Matthieu Delormeau vous donne rendez-vous tous les vendredis pour TPMP People ! Entouré de sa bande de chroniqueurs, toute l'actualité people n'aura plus de secrets pour vous !
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 19h05
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 19h05
Category
📺
TVTranscription
00:00 C'est un grand honneur de venir parce que c'est une grande star
00:05 qui a eu également de gros problèmes avec l'alcool.
00:08 Elle va nous en parler, bien sûr.
00:10 Le récap' dont je plaisantais, bien sûr, c'est Anne Roumanoff qu'on reçoit tout de suite.
00:14 Oui, elle râle. A tout de suite. Merci beaucoup.
00:17 Elle est sans aucun doute l'une des humoristes préférées des Français.
00:23 Voici Anne Roumanoff.
00:25 Depuis le début de sa carrière, il y a plus de 35 ans,
00:28 Anne Roumanoff n'a jamais cessé de nous accompagner.
00:30 Et que le prochain mec qui va se pointer, il ne faudra pas qu'il nous fasse chier.
00:34 Il faut dire que depuis ses débuts dans la classe sur France 3 en 1987,
00:38 Anne Roumanoff a multiplié les expériences et les succès
00:41 avec ses one-woman shows qui ont reçu des centaines de milliers de spectateurs.
00:45 Non mais à 40 ans, un truc super qui t'arrive pour la première fois,
00:48 c'est ma première mammographie.
00:50 Mais pourquoi les mecs ne font pas des couillographies ?
00:53 Devenue dans les années 2000 une figure médiatique incontournable,
00:57 elle enchaîne les expériences réussies à la radio.
00:59 - Moi-même qui suis considérée comme quelqu'un qui a réussi
01:02 dans le milieu de l'humour et du mannequinat.
01:04 - Oui !
01:05 - Ou à la télévision.
01:07 - Moi, les mecs de mes copines ne m'intéressent absolument pas
01:10 après tout ce qu'elles m'ont raconté sur eux.
01:12 - A 57 ans aujourd'hui, l'humoriste n'est pas prête de prendre sa retraite
01:16 et va continuer de nous faire rire grâce à son humour corrosif
01:19 et à son regard lucide sur la société.
01:21 - Mais soi-même, on ne se sent jamais vieux,
01:23 c'est toujours les autres qui vous disent que vous êtes vieux.
01:27 - Anne Roumanoff est notre invitée ce soir.
01:29 - Je reçois Anne Roumanoff.
01:49 - C'est fou, hein ?
01:50 - La meuf, elle a tourné des Zénith, elle est partout.
01:52 - Je reçois une star. J'aimerais juste d'abord vous remercier
01:56 et raconter en deux secondes le début de notre histoire.
01:59 Un jour, l'ancien Mathieu, celui que j'appelle "le con",
02:04 écoute "Europe 1", je sais pas, ça me fait pas tellement rire,
02:07 et je tweet "Qui a eu l'idée de faire venir Anne Roumanoff sur "Europe 1" ?"
02:11 - Oh là là !
02:12 - Dans le quart d'heure, je reçois un tweet d'Anne Roumanoff
02:16 qui répond "Certainement quelqu'un qui s'est rendu compte
02:19 que depuis, ça fait +30% sur chaque quart d'heure."
02:22 - Et fin d'histoire.
02:25 - J'avais oublié, ça.
02:26 - Merde, tu restes là ou pas ?
02:28 - J'avais carrément oublié.
02:30 - Je vais en vacances dans le Sud, petit restaurant tout mignon.
02:33 Je vous explique, les tables en terrasse, c'est 30 cm.
02:37 Je me mets là avec un camarade à 30 cm, donc je fais juste ça, on est là.
02:42 Anne Roumanoff.
02:45 Donc j'ai dit "Petit Anne, me gifle, petit 2, je demande à changer de place,
02:49 petit 3, je ne sais pas."
02:50 Et le petit 3 qui s'est passé, c'est que je suis tombé sur une femme adorable,
02:54 on est devenus amis, et j'ai découvert que derrière l'artiste,
02:57 il y avait celle que je vais montrer maintenant, c'est une femme que j'adore.
