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Le film "Arrête avec tes mensonges" sort ce mercredi sur les écrans. Il s'agit de l'adaptation de l'autobiographie du même nom de Philippe Besson. Guillaume de Tonquedec y joue magistralement le rôle du romancier qui revient pour la première fois dans la ville où il a grandi et connu son premier amour. Une passion entre deux adolescents qu'il faut taire dans cette province des années 80. Ce film touche à l'intime en parlant d'humanité ! Victor Belmondo et tous les autres acteurs y sont d'une justesse remarquable...

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Transcription
00:00:00 RTL 14h-15h30, c'est le bon dimanche show.
00:00:06 Ah bah j'avais oublié que c'était une soirée déguisée.
00:00:11 J'avais oublié que t'étais si drôle.
00:00:13 Ah tu peux mettre attention sur le bras, tu pourras faire le service.
00:00:15 Et le César du meilleur second rôle masculin est attribué à...
00:00:23 Guillaume de Tonquedec dans Le Prénom.
00:00:26 L'interprète en tromboniste solitaire et malmené par ses amis au cours d'une soirée moulin d'oeufs
00:00:30 sème le trouble en révélant le prénom qu'il veut donner à son enfant à net.
00:00:34 Il reprenait le rôle qu'il avait créé sur scène à Édouard Sept
00:00:37 dans la pièce de Mathieu Delatorre et Alexandre de la Patelière.
00:00:40 Qu'est-ce que t'as mis dedans Jean-Michel ?
00:00:42 Le vin que t'as apporté, puis sinon comme d'hab, orange, cannelle, sucre.
00:00:45 Quel vin t'as pris ?
00:00:46 Bah le vin, là, dans la cuisine.
00:00:48 T'as pas pris le Château Pétrus ?
00:00:50 Quand je la caresse et que j'ai peur de l'éveiller...
00:00:57 C'est ça que t'as fait de ta pronom ?
00:00:58 Prends, troisième strophe, je te ken dans ma Benz Benz.
00:01:01 Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là.
00:01:04 Alors, je vous rassure tout de suite, chers amis, comme vous, j'adore ce hobby qu'est le théâtre.
00:01:08 Là, c'est heureux.
00:01:09 Oui, enfin, seulement, ce qui me chiffonne avec tout votre tralala, c'est la faible rentabilité.
00:01:17 C'est quelque part en France, on a d'une rime à l'aînée, que tous ces gens habitent sans savoir...
00:01:23 Je suis ravi de vous retrouver en ce dimanche après-midi sur RTL.
00:01:27 Merci de retrouver votre Bon Dimanche Show.
00:01:29 On va être ensemble jusqu'à 15h30 et je suis ravi de partager ce moment avec notre invité,
00:01:34 Guillaume de Tonk & Dec.
00:01:36 Bonjour, Guillaume.
00:01:37 Bonjour, Bruno.
00:01:38 Et merci d'être avec nous en ce dimanche après-midi.
00:01:41 On va parler d'un film qui va sortir ce 22 février qui s'appelle "Arrête tes mensonges",
00:01:45 qui est l'adaptation d'un livre de Besson qui m'a bouleversé.
00:01:56 On a adoré ce film.
00:01:57 On va en parler pendant une heure et demie, mais avant, on a une petite habitude, cher Guillaume,
00:02:01 c'est qu'on demande à des personnes qui vous connaissent bien, voire très bien, de vous présenter.
00:02:06 Ou plutôt, des personnes qui nous disent ce que vous représentez pour elles.
00:02:11 Et on a posé cette question, mais pour vous, c'est qui, Guillaume de Tonk & Dec, à Philippe Besson ?
00:02:17 Et ça tombe bien, puisque c'est lui qui a écrit le livre "Arrête tes mensonges".
00:02:21 Voici la réponse de Philippe.
00:02:23 Bonjour, c'est Philippe Besson.
00:02:25 Pour moi, Guillaume de Tonk & Dec, c'est l'interprète idéale dans "Arrête tes mensonges"
00:02:29 qui propose ces tout bonnements plus vrais que la vérité elle-même.
00:02:34 Une telle justesse est à la fois déroutant et admirable.
00:02:38 Et puis, accessoirement, bien sûr, c'est pas accessoire, Guillaume, c'est une magnifique rencontre.
00:02:42 Et il n'y en a pas tant que ça dans une vie.
00:02:44 Je vais commencer par pleurer un dimanche après midi.
00:02:48 Merci, c'est sympa Bruno, et c'est super Philippe.
00:02:53 Il y a une incarnation du personnage du roman qui est assez dingue.
00:02:59 On va parler du pitch de ce roman.
00:03:02 Vous jouez le rôle de Stéphane Belcourt, qui est un auteur,
00:03:05 qui a accepté de parianer le bicentenaire d'une marque de cognac,
00:03:08 dont vous retournez en Charente, c'est la patrie d'ailleurs de Philippe Besson.
00:03:11 Et puis, en retournant dans cette région,
00:03:15 vous revient en pleine face votre premier amour,
00:03:19 un amour adolescent, vous aviez 17 ans,
00:03:21 enfin, la personne que vous jouez avait 17 ans.
00:03:25 C'est cette première histoire d'amour qui vous revient en pleine face
00:03:28 via le fils de ce garçon dont vous étiez amoureux.
00:03:32 En gros, si on doit pitcher à peu près, on est sur ça.
00:03:34 Oui, c'est ça, c'est-à-dire que c'est l'histoire vraie de Philippe Besson.
00:03:37 Ça s'appelle "Arrête avec tes mensonges"
00:03:38 parce que Philippe, quand il s'est mis à inventer des histoires,
00:03:41 ça paniquait sa mère parce qu'il lui racontait des horreurs assez souvent,
00:03:44 et puis il a beaucoup d'humour et beaucoup d'imagination.
00:03:47 Et donc, quand il faisait ça, sa mère lui disait "Arrête avec tes mensonges".
00:03:50 En quatrième de couverture de son bouquin,
00:03:52 il a dit "Pour une fois, je vais dire la vérité".
00:03:54 Et il s'est mis à nu en racontant comment il est tombé amoureux fou
00:03:59 d'un de ses copains de lycée à 17 ans, en Charente,
00:04:02 donc petite ville de province barbésieuse.
00:04:04 Dans les années 80, il faut savoir que l'homosexualité
00:04:07 était encore passible de peine en France jusqu'en 82,
00:04:11 et que l'homosexualité a été rayée des maladies mentales
00:04:14 par l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS, en 1992.
00:04:18 Donc, vous voyez le genre de pression qu'il peut y avoir.
00:04:21 Et son amoureux, lui, n'assume pas cette passion,
00:04:26 et surtout son homosexualité, et il va disparaître,
00:04:29 totalement disparaître.
00:04:30 A l'époque, il n'y a pas les portables, etc.
00:04:32 Très difficile de retrouver les gens.
00:04:34 Et des années plus tard, Besson, qui lui n'a jamais réussi
00:04:37 à construire sa vie amoureuse pleinement,
00:04:40 parce que pour lui, amour rimait avec abandon,
00:04:42 à cause de cette première histoire d'amour,
00:04:44 dont il garde la blessure,
00:04:46 il va tomber sur le fils de son amour de jeunesse.
00:04:49 Et il va comprendre que c'est lui,
00:04:51 et il va comprendre surtout que son amour de jeunesse
00:04:55 n'a pas arrêté là sa vie, qu'il a eu un amour avec une femme,
00:04:59 et tout d'un coup, cet amour de jeunesse,
00:05:02 ce personnage magnifiquement interprété par Victor Belmondo,
00:05:05 lui demande des comptes, et lui dit "mais qui est mon père ?"
00:05:08 - Qui est mon père ?
00:05:10 - Un taiseux, en fait, le père n'a jamais rien dit.
00:05:12 - Il n'a jamais expliqué à personne.
00:05:13 - Il n'a jamais expliqué à personne,
00:05:14 et le fils a bien compris qu'il y avait un lien
00:05:16 entre ces deux hommes-là,
00:05:17 mais comment peut réagir Philippe Besson,
00:05:21 au cas où il s'est arrivé,
00:05:22 comment il peut dire qui était votre père,
00:05:25 sans parler immédiatement d'intimité et d'homosexualité.
00:05:28 Donc, c'est une partie énorme,
00:05:31 le secret de la vie de ce personnage.
00:05:35 - Oui, le poids de ce secret.
00:05:36 Alors, vous parliez de Victor Belmondo,
00:05:38 qui joue donc le fils de votre amoureux dans le film,
00:05:43 Victor Belmondo qui a répondu à cette question,
00:05:45 pour vous c'est qui Guillaume de Toncédec ?
00:05:47 - Bonjour, c'est Victor Belmondo.
00:05:49 Alors, pour moi, Guillaume de Toncédec,
00:05:52 c'est quelqu'un qui a les mêmes qualités
00:05:54 en tant qu'homme et en tant qu'acteur,
00:05:55 c'est-à-dire une grande générosité,
00:05:57 une immense bienveillance,
00:05:59 c'est un soleil,
00:06:01 c'est quelqu'un qui a une grande capacité d'écoute,
00:06:06 une grande écoute de l'autre,
00:06:08 et qui est très porté sur l'autre,
00:06:10 ce qui est pour moi une grande qualité,
00:06:13 évidemment d'acteur, mais aussi d'homme.
00:06:16 Voilà, c'est la joie de vivre, Guillaume, pour moi.
00:06:19 - Alors, je voudrais dire quand même quelque chose
00:06:21 concernant Victor Belmondo,
00:06:22 évidemment, il a le nom de famille de son grand-père,
00:06:24 il est bluffant dans le film,
00:06:26 et surtout, il y a certains axes de caméra
00:06:28 où, et vous avez dû vous faire la même réflexion,
00:06:31 on voit Jean-Paul Belmondo jeune.
00:06:33 - Oui, c'est vrai,
00:06:35 et en même temps, il a une chose qui est très à lui,
00:06:38 très particulière, je pense qu'avec ce film,
00:06:41 parce qu'évidemment, on ne va pas se mentir,
00:06:43 un patronyme comme ça, ça permet d'ouvrir des portes.
00:06:45 - Oui, mais ce n'est pas facile à porter non plus.
00:06:47 - Mais ce n'est pas facile à porter, je le sais,
00:06:48 pour l'avoir côtoyé,
00:06:50 et intimement, parce que dans un tournage,
00:06:53 et surtout dans ce qu'on avait à jouer,
00:06:54 on s'est beaucoup approchés,
00:06:56 je peux même dire qu'on est devenus amis d'ailleurs,
00:06:58 et je le vois, ce n'est pas évident
00:07:00 de porter ce patronyme aux yeux du public,
00:07:02 surtout que Jean-Paul Belmondo est mort il n'y a pas très longtemps,
00:07:05 donc d'un coup, il est revenu dans l'actualité
00:07:08 d'une malheureuse façon, si j'ose dire,
00:07:11 et Victor, lui, il est extrêmement reconnaissant de ça,
00:07:16 de ce que lui ont légué son grand-père et son père d'ailleurs,
00:07:20 et il a quelque chose qui est très à lui,
00:07:24 je pense qu'avec ce film, ce qu'il ose faire dans ce film,
00:07:26 j'espère qu'il va se faire un prénom,
00:07:28 parce que j'adore Victor,
00:07:33 je trouve que c'est quelqu'un de très élégant,
00:07:35 et justement, il peut paraître fort comme ça,
00:07:37 il est grand, il est beau, il a ce truc comme ça,
00:07:40 mais j'ai découvert quelqu'un de fragile,
00:07:45 ça, ça me plaît,
00:07:47 parce que quelqu'un qui est fragile,
00:07:49 qui ne le montre pas trop,
00:07:50 qui a beaucoup de pudeur aussi,
00:07:52 ça, ça me plaît,
00:07:53 donc j'espère que tu vas te faire un prénom, Victor,
00:07:55 c'est même sûr.
00:07:56 - Oui, je pense aussi.
00:07:57 Alors, dans la petite présentation, au départ,
00:07:59 on a entendu des extraits de films ou de séries vous concernant,
00:08:03 et notamment "Fait pas ci, fait pas ça",
00:08:06 dans "Fait pas ci, fait pas ça",
00:08:07 vous aviez deux confrères qui ont également voulu répondre à cette question pour vous,
00:08:11 c'est qui, Guillaume Detonc-Edec ?
00:08:13 On va commencer avec Valérie Bonneton.
00:08:15 - Bonjour, alors c'est Valérie Bonneton,
00:08:17 pour moi, Guillaume Detonc-Edec,
00:08:19 c'est l'aude à la joie,
00:08:21 c'est l'aude à la vie.
00:08:23 Je ne connais personne qui ait croisé Guillaume
00:08:25 et qui ne l'apprécie pas,
00:08:27 ou alors des grincheux
00:08:29 qui n'aiment ni la mer,
00:08:31 ni le soleil.
00:08:32 A bientôt.
00:08:33 - Magnifique.
00:08:34 Donc ça, c'est pour Valérie,
00:08:35 et donc on a posé la même question à Bruno Salomon.
00:08:38 - Bonjour, c'est Bruno Salomon.
00:08:40 Alors, pour moi, Guillaume Detonc-Edec,
00:08:43 c'est la grande classe.
00:08:44 C'est un homme élégant,
00:08:46 distingué, raffiné.
00:08:48 Mais il peut aussi vous placer une bonne galéjade,
00:08:50 bien salace, au moment où vous y attendez le moins.
00:08:53 Ça c'est son truc.
00:08:54 Mais avant tout, c'est un être humain formidable.
00:08:57 Ça c'est important de le préciser.
00:08:59 C'est un partenaire généreux, précis,
00:09:01 toujours de bonne humeur,
00:09:02 et c'est un grand acteur.
00:09:04 Il est capable de tout jouer,
00:09:05 il peut émouvoir,
00:09:06 il peut faire rire,
00:09:08 et il est même capable de chanter,
00:09:09 déguisé en crapaud, à côté d'une méduse,
00:09:11 et ça, il y a peu de gens qui l'ont fait dans leur carrière.
00:09:13 I love you, Guillaume.
00:09:15 Je les adore tous les deux.
00:09:17 Tu parles de neuf saisons, dix années.
00:09:20 C'est deux acteurs extraordinairement différents.
00:09:23 C'est marrant parce que Bruno, il vient du one man,
00:09:25 l'école de la rue,
00:09:27 il faut réagir à ce que va faire le public,
00:09:30 on ne sait jamais ce qu'il va faire.
00:09:31 Les nous, c'est nous, avec Dujardin.
00:09:34 Et puis Valérie et moi, on vient du conservatoire de Paris,
00:09:37 donc l'école plus classique, le texte, etc.
00:09:39 C'est vrai que de temps en temps,
00:09:40 il y avait des heures sur la façon de travailler
00:09:42 sur le plateau de Fepassy,
00:09:43 et finalement, c'était d'une richesse incroyable
00:09:45 parce que quand tout ça réussissait à s'accorder,
00:09:47 ça donnait Fepassy, Fepassa, quoi.
00:09:50 Ça donnait quelque chose de très unique.
00:09:54 Et puis les deux, pour moi, Valérie,
00:09:57 j'ai tendance, je lui disais souvent,
00:10:00 tu es vilré au féminin.
00:10:03 C'est-à-dire que c'est des acteurs.
00:10:04 Valérie, c'est une actrice justement rare.
00:10:07 Moi, ce que j'aime bien chez les acteurs,
00:10:08 chez les acteurs que j'aime,
00:10:10 et là, ces deux copains-là,
00:10:11 c'est de ne pas savoir ce qu'ils vont faire.
00:10:13 Non pas parce que c'est paniquant,
00:10:14 mais au contraire, de me dire,
00:10:15 "Bah, allons-y, on y va."
00:10:17 Et tout d'un coup, il sort un truc,
00:10:18 je me souviens de Valérie,
00:10:19 qui, dans la première saison réalisée
00:10:21 par Pascal Chaumet et écrite par Anne Jaffery,
00:10:24 elle doit parler de la rentrée des classes
00:10:27 et dire que ça la touche beaucoup,
00:10:28 la rentrée des classes,
00:10:29 parce que ça lui rappelle sa propre rentrée des classes
00:10:31 quand elle amène ses enfants en cours.
00:10:33 Et on règle la scène,
00:10:34 on règle le cadre avec Pascal Chaumet et tout.
00:10:36 Puis moi, j'attendais,
00:10:37 parce que je devais passer après,
00:10:38 j'étais derrière,
00:10:39 et je regarde Valérie jouer,
00:10:40 et elle fait, "Bah moi, la rentrée des classes."
00:10:42 Puis elle s'arrête,
00:10:43 et elle a les larmes qui montent aux yeux.
00:10:44 Ce qui n'était pas du tout fait dans la répétition.
00:10:48 Elle dit, "Mais ça me rappelle des souvenirs."
00:10:50 Elle a explosé de rire,
00:10:51 mais tellement bouleversante en même temps.
00:10:53 C'est ça Valérie Bonneton.
00:10:55 - Écoutez, je pense qu'on ne pouvait pas mieux
00:10:57 commencer cette émission.
00:10:58 C'est Guillaume de Tonkédé
00:10:59 qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:11:01 On parle du film "Arrête avec tes mensonges"
00:11:04 qui va sortir ce 22 février.
