élégance, gentillesse absolue.
00:44 Comme tous les grands, ils sont simples.
00:47 Il a fait des compliments.
00:48 Il aime la France, il aime le cinéma.
00:51 David Fincher, pareil.
00:52 Ils connaissaient votre travail, Brad Pitt ?
00:55 Ils le connaissaient, oui.
00:56 Ils ont vu "Une pacifiction".
00:58 David Fincher est assez dur.
01:01 Brad Pitt me dit qu'en 20 ans, j'ai dû le voir 5 fois à peu près heureux de voir un film.
01:07 Il n'aime rien, quoi.
01:08 Il dit "ce mec-là n'aime rien".
01:10 "Une pacifiction", il a adoré.
01:11 Alors ça, c'est un compliment.
01:14 On ajoute celui de Pierre ce soir.
01:15 Ce que je voulais dire, c'est que ce deuxième César en deux ans fait unique,
01:20 comme le soulignait Babette et tout le monde,
01:22 c'est aussi, je trouve, l'illustration magnifique de votre incroyable liberté,
01:27 la liberté que vous dites être la vôtre aujourd'hui,
01:29 qui fait que depuis le César de l'an dernier,
01:32 vous avez pu aller de "Revoir Paris" à "Incroyable mais vrai" de Dupieux,
01:37 et vous êtes allé de "Pacifiction" à "Jack Me Moon".
01:40 Vous êtes un vrai, incroyable comédien.
01:43 C'est extraordinaire.
01:45 Merci, merci beaucoup.
01:46 C'est toujours aimé.
01:47 Je n'ai jamais voulu être enfermé.
01:49 Je me suis toujours dit, il ne faut pas être malheureux dans ce métier.
01:52 On voit beaucoup d'acteurs qui se sentent enfermés dans des rôles,
01:54 qui n'ont pas ce qu'ils veulent.
01:56 Il faut tout faire pour ne pas être malheureux.
01:58 C'est vrai que c'est ça le but.
01:59 Donc on ne lit pas les mauvaises ou même les bonnes critiques.
02:01 Il faut les mettre de côté parce qu'on vit les moments quand on tourne
02:04 et les rencontres qu'on fait.
02:05 À partir de là, il faut vivre l'instant.
02:07 Et c'est les rencontres, évidemment,
02:09 et c'est la sensation de partager une passion
02:13 et d'aimer les gens avec qui on travaille.
02:15 Et c'est vrai que faire "Le Grand Écart",
02:18 je me souviens, j'avais fait "Les Cheminées du Ciel" et le film d'Alec Leu.
02:21 - À la même année.
02:23 - Parce que je n'ai pas envie d'être cantonné.
02:26 J'aime tous les genres, j'aime tous les registres.
02:29 Mais on ne peut pas tout faire n'importe quand.
02:31 On ne peut pas tout faire, on ne peut pas tout jouer.