Face à Macron, «il faut s'opposer de manière crédible», estime Nicolas Mayer-Rossignol
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00:00 - Je vais vous signer un autre sujet. Vous vous êtes fait connaître, on va parler des retraites précisément,
00:03 pour transition tout trouvé, vous vous êtes fait connaître du grand public en devenant
00:07 le trublion du parti socialiste. C'est ainsi que vous qualifiez ce matin le journal Le Monde.
00:11 Vous avez disputé le mois dernier la tête du PS à Olivier Faure qui finalement l'a emporté.
00:15 D'abord, question sur l'ambiance au sein du parti. Est-ce que c'est pacifié ?
00:19 On a eu l'impression le mois dernier à l'issue du congrès à Marseille d'avoir frôlé le pugilat.
00:24 - Non mais je pense qu'il y avait peut-être, allez je vais le dire comme ça,
00:27 sans langue de bois, des abcès qui devaient être percés. Parce qu'il y a des vrais sujets derrière.
00:31 D'ailleurs on le voit en ce moment sur la question de la stratégie d'une opposition et de la gauche
00:35 par rapport à la question des retraites. Est-ce qu'il faut être que dans l'outrance ?
00:39 Moi j'ai essayé de porter, et je crois que cette thèse elle est validée aujourd'hui,
00:44 cette idée qu'on a besoin d'une opposition crédible et que pour s'opposer de façon crédible
00:49 il faut aussi proposer, il faut savoir ce que pensent les socialistes sur le fond,
00:53 et puis on peut être allié sans être aligné.
00:55 - Rester dans l'ombre de la France insoumise au sein de la NUPES
00:58 c'est une erreur stratégique pour le parti socialiste, pensez-vous Nicolas Maillard-Rossignol ?
01:02 On posait la question sur Europe 1 tout à l'heure, d'ailleurs si cette stratégie n'allait pas in fine,
01:06 la stratégie de Jean-Luc Mélenchon, faire perdre et disloquer la NUPES ?
01:10 - En tout cas ce qu'on constate aujourd'hui d'abord c'est que sur les trois blocs,
01:13 l'extrême droite, le bloc autour d'Emmanuel Macron et puis le bloc de gauche,
01:16 le plus faible c'est le bloc de gauche, clairement, et que les stratégies du bruit et de la fureur,
01:22 écoutez, l'intersyndical, vous avez vu les propos de Laurent Berger et de Philippe Martinez,
01:27 le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne sont pas tendres,
01:29 j'ai entendu des propos de certains écologistes, de communistes, Fabien Roussel par exemple,
01:33 qui disent clairement les choses, ça nous mène à une impasse,
01:36 donc est-ce qu'on veut demain que la gauche redevienne crédible,
01:39 c'est-à-dire capable de proposer une alternative et demain l'alternance,
01:43 ou bien est-ce qu'on veut rester, passez-moi l'expression, les plus riches du cimetière ?
01:47 Moi ce qui m'intéresse c'est de gagner, pourquoi ?
01:49 Pour ma personne, et pour pouvoir proposer une alternance pour les françaises et les français.
01:53 Pour ça il faut être capable de s'opposer de manière crédible.
01:56 Est-ce que c'est le cas ? Est-ce que c'est ce qu'on a vu à l'Assemblée la semaine dernière ?
01:58 Manifestement pas vraiment.