00:11:06 A tout de suite sur RTL.
00:11:07 [Musique]
00:11:12 - Le Bon Dimanche Show,
00:11:13 c'est l'émission préférée de Céline Dion.
00:11:16 - Bonjour, c'est Céline Dion,
00:11:18 et j'écoute le Bon Dimanche Show.
00:11:20 - Exactement ce que je disais.
00:11:22 Bruno Guillaume, jusqu'à 15h30 sur RTL.
00:11:25 - Et Guillaume de Tonkédé
00:11:26 qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:11:28 Il est le héros du film "Arrête avec tes mensonges".
00:11:31 C'est l'adaptation du livre de Philippe Besson.
00:11:34 D'ailleurs, je voulais vous poser cette question.
00:11:35 Est-ce que vous aviez lu le livre
00:11:37 au moment où Olivier Payon vous a contacté
00:11:39 pour jouer le rôle ?
00:11:42 - Non, je n'avais pas lu le livre.
00:11:43 Par contre, j'ai un copain qui m'avait raconté
00:11:45 l'histoire du livre.
00:11:46 Et j'avais été très touché.
00:11:48 Je me suis dit "mais quelle belle histoire".
00:11:50 Quel beau personnage au pluriel
00:11:53 parce qu'il y a vraiment des personnages multiples
00:11:55 très intéressants.
00:11:56 Et quel beau personnage celui de Philippe Besson.
00:11:58 Quelle générosité aussi de faire part de son histoire.
00:12:02 Il y a un acte comme ça d'abandon de son histoire
00:12:04 pour rendre hommage à un disparu
00:12:06 qu'il a follement aimé.
00:12:07 Je trouve l'idée moi me mouleverse.
00:12:09 Il a dit "je ne veux pas que ce soit une vie gâchée,
00:12:11 que ce soit une vie passée sous silence,
00:12:12 que ce soit une vie pour rien.
00:12:13 Donc je vais écrire pour lui rendre hommage".
00:12:15 Je n'avais pas lu le bouquin
00:12:16 mais j'avais été très touché par l'histoire.
00:12:18 Et sans mentir, quelques jours après,
00:12:20 Olivier Payon m'envoie le scénario
00:12:22 qu'il a tiré du bouquin.
00:12:23 Que je dévore, que j'adore.
00:12:25 Je rencontre Olivier, je lui dis "oui".
00:12:28 Et je rencontre aussi...
00:12:30 Je lis du coup le bouquin.
00:12:31 Pour compléter ma connaissance de l'histoire.
00:12:33 Je rencontre Besson,
00:12:35 parce que je dis que c'est quand même con
00:12:37 d'avoir l'auteur qui a écrit ce roman
00:12:39 et puis surtout l'être humain à qui cette histoire est arrivée.
00:12:41 Je veux, voilà, je vais le jouer.
00:12:43 J'aimerais pouvoir le rencontrer.
00:12:44 Et cette rencontre se fait.
00:12:46 Il me propose qu'on se voit au Café Beaubourg,
00:12:47 qui est un lieu très important dans le livre
00:12:49 et dans la vie de Besson d'ailleurs.
00:12:51 Donc j'étais touché qu'il me donne rendez-vous là.
00:12:53 J'arrive avec une feuille noircie de questions.
00:12:55 On est restés une heure et demie tous les deux.
00:12:56 C'était très touchant, très direct et très bouleversant.
00:12:59 Je lui ai même dit "si vous ne voulez pas répondre à mes questions,
00:13:01 je comprends très bien, il n'y a pas de problème.
00:13:03 Mais si, si, allez-y, il n'y a pas de problème, j'assume."
00:13:05 Et du coup, j'ai eu la première clé qu'il m'a donnée,
00:13:08 c'est celle-là, dans sa réponse.
00:13:09 C'est quelqu'un d'extrêmement direct.
00:13:11 Je me suis dit qu'il y a quelque chose d'assumé
00:13:13 qui me touche aussi.
00:13:15 Et du coup, voilà, c'est vraiment un...
00:13:17 Peut-être que les étoiles sont alignées.
00:13:19 Voilà, c'est ça que je voulais dire.
00:13:21 - C'est vrai que le film part de manière très frontale
00:13:25 de l'homosexualité
00:13:27 et de l'évolution des mentalités
00:13:29 puisque vous le disiez, cette histoire d'amour,
00:13:31 on suit en parallèle cette histoire d'amour
00:13:33 qui se passe dans les années 80,
00:13:35 à un moment, il n'était pas facile.
00:13:37 Si tant est que ce ne le soit plus, d'ailleurs, aujourd'hui,
00:13:39 dans certaines régions, et notamment celles où se passe le film
00:13:41 "Cognac pour être originaire de Charente et de Charente-Maritime",
00:13:45 ce n'est pas toujours évident de pouvoir annoncer à sa famille
00:13:47 qu'on est gay.
00:13:49 Dès la lecture du scénario, c'est un sujet qui vous a touché, Guillaume ?
00:13:53 - Oui, ça m'a bouleversé parce que c'est le sujet de...
00:13:57 Besson, il dit une chose très belle, il dit
00:13:59 "Je ne pensais pas que mon histoire d'amour adolescente
00:14:01 allait intéresser autant de gens."
00:14:03 Parce qu'il faut savoir que le livre est un immense succès
00:14:05 de librairie en France et à l'étranger.
00:14:07 Et il a dit "Plus je suis allé à l'intime,
00:14:11 plus j'ai touché l'universel."
00:14:13 Je trouve que c'est une phrase magnifique
00:14:15 parce que ce film, on a fait à peu près 60 présentations en tournée,
00:14:19 on est donc tombé sur des publics extraordinairement divers
00:14:21 et de tous âges, de tous horizons, y compris politiques,
00:14:25 de gens qui pouvaient être un peu loin de ce sujet, pour ne pas dire plus,
00:14:29 qui sont sortis bouleversés.
00:14:31 Et là, je me suis dit "Oui, il se passe quelque chose avec ce film
00:14:35 de très fort."
00:14:37 Et ça confirmait cette première impression que j'ai eue quand j'ai lu le bouquin,
00:14:41 quand j'ai découvert moi-même le film,
00:14:43 parce que ça parle de...
00:14:45 comment on peut réussir nous-mêmes à rater notre vie,
00:14:49 en n'assumant pas qui on est,
00:14:51 quel que soit ce que l'on est.
00:14:54 Finalement, ça peut être aussi une histoire de religion,
00:14:56 d'un métier qu'on aurait voulu faire, d'amour, d'amitié,
00:15:00 de couleur de peau, tout ce qu'on veut.
00:15:02 On trimballe tous comme ça un secret,
00:15:04 ou un truc qu'on n'a pas osé vivre,
00:15:06 ou qu'on n'ose pas totalement vivre.
00:15:08 Là, c'est l'homosexualité, mais ça pourrait être autre chose.
00:15:10 Et donc, il a réussi à atteindre l'universel en écrivant ça, Besson.
00:15:13 - Alors, on suit en parallèle, j'allais dire votre jeunesse,
00:15:16 mais la jeunesse de Philippe Besson,
00:15:18 et donc cet amour à 17 ans.
00:15:20 Mais justement, on s'est imaginé,
00:15:23 cher Guillaume,
00:15:25 comment était le jeune Guillaume de Toncquédec ?
00:15:28 Donc, je vais poser des questions en rapport avec votre adolescence.
00:15:30 - Très bien, oui.
00:15:31 - Vous me répondez en toute justesse, et avec vos souvenirs.
00:15:34 La chanson que vous écoutiez ado,
00:15:36 et dont vous vous souvenez encore par cœur aujourd'hui, Guillaume, c'est laquelle ?
00:15:40 Une chanson qui a marqué votre adolescence.
00:15:43 - Il y en a tellement. Il y a Life on Mars de Bowie.
00:15:46 Parce que j'étais bouleversé par les paroles,
00:15:48 et la voix de David Bowie.
00:15:52 Et puis, il y a la découverte de Don't Stop Now de Queen,
00:15:55 que j'entends pour la première fois sur un disque comme ça.
00:15:58 Alors là, c'est un déchaînement musical et intérieur.
00:16:00 La chanson de Véronique Sanson, Amoureuse,
00:16:03 que me fait écouter un copain, justement,
00:16:05 qui lui, malheureusement, il a disparu maintenant,
00:16:08 était homosexuel, et me parlait de sa vie.
00:16:10 Pour me faire comprendre ce qu'il ressent,
00:16:12 il me fait écouter Amoureuse de Sanson.
00:16:15 Et je dois dire, c'est lui qui m'a fait découvrir,
00:16:17 et aimer, voire adorer Sanson,
00:16:19 que j'écoute toujours aujourd'hui,
00:16:20 parce qu'elle accompagne ce copain qui a disparu maintenant,
00:16:23 d'une forme de sclérose en plaques, disons.
00:16:25 Et je ne peux pas écouter Sanson sans penser à lui,
00:16:28 et à tous ses souvenirs.
00:16:30 Et puis, beaucoup d'autres souvenirs autour de ses chansons.
00:16:35 L'ensemble de ça, voilà.
00:16:36 On va dire Véronique Sanson, l'ensemble de ses chansons.
00:16:39 - Très bien.
00:16:40 C'est quoi le premier livre que vous avez lu en étant ado,
00:16:42 Guillaume, et qui vous a marqué à vie ?
00:16:44 - C'est un livre qu'on m'a obligé à lire,
00:16:47 qui s'appelle "Le désert des tartares" de Dino Busati.
00:16:51 Parce que, c'était au lycée, je crois.
00:16:55 Et je me dis, c'est quoi cette histoire de ce mec
00:16:58 qui veut faire la guerre, qui veut devenir lieutenant drogo,
00:17:02 je crois qu'il s'appelle,
00:17:03 et qui veut absolument faire la guerre, etc.
00:17:05 Et qui passe toutes les étapes, mais ne va jamais au front.
00:17:08 Et quand enfin la guerre va arriver,
00:17:10 si c'est une bonne nouvelle en tout cas pour lui,
00:17:12 il est tombé malade, il est un peu vieillissant,
00:17:15 il va mourir avant de pouvoir enfin livrer un combat.
00:17:17 Au départ, je me dis, ça ne m'intéresse vraiment pas du tout, cette histoire-là.
00:17:22 Il faut savoir qu'à ce moment-là,
00:17:24 j'étais en train de me poser des questions sur ma vocation.
00:17:26 Est-ce que je veux, j'ai qu'une envie, c'est de devenir comédien,
00:17:28 mais est-ce que je vais oser ?
00:17:30 Et j'ai l'impression que Dino Busati me faisait,
00:17:32 "Eh, t'as vu mon gars, il est passé à côté de sa vie."
00:17:34 Un peu comme le héros d'ailleurs.
00:17:35 - Oui, c'est ce que j'ai à dire, c'est exactement ça en fait.
00:17:37 - Vas-y, vas-y, sois comédien.
00:17:39 - Oui, parce que c'est ça, Thomas, dans le film,
00:17:41 qui est l'amoureux de votre personnage,
00:17:43 lui, à 17 ans, il est persuadé
00:17:45 que Stéphane, que vous interprétez,
00:17:47 sera un jour un écrivain,
00:17:49 parce qu'il arrive à mettre des mots autour des histoires,
00:17:52 et dès le départ, il lui dit,
00:17:54 "Vas-y, toi, je sais que tu vas réussir à le faire."
00:17:56 - C'est marrant que vous disiez ça, Bruno,
00:17:58 parce qu'en fait, je m'aperçois que moi, je pourrais être les deux personnages du film,
00:18:00 d'un certain point de vue.
00:18:02 Je pourrais être celui qui a assumé, qui est devenu comédien,
00:18:04 et puis celui qui a peut-être failli passer à côté de sa vie,
00:18:06 comme Thomas Andrieux,
00:18:08 et a raté sa vie au point de peut-être
00:18:10 sombrer dans le silence,
00:18:12 et que ce silence devienne mortel,
00:18:14 c'est ce qui arrive dans le film.
00:18:16 Et je pense que c'est pour ça que ce film touche tellement les gens,
00:18:18 c'est qu'on peut se reconnaître dans les deux personnages.
00:18:20 - Exactement.
00:18:22 Et du coup, on sort du film en se disant,
00:18:24 "Ouais, en fait, il faut s'assumer."
00:18:26 Pas d'ailleurs que par rapport à sa sexualité,
00:18:28 mais vivre sa vie, en fait.
00:18:30 Faire le choix de vivre sa vie.
00:18:32 - Et puis je peux dire aussi que
00:18:34 c'est rare de sortir d'une salle de cinéma et de se dire,
00:18:36 "Attends, ok, déjà, je vais
00:18:38 retrouver
00:18:40 mes esprits." C'est une belle phrase.
00:18:42 Et je vais passer enfin ce coup de fil que je repousse
00:18:44 depuis des années.
00:18:46 C'est magnifique.
00:18:48 - Guillaume, quand vous étiez ado, c'était quoi votre surnom
00:18:50 auprès de vos potes ?
00:18:52 - Alors, beaucoup dans ma famille, on m'appelle
00:18:54 "Willie", qui est un diminutif
00:18:56 de "William", puisque Guillaume, en anglais, c'est
00:18:58 "William". Donc je suis pas mal appelé "Willie".
00:19:00 Et sinon, attend, il y en a... Qu'est-ce qu'on m'appelle ?
00:19:02 Comme je suis pas très rapide, des fois,
00:19:04 c'était pas un surnom très gentil, on m'appelait "la Larve".
00:19:06 "Voir la Larve Humaine".
00:19:08 - Ouais, ok, très bien.
00:19:10 - Merci à Maurice,
00:19:12 que vous connaissez.
00:19:14 Parce que dès que je visite
00:19:16 un musée, par exemple, je peux tomber en extase
00:19:18 devant un tableau, rester vraiment 5 minutes devant.
00:19:20 Même s'il y avait un échange entre le peintre
00:19:22 et moi-même. Ce qui n'est pas faux, parce que je
00:19:24 me laisse imprégner du truc. Et là, les gens
00:19:26 qui sont avec moi, ils sont déjà au dixième tableau
00:19:28 et ils disent "Eh, oh oh !"
00:19:30 - Et enfin, ado, vous saviez ce
00:19:32 que vous vouliez faire plus tard ? Vous disiez
00:19:34 tout à l'heure, comédien, etc.
00:19:36 A quelle heure ? Là, je vous avais eu le déclic
00:19:38 de "Tiens, ouais, je voudrais être
00:19:40 comédien, acteur". - C'était dimanche matin,
00:19:42 en écoutant "Le Bon Dimanche Chaud".
00:19:44 (Rires)
00:19:46 J'étais déjà en germe.
00:19:48 À l'époque, non, c'était depuis l'âge
00:19:50 de 10 ans, mais j'étais hyper timide, donc jamais je n'aurais osé
00:19:52 pousser la porte d'un cours.
00:19:54 Et c'est une prof de français qui a fait venir
00:19:56 une prof de théâtre au
00:19:58 collège. J'ai pu enfin suivre
00:20:00 ce premier cours de théâtre. J'ai eu l'impression de
00:20:02 décoller du sol. Mais vraiment sincèrement,
00:20:04 je me souviens très bien de cette sensation physique. Pour le coup, c'était un mercredi matin
00:20:06 à 9h, je m'en souviens.
00:20:08 Et j'ai suivi cette prof
00:20:10 Colette-Aumont en dehors du collège
00:20:12 pour suivre mon premier cours.
00:20:14 Et ça n'a pas varié.
00:20:16 Je sais que sinon, j'adore la pédagogie.
00:20:18 J'aurais adoré être...
00:20:20 Il n'y a pas de mot pour ça, "puéricultrice". Il n'y a pas de mot masculin,
00:20:22 je crois. C'est-à-dire ceux qui s'occupent des
00:20:24 enfants à la maternelle. C'est un moment de la vie
00:20:26 que je trouve fascinant. J'aurais pu enseigner.
00:20:28 J'adorerais être prof de...
00:20:30 Je le fais de temps en temps, mais pas assez souvent.
00:20:32 Prof de théâtre, transmettre en fait.
00:20:34 Ça, ça me passionne. Parce que aussi,
00:20:36 c'est un cadeau de la vie
00:20:38 qui m'est arrivé cette prof de théâtre, Françoise Gaillard, qui est devenue une amie.
00:20:40 On peut devenir amie avec ses profs. Écoutez bien,
00:20:42 les ados qui... - On peut même se marier
00:20:44 avec ses profs. - On peut même se marier
00:20:46 avec ses profs. Il y a des précédents.
00:20:48 - Il y a des précédents, si, inconnus.
00:20:50 - Et du coup,
00:20:52 oui, je rends hommage
00:20:54 à ses profs parce qu'ils peuvent changer une vie.
00:20:56 - C'est vrai. - Il faut savoir dire merci aussi.
00:20:58 - Alors vous parliez de transmission, c'est bien.
00:21:00 J'espère que d'ici à 15h30, on va vous transmettre
00:21:02 cette envie d'aller voir ce film
00:21:04 que nous, on a adoré, qui s'appelle
00:21:06 "Arrête avec tes mensonges", qui va sortir
00:21:08 le 22 février. Et pour en parler,
00:21:10 c'est Guillaume de Toncédèque qui fait son
00:21:12 "Bon dimanche chaud" sur RTL. A tout de suite.
