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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 C'est vrai qu'avant j'avais...
00:00:02 [Bruit de clavier]
00:00:04 C'est vrai que...
00:00:05 Non, ils le font plus.
00:00:07 [Bruit de clavier]
00:00:08 ...le secteur syndical de samedi dernier...
00:00:10 ...la mobilisation aujourd'hui, si elle ne suffit pas,
00:00:14 il y a un nouveau rendez-vous le 7 mars avec le 7 et le 8 d'ailleurs,
00:00:18 parce qu'on oublie souvent le 8,
00:00:20 mais le 8, Journée internationale des droits des femmes,
00:00:23 les femmes qui vont être encore plus pénalisées que les autres avec cette réforme,
00:00:27 eh bien ça sera une étape supérieure dans le mouvement de mobilisation et de grève.
00:00:33 En tout cas, c'est ce que j'ai expliqué, en tout cas c'est ce que j'ai entendu ce matin.
00:00:37 Merci beaucoup Monsieur Martinez.
00:00:39 Monsieur Martinez, on doit mettre 5 minutes.
00:00:41 On est bien ?
00:00:42 On est deux, on est efficace.
00:00:44 Allez-y, c'est bon, viens.
00:00:46 [Bruit de clavier]
00:00:53 [Bruit de clavier]
00:00:57 Bonjour à tous, il est 14h sur CNews, merci de nous rejoindre.
00:01:01 Cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites,
00:01:04 vous le voyez, nous sommes dans les cortèges, que ce soit à Paris,
00:01:07 je vous rappelle que le défilé de la manifestation aujourd'hui va de la place de la Bastille à la place d'Italie.
00:01:12 Nous sommes également en région, notamment à Albi, cette ville du Tarn,
00:01:15 préfecture même du Tarn, 50 000 habitants,
00:01:18 un épicentre de la mobilisation aujourd'hui,
00:01:21 en raison de la présence des numéros 1 des syndicats.
00:01:24 Vous avez pu entendre déjà Philippe Martinez de la CGT,
00:01:29 en tout cas dans la parole française,
00:01:31 que vous soyez contre ou que vous soyez pour cette réforme d'ailleurs,
00:01:35 nous vous donnons la parole.
00:01:38 Nous allons entendre d'un instant à l'autre Laurent Berger,
00:01:41 qui s'exprime donc avant le départ du cortège d'Albi,
00:01:47 et qui va donc faire le point sur cette cinquième journée de mobilisation.
00:01:51 On écoute Laurent Berger de la CFDT.
00:01:53 ... et qui recrée de la sociabilité même.
00:01:56 Regardez, si vous descendez un peu dans le cortège,
00:01:59 les gens sont contents d'être ensemble, contents de porter des valeurs communes,
00:02:02 et contents de montrer que le monde du travail est là et entend être respecté.
00:02:06 Est-ce que vous comptez sur les députés pour pouvoir vous faire cousiner, bouger les cheveux ?
00:02:10 Il faut que les députés forcent leur travail de parlementaires,
00:02:13 effectivement il faut qu'ils débattent de l'article 7,
00:02:16 qui prévoit le report de l'âge égal de 62 à 64 ans.
00:02:19 Et je pense qu'on ne peut pas avoir autant de personnes dans la rue,
00:02:23 des millions de personnes qui sont dans la rue depuis le 19 janvier,
00:02:26 et pas un débat au Parlement sur le principal article de cette loi,
00:02:29 enfin celui qui est le socle de cette loi,
00:02:32 qui est le report de l'âge égal à 64 ans.
00:02:34 Est-ce que ce rassemblement d'Albi est un rassemblement complémentaire ?
00:02:37 Non, c'est un rassemblement historique,
00:02:40 c'est la première fois que les dirigeants des 8 organisations syndicales de ce pays
00:02:43 se déplacent ensemble pour manifester dans une ville de région.
00:02:47 Et pourquoi on le fait ?
00:02:49 Pour montrer la détermination de l'intersyndicale et de notre unité,
00:02:53 et pour montrer aussi notre considération avec l'ensemble des travailleurs et des travailleurs de ce pays,
00:02:58 notre solidarité avec toutes,
00:03:00 parce qu'on a un peu parfois dans notre pays le sentiment que ce qui se passe à Paris est ce qui se passe partout.
