Philippe Martinez reproche à LFI de vouloir "s'approprier le mouvement social pour reléguer les syndicats au second plan"

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, est l'invité de BFM Politique, ce dimanche 19 février.

Transcript

00:00 l'Assemblée nationale, notamment quand il s'agit d'une loi et d'un mouvement social,

00:03 doit être au service de ce mouvement social.

00:06 Or, au travers de nombreux incidents, on va dire ça comme ça,

00:10 on a plus évoqué ces incidents que le fond du problème,

00:15 et ce qui est en débat dans la rue, de façon pacifique,

00:19 comme vous l'avez dit, mais avec une grande détermination.

00:21 – Mais est-ce que vous en faites le reproche à quelqu'un, M. Martinez ?

00:23 Vous avez dit le gouvernement pour le choix du véhicule législatif,

00:27 mais est-ce que vous en prenez de la même manière aux oppositions

00:29 qui ont participé de ce tumulte, puisque le mot était déjà prononcé deux fois ?

00:32 – Oui, oui, donc il y a et le problème du gouvernement,

00:35 et le problème de ceux qui n'ont pas voulu aller jusqu'à l'article 7,

00:39 et je pense que, alors je ne connais pas les détails

00:42 de la composition du groupe France Insoumise,

00:44 mais on voit bien qu'il y avait une volonté de ne pas aller à l'article 7

00:50 pour des raisons qu'on retrouve parfois sur les bancs de l'Assemblée nationale

00:56 et notamment à la France Insoumise de s'approprier ce mouvement social

01:00 et de faire passer les organisations syndicales au second plan.

01:03 – Donc pour être très clair, vous reprochez à une partie de la France Insoumise

01:07 d'avoir en réalité voulu faire de l'obstruction pour ne pas arriver à cet article 7.

01:11 Vous leur dites "vous vous êtes trompés, ce n'était pas la bonne stratégie".

01:14 – On leur dit depuis le début… – Et ils ne vous ont pas écouté.

01:17 – Et la CGT n'est pas la seule, parce que je pense que…

01:19 – Laurent Berger de la même manière.

01:20 – Je suis sûr que Laurent Berger est à la même position que moi,

01:22 on a eu l'occasion d'en discuter, et c'est un problème.

01:25 – Ça vous a mis en colère de ne pas… – Bien sûr, bien sûr,

01:27 parce que quand des forces politiques essayent de se substituer

01:32 aux organisations syndicales ou essayent de se mettre en avant

01:36 par rapport aux organisations syndicales et ceux qui défilent dans la rue,

01:40 et je vous le répète, vous avez dû voir quelques images

01:44 ou peut-être être sur le terrain, les pancartes, les mots d'ordre,

01:47 c'est quoi ? 90% c'est 64 ans.