00:21:14 * Extrait de "Bon dimanche chaud" *
00:21:16 Le Dalaï Lama a dit
00:21:18 "Sème un acte, tu récolteras
00:21:20 une habitude."
00:21:22 Et il a ajouté "Mais avant,
00:21:24 écoute Bruno Guillon sur RTL."
00:21:26 Et puis il a repris
00:21:28 un peu de céleri-crémoulade.
00:21:30 Jusqu'à 15h30,
00:21:32 Bruno Guillon sur RTL.
00:21:34 - "Arrête avec tes mensonges",
00:21:36 c'est le film d'Olivier Péion qui sort
00:21:38 ce 22 février avec Guillaume de Toncédèque.
00:21:40 L'adaptation du roman
00:21:42 de Philippe Besson. Ce n'est pas d'ailleurs la première fois
00:21:44 que Philippe Besson est adapté au cinéma.
00:21:46 Il avait été adapté par Chéron, je crois,
00:21:48 sur son frère, qui a vu
00:21:50 beaucoup de prix. On souhaite également
00:21:52 le même parcours à ce film-là.
00:21:54 Vous stressez toujours un peu avant une sortie de film
00:21:56 ou pas ? Est-ce que vous vous dites à Thierry, est-ce qu'il va trouver
00:21:58 son public ? - Oui, parce que...
00:22:00 D'abord, parce que nous, le travail
00:22:02 est terminé. Contrairement au théâtre, on peut défendre la pièce
00:22:04 tous les soirs et puis se remettre en question
00:22:06 et y aller. Au cinéma, le travail,
00:22:08 il est terminé. En l'occurrence,
00:22:10 je pense que c'est un des
00:22:12 plus beaux films auxquels
00:22:14 il m'était donné de participer, honnêtement.
00:22:16 Peut-être le plus beau rôle qu'on m'ait jamais
00:22:18 offert. Je dis à tous les gens
00:22:20 qui, en général, m'aiment bien,
00:22:22 "On suit tout ce que vous faites", n'ayez... Allez-y.
00:22:24 Allez le voir, parce que c'est un film qui,
00:22:26 certes, compte pour moi,
00:22:28 mais ma petite personne n'est pas très
00:22:30 intéressante. Ce qui compte, c'est qu'on
00:22:32 l'a fait à l'usage du public. Donc, c'est le public
00:22:34 qui va nous dire si on a réussi notre travail
00:22:36 ou pas. C'est ça.
00:22:38 - Je vous coupe. Je m'excuse, mais parce que je voudrais
00:22:40 donner un avis extérieur. Moi, vous m'avez bouleversé
00:22:42 et je vais être très honnête avec vous. À la fin du film,
00:22:44 on a entendu tout à l'heure
00:22:46 dans le petit magnéto, le jour où vous recevez
00:22:48 le César
00:22:50 du meilleur second rôle pour le prénom.
00:22:52 Et à la fin de ce film-là, je me suis dit
00:22:54 si ils recevaient le César du meilleur
00:22:56 acteur sur le film, ce serait pas démérité.
00:22:58 - Merci Bruno. - Je vous jure.
00:23:00 La scène de fin,
00:23:02 voilà, en fait, c'est ce qu'on disait
00:23:04 en préambule,
00:23:06 vous venez à Cognac pour le bicentaire
00:23:08 d'une marque de Cognac et comme vous êtes un auteur
00:23:10 célèbre, il vous demande de préparer un petit
00:23:12 discours pour la fin
00:23:14 et en fait, ce discours, vous ne l'écrivez
00:23:16 pas parce que vous êtes bouleversé, c'est ce qu'on disait
00:23:18 tout à l'heure sur ce retour au passé,
00:23:20 retrouver le fils de votre amoureux de l'époque, etc.
00:23:22 Et du coup, vous improvisez
00:23:24 un discours en le disant
00:23:26 "Regardez, ça me remet la chair de poule".
00:23:28 Ce moment,
00:23:30 pour moi, c'est un moment de grâce de
00:23:32 cinéma. On est porté et à un moment,
00:23:34 on oublie qu'on regarde un film, en fait.
00:23:36 On est transporté par notre personnage.
00:23:38 - Merci, Bruno. J'espère que...
00:23:40 C'est toujours le problème de réussir à...
00:23:42 Bon, moi, j'adore ce film, vous l'avez compris,
00:23:44 vous aussi. C'est toujours un problème
00:23:46 de convaincre les gens. Pourquoi les gens vont aller acheter
00:23:48 un ticket ? Et je pense qu'en ce
00:23:50 moment, il y a une... Ce qui me frappe dans l'évolution
00:23:52 dans ce qui se passe dans les chiffres du cinéma, parce que ça m'intéresse
00:23:54 beaucoup. J'ai failli faire des études d'économie et j'ai failli
00:23:56 mal tourner de faire une école de
00:23:58 commerce et finalement, voilà.
00:24:00 Mais donc, ça m'intéresse plus sérieusement
00:24:02 et les gens, soit ont envie de spectacle, de rêver,
00:24:04 de rire, parce que le moment n'est pas
00:24:06 très rigolo, très honnêtement. Soit, ils ont
00:24:08 envie, il y a une cape de sens
00:24:10 et de vouloir changer des choses,
00:24:12 réfléchir, être ému, touché.
00:24:14 Et là, on peut... Ce film-là,
00:24:16 parce que je vous dis, on a fait plus de 60
00:24:18 présentations en province. Tous les gens
00:24:20 qui ne s'attendaient pas forcément à...
00:24:22 Qui ne connaissaient même pas le film parce qu'ils viennent, parce qu'il y a
00:24:24 l'équipe ou parce que c'est un festival et qu'on leur propose des films,
00:24:26 ils sont curieux et à juste titre et tant mieux.
00:24:28 Ils sont tous ressortis bouleversés.
00:24:30 Il y a même, au Festival du Croisique,
00:24:32 on a eu un prix, le grand prix du jury.
00:24:34 Et il y a un des membres du jury, qui est un prof d'ailleurs,
00:24:36 qui m'a dit "Vraiment, je ne serai jamais aller voir
00:24:38 ce film. Le sujet ne m'intéresse pas,
00:24:40 c'est une histoire d'amour homosexuel,
00:24:42 de retour sur le passé." Et c'était le plus
00:24:44 en larmes, le plus ému
00:24:46 de tous les membres du jury qui nous a
00:24:48 filés, qui nous a remis le prix. Il m'a dit "Merci."
00:24:50 Et en fait,
00:24:52 si un film peut... Je pense qu'un
00:24:54 modestement ou pas modestement,
00:24:56 parce qu'un film peut changer une vie et je pense
00:24:58 que celui-là peut le faire. Je raconte juste une autre
00:25:00 petite anecdote. Sur ce tournage,
00:25:02 - Oui, c'est votre émission. - Y compris...
00:25:04 - Il faut faire un guillot malaisier. - Je prends
00:25:06 vous couperai si c'est trop long.
00:25:08 Sur le tournage, il y a des gens qui...
00:25:10 Un métier magnifique qui s'appelle la régie.
00:25:12 Ils sont chargés de nous amener de l'endroit où vous logez
00:25:14 jusqu'au tournage, etc. De voir
00:25:16 si tout va bien. Veiller à de l'organisation générale.
00:25:18 C'est un métier très important dans le cinéma.
00:25:20 Et il y a une fille
00:25:22 qui était chargée de me conduire sur le plateau
00:25:24 au pied un soir. Pourquoi ? Elle me dit
00:25:26 "Ecoute, cette histoire, c'est une histoire
00:25:28 qui me concerne.
00:25:30 Mon papa est parti avec un homme
00:25:32 et je le sais, il sait que je le sais, mais je ne peux pas
00:25:34 en parler avec lui. Pourtant, qu'est-ce que j'aimerais ?"
00:25:36 Et quand je lui ai dit "Ecoute, tu vas lui acheter
00:25:38 le livre, tu vas lui renvoyer, et puis tu vas
00:25:40 l'inviter à une avant-première du film.
00:25:42 Et il faut que tu parles, tu ne peux pas
00:25:44 rester, c'est trop important."
00:25:46 C'est même le sujet de ce film
00:25:48 et du livre. Elle l'a fait
00:25:50 et elle m'a dit "Mais que tu as bien fait de me donner
00:25:52 ce conseil. Ma suite de vie
00:25:54 avec mon père est en train de changer."
00:25:56 C'est merveilleux qu'un film puisse faire quelque chose
00:25:58 comme ça. - C'est extraordinaire. On parle du retour des gens.
00:26:00 Est-ce que vous êtes sensible aux critiques ou pas, Guillaume ?
00:26:02 - Euh... Oui,
00:26:04 à tel point que je ne les lis pas. - D'accord. Et bon,
00:26:06 on les lit pour vous. On a une rubrique dans l'émission qui s'appelle
00:26:08 "Les critiques du web". Je vous explique comment ça se passe.
00:26:10 On récupère l'oeuvre d'un de nos
00:26:12 invités, donc on le fait pour tous les invités.
00:26:14 Qui est un chanteur, qui est un écrivain,
00:26:16 qui est un acteur. Et puis,
00:26:18 on va voir sur des sites. Alors, en général,
00:26:20 on prend le site Amazon, on prend le site marchand, et vous savez
00:26:22 qu'on peut noter de 1 à 5 étoiles
00:26:24 les oeuvres. Et donc, nous, on prend les critiques. - Et les gens.
00:26:26 - Et les gens. On prend les critiques, bonnes comme
00:26:28 mauvaises. On prend surtout les critiques qui nous font
00:26:30 rire. Et vous allez comprendre pourquoi...
00:26:32 - Vous pouvez me balancer des mauvaises, maintenant, surtout sur des trucs vieux.
00:26:34 - Vous allez voir... - Et des fois,
00:26:36 je suis d'accord avec eux, en plus. - On a récupéré l'intégrale
00:26:38 25 DVD de
00:26:40 "Fais pas ci, fais pas ça", d'accord ?
00:26:42 Euh...
00:26:44 Qu'on peut trouver partout. Et quand je dis "partout",
00:26:46 je crois que je suis passé dans une pharmacie où il y avait
00:26:48 vraiment le coffret d'Ange Blanc.
00:26:50 - Non, mais on devrait être remboursé par la Sécu.
00:26:52 - Bien sûr. - Je pense que les acteurs de comédie,
00:26:54 les acteurs en général, devraient être remboursés par la Sécu. - Et donc,
00:26:56 on a pris des critiques sur cette série "Fais pas ci, fais pas ça",
00:26:58 sauf que si je vous lisais les critiques bêtement, vous me diriez
00:27:00 "Bah oui, elle est bonne, elle est mauvaise". Donc, on a un petit truc
00:27:02 en plus. C'est qu'on le passe dans un
00:27:04 logiciel de traduction. Donc,
00:27:06 je vais vous faire écouter les critiques traduites dans une autre langue,
00:27:08 et à l'oreille, vous me dites si c'est une bonne ou une mauvaise critique,
00:27:10 et après, on la découvre. D'accord ?
00:27:12 Première critique, donc, sur la série "Fais pas ci, fais pas ça",
00:27:14 c'est en serbe.
00:27:16 (Voix de la traduction en serbe)
00:27:18 - Bonne ou mauvaise critique ?
00:27:28 (Voix de la traduction en serbe)
00:27:30 - Je ne savais pas que vous parliez
00:27:36 le serbe.
00:27:38 - Je parle le dimanche matin,
00:27:40 je suis chez vous, dimanche après-midi.
00:27:42 - C'est une bonne critique,
00:27:44 et alors, pas du tout pour le contenu,
00:27:46 mais plus pour le contenant. Narboline a écrit
00:27:48 "Ce que j'apprécie particulièrement dans ce coffret DVD,
00:27:50 c'est le papier bulle de protection, il permet de garder
00:27:52 l'emballage impeccable, y compris
00:27:54 les coins de la boîte". C'est une vraie,
00:27:56 vraiment. - Mais c'est génial !
00:27:58 - C'est une vraie critique. - On devrait le mettre sur les affiches.
00:28:00 Vous savez, on met toujours "Impressionnant",
00:28:02 "Brad Pitt phénoménal",
00:28:04 j'aimerais bien qu'on dise "Allez-y, vous allez voir
00:28:06 les laçons et les kikimakis".
00:28:08 J'adorerais qu'on mette ça, franchement.
00:28:10 - Critique numéro 2, on l'a traduite
00:28:12 en bosniaque.
00:28:14 - Tiens tous tes épisodes,
00:28:16 et surtout les bozik, car ils sont
00:28:18 possible de regarder en avril
00:28:20 ou en juillet.
00:28:22 - Bonne ou mauvaise critique ? - Je crois qu'il avait parlé
00:28:24 avec la serbe.
00:28:26 - C'est une bonne critique.
00:28:28 Et donc, c'est Lola M
00:28:30 qui vous a mis 4,5/5
00:28:32 avec cette note. "J'apprécie
00:28:34 tous les épisodes, en particulier
00:28:36 l'épisode de Noël, car il est tout à fait possible
00:28:38 de le regarder en avril ou en juillet."
00:28:40 Vraie critique.
00:28:42 La critique numéro 3,
00:28:44 nous l'avons traduite
00:28:46 en javanais. - Non mais c'est des vrais trucs, ça ?
00:28:48 - Oui, bien sûr.
00:29:02 - Bonne ou mauvaise critique ? - On est très déprimés,
00:29:04 là, c'est une mauvaise critique. - Ouais, c'est une mauvaise critique.
00:29:06 - Ah ouais. - Danzy Dupré vous a mis
00:29:08 1,5/5. Donc je rappelle qu'on est sur la critique
00:29:10 de l'intégrale des 25 DVD de "Fais pas ci,
00:29:12 fais pas ça", et donc il a marqué
00:29:14 "Sympa, mais long !
00:29:16 Qui a 56
00:29:18 heures dans sa vie pour regarder cette série ?
00:29:20 Pendant ce temps-là, j'ai le temps de rencontrer
00:29:22 quelqu'un et de fonder une famille sans me presser."
00:29:24 - C'est magnifique, c'est super, ça.
00:29:26 - L'avant-dernière critique,
00:29:28 c'est une traduction
00:29:30 en latin.
00:29:32 - Bonne ou mauvaise critique ?
00:29:42 - On se souvient de mon cours de latin en 5 ans.
00:29:44 - Rosa, Rosa, Rosa, Rosa, Rosa, Rosa, Rosa, Rosa,
00:29:46 Dominus, Dominum, Dominum.
00:29:48 - Non, ça doit être pas mal, non. - Non, zéro.
00:29:50 - Hein ? - Ouais. Olmag Geddesh a écrit
00:29:52 "Il manque les sous-titres sur tous les épisodes
00:29:54 des saisons 1 à 3. Ce serait sympa de
00:29:56 penser aux gens qui sont aveugles."
00:29:58 - Et c'est vrai que quand t'es aveugle,
00:30:00 t'es vraiment calé sur les sous-titres.
00:30:02 C'est vraiment le truc que tu regardes.
00:30:04 Les malentendants, peut-être.
00:30:06 On finit avec la critique numéro 5,
00:30:08 on l'a traduite en chinois.
00:30:10 "Deuxième critique,
00:30:12 "Les sous-titres sont en français."
00:30:14 "Les sous-titres sont en français."
00:30:16 "Les sous-titres sont en français."
00:30:18 "Les sous-titres sont en français."
00:30:20 "Les sous-titres sont en français."
00:30:22 "Les sous-titres sont en français."
00:30:24 "Les sous-titres sont en français."
00:30:26 - Je lui ai sauvé la vie, là. C'était 56 heures.
00:30:28 - Alors c'est quoi ? C'est une très bonne critique.
00:30:30 C'est René Culture qui a écrit ça,
00:30:32 et encore une fois, ce sont des vraies critiques laissées sur le site.
00:30:34 René Culture vous a mis 5/5
00:30:36 et il a mis cette critique qui est magnifique,
00:30:38 qui pour le coup pourrait être une critique de Télérama.
00:30:40 "Surprenante lecture du mythe
00:30:42 de Roméo et Juliette adaptée
00:30:44 à l'Hexagone, une savoureuse
00:30:46 satire qui nous cueille par le rire
00:30:48 et la réflexion.
00:30:50 C'est délicieusement subversif."
00:30:52 - Ah ! Délicieusement subversif, j'aime bien !
00:30:54 - Ça vous emboucha le coin, ça ?
00:30:56 - Ouais, mais j'aime bien !
00:30:58 - J'espère que vous aimez bien ce moment également,
00:31:00 parce qu'on est là jusqu'à 15h30. C'est Guillaume de Tokedeck
00:31:02 qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL. On va revenir dans quelques instants
00:31:04 avec notre ami Valérie Zetoun.
00:31:06 A tout de suite !
00:31:08 - Une demi-douzaine de chroniqueurs
00:31:14 prêts à tout pour vous faire rire.
00:31:16 Un public en folie, plus de 2h de rire,
00:31:18 tout ça, c'est dans les grosses têtes.
00:31:22 - Ce sera juste après le Bon Dimanche Show.
00:31:24 Jusqu'à 15h30, Bruno Guillaume est sur RTL.
00:31:26 - Guillaume de Tokedeck fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:31:30 Arrête avec tes mensonges !