03:01 - On entend "11 février, dernier classement, vous êtes la 9e humoriste préférée des Français,
03:07 et je précise que sur le top 10, il n'y en a que 2, c'est Florence Forestier et vous."
03:11 - Le femme.
03:12 - Le femme, pardon.
03:13 - Ça me fait plaisir, mais...
03:16 Oui.
03:17 Non mais il ne faut pas, en vérité, être artiste, ce n'est pas les classements,
03:24 c'est aussi le lien avec le public, c'est surtout ça qui est important.
03:28 - Alors justement, le lien avec le public, on va en parler aussi,
03:31 parce que vous avez fait beaucoup de scènes, beaucoup de spectacles,
03:35 vous avez fait 3 Olympia aussi, dont un qui était au cinéma,
03:38 à un moment donné, je me souviens de ça.
03:40 C'est dur de remplir 3 Olympia, c'est 2000 personnes à chaque fois,
03:43 on ne le dit pas, mais la plupart des stars, souvent, ne le font qu'une fois,
03:46 et à la moitié, c'est les invités.
03:47 Le public a toujours, toujours été là avec vous,
03:49 et alors moi, je vous ai vu en spectacle, qui est très drôle,
03:52 ça a beaucoup changé, parce que maintenant, vous tapez un peu,
03:54 et vous faites monter des gens sur scène.
03:56 Et je me demandais, c'est comme les mentalistes,
03:58 est-ce que vous repérez un peu avant, vous les regardez, vous savez ou quoi, ou pas ?
04:04 Parce que si ça se passe mal, s'il n'y en a rien, s'il n'est pas drôle...
04:07 - C'est le risque, parce que les pauvres, ils n'ont rien demandé,
04:09 mais c'est vrai que je le fais au feeling, c'est-à-dire vraiment,
04:12 dans la salle, et tout d'un coup, je choisis quelqu'un,
04:14 et parfois, après, je prends des hommes, et si c'est trop galère, je le fais descendre.
04:19 - Ah, carrément ? Ou vous écoutez un peu ?
04:21 - Non, mais des fois, il y a des gens, ils n'ont rien demandé.
04:24 Et puis des fois, c'est extraordinaire.
04:26 J'ai joué le 31 décembre à Deauville, et le monsieur a demandé sa femme en mariage,
04:30 enfin, ce n'était pas sa femme, mais aussi en direct,
04:32 donc c'était super tout le temps, quoi.
04:34 - Et vous, vous avez jamais eu un petit coup de cœur
04:35 pour le cas qui avait monté sur scène, comme Mimimati et son mari ?
04:38 - Non. - Jamais ?
04:40 - Non. Une fois, il y a un mec qui m'a écrit, mais non.
04:42 - Écrit sur quoi ?
04:45 - Hein ? - Écrit sur quoi ?
04:48 - Ah non, mais c'était il y a très longtemps.
04:49 Je ne sais pas, un mec que j'avais fait monter, je ne sais pas,
04:51 il a... Il était celui qui est monté sur... Bah non.
04:55 - Oui, bah oui, oui. Rien à foutre. - Non.
04:58 - D'accord. Très bien. Alors, ce que j'ai adoré avec vous,
05:01 j'ai eu qu'un interview, vraiment, je vous le dis,
05:03 j'ai une admiration pour vous sans borne,
05:05 parce que, vous le dites, vous avez...
05:08 Je vais essayer de le dire bien.
05:09 Tout ce que vous avez tenté au début, vous avez échoué,
05:12 mais peu importe, on vous a fermé la porte
05:14 et vous êtes rentré par la fenêtre,
05:15 et vous avez fini par réussir tout,
05:17 alors que 50 000 personnes auraient abandonné.
05:19 Et c'est hallucinant.
05:22 Vous avez fait Sciences Po, d'abord, pardon, mais...
05:24 - Oui. - Bonjour, madame.
05:26 - Ah ouais. - Bah oui, quand même, avec un an d'avance.
05:28 - De toute façon, pour avoir de l'humour, il faut être très intelligent.
05:30 - Exactement. - C'est ça, oui.
05:32 - Sinon, j'ai remarqué ça. Non, mais j'ai remarqué ça.
05:34 En général, sinon, ça donne de l'humour...
05:36 - C'est pas grave.
05:37 - Nouveau talent du rire, et j'ai la chanson, souvent.
