Un homme meurt après avoir tenté de voler un passant

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00:00 Jeudi dernier, ce qui devait être un vol à l'arraché a finalement viré au drame.
00:05 Ce jeune qui a essayé de voler un sac a été coupé en deux par un train.
00:09 Alors qu'il était sur le quai d'une gare, un homme est pris à partie par deux individus
00:13 qui tentent de lui dérober son sac.
00:14 Mais l'usager se défend, une altercation éclate, l'un des agresseurs se retrouve
00:17 alors projeté sur les rails et percuté par un train.
00:20 Un drame qui a valu à la victime du vol d'être placée en garde à vue.
00:23 Le magistrat va vouloir voir s'il y a eu l'intention, par exemple, de la victime,
00:27 de pousser délibérément l'agresseur sur les rails.
00:30 Une garde à vue qui avait indigné de nombreux Français.
00:32 Si personne n'avait cherché à lui voler son sac, il ne serait rien arrivé à personne.
00:35 Mais tandis que son dossier est toujours à l'étude, l'homme vient finalement de ressortir libre.
00:39 Alors un homme meurt après avoir tenté de voler un passant.
00:41 Que s'est-il vraiment passé ?
00:44 Merci Jean-Christophe Couville, secrétaire général SGP Police.
00:47 Merci d'être là.
00:48 Est-ce que vous pouvez nous raconter, raconter à nos téléspectateurs,
00:50 aux chroniqueurs, au public, ce qui s'est passé jeudi soir à la gare de Maison Alfort ?
00:54 Jeudi soir, en fait, une personne qui était au téléphone sur un quai de gare,
00:58 effectivement, attend le train et puis deux individus arrivent,
01:02 lui subtilisent son sac, ils s'en rendent compte et du coup,
01:05 il veut récupérer ses biens.
01:07 Effectivement, une bagarre se déclenche et dans la bagarre,
01:09 il y a un des deux belligérants qui est tombé sur les rails.
01:11 Malheureusement, effectivement, un train est passé et il n'a pas pu freiner.
01:16 Alors, la victime de la tentative de vol,
01:22 l'autre agresseur, lui, il a été interpellé ?
01:24 Interpellé, effectivement, par mes collègues.
01:27 Il y avait la synophile du département 75,
01:30 plus des effectifs de Maison Alfort qui sont arrivés
01:34 et qui l'ont interpellé et qui ont aussi, effectivement,
01:39 recueilli les premiers témoignages.
01:41 Il y avait trois témoins, heureusement d'ailleurs,
01:43 puisque dans l'enquête, on s'aperçoit vite qu'il y a une vidéosurveillance
01:47 qui était mal orientée et qui ne marchait pas forcément.
01:50 Donc forcément, heureusement qu'il y avait les témoins
01:52 qui ont pu témoigner et qui ont pu expliquer la scène.
01:55 Et c'est ça qui est très important, en fait, dans une enquête de police,
01:58 c'est d'avoir le recueil de tous les témoignages, en fait, pour se donner une idée.
02:01 Bien sûr. Alors, aujourd'hui, la victime de la tentative de vol
02:06 était en garde à vue. Donc là, le monsieur qui s'est défendu,
02:09 aujourd'hui, il est sorti de garde à vue.
02:11 Oui, il est sorti samedi soir à 20h.
02:13 Donc maintenant, en fait, si vous voulez, l'enquête a été menée.
02:16 On a recueilli, effectivement, ses propos.
02:18 On a recueilli les propos des témoins et on appelle ça un avis au magistrat,
02:22 donc au procureur de la République, à l'opportunité de la poursuite.
02:25 Donc, au vu de ce que l'enquête a démontré
02:29 et ce qu'on a donné comme preuve au magistrat,
02:32 effectivement, maintenant, la magistrature va décider si il y a une suite à donner ou pas.
02:35 Est-ce qu'il peut être poursuivi ?
02:37 Alors, il pourrait être poursuivi dans le sens où, par exemple,
02:40 il s'avérait, et là, il faut voir les faits, moi, je n'ai pas accès au dossier,
02:43 mais si, par exemple, délibérément, il avait projeté sur les rails
02:47 dans l'intention de le tuer, par exemple.
02:49 Là, en l'occurrence, c'est une bagarre.
02:52 D'après les premiers éléments, c'est vraiment un accident, un incident.
02:56 Sur un coup de poing, l'autre personne est déséquilibrée, elle tombe.
03:00 Et lui, il s'occupe, justement, de se sauver parce qu'il y a un échange de coups, en fait.
03:03 D'accord. Alors, c'est vrai que, Gilles, c'est une affaire incroyable.
03:07 Une affaire incroyable. Et je vais peut-être vous surprendre,
03:09 mais moi, je suis totalement du côté de la victime qui, pour moi,
03:12 est la personne qui a été attaquée.