00:31:32 L'adaptation du film de Philippe Besson
00:31:34 arrive ce 22 février sur les écrans.
00:31:36 On parlait tout à l'heure de votre carrière, Guillaume,
00:31:38 donc là c'est un rôle plutôt dramatique,
00:31:40 mais c'est vrai qu'on vous voit également dans des comédies.
00:31:42 D'ailleurs, on a eu l'occasion récemment de vous applaudir dans plusieurs comédies.
00:31:44 Comment vous gérez votre carrière ?
00:31:46 Comment se fait ce choix ?
00:31:48 Est-ce que vous avez, bon là j'ai fait deux comédies,
00:31:50 vous venez avec un rôle un peu plus dur ?
00:31:52 Ou alors vous prenez ça comme ça vient ?
00:31:54 - C'est au gré de mes lectures et des rencontres en fait.
00:31:58 Non, il n'y a aucun calcul.
00:32:00 Il n'y a aucun calcul, c'est vraiment des coups de cœur.
00:32:02 S'il y a une chose qui pourrait me guider,
00:32:04 c'est que je n'ai pas envie de remarcher dans les pas de la veille.
00:32:06 Par exemple, "Fais pas ci, fais pas ça" a été un succès,
00:32:08 et on m'a proposé des Renaud,
00:32:10 le pic "Bis", des fois bien écrit,
00:32:12 des fois vraiment intéressant,
00:32:14 et j'ai vraiment dit non,
00:32:16 je n'ai pas envie de rejouer le même personnage,
00:32:18 peut-être en moins bien.
00:32:20 Ça a été tellement formidable.
00:32:22 Tout ce que j'ai déjà fait, je le laisse de côté.
00:32:24 Par contre, ça correspond peut-être aussi à l'évolution de ma vie,
00:32:26 notamment ce personnage-là,
00:32:28 d'aller vers des choses plus denses.
00:32:30 Quoique, je pense que dans "Fais pas ci, fais pas ça",
00:32:32 il est déjà contenu, le personnage
00:32:34 de "Arrête avec tes mensonges".
00:32:36 Il y a déjà une envie de partage,
00:32:38 et de, je ne sais pas, humaniste,
00:32:40 je ne sais pas si on peut dire ça comme ça,
00:32:42 mais je pense que dans mes choix,
00:32:44 le jour où je mourrai,
00:32:46 on va attendre un peu, Bruno,
00:32:48 mais le jour où je mourrai,
00:32:50 vous parlez de moi au "Bon dimanche chaud",
00:32:52 si vous faites un kaléidoscope de toutes les
00:32:54 oeuvres auxquelles j'ai participé,
00:32:56 je pense que ce sera mon portrait.
00:32:58 Il y a à la fois de l'humour
00:33:00 et de l'émotion, une envie de transmettre.
00:33:02 C'est la revanche du timide qui a envie
00:33:04 de tendre la main aux gens et de leur dire
00:33:06 "Allez, venez, je vais vous faire rire, je vais vous émouvoir".
00:33:08 - C'est compliqué de jouer une histoire d'amour
00:33:10 qui est appartenue à quelqu'un d'autre ?
00:33:12 - Ça confère une responsabilité.
00:33:14 Je ne sais pas si c'est compliqué,
00:33:16 mais comme Besson existe,
00:33:18 et que cette histoire m'a bouleversé,
00:33:20 qu'elle est très bien écrite,
00:33:22 parce qu'on peut tous avoir des belles histoires d'amour,
00:33:24 et moi je ne serais pas capable de les mettre
00:33:26 sur un piédestal littéraire
00:33:28 comme il le fait lui, c'est extraordinaire.
00:33:30 Il se met à la hauteur de tout le monde
00:33:32 et il décrit parfaitement le sentiment humain.
00:33:34 Mais oui, ça confère une responsabilité,
00:33:36 c'est pour ça que je voulais le rencontrer,
00:33:38 pour essayer de ne pas le trahir.
00:33:40 De toute façon, c'est une forme de trahison,
00:33:42 parce que c'est ma palpitation cardiaque,
00:33:44 et c'est ma voix, mon corps,
00:33:46 qui sont à l'écran.
00:33:48 Je pense que c'est un film particulièrement sensuel.
00:33:50 Il fait appel au sens,
00:33:52 parce que le personnage ne peut pas dire
00:33:54 certaines choses jusqu'au moment où il va exploser.
00:33:56 C'est un film très charnel.
00:33:58 Tous les comédiens de ce film sont organiques.
00:34:00 - J'aimerais savoir, mais je vous poserai la question
00:34:04 dans quelques instants,
00:34:06 la réaction de l'auteur quand il a vu le film,
00:34:08 mais avant cela, j'aimerais qu'on accueille ensemble
00:34:10 Valérie Zetoun qui, comme chaque dimanche,
00:34:12 vient nous rejoindre.
00:34:14 A qui je souhaite d'ores et déjà
00:34:16 un joyeux anniversaire.
00:34:18 - Merci, mon cher bonheur.
00:34:20 - Et puis surtout, je félicite le jeune papa
00:34:22 qui s'assoit à côté d'aujourd'hui.
00:34:24 Je souhaite la bienvenue à une petite Norma,
00:34:26 qui est magnifique.
00:34:28 - Parce qu'elle ressemble à sa mère, évidemment.
00:34:30 - Et qui se porte bien, comme sa maman.
00:34:32 - Félicitations.
00:34:34 - Valérie, on parle de quoi aujourd'hui ?
00:34:36 - Avant de vous faire ma chronique,
00:34:38 je voulais juste signaler à Guillaume
00:34:40 s'il ne la connaît pas, qu'il y a une version
00:34:42 magnifique de Jessica Lange
00:34:44 de Life on Mars. Je vous la conseille.
00:34:46 - Ah, je la veux, je la veux.
00:34:48 - Et puis je voulais vous dire que je vous aime
00:34:50 beaucoup parce que pour moi, vous êtes un acteur
00:34:52 sautien. C'est-à-dire que si
00:34:54 vous aviez vécu à l'époque de Claude Sautet,
00:34:56 je pense que vous auriez été un de ces
00:34:58 acteurs fétiches. Et je vous remercie.
00:35:00 - Que j'aurais aimé, que j'aurais aimé.
00:35:02 - Tellement, mais tellement.
00:35:04 Aujourd'hui, mon cher Bruno, nous sommes
00:35:06 le 19 février
00:35:08 et Charles Trainet nous a quittés
00:35:10 le 19 février, il y a
00:35:12 22 ans. Alors, Trainet, c'est
00:35:14 non seulement un génie de la langue et de
00:35:16 la chanson française, mais c'est
00:35:18 aussi le premier Français
00:35:20 à avoir exporté une immense
00:35:22 chanson aux Etats-Unis.
00:35:24 Nous sommes en 1943,
00:35:26 l'artiste voyage en train
00:35:28 entre Seine et
00:35:30 Perpignan. A l'époque, les trains
00:35:32 permettent aux voyageurs d'apprécier les
00:35:34 paysages. Lorsque le train
00:35:36 passe à proximité de l'étang de Thau,
00:35:38 près de Sète,
00:35:40 Trainet, subjugué par la beauté des lieux,
00:35:42 commence à griffonner ces
00:35:44 quelques mots. La mer,
00:35:46 qu'on voit danser le long des golfes
00:35:48 clairs, la mer a des
00:35:50 reflets d'argent, la mer
00:35:52 des reflets changeants sous la pluie.
00:35:54 Trainet voyage avec
00:35:56 Roland Gerbeau, chanteur et compositeur
00:35:58 de son état. Les deux
00:36:00 artistes se mettent au travail dans le train
00:36:02 pendant le voyage.
00:36:04 Trainet finit les paroles en 20 minutes
00:36:06 et Gerbeau lui propose un début
00:36:08 de mélodie avant l'arrivée à Perpignan.
00:36:10 Mais Trainet n'a pas
00:36:12 très envie de l'enregistrer au départ.
00:36:14 La légende raconte qu'il trouve
00:36:16 la chanson un peu trop rococo,
00:36:18 voire solennelle. Il
00:36:20 l'offre donc à Roland Gerbeau qui en
00:36:22 enregistre la toute première version
00:36:24 de "La mer" donc en 1944.
00:36:26 La mer, qu'on voit danser le long des golfes clairs.
00:36:36 Mais le mythique éditeur
00:36:38 de Trainet, Raoul Breton,
00:36:40 arrive à le convaincre de l'enregistrer
00:36:42 un an plus tard en 1946.
00:36:44 Le succès est au rendez-vous
00:36:46 en France mais Raoul Breton
00:36:48 ne s'arrête pas là. Il contacte
00:36:50 Jack Lawrence qui a signé le premier
00:36:52 grand succès de Frank Sinatra
00:36:54 pour en faire une version américaine.
00:36:56 C'est comme ça que "Beyond the Sea"
00:36:58 naît en 1946.
00:37:00 Au départ c'est le fabuleux
00:37:02 clarinettiste de jazz Benny Goodman
00:37:04 qui la sort en 1947
00:37:06 dans une version
00:37:08 digne d'une grande musique de film.
00:37:10 Mais ce n'est qu'en 1960
00:37:20 que le crooneur Bobby Darin
00:37:22 sort une version qui va cartonner
00:37:24 dans toute l'Amérique
00:37:26 et dans le monde entier.
00:37:28 Il fait de "Beyond the Sea"
00:37:36 le premier standard français
00:37:38 à être un énorme succès à l'international.
00:37:40 Depuis, le titre
00:37:42 a été repris plus de 4000 fois
00:37:44 dans le monde avec des versions
00:37:46 aussi différentes que celles de
00:37:48 Stevie Wonder, Cliff Richard,
00:37:50 Frank Sinatra,
00:37:52 George Benson ou plus récemment
00:37:54 Robbie Williams et Michael Bublé.
00:37:56 La chanson apparaît même
00:37:58 dans des épisodes d'X-Files,
00:38:00 de Lost, de FBI
00:38:02 duos très spéciales et même
00:38:04 dans sa version française
00:38:06 dans un épisode des Simpsons.
00:38:08 En France, Alain Bachung lui rend
00:38:10 même un hommage dans son
00:38:12 tube "Oh Gabby" où il chante
00:38:14 "Tu veux que je te chante la mer, le long, le long,
00:38:16 le long des golfes pas très clairs".
00:38:18 "La mer" s'est vendue
00:38:20 à plus de 75 millions d'exemplaires
00:38:22 dans le monde. Je trouve ça pas mal
00:38:24 pour une chanson auquel le grand Charles
00:38:26 ne croyait pas au départ.
00:38:28 Bon dimanche !
00:38:30 Merci beaucoup Valérie
00:38:40 de nous rappeler l'importance
00:38:42 de ces chansons qui nous ont bercé, qui continuent
00:38:44 de nous bercer encore. Et encore une fois,
00:38:46 félicitations et bienvenue à la site Norma
00:38:48 et on embrasse toute la famille.
00:38:50 Vous restez avec nous, c'est le Bon Dimanche Show
00:38:52 de Guillaume de Tonkhedec sur RTL.
00:38:54 A tout de suite !
00:38:56 Si j'étais docteur, comme prescription,
00:39:02 je vous mettrais un Bon Dimanche Show
00:39:04 tous les dimanches dès 14h.
00:39:06 Et ensuite, je me ferais
00:39:08 probablement radier de l'ordre des médecins.
00:39:10 Normal. Bruno Guillaume sur RTL.
00:39:14 Arrête avec tes mensonges !
00:39:16 Le film sort ce 22 février
00:39:18 avec Guillaume de Tonkhedec qui nous fait le plaisir
00:39:20 de passer une heure et demie avec nous dans le
00:39:22 Bon Dimanche Show. Alors on le disait, c'est l'adaptation
00:39:24 d'un livre de Philippe Besson.
00:39:26 On connaît le style d'écriture
00:39:28 de Philippe Besson qui est un peu à la Duras
00:39:30 mais même lui d'ailleurs leur vendique
00:39:32 cette écriture très autobiographique
00:39:34 pour le coup, pour ce livre-là.
00:39:36 C'était écrit
00:39:38 à la virgule près, les dialogues,
00:39:40 et je dis ça par rapport au film,
00:39:42 où vous avez réussi
00:39:44 à vous approprier l'histoire et à mettre certains
00:39:46 de vos mots, MOTS
00:39:48 voire MAUX. Avec ce genre de
00:39:50 questions les gars, si je finis pas sur France Inter,
00:39:52 je sais pas ce qui se passe dans la carrière.
00:39:54 Ne coupe pas ça, je vous supplie.
00:39:56 Mais jamais on coupe pas.
00:39:58 Non, c'était très très écrit.
00:40:02 Il y a des dialogues qui sont repris d'ailleurs
00:40:04 de Besson lui-même, mais Olivier
00:40:06 s'est emparé de cette histoire, il y a mis
00:40:08 beaucoup de lui-même pour le coup, et
00:40:10 il a même inventé des parties,
00:40:12 le personnage de Guylaine Londès,
00:40:14 qui est juste exceptionnel dans le film, n'existe pas
00:40:16 dans le livre. - C'est l'attachée de presse en fait,
00:40:18 celle qui vient vous chercher, qui vous récupère.
00:40:20 - Pour cette fameuse nouvelle.
00:40:22 - T'as une tête à la Rihanna Scarid un peu, je trouve.
00:40:24 - Oui, et puis elle a surtout ce rythme,
00:40:26 cette fantaisie,
00:40:28 sur ses petits talons, etc. C'est elle
00:40:30 qui donne le rythme et qui apporte la comédie dans le film.
00:40:32 Et c'était très important
00:40:34 pour Olivier d'avoir ces deux
00:40:36 choses-là, c'est-à-dire personnifier la province,
00:40:38 parce que l'histoire se passe en province, et le fait que ça se passe
00:40:40 en province est important,
00:40:42 et puis d'avoir le rythme de comédie
00:40:44 exceptionnel et inimitable
00:40:46 de Guylaine Londès. C'est-à-dire que
00:40:48 c'est intéressant de pouvoir rire dans un film
00:40:50 où on est très ému, parce qu'on est d'autant plus ému
00:40:52 qu'on a ri juste avant. - Alors, il y a
00:40:54 les dialogues, qui sont extrêmement touchants,
00:40:56 l'adaptation du roman de Philippe Besson, mais
00:40:58 en marge des dialogues, il y a également beaucoup de passages
00:41:00 où vous êtes silencieux, où il y a des jeux
00:41:02 de regards, où il y a des postures
00:41:04 qui prennent autant
00:41:06 de place que le dialogue.
00:41:08 Comment s'est passée la direction d'acteur
00:41:10 avec Olivier Payon ? Il vous a laissé
00:41:12 faire un peu
00:41:14 en fonction de votre ressenti, parce que vous le disiez tout à l'heure,
00:41:16 vous avez été vraiment porté et
00:41:18 impliqué dans le personnage, ou il y a eu une direction
00:41:20 d'acteur très stricte d'Olivier ?
00:41:22 - Olivier, c'est quelqu'un de très généreux,
00:41:24 de très sensible,
00:41:26 extrêmement sensible,
00:41:28 et qui laisse son acteur
00:41:30 libre. Je crois que sa plus grande qualité,
00:41:32 c'est d'avoir réuni ces gens-là
00:41:34 à ce moment-là,
00:41:36 je ne peux pas dire mieux, ces gens-là à ce moment-là,
00:41:38 y compris l'équipe technique d'ailleurs.
00:41:40 Ça a l'air d'être un peu
00:41:42 comme ça, de partir dans tous les sens,
00:41:44 et pas du tout, il sait très bien ce qu'il fait,
00:41:46 et humainement notamment, et
00:41:48 ça a impliqué pour moi,
00:41:50 vu la...
00:41:52 comment dire... la déflagration
00:41:54 émotionnelle,
00:41:56 les déflagrations émotionnelles que traverse le personnage,
00:41:58 de me laisser aller en fait.
00:42:00 C'est pour ça que j'aimais bien, par rapport à
00:42:02 poser la question tout à l'heure, comment je choisis
00:42:04 les personnages, je me suis dit là, je vais sortir
00:42:06 de ce qu'on appelle la zone de confort,
00:42:08 je vais voir si j'arrive à faire un truc comme ça.
00:42:10 Je vais être obligé, vu la qualité de l'histoire,
00:42:12 d'être à la hauteur de l'histoire et de me laisser aller.
00:42:14 Il faudra que je lâche.
00:42:16 Parce qu'on a de la pudeur tous,
00:42:18 les comédiens, et il faudra que rien ne soit
00:42:20 fabriqué, il faudra que tout soit hyper juste,
00:42:22 parce que l'histoire est bouleversante.
00:42:24 Donc ça a été ça mon travail,
00:42:26 c'est de lâcher, d'oser,
00:42:28 notamment une scène où le
00:42:30 personnage du fils remet
00:42:32 une lettre qui n'a jamais été renvoyée,
00:42:34 par l'amoureux,
00:42:36 qui était un moment bouleversant
00:42:38 du film.
00:42:40 Mon personnage découvre
00:42:42 en cette lettre, et ça c'est filmé,
00:42:44 pareil on le règle techniquement, etc.