05:40 Non, mais c'est vrai. Donc, très bonne en classe.
05:43 Et déjà, petite, vous rêviez de faire ça à partir de 8, 10 ans.
05:47 Vous rêviez d'être actrice, en fait. C'est ça, hein ?
05:50 - Oui, c'est ça. - Et vous faisiez des imitations.
05:52 - Ah, j'adore. - Et donc, là, vous me voyez venir.
05:54 - Quoi ? - Ah, si.
05:56 Vous imitez très bien Sylvie Jolie.
05:58 - Ah ! - Ah oui, tu le fasses ?
06:00 - Oui. Moi, j'adorais. J'adorais.
06:02 - C'est cluyant.
06:04 - J'entends "Cloquet à la porte", on aurait dit un genre de meurtrier nord-africain.
06:07 Je me dis "Mais qui c'est ?"
06:09 Je vais peut-être m'enfiancer, qu'au baisson, par exemple, quelque chose.
06:11 Entre par contre, dans le salon de coiffure que je travaille au Quentin Beauchamp,
06:13 je sais pas, je vais rester là, pas trop, je vais me la regarder.
06:15 Et je me dis... Je me suis dit "Bon, un jet de lac, d'accord que c'est pas grand-chose,
06:19 mais en attendant, je pourrais appeler."
06:21 - Elle va.
06:23 - Il y avait aussi...
06:26 - Sylvie, il faut rappeler que Sylvie, elle a inspiré Noël Robin.
06:29 Elle a inspiré Palma, d'ailleurs.
06:31 - Il y avait Philippe, un très bon ami.
06:34 - J'adore, et t'as Catherine.
06:36 - Oui, il me dit "Catherine, vous pourrez être tellement belle, vous avez sûrement un secret."
06:40 Je lui dis "Oui, j'ai un secret, je suis moi, tout simplement."
06:42 - Absolument.
06:44 - Et là, il m'a embrassée, il m'a demandé de me taire.
06:46 Et puis aussi, elle va chercher ses enfants à l'école, elle dit "Leurs yeux brillaient, j'en ai presque gêné."
06:51 - Et il disait...
06:53 - Un petit genre.
06:55 - Et il disait... Et ses petits-enfants disaient "Mais...
06:58 Mais c'est votre grande sœur qui va vous chercher, les pauvres, ces petits chameaux."
07:02 Alors, vous passez une audition à la mairie du 13e.
07:05 J'avance un petit peu.
07:07 Et c'est Guilux qui vous appelle le lendemain.
07:09 Vous pensez l'avoir raté, comme d'habitude.
07:11 Dès que vous passez une audition, vous sortez, vous pleurez.
07:13 Vous pleurez beaucoup, petite.
07:15 - Non, mais moins, quand même moins.
07:17 - Oui, mais c'est bien de pleurer.
07:19 - Quand j'étais ado, je pleurais beaucoup.
07:21 - Mais moi aussi.
07:23 - Encore maintenant, oui.
07:25 - On est HPE.
07:27 - HPE.
07:29 - Oh ! Qu'est-ce qu'il a dit ?
07:31 - HPE, c'est l'hôpital psychiatrique.
07:33 - On a jamais vu qu'on était HPE.
07:35 - L'hôpital psychiatrique.
07:37 - Non. Et vous passez une audition à la mairie du 13e.
07:39 Guilux ?
07:41 - Non, c'est pas lui qui m'appelle, mais c'est son assistante.
07:43 - Ouais.
07:45 - C'était vraiment le lancement de la classe.
07:47 - La classe.
07:49 - Ils cherchaient des humoristes et ils avaient passé des messages à l'antenne.
07:51 Donc, c'était vraiment une audition ouverte à tout le monde.
07:53 - Et ce qui m'arrête, c'est que j'arrive, Guilux, donc...
07:55 - On se souvient de tout ce qu'il y avait.
07:57 Il y avait Bigard, il y avait Michel Larocque, il y avait...
07:59 - Palmad.
08:01 - Palmad. Il y avait des noms incroyables.
08:03 Il y avait Michel Larocque, mais sinon, en fille, il y avait vous.
08:05 En vrai, on a tendance à se dire que ça devait être génial.
08:07 Non. Vous dites que c'était pas l'ambiance de fou.