03:14 Je vais vous expliquer pourquoi. Je connais bien cet endroit.
03:17 C'est vrai qu'il y a des TGV qui passent très vite.
03:19 Et cette personne a fait ce que personne ne fait jamais,
03:21 c'est-à-dire qu'on lui a dérobé ses objets et il a poursuivi les deux agresseurs.
03:26 Et selon mes infos, mais vous allez peut-être pouvoir me le confirmer,
03:29 l'un des deux aurait sorti un couteau à ce moment-là, devant lui.
03:32 C'est encore incertain.
03:34 Donc, le monsieur se rebelle et il ne se laisse pas faire.
03:37 Et c'est vrai qu'à ce moment-là, un des deux tombe.
03:39 Et moi, je suis tout à fait content que, pour le moment,
03:42 il soit ressorti libre de sa garde à vue.
03:44 J'espère que ce ne sera pas judiciarisé.
03:46 En revanche, l'un des deux mineurs isolés,
03:48 celui qui est donc en vie, sera jugé le 23 mai pour tentative de vol aggravé.
03:52 Il y a beaucoup de circonstances aggravantes
03:54 et il pourrait être condamné à de la prison.
03:56 Et moi, j'en ai marre. Je prends les transports en permanence.
03:58 J'en ai marre de ces agressions dans les transports.
03:59 C'est insupportable.
04:01 Donc, je comprends parfaitement que cet homme,
04:02 et là, s'il y a un mort, c'est dramatique,
04:04 mais je comprends que cet homme se soit rebellé.
04:06 On ne peut pas se faire dérober en permanence.
04:08 Ces effets dans les transports, ce n'est plus possible. Voilà.
04:10 Oui, Valérie.
04:11 Oui, mais enfin, Gilles, tu étais contre la vidéosurveillance
04:13 et là, en l'occurrence, elle faisait défaut.
04:14 Elle n'a servi à rien.
04:16 Heureusement qu'il y avait, comme a dit monsieur, des témoins
04:19 qui ont permis de corroborer la version de la victime,
04:22 parce que sinon, s'il n'y avait pas eu de la vidéosurveillance
04:24 parce qu'elle était mal orientée et qu'elle ne permettait pas de voir la scène,
04:27 on n'aurait pas su.
04:28 Et peut-être que ce monsieur aurait été embêté par la justice.
04:30 Oui, mais moi, je suis contre la vidéosurveillance.
04:32 Je dis que ça ne sert à rien.
04:33 Mais là, en l'occurrence, on voit bien qu'elle sert.
04:35 Non, c'est les témoins.
04:37 Et les policiers de Maisons-Alfort ont agi très rapidement.
04:39 Voilà.
04:40 S'il n'y avait pas eu de témoins, il y aurait bien salli avoir.
04:42 Les caméras étaient mal orientées.
04:44 Mais d'accord, mais s'il n'y avait pas eu de témoins, les caméras...
04:46 Il faut bien avoir des caméras.
04:47 Elles n'ont rien montré, les caméras.
04:48 C'est le témoignage humain, je suis désolé.
04:50 Là, c'est vrai que ce n'est pas une question de caméras.
04:51 Oui, c'est le témoignage humain.
04:53 Oui, mais calme-toi quand même.
04:54 C'est vrai.
04:55 Calme-toi quand même.
04:56 Bolo elastico, quoi.
04:58 Donc aujourd'hui, c'est vrai que parce qu'il y a plein de gens, on le dit,
05:01 qui ont été un peu choqués que cette personne soit mise en garde à vue.
05:03 Mais c'est la procédure.
05:04 À un moment, il faut bien se pencher.
05:05 C'est l'enquête.
05:06 C'est l'enquête.
05:07 On est d'accord.
05:08 En fait, il faut comprendre avant de pouvoir condamner.
05:10 Et l'enquête, elle sert à ça.
05:12 Elle sert à mettre de la vérité sur ce qui s'est passé.
05:15 Elle sert à mettre de la lumière sur ça.
05:18 Et justement, ce qui est important, c'est...
05:20 En fait, c'est dans une fraction de seconde, votre vie, elle change.
05:22 C'est-à-dire que vous êtes victime, vous ne demandez rien à personne.
05:25 Vous êtes sur un quai de gare, vous téléphonez à votre copine ou à votre famille.
05:28 Et d'un seul coup, il y a des personnes qui se rencontrent,
05:31 qui viennent d'un univers complètement différent.
05:32 Et votre vie bascule.
05:33 Parce que même cette personne qui est victime, toute sa vie va s'en rappeler.
05:37 Parce que incidemment, il a quand même été là.
05:39 Et là, une personne est décédée quand même.