00:42:46 On voit le balai avec la caméra,
00:42:50 les mouvements, etc. Et puis je sais que la caméra
00:42:52 à ce moment là, il est convenu qu'elle tourne légèrement
00:42:54 sur elle-même et qu'elle s'approche de moi, et moi je lis.
00:42:56 Mais on ne sait pas ce que,
00:42:58 ce que je suis en train de dire.
00:43:00 Et là je sais qu'il faut, c'est un rendez-vous
00:43:02 avec le rôle, c'est un tournant
00:43:04 de l'histoire pour lui,
00:43:06 c'est un moment de vie
00:43:08 bouleversant,
00:43:10 et là je sais que moi il va falloir que je lâche.
00:43:12 Et donc il ne faut pas que je me contraigne,
00:43:14 c'est là, c'est le moment, etc. Il faut vraiment que je sois dans un état
00:43:16 de don,
00:43:18 d'abandon.
00:43:20 - De se laisser porter. - Et ça c'est,
00:43:22 je ne l'avais jamais autant expérimenté,
00:43:24 c'est vraiment grâce à Olivier qui nous mettait
00:43:26 tous, parce que je parle de moi,
00:43:28 mais tous les copains comédiens ont ressenti
00:43:30 la même chose grâce à Olivier Payon.
00:43:32 - Il y a d'ailleurs une astuce géniale
00:43:34 dans le film, c'est-à-dire que souvent, quand on voit
00:43:36 le comédien qui lit une lettre, on entend
00:43:38 une voix narrative qui raconte la lettre,
00:43:40 et là pour le coup, on est
00:43:42 focus sur vous et on ne sait pas ce que vous êtes
00:43:44 en train de lire, et on le découvre un peu
00:43:46 plus tard, et j'ai trouvé ça génial
00:43:48 comme astuce de mise en scène.
00:43:50 - C'est une très bonne mise en scène, j'ai un mot sur Olivier
00:43:52 parce que justement il n'y a pas d'effet de mise en scène,
00:43:54 il est au service absolu
00:43:56 total de l'histoire, et donc
00:43:58 des personnages et des interprètes,
00:44:00 et ça c'est une immense qualité,
00:44:02 parce que la mise en scène ne se voit pas.
00:44:04 - Alors on parle, ce film
00:44:06 et ce livre parlent d'une histoire d'amour
00:44:08 cachée au début, entre deux adolescents,
00:44:10 et on s'est dit "tiens, on va faire une petite interview
00:44:12 avec la choterie de Guillaume de Tonkédec,
00:44:14 Guillaume, est-ce que vous avez un talent caché
00:44:16 que les gens ne connaissent pas ?
00:44:18 Je ne sais pas, ça peut être la cuisine, ou peut-être que vous êtes un très bon
00:44:20 chanteur, ou que...
00:44:22 - J'adore cuisiner,
00:44:24 je pêche aussi en mer,
00:44:26 j'adore pêcher, je ne pêche que ce que
00:44:28 je mange, je tiens à le dire, je remets
00:44:30 ce que je ne mange pas à la mer, et je respecte
00:44:32 profondément la mer,
00:44:34 c'est un endroit extraordinaire, et j'aimerais bien
00:44:36 que mes enfants, mes petits-enfants, et ceux qui viendront après
00:44:38 puissent en profiter, petit passage
00:44:40 et gros passage, c'est important.
00:44:42 - On rebondit sur la chanson "La mer de Traînée"
00:44:44 de Zetoun, moi j'aime bien. - Très intéressant
00:44:46 le choix de "Traînée", Valéry, merci, parce que
00:44:48 il paraît comme ça joyeux,
00:44:50 etc, et dans chacune de ses chansons,
00:44:52 regardez bien les paroles, il y a toujours un moment déchirant
00:44:54 dans les secrets de la chanson "Traînée",
00:44:56 qui justement était homosexuel,
00:44:58 et à qui on l'a reproché,
00:45:00 et à une époque où c'était
00:45:02 très difficile pour une vedette de le dire,
00:45:04 c'est un personnage qui me bouleverse particulièrement,
00:45:06 merci de m'avoir rendu hommage aujourd'hui, pardon c'est une parenthèse.
00:45:08 - Non, non, très très bien, c'est votre émission,
00:45:10 vous avez le droit de faire tout ce que vous voulez,
00:45:12 Charles-Guillaume. Est-ce que vous avez un projet
00:45:14 secret caché, dont vous ne pouvez pas parler,
00:45:16 en ce moment ? - Je vais en parler,
00:45:18 je vais en parler, c'est mon projet secret caché du coup,
00:45:20 merci Bruno. Non, en fait,
00:45:22 peut-être que c'est intéressant, même par rapport à ce qu'on se disait,
00:45:24 ayant beaucoup servi
00:45:26 les autres auteurs, j'aimerais peut-être,
00:45:28 enfin, mais j'ai peur bien sûr,
00:45:30 écrire moi-même,
00:45:32 et peut-être enfin écrire, mais il faut un sujet
00:45:34 indispensable, parce que c'est tellement difficile,
00:45:36 qu'il faudrait que j'ai un peu de courage,
00:45:38 et peut-être enfin écrire quelque chose,
00:45:40 peut-être un monologue de théâtre,
00:45:42 peut-être ça deviendrait une pièce, peut-être un scénario,
00:45:44 je ne sais pas encore, mais j'aimerais bien, ouais, passer à autre chose,
00:45:46 explorer autre chose, voilà. - D'accord.
00:45:48 Est-ce que vous avez une lecture cachée,
00:45:50 dans votre table de chevet ?
00:45:52 Vous savez, ce genre de bouquin, qu'on assume pas trop,
00:45:54 mais qu'on aime bien, ça peut être, je sais pas, une BD,
00:45:56 ou la biographie de Lohana,
00:45:58 de Love Story ?
00:46:00 - Ah, sûrement, mais alors,
00:46:02 qu'est-ce que je pourrais, parce que j'assume trop de choses,
00:46:04 mais attends, qu'est-ce que je pourrais trouver délicieux ?
00:46:06 Si, non, non, je regarde L'Amour est dans le pré,
00:46:08 alors ça n'est pas une biographie, etc.,
00:46:10 mais je peux regarder L'Amour est dans le pré,
00:46:12 je peux regarder... - C'est un plaisir coupable.
00:46:14 - Je sais que tous les trucs qui sont...
00:46:16 qui parlent de l'être humain,
00:46:18 ça me touche, en fait. Voilà,
00:46:20 L'Amour est dans le pré, il y a quelque chose de rigolo,
00:46:22 de... etc., on pourrait se dire,
00:46:24 c'est un ringard absolu,
00:46:26 mais il y a quelque chose de tellement sincère, aussi,
00:46:28 parmi les gens qui se prêtent
00:46:30 à cette émission, et ce genre d'émission,
00:46:32 La France a un incroyable talent,
00:46:34 ou les... même, même, même,
00:46:36 ou des émissions comme...
00:46:38 j'ose dire, oui, que je peux regarder
00:46:40 l'émission de Nico, je ne sais plus comment elle s'appelle,
00:46:42 Star Academy, parce que, tout d'un coup,
00:46:44 quand il y a une voix qui sort d'un corps
00:46:46 qu'on ne savait pas...
00:46:48 - Qui avait ce talent-là. - Quand il y a quelque chose
00:46:50 comme ça, ça, ça me bouleverse, ça me touche beaucoup,
00:46:52 parce qu'il y a quelqu'un qui ose,
00:46:54 voilà, les gens qui osent, ça me bouleverse.
00:46:56 - Je vous disais, vous faites ce que vous voulez, c'est votre émission,
00:46:58 la preuve, tout à l'heure, vous me parliez de ce choc musical
00:47:00 que vous aviez eu avec Queen, "Don't Stop Me Now", ça tombe bien,
00:47:02 c'est ce qu'on va écouter dans quelques instants sur RTL,
00:47:04 à tout de suite !
00:47:10 Selon un sondage,
00:47:12 12 Français sur 10 pensent que le
00:47:14 "Bon Dimanche Chaud" est la meilleure émission
00:47:16 de la bande FM. Si, si !
00:47:18 Bruno Guillon,
00:47:20 jusqu'à 15h30 sur RTL.
00:47:22 Guillaume de Tonquedac
00:47:24 fait son "Bon Dimanche Chaud" sur RTL,
00:47:26 arrête avec tes mensonges,
00:47:28 cette magnifique histoire d'amour
00:47:30 racontée dans son livre par Philippe Besson,
00:47:32 et donc, vous reprenez son rôle,
00:47:34 le rôle de Stéphane, cet auteur qui revient
00:47:36 sur cette ère charentais,
00:47:38 ça m'a touché en plus parce que je suis de Charente-Maritime,
00:47:40 d'ailleurs tout à l'heure vous avez dit "barbézieux"
00:47:42 pour la ville de naissance de
00:47:44 Philippe, on dit "barbeuzieux".
00:47:46 - Barbeu ? - Oui, on dit barbeu,
00:47:48 ça on est très à cheval, je peux dire, en Charente-Maritime,
00:47:50 et en Charente on est très... - Et comment
00:47:52 appellent-on les habitants de "barbeuzieux"
00:47:54 que j'ai blessés ?
00:47:56 - Les barbants. - Les barbants, voilà.
00:47:58 - C'est un bout tout !
00:48:00 - Un bout partout.
00:48:02 - Bon, on a
00:48:04 ici dans cette émission, l'habitude
00:48:06 de temps en temps, on travaille beaucoup, attention,
00:48:08 on écrit, on voit les oeuvres, on voit les films,
00:48:10 et puis des fois quand on a un petit moment, on est un peu
00:48:12 en dessous, on fait comme tout le monde, on utilise
00:48:14 l'intelligence artificielle, alors
00:48:16 chez nous, il y a un peu moins d'argent,
00:48:18 c'est une émission d'RTL certes, mais l'émission du dimanche,
00:48:20 donc tout est pris la semaine par
00:48:22 Julien Courbet et...
00:48:24 entre autres, et
00:48:26 donc avec le peu qu'il nous reste, on a récupéré
00:48:28 une pauvre intelligence artificielle,
00:48:30 bon, allez-là, vous allez voir, elle s'appelle
00:48:32 Thierry. - Ah génial ! - Voilà.
00:48:34 Qui répond à mes questions, alors un peu comme
00:48:36 elle a envie, qui n'est pas trop dans le respect, on ne va pas
00:48:38 se mentir, avec
00:48:40 des fois des infos un peu
00:48:42 discutables. Bonjour Thierry !
00:48:44 - Bonjour Bruno,
00:48:46 bonjour Guillaume, et bonjour
00:48:48 aux auditeurs. - Merci. - Et quand
00:48:50 je parle des auditeurs, je
00:48:52 parle de Mélanie Aberthon,
00:48:54 Alain Abreuil, Jean-Gabriel
00:48:56 Astrud, Mohamed Atremi,
00:48:58 Ophélie Beaux,
00:49:00 Sylvain Bécart,
00:49:02 - Mikaël Rison, - Non. - Arthur Bruyère.
00:49:04 - Le problème c'est que, on a eu un record
00:49:06 d'audience, là, sur les derniers sondages d'Hertel
00:49:08 le dimanche, on ne pourra pas tous les citer,
00:49:10 vous êtes plus d'un million.
00:49:12 Bon, on a saisi l'idée en tout cas. Alors,
00:49:14 je vais commencer par une question simple et
00:49:16 basique sur notre invité, Thierry,
00:49:18 quelle est sa définition du bonheur ?
00:49:20 - Dans le mensuel, en juin dernier,
00:49:22 Guillaume a déclaré
00:49:24 "C'est difficile d'être toujours
00:49:26 heureux. Je pense d'ailleurs
00:49:28 qu'on l'est assez peu et de façon
00:49:30 plutôt fugace." - J'ai dit ça, moi ?
00:49:32 - Oui, vous l'avez dit. Ah ça, je peux vous dire que...
00:49:34 - J'avais très très mal ! - On a visuellement,
00:49:36 c'est ça, une période un peu down
00:49:38 de votre vie. - Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai dû rejeter
00:49:40 tous les poissons que j'avais pêchés, c'était tranquille, quoi.
00:49:42 - C'est ça, ça doit être ça, oui, c'était pas la maille, comme on dit.
00:49:44 On connaît Guillaume de Tonquedec, l'acteur,
00:49:46 mais comment il était, Guillaume de Tonquedec,
00:49:48 l'écolier, Thierry ? - Il était
00:49:50 mauvais élève. C'est lui-même
00:49:52 qui l'a dit à Gala, en mars
00:49:54 2022. "Il a eu beaucoup
00:49:56 de mal à apprendre à lire et à
00:49:58 écrire, mais un instituteur
00:50:00 de CM2 lui a sauvé
00:50:02 la vie en lui donnant le goût d'apprendre."
00:50:04 - La transmission, encore, comme c'est le
00:50:06 trône de théâtre ? - La transmission, ouais.
00:50:08 M. Grandam, il s'appelle toujours,
00:50:10 qui est devenu un copain, ouais. En fait, un jour,
00:50:12 une...
00:50:14 Caroline Glorio, une journaliste, est venue me voir
00:50:16 en me disant "Je suis en train de travailler sur une collection
00:50:18 où on voudrait interroger les gens populaires sur
00:50:20 leur rapport à la littérature. Est-ce que vous
00:50:22 accepteriez de faire ça ?" Et je...
00:50:24 Ça a été un tel cauchemar pour moi d'apprendre à lire et à
00:50:26 écrire, une telle blessure
00:50:28 d'enfance, que je m'apprêtais
00:50:30 à lui dire non. Et c'est un truc dont
00:50:32 je n'ai même pas parlé à mes propres parents, c'est vous dire.
00:50:34 Donc,
00:50:36 je me disais, je m'apprêtais
00:50:38 à lui dire non. Puis, je me suis dit "Et si
00:50:40 je retournais la proposition ?" Je lui dis
00:50:42 "Écoutez, je veux bien écrire ce bouquin qui s'est appelé
00:50:44 'Les portes de mon imaginaire'
00:50:46 parce que, justement, j'ai été sauvé par l'imaginaire
00:50:48 des auteurs et touché par ça, et que
00:50:50 du coup, ça m'a donné envie d'apprendre
00:50:52 l'écriture, l'orthographe et les mots en classe de
00:50:54 troisième, quatrième, quand j'ai décidé
00:50:56 d'embrasser la carrière de comédien.
00:50:58 Et si je peux faire ce témoignage
00:51:00 que celui qui utilise les mots, là, que vous entendez aujourd'hui
00:51:02 sur RTL, qui a l'air tellement à l'aise et sympa
00:51:04 et dans le vent,
00:51:06 en fait, il revient de très très très
00:51:08 très loin que c'était une galère noire
00:51:10 et une souffrance, vraiment, une blessure
00:51:12 et beaucoup de larmes intérieures
00:51:14 pour réussir à apprendre les mots
00:51:16 tout simplement, pour s'adresser aux petits
00:51:18 enfants qui nous écoutent et qui traversent la même galère
00:51:20 ou aux parents du petit enfant qui nous écoutent
00:51:22 et qui traversent la même galère avec leur fille ou leur fils
00:51:24 j'espère pour nous, non, Valérie
00:51:26 que ça se passera bien plus tard pour Norma
00:51:28 mais aussi de l'adulte qui garde
00:51:30 cette blessure de l'enfance, parce qu'on lui a dit, en gros, la culture
00:51:32 c'est pas pour toi, tu sais pas lire, tu sais pas écrire, t'es mauvais en orthographe
00:51:34 moi, c'est ce que je ressentais
00:51:36 et que, là, encore la vengeance
00:51:38 du timide, peut-être, ou aussi, vous dire
00:51:40 "ouais, on peut s'en sortir"
00:51:42 donc j'ai écrit ce bouquin, mais complètement sous cet angle-là.
00:51:44 - Belle leçon, et là aussi, on est sur
00:51:46 la transmission, du coup. Tiens, d'ailleurs, Thierry
00:51:48 est-ce qu'il a toujours voulu jouer la comédie,
00:51:50 Guillaume de Toncadec ?
00:51:52 - Très jeune, en tout cas.
00:51:54 En 2016, dans "Marie-France",
00:51:56 il a raconté son enfance devant
00:51:58 les dossiers de l'écran et Monsieur Cinéma.
00:52:00 Je voyais mes parents
00:52:02 être émus ou rire devant cette
00:52:04 petite boîte qu'était la TV.
00:52:06 Je voulais, moi aussi, être dans
00:52:08 la boîte et raconter des histoires.
00:52:10 - Ouais, bah, c'est la
00:52:12 vengeance du timide. - C'est ça.
00:52:14 - J'aime bien ce nom,
00:52:16 la vengeance du timide. - Ouais.
00:52:18 - C'est vrai, ça marche.
00:52:20 - Michel Bouquet, que j'ai eu la chance d'avoir
00:52:22 comme maître au conservatoire,
00:52:24 il était très timide aussi.
00:52:26 On discutait de ça souvent, en fait, c'est pas
00:52:28 contradictoire d'être timide et d'avoir envie de jouer
00:52:30 devant des gens. On est masqué,
00:52:32 on est protégé par les mots de
00:52:34 quelqu'un d'autre, d'un auteur. Donc ça permet
00:52:36 d'avancer à couvert comme ça, et de
00:52:38 faire vivre et de vivre nous-mêmes
00:52:40 les émotions qu'on voudrait partager avec ceux qui sont pas timides.