08:09 - Non, c'est pas ça. C'est que c'était dur.
08:11 Moi, un an avant, j'étais à Sciences Po.
08:13 C'était pas tout à fait la même ambiance.
08:15 Et je me suis retrouvée à 22 ans avec des gens qui étaient quand même plus âgés.
08:17 Une ambiance un peu de cabaret.
08:19 "Ah, la queue, le...", comme ça.
08:21 - Oui, oui, oui.
08:23 - Et les gens de Sciences Po, ils me disaient, "Mais vraiment, hein?"
08:25 "Je t'ai vue à la télé, mais tu as intégré cette émission."
08:27 Enfin, c'était...
08:29 Un an avant, j'étais en bibliothèque
08:31 avec un serre-tête sur la tête, en train de lire "Le Monde".
08:33 Et je me retrouve là.
08:35 - Et là, on voit la fille vraiment qui veut réussir.
08:37 Vous vous dites, il doit y avoir des méthodes.
08:39 Vous achetez des bouquins américains.
08:41 "Comment faire rire", "Comment faire..."
08:43 - Non, non, pas "Comment faire rire", mais surtout...
08:45 "How to be a working actor", c'est-à-dire...
08:47 Enfin, c'était des bouquins de conseils.
08:49 Et notamment, il conseillait d'envoyer son CV
08:51 ou sa photo au directeur du casting toutes les semaines.
08:53 Et je le faisais. Et un jour, j'ai rencontré quelqu'un
08:55 et il m'a dit, "J'ai 600 photos de toi."
08:57 (Rires)
08:59 J'étais certainement volontaire,
09:01 sans doute un peu trop, mais voilà.
09:03 C'est une nature un peu...
09:05 - Et après, vous êtes dure avec vous, parce que vous dites,
09:07 "J'ai fait plein de choses." À chaque fois que j'ai fait des choses,
09:09 par exemple, j'ai voulu faire un film avec Claude Lelouch.
09:11 Et globalement, j'ai fait des essais.
09:13 - C'était pour jouer le rôle d'une fille moche.
09:15 - Oui, voilà.
09:17 - J'ai fait des essais. À l'époque, c'était avec Vincent Lindo.
09:19 - Mais on vous appelle vraiment pour vous dire,
09:21 on cherche une fille moche.
09:23 - Non, avec un physique ingrat.
09:25 (Rires)
09:27 - C'est horrible.
09:29 - Et en fait, après, la directrice du casting me dit,
09:31 "Anne, écoute, tes essais étaient très bien,
09:33 "mais tu n'es pas assez moche."
09:35 - Vous avez peut-être du positif.
09:37 - Oui, c'est une bonne nouvelle.
09:39 - C'est pour ça que j'adore vos interviews.
09:41 Après, on m'appelle pour une pub.
09:43 - De la lessive.
09:45 - Non, non, non, pas dit.
09:47 - Vous la faites.
09:49 - Je fais. C'était "Coui, va te laver". C'était homo.
09:51 - Oui.
09:53 - Et en fait, ils ont pris un singe.
09:55 - Les singes, ah oui.
09:57 - Ils ont pris le singe à la place.
09:59 - Non, je vois la pub, et en fait, c'était pas une acryse,
10:01 c'était un singe.
10:03 (Rires)
10:05 - Et il faut dire très honnêtement, pendant des années,
10:07 vous remplissez toutes les salles, et c'est vrai
10:09 qu'on ne vous voit pas tellement à la télé.
10:11 Il y avait ce petit côté... Alors, est-ce que c'est
10:13 la carte, ce qu'on appelle un peu la carte,
10:15 aujourd'hui, les Baudos, c'était machin, c'était pas...
10:17 On appelait pas Roumanoff pour un film et tout ça.
10:19 Est-ce que ça, au début, vous en souffriez,
10:21 de remplir des salles, mais de sentir que,
10:23 dans les Molières, les machins, les petits milieux parisiens,
10:25 vous n'existiez pas beaucoup ?
10:27 - Oui, oui, oui, oui.
10:29 Mais en fait, peut-être que ça vient de moi aussi,
10:31 en fait, je sais pas.
10:33 - Pourquoi ?
10:35 - Parce que... Non, mais...