05:41 Et lui aussi, il va devoir vivre avec ça toute sa vie.
05:43 Donc encore une fois, alors il y en a qui vont peut-être nous parler de karma
05:46 ou de loi de cause à effet.
05:48 Mais n'empêche que si on vit dans le bien, on ne meurt pas comme ça bêtement,
05:52 j'allais dire écrasé par un TGV.
05:54 - Oui, c'est sûr.
05:55 - Justement, pourquoi la garde à vue pouvait être reçue par la police
05:58 et son régime de garde à vue qui est un peu violent quand même, en étant victime ?
06:01 - Alors en fait, une garde à vue, elle a été très bien traitée par la police.
06:05 Parce que justement, on sait aussi faire la part des choses.
06:08 Et il y a des gardes à vue en cellule et des gardes à vue qu'on appelle un peu aménagées.
06:11 On voit bien qu'il y a une personne qui n'a rien demandé à personne.
06:15 Et donc, on s'en le met dans une pièce avec nous, on discute.
06:19 Vous savez, dans les commissariats, y compris même avec des gens qui ont commis le pire,
06:23 il se passe un huis clos entre les policiers, les enquêteurs et les personnes qui sont mises en garde à vue.
06:27 Et il y a beaucoup d'humanité, contrairement à ce qu'on peut penser.
06:30 Il y a beaucoup d'échanges, il y a beaucoup de psychologie.
06:33 Il y a même des collègues des fois qui me disent, on en discute,
06:37 qui offrent des frites, qui vont chercher un McDo.
06:41 Parce que justement, c'est des fois, on a cette tendance à pouvoir approcher
06:45 dans la psychologie de la personne et que sa personne puisse passer, j'allais dire,
06:50 puisse exprimer ce qu'elle a envie de dire et passer aux aveux, en fait.
06:54 Donc c'est de la psychologie aussi.
06:56 Le deuxième agresseur, donc lui, il est encore en garde à vue.
06:58 Qu'est-ce qu'il risque, en fait ?
06:59 C'est un mineur, il a moins de 16 ans ou plus de 16 ans ?
07:01 Alors là, je ne sais pas non plus.
07:03 Ce qu'il risque, s'il est mineur, effectivement, moins de 16 ans,
07:06 pas grand-chose, si ce n'est qu'il ira peut-être dans un endroit un peu plus surveillé, j'allais dire.
07:11 Après, effectivement, il peut faire un peu de prison.
07:12 Mais dans tous les cas, c'est toute la problématique qu'on a en ce moment avec ces mineurs isolés.
07:18 C'est-à-dire qu'on n'a pas de pression là-dessus.
07:21 Ils vont faire un peu de prison, mais qu'est-ce qu'ils vont devenir derrière ?
07:23 Qui va s'occuper d'eux ? Ils vont ressortir dans la rue.
07:25 Déjà, s'ils sont réellement mineurs, parce que ça, encore une fois, c'est souvent ce qu'ils nous disent,
07:30 c'est donné comme ça, je suis mineur parce que j'ai des droits, j'ai des protections.
07:34 Mais voilà, après, il y a une enquête qui se fait et on verra bien ce que, effectivement, les magistrats vont décider.
07:39 Mais remettre des personnes comme ça dans la rue, en espérant qu'ils aient compris certaines choses,
07:44 ça nous pose des problèmes parce qu'après, on ne sait pas quoi en faire.
07:47 – Oui, mais on a lu dans la presse cet après-midi que la personne victime du vol aurait pu être condamnée.
07:50 Dans quel cas serait-il le cas ?
07:51 Si vraiment, c'était prouvé qu'il avait voulu frapper pour qu'il tombe sur l'air, c'est ça ?
07:55 – Voilà, par exemple, si c'était vraiment un acte volontaire du style,
07:58 vous prenez l'individu, vous le jetez consciemment sur la voie pour se faire écraser.
08:02 Là, on aurait passé à un autre stade.
08:04 Ce n'était plus du tout involontaire.
08:06 Dans une bagarre, on n'a rien maîtrisé.
08:08 Là, ça aurait été vraiment délibéré.
08:10 Donc c'est pour ça que les nuances, il faut toujours être nuancé
08:13 et prendre de la hauteur sur des affaires et ne pas tomber, j'allais dire,
08:17 tout de suite dans le jugement médiatique ou autre.
08:20 Et le rôle d'un policier et d'un magistrat, c'est de prendre cette distance
08:23 et justement d'analyser tous les faits.
08:25 – Mais vous conseillez quoi ?
08:26 Parce qu'il y a une recrudescence des vols aujourd'hui dans le métro, dans le RER.
08:28 En fait, il faut faire quoi ? Il faut se défendre ou surtout pas ?