00:52:42 - Dis Thierry, aujourd'hui,
00:52:44 Guillaume de Tonquedec, c'est quoi son regard sur
00:52:46 le monde de la fiction ?
00:52:48 - Il en parlait dans Le Figaro en septembre
00:52:50 2021. Je cite,
00:52:52 "La parole et l'imagination
00:52:54 des auteurs ont pu se libérer.
00:52:56 Ils peuvent tendre
00:52:58 un miroir totalement contemporain,
00:53:00 montrer la vie plutôt que
00:53:02 de l'expliquer."
00:53:04 - Alors ils peuvent tendre un miroir alors contemporain,
00:53:06 en fait, Thierry, vous êtes...
00:53:08 - J'avais dit que c'est approximatif, encore une fois.
00:53:10 Chez Laurent Ruquier, vous auriez jamais eu ce genre de problème.
00:53:12 - Non.
00:53:14 Et...
00:53:16 Oui, je pense que c'est ça le métier de l'acteur,
00:53:18 en fait, c'est de tendre... c'est une éponge,
00:53:20 il va aspirer tout ce qu'il
00:53:22 ressent de la part des gens autour de lui,
00:53:24 ou même de l'ambiance,
00:53:26 même de la géopolitique, j'ose le dire.
00:53:28 Et puis il va
00:53:30 retransmettre ça, et il va tendre un miroir
00:53:32 assez contemporain pour leur montrer qui ils sont, en fait.
00:53:34 - Thierry, quelques petites
00:53:36 indiscrétions sur la vie privée de
00:53:38 Guillaume de Tonquedec ?
00:53:40 - En 2017, il évoquait
00:53:42 son couple dans le magazine "Nous Deux".
00:53:44 Il racontait que quand il a
00:53:46 rencontré sa femme, il ne
00:53:48 savait plus comment il s'appelait,
00:53:50 il savait juste qu'il avait envie
00:53:52 d'être tout le temps avec elle.
00:53:54 - C'est joli, ça. - Je trouve aussi.
00:53:56 J'aime bien.
00:53:58 Pas besoin d'en rajouter, je crois.
00:54:00 Non, c'est bien. Parfait, Thierry,
00:54:02 merci, c'était encore une excellente prestation.
00:54:04 - Et encore,
00:54:06 "Vous ne m'avez pas vu danser le cha-cha.
00:54:08 On parle de moi pour la prochaine
00:54:10 saison de danse avec les stars."
00:54:12 - C'est tout le mal que je vous souhaite.
00:54:14 Allez, bon, restez sur RTL, c'est Guillaume de Tonquedec
00:54:16 qui fait son Bon Dimanche Chaud. À tout de suite !
00:54:34 Et surtout avec Guillaume de Tonquedec qui nous fait le plaisir
00:54:36 de nous accompagner en ce dimanche après-midi
00:54:38 à l'occasion de la sortie du film "Arrête
00:54:40 avec tes mensonges", l'adaptation
00:54:42 de ce roman de
00:54:44 Philippe Besson, ça arrive le 22
00:54:46 février. Alors on parle d'une adaptation
00:54:48 de film, en tout cas c'est un vrai film de cinéma.
00:54:50 Il y a un
00:54:52 côté romanesque dans ce film, mais même
00:54:54 dans la mise en scène, dans la musique,
00:54:56 le plan de départ dans la campagne
00:54:58 charenthèse, filmé au drone,
00:55:00 etc. On se laisse vraiment
00:55:02 embarquer dans cette
00:55:04 histoire. Vous avez ressenti quoi, Guillaume,
00:55:06 en voyant le film terminé ?
00:55:08 Tous ces bribes de vie dans lesquelles, on l'a
00:55:10 compris, vous avez mis un peu également de vous-même pour jouer
00:55:12 ce personnage. Une fois fini, vous avez ressenti
00:55:14 quoi ? - En fait, Olivier
00:55:16 nous tenait au courant de l'évolution du montage
00:55:18 du film, c'est toujours une partie assez
00:55:20 longue, et il nous a réunis
00:55:22 pour la première fois dans une petite salle de projection
00:55:24 pas très loin d'ici, d'ailleurs à Neuilly.
00:55:26 Il y avait Philippe Besson,
00:55:28 Victor, Julien,
00:55:30 Jérémy et
00:55:32 Guylaine Londez.
00:55:34 On était les comédiens, puis quelques personnes
00:55:36 étaient peut-être une dizaine ou une quinzaine.
00:55:38 Moi, je jouais au théâtre le soir
00:55:40 au théâtre Montparnasse, une pièce
00:55:42 qui s'appelle Times Square, que je joue en tournée d'ailleurs,
00:55:44 j'en profite pour le dire. - Vous avez raison, c'est votre ambition.
00:55:46 Par contre, vous me rajouterez
00:55:48 un petit billet de 50 balles, Guillaume, vous êtes gentil.
00:55:50 - Avec plaisir, 50 balles, vous êtes modeste.
00:55:52 C'est bien parce que les billets de 500 balles sont refusés
00:55:54 partout, sinon je vous l'aurais donné.
00:55:58 Oui, et donc, tout ça pour dire que
00:56:00 les minutes étaient comptées.
00:56:02 Et on a découvert le film en milieu d'après-midi
00:56:04 et on était
00:56:06 bouleversés, en fait. Et je me suis dit
00:56:08 quand j'ai vu le générique de fin arriver,
00:56:10 mais quelle chance
00:56:12 j'ai qu'on m'ait permis de participer
00:56:14 au moins une fois dans ma vie à un film
00:56:16 aussi fort.
00:56:18 Parce que justement, peut-être que je viens
00:56:20 plus de la comédie, etc.
00:56:22 Et que j'adore, et que je continuerai
00:56:24 bien sûr à faire de la comédie. Et là, je me suis dit, ouais,
00:56:26 quelle chance qu'on m'ait,
00:56:28 qu'Olivier Péillon nous ait permis
00:56:30 de faire un film comme ça qui, je pense
00:56:32 modestement, peut peut-être changer une vie
00:56:34 pour ceux qui le verront. Je pense que c'est un
00:56:36 un grand film
00:56:38 de ce point de vue-là. Et on était
00:56:40 tous, mais vraiment, on s'est dit
00:56:42 "bon, on va aller boire un verre".
00:56:44 On a un peu erré comme ça jusqu'à
00:56:46 même 20h. Le Théâtre Montparnasse, je sais pas si vous voyez
00:56:48 où c'est par rapport à Neuilly, pour ceux qui nous
00:56:50 écoutent, c'est pas tout près.
00:56:52 Je pouvais pas partir de ce
00:56:54 moment qu'on était en train de tous partager.
00:56:56 Et je suis arrivé au théâtre
00:56:58 dans un état un peu second. Il a vraiment fallu que
00:57:00 je me concentre beaucoup
00:57:02 pour me remettre dans l'histoire de la pièce.
00:57:04 J'ai été
00:57:06 bouleversé par le
00:57:08 film, vraiment. - Et Philippe Besson,
00:57:10 du coup, qui est l'auteur du roman,
00:57:12 lui, à la fin du film, ça a été quoi
00:57:14 sa réaction ? - Alors Besson, quand il
00:57:16 en parle, il dit deux choses. Il dit d'abord que
00:57:18 quand il parle de cette fameuse
00:57:20 projection, il a été d'abord troublé parce que
00:57:22 il a vu son histoire
00:57:24 à l'écran. Donc il a d'abord reçu
00:57:26 tout ça dans la figure et dans le coeur
00:57:28 et que c'est à une deuxième
00:57:30 projection où Olivier lui avait
00:57:32 envoyé un lien du film et qu'il a regardé
00:57:34 chez lui, qu'il a pu re-rentrer
00:57:36 et se laisser submerger
00:57:38 par l'émotion
00:57:40 qui naissait
00:57:42 de la fiction. Voilà. Il adore le film.
00:57:44 Il dit "tu m'as très bien
00:57:46 trahi, les meilleures trahisons
00:57:48 font les plus grandes adaptations", quand il
00:57:50 s'adresse à Olivier Péon. Et il dit
00:57:52 "c'est un excellent prolongement du livre
00:57:54 parce que tu as mis en exergue
00:57:56 plutôt l'histoire du présent, là où
00:57:58 dans le livre, le passé compte beaucoup.
00:58:00 Ce qui intéressait Péon, c'était
00:58:02 le rapport entre cet auteur
00:58:04 et le fils de son amour de jeunesse.
00:58:06 C'est ça qu'il intéressait le plus. Il a dit
00:58:08 "je ne l'ai jamais vu traité au cinéma", alors que
00:58:10 les amours adolescentes dans les années 80
00:58:12 étaient très bien traitées par beaucoup, par
00:58:14 nombre de grands cinéastes. Donc j'ai envie de m'attacher
00:58:16 à cette partie du présent. Et il dit "tu as
00:58:18 même bouclé la boucle
00:58:20 de choses que je suggère dans le livre, mais que je n'ai
00:58:22 pas terminé. Par exemple, ce fameux
00:58:24 discours final qui n'existe pas dans le livre,
00:58:26 ça permet au personnage que je joue
00:58:28 de dire merci
00:58:30 au fils pour tout ce qu'il
00:58:32 lui a offert comme cadeau, notamment de montrer
00:58:34 la maison où son amour
00:58:36 de jeunesse a vécu, mais qu'il ne voulait
00:58:38 pas que son amour
00:58:40 rentre dans cette maison.
00:58:42 Il a rencontré la mère
00:58:44 de son amour de jeunesse.
00:58:46 Il est allé dans la chambre, etc.
00:58:48 Et donc,
00:58:50 dans ce discours final, il boucle la boucle en disant
00:58:52 "merci et surtout, sache que ton
00:58:54 père qui n'a pas pu dire qu'il était de son
00:58:56 vivant, a laissé des traces
00:58:58 pour être sûr que tu comprennes une fois que j'aurais
00:59:00 disparu. C'est-à-dire que ce que je n'ai pas osé,
00:59:02 que je n'ai pas eu la force, le courage
00:59:04 ou la force
00:59:06 de dire quand j'étais vivant,
00:59:08 tu vas le comprendre une fois mort, mais je vais
00:59:10 prendre soin que tu puisses le découvrir.
00:59:12 Ça, c'est une idée qui me bouleverse.
00:59:14 - Et qui peut lui aider à faire la paix avec son passé
00:59:16 de son propre fils.
00:59:18 - Ça s'appelle "Arrête avec tes mensonges".
00:59:20 Ça sort le 22 février
00:59:22 prochain. Et en parallèle,
00:59:24 je le disais tout à l'heure, je parlais de votre engagement
00:59:26 auprès de l'Institut du cerveau.
00:59:28 Vous savez, on n'a pas cherché à gratter beaucoup plus
00:59:30 loin. On sait évidemment que cet institut est très
00:59:32 important puisqu'il travaille dans la recherche de médicaments
00:59:34 et de soins pour améliorer la vie
00:59:36 des patients et guérir des affections
00:59:38 du cerveau et de la moelle épinière.
00:59:40 Et on s'est dit "tiens, observons, tête, tête,
00:59:42 partons dans la tête de Guillaume de Toncadec".
00:59:44 C'est pour ça que nous avons
00:59:46 préparé cette petite interview.
00:59:48 Guillaume, que se passe-t-il dans votre tête quand vous découvrez pour la
00:59:50 première fois, par exemple, une pièce de théâtre ?
00:59:52 Au moment où on vous envoie une pièce, vous êtes
00:59:54 dans quel mode ?
00:59:56 - C'est une bonne question parce que je dis souvent,
00:59:58 j'ai coutume de dire, soit
01:00:00 quand je lis, j'ai un encéphalogramme plat.
01:00:02 Je le dis vraiment en plus. Et dans
01:00:04 quel cas, je dis "non, non pas que ça ne m'est pas
01:00:06 plus, mais je ne suis pas le bon cheval pour
01:00:08 tirer la diligence. Je n'ai pas bien compris,
01:00:10 j'ai été touché par votre histoire, donc prenez quelqu'un d'autre,
01:00:12 j'ai besoin d'être
01:00:14 touché, d'être bouleversé par ce que je viens de lire".
01:00:16 Donc franchement, je leur dis "non,
01:00:18 ne me prenez pas". Par contre, si
01:00:20 mon encéphalogramme s'excite
01:00:22 et que je vois même des paysages,
01:00:24 je peux sentir une odeur, je vois une
01:00:26 couleur, un bout de costume,
01:00:28 des sensations, il se passe quelque
01:00:30 chose, donc le cerveau
01:00:32 est mis en excitation, donc je pourrais le jouer.
01:00:34 - Que se passe-t-il dans la tête de Guillaume de Toncadec
01:00:36 quand il rate pour la première fois
01:00:38 un casting ? Est-ce que ça vous est déjà agréé ?
01:00:40 - Mais des dizaines et des centaines
01:00:42 de fois ! - Je ne veux pas le croire,
01:00:44 pas des centaines. - Ah mais si, je vous jure, quand vous
01:00:46 réussissez 2 sur 10,
01:00:48 c'est un excellent rapport.
01:00:50 - Mais vous le sentez tout de suite ? Parce qu'on ne le dit pas tout de suite,
01:00:52 c'est un peu comme le permis de conduire, on ne vous dit pas tout de suite
01:00:54 "oui, c'est bon, c'est bon". - Peu de gens ont le courage de le dire tout
01:00:56 de suite. Il y a une femme à qui je rends hommage,
01:00:58 Agnès Caholande, qui me l'a dit tout de suite
01:01:00 et en face. En général, les gens, aussi parce qu'ils ont besoin de réfléchir,
01:01:02 ce n'est pas forcément un reproche,
01:01:04 ne le disent pas. Et Agnès Caholande,
01:01:06 elle prépare un film qui s'appelle "Europa, Europa"
01:01:08 et elle cherchait son héros principal. Moi, j'étais au conservatoire
01:01:10 et à l'époque, il y avait la mama du casting français,
01:01:12 Margot Capelier, qui m'a convoqué
01:01:14 pour faire face à Agnès Caholande.
01:01:16 Et moi, j'étais pétrifié de trouille,
01:01:18 je n'étais pas prêt. Honnêtement, j'avais 21, 22 ans,
01:01:20 je n'étais pas prêt. Le rôle était
01:01:22 écrasant, c'était un type qui va échapper
01:01:24 au camp de la mort, qui va être
01:01:26 sauvé par un Américain. Parce qu'on voit ça,
01:01:28 il a vu cet Américain au moment où il pousse les corps
01:01:30 dans les fosses communes,
01:01:32 quelqu'un dont la paupière a un peu bougé,
01:01:34 il a tout arrêté, il a dit "ce gars-là est vivant,
01:01:36 il l'a sauvé, le gars avait réussi,
01:01:38 après il va faire une carrière immense".
01:01:40 C'est un personnage exceptionnel
01:01:42 et j'étais écrasé par l'enjeu.
01:01:44 Et elle m'a rendu le plus grand des services, Agnès Caholande,
01:01:46 elle a arrêté l'entretien parce que Margot essayait de me survendre,
01:01:48 ça ne marchait pas.
01:01:50 Elle a dit "ce ne sera pas vous".
01:01:52 Et elle se tourne vers Margot
01:01:54 et elle lui dit "celui
01:01:56 qui jouera le rôle,
01:01:58 je veux que quand il rentre dans la pièce,
01:02:00 il sache que c'est lui".
01:02:02 C'est une extraordinaire définition
01:02:04 d'abord de vie
01:02:06 et puis aussi de la détermination
01:02:08 qu'on doit avoir quand on veut
01:02:10 un personnage. Et donc j'ai
01:02:12 jamais oublié cette phrase, et après à chaque fois
01:02:14 quand il y a eu des rôles importants que je souhaitais,
01:02:16 je me suis dit "ça sera moi" ou "s'ils ne me prennent pas,
01:02:18 tant pis pour eux".
01:02:20 - Parlons de rôles importants.
01:02:22 - Mais on ne m'a souvent pas pris, je dois bien le dire.
01:02:24 Non, on ne m'a souvent pas pris, c'est un métier de chien.
01:02:26 Honnêtement, quand je vois des copains
01:02:28 qui m'amènent leurs enfants en me disant "voilà, il ou elle
01:02:30 veut être comédienne" ou des ados
01:02:32 qui, suite à ces projections, me disent "fais autre chose,
01:02:34 c'est trop difficile,
01:02:36 c'est trop ingrat. Par contre, si tu ne peux pas
01:02:38 faire autre chose, alors vas-y".
01:02:40 - Justement, quand on parle de rôle qui
01:02:42 change une vie, que se passe-t-il dans votre tête quand vous
01:02:44 gagnez un César en 2013 pour le prénom ?
01:02:46 Au moment où on vous dit "Guillaume de Tonquedec",
01:02:48 on a entendu le son tout à l'heure.
01:02:50 - Moi, j'étais bouleversé.
01:02:52 En fait, quand j'ai su que j'étais nommé,
01:02:54 d'abord, je viens du théâtre.
01:02:56 Je n'avais jamais fait un film notable
01:02:58 ou en tout cas un rôle qui puisse mériter
01:03:00 une nomination au César. Donc, tout d'un coup,
01:03:02 je fais une pièce modestement,
01:03:04 comme d'habitude, qui s'appelle "Le Prénom".