10:37 Parce que je pense que j'ai... Non.
10:39 - Quoi ?
10:41 - Non, j'ai une névrose de rejet, en fait,
10:43 mais c'est un truc qui vient de mes ancêtres.
10:45 - C'est-à-dire ? Quand on vous dit "bonjour",
10:47 on vous dit "va te faire enculer" ?
10:49 - Non ! - Pardon, "va te faire foutre" ?
10:51 - Non, mais là, c'est pas ça, c'est que dans ma famille,
10:53 non, mais après, c'est psychanalytique, mais j'ai beaucoup...
10:55 - Je suis là, je suis là, bébé, je suis là.
10:57 Tu sais que je suis toujours là. - Non, c'est pas ça.
10:59 - Qu'est-ce qui s'est passé pour te demander...
11:01 - Non, c'est pas ça. Non, mais enfin, bon, bref.
11:03 Ça peut venir. Ça vient de soi aussi.
11:05 - Il y a eu un rejet ? - Non !
11:07 (Rires)
11:09 C'est quelque chose qui me fait souffrir,
11:11 donc j'ai tendance à le provoquer, en fait.
11:13 Ça vient de moi. - Et ça, t'as fait une scie,
11:15 t'as fait un truc... - Oui, oui, j'ai fait des trucs.
11:17 Et maintenant, ça va mieux. - J'ai le sentiment...
11:19 - Pourquoi il arrête pas de dire "c'est aussi" ?
11:21 - J'ai le sentiment que...
11:23 Vous avez divorcé.
11:25 Tout ça, ça a été dit. À 50 ans, vous avez divorcé.
11:27 La banane était pour Anne.
11:29 - Oui, mais elle me la renvoie.
11:31 - J'ai le sentiment que vous avez divorcé à 50 ans.
11:33 Il y a eu un virage dans votre vie.
11:35 Il y a eu 2007, Michel Drucker, où tout d'un coup,
11:37 on prend conscience, d'abord, que vous faites de la politique,
11:39 que vous écrivez très bien, que ça cartonne.
11:41 Le petit milieu parisien, on va dire,
11:43 "Bobo, j'aime pas dire ça, ça intéresse à vous."
11:45 Vous divorcez aussi à 50 ans.
11:47 - On est nus.
11:49 - Et il y a une 2e vie qui commence. C'est vrai ?
11:51 - C'est vrai. - Pourquoi ?
11:53 (Rires)
11:55 - Non, mais je pense que la vie,
11:57 c'est un chemin, donc...
11:59 Avoir un but, faire ceci, faire cela,
12:01 c'est intéressant, mais finalement,
12:03 quand on vieillit, ce qui compte, c'est le chemin.
12:05 C'est d'évoluer, de s'améliorer,
12:07 d'être mieux dans sa peau.
12:09 C'est pas que la carrière, en fait.
12:11 - Aujourd'hui, vous êtes au top du climax du bonheur ?
12:13 - Non, pas du tout. C'est un chemin, la vie.
12:15 Donc j'espère être encore mieux dans quelques...
12:17 Enfin, voilà, je...
12:19 - Vous avez un petit camarade ?
12:21 - Un petit camarade.
12:23 (Rires)
12:25 - Est-ce que vous êtes amoureuse ?
12:27 - C'est parce que j'ai pas entendu la...
12:29 - Je pense que ça veut dire oui.
12:31 - Comme vous avez de très jolies dents,
12:33 on sait plus ce que vous dites.
12:35 Non, mais vous avez de très jolies...
12:37 Non, mais vous souriez !
12:39 - Elles sont white, toi !
12:41 - Ça veut dire oui, non ?
12:43 - Ça veut dire oui.
12:45 - Ça veut dire "tu sauras pas".
12:47 - Ça veut dire oui.
12:49 - Vous êtes très heureuse, en tout cas.
12:51 Moi, j'ai juste vu votre fille,
12:53 qui est magnifique.
12:55 - Vous allez jouer ici, aux États-Unis,
12:57 bientôt votre première à Abidjan.
12:59 Ça va être votre grande première là-bas.
13:01 Comment vous allez le gérer ?
13:03 - J'aime bien aller jouer à l'étranger.
13:05 J'ai joué cet été à New York et à Miami.
13:07 C'est vrai que c'est excitant et c'est différent.