08:31 – Non mais ce n'est pas à moi de dire ce qu'il faut faire ou pas.
08:33 En tant que citoyen…
08:34 – Ce monsieur, il a risqué énormément.
08:35 – Non mais je pense…
08:35 – Il aurait pu laisser sa vie.
08:36 – Il aurait pu laisser sa vie, il aurait pu prendre un coup de couteau.
08:38 C'est lui qui aurait pu aussi être projeté sur la voie de chemin de fer.
08:43 Ce qu'il faut dans ces cas-là, c'est avoir du discernement, c'est savoir comment.
08:46 Mais après, je pense que c'est un réflexe.
08:48 Il y a plusieurs réflexes, si vous voulez, quand vous êtes en situation de stress.
08:52 C'est soit vous faites front, ce qu'a fait cette personne,
08:55 soit vous fuyez, soit vous restez tétanisé.
08:58 Mais ça, ce n'est pas vous qui commandez, si vous voulez,
08:59 c'est votre cerveau qui commande.
09:01 – Juste, Jean-Christophe, pour revenir un petit peu sur ce que vous avez dit
09:03 tout à l'heure pour nos téléspectateurs, il va t'en dire,
09:06 il y a un truc, ça veut dire qu'en fait, on se fait agresser, par exemple,
09:10 et on doit donc un petit peu contrôler sa riposte,
09:14 parce que si on fait une trop grosse riposte, on risque de se retrouver…
09:18 Voilà, c'est quand même fou ça.
09:20 – Sur le moment, on ne se demande pas si on donne un point de proportion.
09:24 – On ne réfléchit pas, c'est ça.
09:26 – C'est ça, c'est-à-dire qu'en fait, on a voulu te voler ton sac, un moment…
09:29 – Si la personne est armée, si elle a un couteau et tout ça,
09:31 vous pouvez lui tirer de la tête.
09:33 – Un moment, tu ferais le maximum pour le mettre, cas où, hors de nuit,
09:37 je suis désolé les mecs.
09:38 – Pas tout le monde, pas les femmes, les femmes ne sont pas forcément…
09:40 – En fait, on ne sait pas comment réagir, parce que là, vous pouvez dire,
09:44 moi, si quelqu'un me fait ça, je vais me révolter et je lui mets la tête au carré,
09:48 sauf que dans l'instant, avec la surprise, la peur,
09:51 parce qu'on a un afflux d'adrénaline, etc.,
09:52 vous ne savez pas comment vous allez réagir.
09:54 – Non mais justement, si on réagit… – Trop.
09:56 – Comment ça se passe ?
09:57 – Ah ben trop, après, c'est…
09:59 – Donc ça veut dire on est tranquille ?
10:00 – C'est du discernement, c'est-à-dire qu'il faut faire cesser l'infraction.
10:03 En fait, si vous voulez, la légitime défense, c'est ça,
10:06 c'est je me défends, mais je ne me venge pas.
10:08 C'est-à-dire qu'une fois que l'infraction est laissée,
10:10 par exemple, vous avez récupéré votre sac…
10:12 – C'est-à-dire que c'est un mécantaire et que tu vois qu'il est pris dans la nuit,
10:14 on va pas lui sauter dessus, on va pas le…
10:16 L'important, c'est de l'interpeller si on peut, effectivement,
10:19 pour l'interpeller et après le présenter à un officier de police judiciaire,
10:24 ça c'est dans le code pénal, mais surtout, c'est vous mettre en sécurité, toujours.
10:29 – D'accord. J'espère qu'il n'y aura aucune charge retenue contre lui,
10:32 parce que d'abord, il n'y a pas de préméditation, forcément,
10:35 c'est lui quand même la victime qui a été agressée,
10:37 et quand il a jeté ce mineur sur la voie, le TGV est passé à ce moment-là,
10:41 je ne pense pas qu'il avait l'horreur de train du TGV qui est passé à ce moment-là.
10:44 Donc, franchement, on ne peut pas retenir de charge contre ce monsieur,
10:46 et j'espère qu'il n'y aura rien.
10:47 – J'espère moi aussi qu'au vu du dossier,
10:49 le magistrat pourra effectivement classer cette affaire.
10:53 – Oui, c'est sûr que les policiers sont de votre avis,
10:55 c'est-à-dire que pour les policiers, il n'y a pas lieu de judiciariser,
10:58 mais le procureur peut dire quand même qu'il y avait une intention éventuelle de pousser.
11:01 Et à ce moment-là, si c'était ça, homicide involontaire, la victime risquerait gros.
11:06 C'est pour ça que c'est une première étape importante,
11:08 mais ce n'est pas gagné encore au niveau de la justice pour cette personne-là.
11:11 pour cette personne-là.
11:12 [Musique]

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