01:03:06 La pièce cartonne, elle devient un film. On me garde
01:03:08 dans la distribution du film, le film fait un carton,
01:03:10 il est nommé au César, alors que c'est une comédie qui est
01:03:12 assez rare, qui est très reprisée par
01:03:14 les Césars. Et en plus, Valérie Benguigui
01:03:16 que j'embrasse là où elle est, et moi,
01:03:18 on chope les deux Césars
01:03:20 des seconds rôles. Un truc, une soirée
01:03:22 de fou, quoi. Et quand j'ai appris
01:03:24 ma nomination, j'étais partagé entre une excitation
01:03:26 et un plaisir fou. Et la trouille, je me dis
01:03:28 "Mais qu'est-ce que je vais... Si jamais c'est moi,
01:03:30 qu'est-ce que je vais dire ?" Et plus ça avançait,
01:03:32 plus j'ai pensé à ma grand-mère qui était quelqu'un
01:03:34 de très important pour moi et qui
01:03:36 m'a aidé à faire du théâtre, enfin, qui était
01:03:38 quelqu'un de très important. Et je me dis "Mais la vie est tellement
01:03:40 merveilleuse, elle était disparue peu de temps avant,
01:03:42 profite, quoi ! Profite !"
01:03:44 Et plus la soirée avançait,
01:03:46 plus la préparation,
01:03:48 on s'est retrouvé d'équipe avant,
01:03:50 se maquiller, se préparer, mettre les costumes,
01:03:52 tout ça, plus en fait j'étais content et
01:03:54 heureux d'être là. Je me dis "Mais on n'a qu'une vie, mais profite,
01:03:56 quoi !" Et tout d'un coup, c'est Isabelle
01:03:58 Carré qui monte, avec qui j'avais déjà joué, donc j'ai peut-être compris
01:04:00 un quart de seconde avant les autres,
01:04:02 un léger sourire qu'elle a eu,
01:04:04 que ça pouvait peut-être être moi.
01:04:06 Et symboliquement, c'est très joli que ce soit
01:04:08 ça tombe entre nous deux, quoi.
01:04:10 J'étais,
01:04:12 mais, ouais,
01:04:14 vous transporter
01:04:16 d'émotions, de plaisir, d'un trac
01:04:18 de fou, mais je savais que je l'aurais.
01:04:20 Ce trac, si jamais c'était,
01:04:22 je savais pas que j'aurais le César,
01:04:24 je savais que j'aurais la trouille,
01:04:26 mais tout d'un coup, je me dis "Mais profite de ce moment,
01:04:28 quoi !" Je revois ces images,
01:04:30 souvent je suis tout tremblant
01:04:32 et tout, mais je dis exactement ce que j'ai envie de dire.
01:04:34 Et j'avais préparé aussi
01:04:36 ce petit discours,
01:04:38 parce que, je me souviens de Pierre Mondy, que j'aimais
01:04:40 beaucoup, il m'avait dit "Tu comprends, les Césars,
01:04:42 ceux qui sont nommés,
01:04:44 ou ceux qui viennent faire des interventions, ils oublient que c'est d'abord et avant tout
01:04:46 une émission de télé. Il s'est très juste.
01:04:48 C'est-à-dire qu'il faut faire le show,
01:04:50 comme le font les Américains. Il faut que les gens
01:04:52 qui regardent, c'est-à-dire le public, c'est pour eux, c'est pas pour nous.
01:04:54 Et l'entre-soi qui a souvent lieu
01:04:56 dans cette cérémonie, comme dans les autres,
01:04:58 est navrant. On oublie qu'on est là
01:05:00 pour faire plaisir aux gens. Moi, quand je vois
01:05:02 Yves Montand qui monte, ou Simone Signoret
01:05:04 à l'époque, ou
01:05:06 l'immense Michel Serrault,
01:05:08 ou l'immense
01:05:12 Annie Girardot, qui nous délivre
01:05:14 des moments de vie bouleversants.
01:05:16 J'ai envie d'entendre ces gens-là me dire quelques mots.
01:05:18 Moi, je les ai tellement aimés dans des films.
01:05:20 Et je pense qu'il ne faudrait pas oublier ça.
01:05:22 Et du coup, moi, j'ai écrit ce petit discours.
01:05:24 Il nous dit que c'est deux minutes. Je répète,
01:05:26 ça fait 1 minute 45. Avec l'émotion,
01:05:28 il fait pile deux minutes quand je le re-regarde.
01:05:30 J'ai fait le job, comme on dit.
01:05:32 Et honnêtement,
01:05:34 j'en reviens toujours pas. Parce que c'est un cadeau de vos
01:05:36 pères P.A.I.R. de dire "Tiens,
01:05:38 donne un coup de chapeau. Ouais, t'as bien fait
01:05:40 ton travail. On te file ce truc-là."
01:05:42 Mais c'est un truc, j'en reviens toujours pas.
01:05:44 Et honnêtement, quand je passe devant l'objet,
01:05:46 je le prends, je l'embrasse et je remercie le ciel.
01:05:48 Il est où ?
01:05:50 Il a trôné pendant 15 jours sur la table
01:05:52 de la salle à manger en famille. On le regardait comme ça.
01:05:54 Surtout moi, parce que mes enfants, ils ont peut-être oublié à un moment.
01:05:56 Ils ont dit "Papa, arrête."
01:05:58 Et puis, il y a un aquarium
01:06:00 qui ne servait plus. Je l'ai mis dans un aquarium vide.
01:06:02 Voilà. Donc, c'est très bizarre.
01:06:04 C'est mon amour des poissons. Pardon.
01:06:06 Non, non, il n'y a pas de souci. On lui souhaite juste
01:06:08 à cet aquarium de se remplir avec d'autres prix.
01:06:10 Et peut-être un, grâce à votre interprétation
01:06:12 dans "S'il m'arrête avec tes mensonges".
01:06:14 C'est Guillaume de Tonquedac qui est avec nous.
01:06:16 Alors, Guillaume de Tonquedac, vous allez vous faire tirer le portrait.
01:06:18 Dans quelques instants, je tiens à vous le dire, il y a Thaïs Wauquière qui va
01:06:20 venir nous rejoindre. A tout de suite.
01:06:22 Jusqu'à 15h30,
01:06:28 la direction de RTL décline
01:06:30 toute responsabilité sur ce qui pourrait se passer à l'antenne.
01:06:32 Bruno Guillaume,
01:06:34 c'est le bon dimanche chaud.
01:06:36 C'est Guillaume de Tonquedac
01:06:38 qui fait encore pendant quelques minutes son bon dimanche
01:06:40 chaud sur RTL. Alors, cher Guillaume,
01:06:42 permettez-moi de vous présenter
01:06:44 Thaïs, Thaïs Wauquière qui est avec nous tous
01:06:46 les dimanches. Et Thaïs, comme chaque dimanche,
01:06:48 vient faire le portrait
01:06:50 de l'invité, mais pas que. Bonjour Thaïs.
01:06:52 Bonjour à tous, comment ça va ?
01:06:54 Ça va bien. Non, je ne sais pas, il y a un ton qui est un peu plus intellectuel
01:06:56 que parfois.
01:06:58 C'est le ton
01:07:00 de Tonquedac.
01:07:02 C'est le ton de Tonquedac. Et je déchire
01:07:04 ma chronique parce que c'est le meilleur jeu
01:07:06 de mots que j'ai entendu de ma vie en fait.
01:07:08 OK, bonjour à tous, comment ça va ?
01:07:10 Ouais !
01:07:12 Ben dis donc, quelle ambiance, vous aussi vous habitez en bas des buts
01:07:14 de Chaumont ? Allez !
01:07:16 Moi, j'habite en bas des buts
01:07:18 de Chaumont et j'ai des horaires décalés
01:07:20 et je rentre tard et j'ai tous mes membres.
01:07:22 Bon, écoutez,
01:07:24 j'espère que vous avez tous passé…
01:07:26 Oui, du coup, là, tout à coup, on a vrillé
01:07:28 vers les férias de Bayonne. Alors, j'espère que vous avez
01:07:30 tous passé une bonne semaine, Guillaume,
01:07:32 vous avez passé une bonne semaine ? Ouais, pas mal.
01:07:34 Moi, j'ai eu la grippe et 31 ans,
01:07:36 donc c'est vraiment une belle semaine de merde.
01:07:38 Mais j'ai reçu le message suivant,
01:07:40 et je vous jure, c'est vrai, et j'en ai quasiment
01:07:42 pleuré. "Bonjour Taï, juste un petit mot pour vous
01:07:44 signaler que vous avez un fan absolu de 10 ans.
01:07:46 Mon fils attend votre chronique du Bon Dimanche Show
01:07:48 avec impatience. J'écoute en général
01:07:50 l'émission en replay dans la voiture et il ne
01:07:52 daigne sortir la tête de sa BD uniquement
01:07:54 pour vous. Et il rit."
01:07:56 C'est génial, c'est un vrai message.
01:07:58 Oui, c'est un vrai message que j'ai eu hier. J'espère
01:08:00 qu'il ne comprend pas tout, mais quand je vois ce bidonnet,
01:08:02 je me dis qu'il doit bien trop en comprendre
01:08:04 quand même. L'autre jour, il arrive
01:08:06 chez mes grands-parents avec "Salut tout le monde, ça va ?"
01:08:08 Et bah alors, on dirait Valéry Zetoun.
01:08:10 J'ai trouvé ça
01:08:12 incroyable !
01:08:14 Et je me suis dit, soit c'est encore
01:08:16 un enfant de Valéry Zetoun qu'on connaît pas,
01:08:18 soit c'est vraiment qu'il me cite
01:08:20 et j'ai trouvé ça génial.
01:08:22 Après, je me dis, mon coeur de cible, c'est donc des gamins
01:08:24 de 10 ans. C'est un after
01:08:26 chez Jean-Luc Lallet, c'est pas grave. Remarque,
01:08:28 il y a peut-être un coup à jouer avec mon valoche chez The Voice Kids.
01:08:30 On verra ce qu'on va faire.
01:08:32 Évidemment, je plaisante, j'ai été très très ému de ce message.
01:08:34 Je lui fais un gros bisou. Maintenant,
01:08:36 retourne dans ta BD.
01:08:38 Et là où je suis encore plus contente aujourd'hui,
01:08:40 c'est de vous recevoir, Guillaume. Alors, bienvenue.
01:08:42 Guillaume de Tonquédec, dont vous vous appelez parce que
01:08:44 votre famille vient plutôt de Tonquédec.
01:08:46 Voilà, comme quoi, il n'y a pas de
01:08:48 mystère.
01:08:50 Ville qui constitue
01:08:52 assez vite Tonquédec. Il n'y a pas des gens qui sont
01:08:54 assez fin fond du Brésil. Non, voilà, on est vraiment
01:08:56 en pleine Bretagne. Donc, Guillaume de
01:08:58 Tonquédec, pour ne pas confondre avec, par exemple, Guillaume
01:09:00 de Quimpervenne.
01:09:02 Parce qu'il y a déjà eu Kiproko, vous m'aviez dit.
01:09:04 Et lui, c'est quand même un sacré connard.
01:09:06 Alors, votre
01:09:08 famille
01:09:10 claque pas mal.
01:09:12 D'ailleurs, puisque vous possédez un château
01:09:14 quand même. Wow.
01:09:16 Moi, dans la mienne, on possède un chapeau et on l'a perdu.
01:09:18 Donc, vraiment, c'est...
01:09:20 Vous avez une devise qui est "cominus
01:09:22 éminus", rien à voir avec "éminem",
01:09:24 de près comme de loin, ça veut dire.
01:09:26 Ce qui est entre nous, pas hyper flippant non plus,
01:09:28 qui conviendrait plutôt à une devise de lunettes
01:09:30 à double foyer. Mais bon, c'est la vie.
01:09:32 Il y a eu donc Emeline Paris, maintenant
01:09:34 il y a Guillaume de Tonquédec. Alors, je ne sais pas
01:09:36 si ça va faire autant d'audience, mais
01:09:38 vous, on dirait pas que vous vous habillez dans le noir.
01:09:40 C'est déjà pas mal. Et c'est marrant parce que
01:09:42 pour un breton, vous êtes assez sages.
01:09:44 Parce qu'on ne se fait pas vraiment une idée comme ça du breton.
01:09:46 On ne vous a jamais vu cramer une bagnole
01:09:48 ou même démarrer la vôtre à l'étiloteste
01:09:50 en faisant souffler le chien. Enfin, voilà.
01:09:52 C'est pas vos styles.
01:09:54 J'aimerais bien vous voir jouer un méchant
01:09:56 très méchant, genre un méchant dans "James Bond".
01:09:58 - Avec plaisir. - Je me dis même...
01:10:00 Après, c'est pas moi qui fais le casting, mais allez-y.
01:10:02 Mais je me dis,
01:10:04 même là-dedans, je sais pas, je sens que vous seriez
01:10:06 un peu genre "je vous attendais, monsieur Bond".
01:10:08 Enfin, je viens d'arriver, il y avait des bouchons.
01:10:10 J'ai fait des cookies. Alors,
01:10:12 on se dit à chaque fois que vous dites "merde" ou "putain",
01:10:14 en rentrant, vous mettez 10 euros dans la boîte
01:10:16 à gros mots et ça fait 6 ans qu'il y a 20 balles.
01:10:18 Enfin, vraiment, on le sent.
01:10:20 Mais c'est un compliment, franchement.
01:10:22 Dans un métier comme ça, faire confiance et pas du tout
01:10:24 avoir envie de balancer un "me too", ça fait plaisir à tout le monde.
01:10:26 Moi, je sais que si je rentre tard,
01:10:28 je vous croise, même si vous avez un flingue
01:10:30 et que vous hurlez "la radio nous ment,
01:10:32 viens, je vais te faire visiter la grotte à plaisir",
01:10:34 je change pas de trottoir. Il y a 100% de chances
01:10:36 pour que vous soyez vraiment en train de me proposer une sortie "Spéléo".
01:10:38 Et c'est comme ça. Bon, avec un flingue,
01:10:40 mais c'est la vie. Et en même temps,
01:10:42 peut-être que je suis hyper naïve,
01:10:44 étant donné que vous rêviez de jouer Xavier Dupont
01:10:46 de Ligonnès. En fait, vous avez peut-être
01:10:48 le profil parfait du serial killer.
01:10:50 Vous avez la bonne tête. On n'est pas
01:10:52 à l'abri qu'un voisin, un jour, dise
01:10:54 "Je comprends pas, c'est un homme charmant,
01:10:56 il m'a fait des compliments sur mes pétunias,
01:10:58 on s'attendait pas à ce qu'il fasse des masques de peau en...
01:11:00 de masque... Ah, c'est dommage, un avecin
01:11:02 en plein milieu. On s'attendait pas à ce qu'il fasse des masques
01:11:04 en peau humaine et les vendent sur le marché des créateurs.
01:11:06 Enfin, voilà. Je me dis
01:11:08 ça peut être vous, ça peut être vous. En 2013,
01:11:10 vous avez dit à Télérama "Le côté bien élevé,
01:11:12 c'est terminé". Oulà !
01:11:14 Dis donc, Guillaume ! C'est quoi
01:11:16 ces mots là ? C'est Télérama !
01:11:18 Attention ! Doucement, sur la vulgarité,
01:11:20 Guillaume, il y a des enfants de profs punis de télé
01:11:22 qui pourraient tomber sur l'article.
01:11:24 Donc bon, fini, le bourgeois coincé, vous avez
01:11:26 dit "Attention, grand coup de pied dans la fourmilière
01:11:28 pour Guillaume" et bam ! Bam !
01:11:30 En 2014, virage à 180°,
01:11:32 c'est parti, vous êtes là où on vous
01:11:34 attend pas, Yves dans barbecue,
01:11:36 un bourgeois avec un polo, sous
01:11:38 un col en V qui invite ses amis à bouffer dans son
01:11:40 manoir. Boum, Guillaume, le virage,
01:11:42 c'est parti. Vous dites "Merde, quand Jérôme
01:11:44 est commandeur, il gâche le pétrus" et ça, c'est rock'n'roll.
01:11:46 Mais bon, vous avez fait
01:11:48 barbecue, plan de chat, bientôt pirate,
01:11:50 on m'a dit, donc vous devez vraiment vous balader chez
01:11:52 Jiffy, ça me fait plaisir.
01:11:54 Non, je plaisante évidemment parce que vous jouez aussi les méchants,
01:11:56 par exemple dans "Au bonheur des ogres", vous êtes pas du tout
01:11:58 gentil, ou encore, même dans
01:12:00 "Le Prénom", vous êtes prêt à lâcher une bombe à tout moment,
01:12:02 et puis dans l'adaptation au cinéma,
01:12:04 et vous dites à ce sujet qu'ils auraient pu prendre
01:12:06 plus connu, mais que c'était cool qu'ils aient quand même gardé le casting
01:12:08 initial. Bon, bah imaginez-moi
01:12:10 la gueule du patron d'RTL quand Bruno m'a embauchée,
01:12:12 qui sait,
01:12:14 tout le monde savait bien que c'était pour faire couler l'émission,
01:12:16 mais on est là, on est une famille, et on cartonne
01:12:18 chez les 8-10 ans.