13:09 - Et vous arrivez à fédérer
13:11 et à remplir les salles dans ces pays
13:13 autres que la France ?
13:15 - Par les Français, oui.
13:17 - C'est des petites salles,
13:19 c'est des grandes salles,
13:21 parce qu'ici, vous faites des salles monstrueuses.
13:23 C'est pas plus impressionnant ?
13:25 - C'est ça qui est excitant,
13:27 c'est de se remettre en cause
13:29 et de faire des choses nouvelles
13:31 qu'on n'a encore jamais faites.
13:33 - Est-ce que je peux dire une dernière chose ?
13:35 Comme on a passé quelques jours ensemble
13:37 dans le Sud...
13:39 - Je vais à Noël, je le vois au bord de la piscine.
13:41 J'étais en train de nager, il est là.
13:43 - C'est pas ce qui s'est passé.
13:45 Vous n'avez pas vu que c'était mon visage.
13:47 J'étais là, je sors un peu de la piscine.
13:49 - Allo, Achille.
13:51 - Vous m'avez dit, est-ce qu'on peut prendre un verre ?
13:53 - Non, mais non !
13:55 - Oh, de l'amour !
13:57 - N'importe quoi.
13:59 - J'étais tranquille dans la piscine,
14:01 je dis encore lui.
14:03 (rires)
14:05 (applaudissements)
14:07 - C'est ma dernière question.
14:09 Quand on a dîné ensemble,
14:11 vous m'avez dit un truc qui m'a beaucoup touché.
14:13 Ça fait des années que je veux être actrice.
14:15 Je veux monter mon film, je le ferai.
14:17 Pour l'instant, on compte pas tellement sur moi au cinéma
14:19 parce que c'est compliqué.
14:21 Même les acteurs, quand je leur parle,
14:23 ils répondent pas.
14:25 On répond pas à Nourmanoff.
14:27 C'est pas une femme de cinéma.
14:29 C'est encore très dur, c'est misogyne.
14:31 Je sais que le film vous le ferait
14:33 parce que vous avez toujours fait ce que vous voulez.
14:35 Le rapport avec le cinéma, on en est où ?
14:37 - Ça avance, mais c'est sûr qu'on m'attend pas au cinéma.
14:39 Je pense que si j'étais un homme...
14:41 Après, c'est pas grave,
14:43 mais c'est vrai qu'il y a quand même
14:45 très peu de femmes réalisatrices.
14:47 Il y a très peu de femmes de 50 ans à l'image au cinéma.
14:49 - Et quel acteur vous a pas répondu
14:51 quand vous lui avez proposé de...
14:53 - J'ai pas dit ça.
14:55 - C'est vrai ? J'ai dû me tromper.
14:57 On peut vous voir où en ce moment ?
14:59 - En ce moment, demain, je suis...
15:01 Enfin, ce soir, je suis à Saint-Chamond.
15:03 Je joue à Marseille, à Toulouse, à Lyon...
15:05 - Vous tournez de ouf.
15:07 - À Dijon, à...
15:09 - Il y a un milliard de dates pour la Vélée.
15:11 - Il y a toutes les dates. Prenez une photo.
15:13 - Casa Blanca aussi.
15:15 - Je peux vous dire, vraiment, j'étais voir le spectacle.
15:17 Je savais pas du tout ce que j'allais voir.
15:19 Et j'ai halluciné.
15:21 C'est le spectacle de quelqu'un qui a vraiment, vraiment,
15:23 20 ans de scène et qui sait faire.
15:25 - 35 ans. - J'étais gentil.
15:27 Ah oui, sur C8, d'ailleurs. Ils sont très bientôt sur C8.
15:29 Il y aura les 35 grandes carrières avec plein d'invités qui seront là.
15:31 Je suis désolé, on a pas pu avoir les extraits
15:33 parce que c'est en montage.
15:35 Mais sachez que si le public vous aime, moi également.
15:37 Merci beaucoup, Anne-Marie.
15:39 - Merci.
15:41 (acclamations)
15:43 - Et c'est ça, une star.
15:45 Et je sais qu'elle aime pas venir en plateau.
15:47 C'est une artiste.
15:49 Sous-titrage Société Radio-Canada
15:51 [Musique]