01:12:20 Donc adapter le théâtre au cinéma, c'est toujours une bonne
01:12:24 idée, "Le Prénom", "Le Dîner de cons",
01:12:26 comment ça s'appelle le truc avec les 12 hommes qui sont hyper
01:12:28 vénères ? - Jérôme Follet.
01:12:30 - Non, TPMP.
01:12:32 Ah, vous vous êtes fait avoir, hein ?
01:12:34 - Ouais, merci, merci. - Ah oui, c'est fait avoir,
01:12:36 mon gars. Alors, donc "Le Prénom"
01:12:38 qui vous permet de décrocher celui d'un autre
01:12:40 César, et ça, c'est pas des salades,
01:12:42 elle est excellente. Aujourd'hui,
01:12:44 vous venez nous voir pour "Arrête avec tes mensonges",
01:12:46 et nous, on n'a pas du tout envie que vous arrêtiez avec
01:12:48 les vôtres, donc vous en racontiez plein, plein
01:12:50 et des histoires à dormir debout pour rester éveillé
01:12:52 dans les salles sombres, sur les planches, à repasser,
01:12:54 repasser vos textes, mais sans jamais pourtant être
01:12:56 lisses, hein, non c'est pas vrai. Prudes ou pas prudes,
01:12:58 prunes ou moins, on se régale avec Guillaume
01:13:00 et les garçons, à table et toujours généreux,
01:13:02 donc les déclarations d'amour, au ciné, au théâtre,
01:13:04 en passant des rires, dans le pic épique
01:13:06 écho le drame, ici, d'un amour
01:13:08 interdit, dans lequel nous, on se cachera jamais de vous adorer.
01:13:10 - Merci !
01:13:12 - Bravo !
01:13:14 - Bravo !
01:13:16 - Bravo Thaïssa ! - Écoutez,
01:13:18 ben, je suis désolée pour la fin, du coup.
01:13:20 (rires)
01:13:22 - Moi ça me va !
01:13:24 - Peut-être qu'on coupe là, hein ! Quant à vous,
01:13:26 chers auditeurs et auditrices, bon ben si
01:13:28 vous avez l'âge qu'on a dit, éloignez-vous de ma randonnée,
01:13:30 et quant aux autres, c'est la journée
01:13:32 internationale de, le 21 mai, pardon,
01:13:34 c'est la journée internationale de la diversité culturelle
01:13:36 par le dialogue et le développement. On apprend d'ailleurs
01:13:38 à l'instant, que Cégno sera en grève à ce
01:13:40 moment-là. - Thaïs, vous allez
01:13:42 revenir avant le 21 mai ?
01:13:44 - Je peux pas !
01:13:46 - Thaïs, vous allez revenir avant le 21 mai ?
01:13:48 - Ah bon ? Je peux pas, j'ai une soirée !
01:13:50 - Vous êtes sûre ? - J'ai une soirée déguisée !
01:13:52 - Vous êtes sûre ? Vous êtes sûre ?
01:13:54 Après tout, pas maintenant, pas maintenant,
01:13:56 après tout ce que vous avez fait, Thaïssa !
01:13:58 Vous avez une soirée quoi ? - J'ai une soirée déguisée Star Trek,
01:14:00 y'a pas que les doigts qu'on écarte ! Allez,
01:14:02 ça va ! - Vous auriez pas dû !
01:14:04 Merci beaucoup,
01:14:06 cher Thaïs !
01:14:08 Thaïs sur scène tous les
01:14:10 vendredis, tous les samedis !
01:14:12 - Et le 17 février
01:14:14 de l'année prochaine, je fais La Cigale !
01:14:16 - Énorme ! - Voilà !
01:14:18 - Les rénovations sont ouvertes ?
01:14:20 - Bien sûr ! - Alors allez-y !
01:14:22 - J'ai cru que vous veniez, mais non !
01:14:24 - Merci beaucoup Thaïs !
01:14:26 C'est Guillaume de Tonquelais qui fait
01:14:28 son Bon Dimanche Show sur RTL, pendant quelques minutes
01:14:30 encore, on se retrouve juste après ça !
01:14:32 Pendant quelques minutes encore, c'est Guillaume de Tonquelais
01:14:56 qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL, on parle de l'adaptation
01:14:58 sur grand écran du film
01:15:00 de Philippe Besson, "Arrête avec tes
01:15:02 mensonges", y'a des phrases que j'ai notées dans le film
01:15:04 que je trouve bouleversantes et surtout que
01:15:06 j'ai envie de ressortir dans la vie de
01:15:08 tous les jours, dont une en particulier,
01:15:10 "Faut le dire aux gens qu'on les aime, sinon comment tu veux
01:15:12 qu'ils le sachent ?"
01:15:14 - C'est la chanson "Qu'on est long,
01:15:16 qu'on est con" à dire "Je t'aime" des gens qu'on aime
01:15:18 quand ils s'en vont, c'est magnifique
01:15:20 cette phrase, c'est extrêmement simple
01:15:22 et c'est exactement le coeur
01:15:24 du film, ouais, ce que je disais
01:15:26 moi c'est rare de pouvoir sortir
01:15:28 dans une salle de cinéma, c'est-à-dire que je vais enfin passer ce coup de fil
01:15:30 que je n'ose pas,
01:15:32 que je veux pas, que je me refuse de passer depuis des années
01:15:34 et...
01:15:36 ouais, le...
01:15:38 c'est la très bonne définition du film
01:15:40 - Non mais c'est vrai qu'on a...
01:15:42 limite on a envie de faire ce pas
01:15:44 en avant et mettre une musique un peu
01:15:46 un truc très décorum, genre
01:15:48 "Voilà, tout ce que vous avez envie de faire à la sortie
01:15:50 de ce film, faites-le, vous avez envie
01:15:52 de dire à quelqu'un que vous l'aimez, vous osiez pas le dire
01:15:54 parce que vous avez peur que ça gêne,
01:15:56 vous avez peur que ce soit par réciproque, dites-le
01:15:58 vous avez peur de pas assumer
01:16:00 quelque chose, quelque chose qui vous ronge dans l'intérieur
01:16:02 depuis des années, et ben faites-le
01:16:04 c'est ça, on se sort un peu
01:16:06 du film comme ça, quoi
01:16:08 je trouve - Oui, moi ça m'a fait
01:16:10 cet effet-là, quoi, et je...
01:16:12 ce que je disais c'est peut-être dans la façon
01:16:14 de choisir les personnages que je joue
01:16:16 ma façon à moi de faire de la politique
01:16:18 si j'ose dire, et la politique en fait c'est quoi
01:16:20 c'est la vie de la cité, c'est participer à
01:16:22 la vie de... c'est le côté
01:16:24 noble de la politique que moi je trouve
01:16:26 fort et important
01:16:28 et peut-être que ma façon à moi de faire de la politique
01:16:30 c'est de choisir des personnages qui délivrent des messages
01:16:32 l'air de rien, parce qu'évidemment c'est pas un film
01:16:34 où on va dire "Voilà, il faut que tu penses ça quand tu vas sortir"
01:16:36 pas du tout, ce que j'adore c'est que ce film
01:16:38 il est organique, quoi,
01:16:40 je trouve, et pourtant
01:16:42 on sort et on a vécu quelque chose
01:16:44 moi je trouve souvent que le...
01:16:46 il y a une relation directe entre l'acteur
01:16:48 et le...
01:16:50 le public, l'acteur a réussi
01:16:52 à ouvrir une petite porte qui est par là, là
01:16:54 près du coeur, il va délivrer deux trois
01:16:56 trucs, il va changer peut-être deux trois choses
01:16:58 puis la lumière va se rallumer, on va refermer la petite porte
01:17:00 et personne ne saura jamais
01:17:02 l'intensité de l'échange qui a eu lieu entre les deux
01:17:04 êtres humains, l'acteur et le spectateur
01:17:06 et pourtant le
01:17:08 spectateur, sa vie va peut-être changer
01:17:10 à partir de ce moment là, moi ça me bouleverse
01:17:12 donc je me dis qu'on est peut-être utiles de ce point de vue là
01:17:14 les acteurs, on fait de la politique
01:17:16 - Je suis à deux doigts de me lever comme dans un film américain
01:17:18 - Et de faire ça avec tout le monde
01:17:20 - Bon, vous parliez de Chouette
01:17:22 tout à l'heure, c'est intéressant
01:17:24 j'ai un petit son à vous faire écouter, tiens
01:17:26 - Provençal, ville coupée
01:17:28 que nous sommes des
01:17:30 Catalans
01:17:32 - C'est un hymne
01:17:34 provençal que vous aviez chanté
01:17:36 à la sortie du film "Le temps des secrets"
01:17:38 c'était chez Nagui, je crois chez Nagui
01:17:40 dans l'émission "Taratata"
01:17:42 et d'ailleurs j'ai lu que
01:17:44 vous aimiez beaucoup cette émission
01:17:46 j'ai lu que vous aviez
01:17:48 que vous aviez, je vais la refaire
01:17:50 que vous aimiez beaucoup cette émission "Taratata"
01:17:52 et que d'ailleurs quand vous étiez plus petit vous auriez aimé être
01:17:54 chanteur d'opéra ou chanteur de rock
01:17:56 - Ah bah ouais, ça va être génial, non ?
01:17:58 - Bah justement
01:18:00 - T'es pas encore arrivé que les gens écrivent ton nom et tout
01:18:02 t'arrives et tout, les gens se lèvent et machin
01:18:04 mais c'est surtout en dehors de...
01:18:06 - Ton kédec, ton kédec
01:18:08 - J'aurais peut-être dû changer de nom
01:18:10 Johnny c'est plus simple, c'est plus court
01:18:12 y'a deux syllabes, tu vois
01:18:14 - Ouais c'est le point de groupe "Les Guis de Ton K"
01:18:16 - "Guis de Ton Kédec"
01:18:18 c'est un truc un peu basique, c'est pour ça d'ailleurs
01:18:20 j'ai renoncé d'ailleurs, je vais te dire
01:18:22 - On a fait ce choix pour vous
01:18:24 et on a décidé de vous faire une interview rockstar
01:18:26 niveau "Les Ton Kédec"
01:18:28 Si vous aviez été rockstar, vous auriez été
01:18:30 plus séducteur invétéré à la Mick Jagger
01:18:32 ou marié à la même femme depuis
01:18:34 toujours comme Ozzy Osbourne ?
01:18:36 - Jagger - Ok
01:18:38 Si vous aviez été une rockstar, vous auriez été propre
01:18:40 sur vous comme un des Beatles ou maquillé
01:18:42 comme Kiss ?
01:18:44 - Ah, allez Kiss !
01:18:46 On va sortir et on va dire "Il est où ?"
01:18:48 On veut le voir en vrai !
01:18:50 Si vous étiez une rockstar, vous seriez
01:18:52 plus cheveux blonds et lisses décolorés
01:18:54 comme Iggy Pop ou un peu brun et
01:18:56 bourriffé à la Jim Norrison ?
01:18:58 - Iggy Pop - Ah j'adore, j'adore
01:19:00 - J'aurais préféré
01:19:02 The Passenger
01:19:04 mais bon
01:19:06 Si vous aviez été une rockstar, vous auriez été
01:19:08 plus séducteur à la Elvis Presley
01:19:10 ou sexy comme Stephen Tyler
01:19:12 de Aerosmith ?
01:19:14 - Elvis, c'est tellement génial !
01:19:16 Le film est tellement raté, c'est dommage, pardon
01:19:18 j'ose le dire, mais le seul moment
01:19:20 qui est bien dans le film, c'est le moment où on le voit
01:19:22 lui faire son dernier concert, c'est un moment bouleversant
01:19:24 Enfin, on laisse l'acteur jouer
01:19:26 plutôt que d'avoir des plans-séquences
01:19:28 coupés en permanence et de nous faire un truc
01:19:30 espèce de... Et là, tout d'un coup
01:19:32 on laisse l'acteur jouer, en fait c'est d'autre
01:19:34 que Elvis lui-même qui chante l'une des dernières
01:19:36 fois de sa vie, c'est bouleversant
01:19:38 - Si vous aviez été une rockstar,
01:19:40 Guillaume de Tonkédec, vous auriez plus été
01:19:42 torturé à la Kurt Cobain ou plutôt réfléchi
01:19:44 comme Phil Collins ?
01:19:46 - Phil Collins
01:19:48 Ouais, parce que quelqu'un qui réfléchit
01:19:52 est-ce qu'il l'est vraiment intérieurement ?
01:19:54 On fait tous des cauchemars et Phil Collins
01:19:56 il en parle peut-être moins
01:19:58 - Et enfin, si vous aviez été rockstar, vous auriez
01:20:00 adopté le look moustache à la Freddie Mercury
01:20:02 ou barbe longue à la Zizi Top ?
01:20:04 - Freddie Mercury, j'adore tellement
01:20:06 Freddie Mercury
01:20:08 - Il vous a l'air pas mal ce petit Marcel avec la moustache
01:20:10 - Ah ah ah, ouais
01:20:12 - Ah ah ah
01:20:14 - Ah ouais - Allez, il nous reste quelques minutes
01:20:16 à passer ensemble, c'est Guillaume de Tonkédec
01:20:18 qui fait son beau dimanche show et son interview des bien
01:20:20 dernières secondes arrive juste après ça
01:20:22 - Bruno Guillaume il est...
01:20:28 il est...
01:20:30 en tout cas il est sur RTL jusqu'à
01:20:32 15h30, c'est déjà ça
01:20:34 - Guillaume de Tonkédec
01:20:36 fait son beau dimanche show sur RTL
01:20:38 avant de se quitter, cher Guillaume, on a une habitude dans l'émission
01:20:40 c'est l'interview
01:20:42 des bien dernières secondes, c'est une interview
01:20:44 qui est très manichéenne, je vous donne deux choix
01:20:46 d'accord ? Vous choisissez
01:20:48 du coup l'un des deux choix proposés
01:20:50 vous n'avez pas besoin d'expliquer le pourquoi
01:20:52 du comment, vous avez juste à répondre, d'accord ?
01:20:54 - Oui ou non quoi - Ouais, vous allez voir - Je développe pas
01:20:56 - Vous développez pas, top chrono
01:20:58 Mensonge ou vérité ?
01:21:00 - Vérité
01:21:02 - Fais pas ci ou fais pas ça ?
01:21:04 - Fais pas ça
01:21:06 - Cinéma ou télévision ?
01:21:08 - Télévision
01:21:10 - Vie privée ou vie publique ?
01:21:12 - Vie privée
01:21:14 - Reconnaissance ou récompense ?
01:21:16 - Reconnaissance
01:21:18 - Barbecue ou plan de chat ?
01:21:20 - Barbecue - Appel ou SMS ?
01:21:22 - Appel
01:21:24 - Lecture ou écriture ?
01:21:26 - Écriture
01:21:28 - Acteur ou spectateur ?
01:21:30 - Les deux
01:21:32 - Rebelle cachée ou fausse politesse ?
01:21:34 - Rebelle cachée
01:21:36 - Opéra ou rock ?
01:21:38 - Opéra
01:21:40 - 20 secondes pile
01:21:42 Guillaume c'est un plaisir de vous avoir
01:21:44 et une fois n'est pas coutume
01:21:46 j'ai envie de terminer cette émission en vous disant merci
01:21:48 merci pour ce film
01:21:50 et merci pour l'interprétation que vous rendez
01:21:52 à l'intérieur de ce film, je vous conseille
01:21:54 vraiment d'aller voir Arrête avec tes mensonges
01:21:56 et encore une fois quand on lit le pitch
01:21:58 on dit "oh la la je suis pas dans le mood"
01:22:00 je vais pas forcément passer un bon moment
01:22:02 moi j'ai envie de me changer les idées
01:22:04 faites moi confiance, allez voir le film
01:22:06 et je vais pas dire je m'engage à vous rembourser
01:22:08 si jamais vous avez pas aimé
01:22:10 - Je vous aiderai, moi je participe, je fais la moitié des places
01:22:12 - Le film sort ce 22 février
01:22:14 vous êtes bouleversant cher Guillaume
01:22:16 et promettez moi une chose, et là on se regarde les yeux dans les yeux
01:22:18 si vous avez un César grâce à ce rôle
01:22:20 vous venez ici, la nuit en studio
01:22:22 - Ah bah alors là je vous promets
01:22:24 - C'est enregistré
01:22:26 - Et faites des dons à l'Institut du cerveau
01:22:28 - Exactement, merci beaucoup Guillaume de Tonkédec
01:22:30 c'était un plaisir de vous avoir, on va se retrouver
01:22:32 dimanche prochain sur RTL
01:22:34 et c'est "Qu'est Madame ?" qui sera notre invité la semaine prochaine
01:22:36 tout de suite les meilleurs moments des grosses têtes
01:22:38 le temps pour moi de remercier
01:22:40 tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission
01:22:42 Karina Sciammer, Thaïs Wauquiez, Agathe Deschamps
01:22:44 Véronique Millou, François Touchard
01:22:46 Valérie Zetoun
01:22:48 et on embrasse une nouvelle fois la petite
01:22:50 Norma Zetoun qui a poussé
01:22:52 pousser ses premiers cris cette semaine.
01:22:53 Rendez-vous dimanche prochain, bonne journée sur RTL !

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