00:03:05 Là je peux vous dire que ce qui se passe à Paris est ce qui se passe partout,
00:03:08 mais même ce qui se passe partout en France est parfois encore plus puissant
00:03:11 que ce qui s'est passé à Paris dans certaines manifestations.
00:03:14 Je le dis, dans certaines villes, il y a eu des taux de mobilisation au regard de la population
00:03:18 qui sont incroyables dans les dernières manifestations.
00:03:21 Donc on a, je crois que c'est la première fois,
00:03:24 mais il faudrait demander à Simon qui est prof d'histoire,
00:03:26 c'est la première fois qu'on a les 8 organisations ensemble,
00:03:31 avec leurs responsables, qui se déplacent ensemble.
00:03:34 Vous avez l'impression que le gouvernement vous entend ?
00:03:37 Pour l'instant non, ou alors j'ai du mal, j'ai un problème d'audition, on a un problème d'audition.
00:03:42 Non, le gouvernement aujourd'hui, il est en train de construire un deal politique avec LR,
00:03:46 qui me paraît assez fragile d'ailleurs si on regarde certains votes qui viennent de se dérouler,
00:03:50 mais il n'est pas dans la recherche d'un compromis social ou de l'écoute de la mobilisation sociale.
00:03:54 Donc il faut qu'il le fasse, et comme on est déterminés et combattifs,
00:03:58 on le fait encore aujourd'hui, dans une période qui n'est pas simple avec les congés scolaires,
00:04:03 et on le refera le 7, dans une volonté de mettre le pays à l'arrêt,
00:04:07 ça veut dire quoi ? Ça veut dire d'immenses mobilisations le 7,
00:04:10 on appelle vraiment à faire un vrai acte volontaire de tout un tas de travailleurs et travailleuses
00:04:16 pour sortir, venir se mobiliser, et puis de mener, on va réfléchir,
00:04:20 à tout un tas d'initiatives qui nous permettront de montrer notre combattivité,
00:04:24 et toujours en ayant à cœur de respecter évidemment les biens et les personnes,
00:04:28 mais de montrer qu'on est capables de monter d'un cran,
00:04:31 parce que le gouvernement pour l'instant ne nous entend pas.
00:04:34 Le PC qui a continué d'établir un plan, est-ce qu'il est nécessaire ?
00:04:43 Oui, on l'a dit à plusieurs, nous on souhaite qu'il y ait un débat sur l'article 7,
00:04:48 on souhaiterait même que le débat puisse se poursuivre s'il n'y a pas le temps de le mener,
00:04:52 ce serait la logique quand même sur un projet de loi comme celui-ci,
00:04:55 donc le gouvernement a aussi une part de responsabilité dans la démarche parlementaire
00:05:00 qu'il a choisi d'initier, mais oui, nous on était très inquiets,
00:05:04 d'avoir un débat parlementaire à l'Assemblée nationale,
00:05:07 qu'il ne puisse pas se concentrer sur l'article 7, qui est le socle de cette réforme,
00:05:11 et c'est le socle injuste de la réforme, avec le report de l'âge légal de 62 à 64 ans.
00:05:17 Est-ce que les débats se passent bien ?
00:05:20 Là, moi je suis un observateur comme tout le monde,
00:05:23 le moins que je puisse dire c'est que les débats ne se passent pas bien,
00:05:25 et c'est assez d'ailleurs paradoxal avec ce qui se passe dans la rue,
00:05:29 donc je pense que la représentation nationale,
00:05:31 et là il y a une responsabilité totalement collective,
00:05:34 la représentation nationale doit se concentrer sur l'écoute du monde du travail,
00:05:38 et l'écoute du monde du travail c'est de repousser ces 64 ans,
00:05:42 et de le faire dans un cadre respectueux.
00:05:44 Regardez, on est tous les 8 là, tous les 9, on est tous là,
00:05:48 et on est dans un cadre respectueux, on ne partage pas toujours la même chose,
00:05:51 on n'est pas toujours d'accord sur tout, mais on se respecte,
00:05:54 et donc on est capable de le faire dans un cadre apaisé,
00:05:59 et ça ne nie aucune de nos différences ou de nos divergences,
00:06:02 mais on le fait sur un objectif commun,
00:06:04 et quoi qu'il arrive, je crois qu'il faut que le débat public,
00:06:07 et en premier lieu à l'Assemblée nationale,
00:06:09 il soit apaisé et respectueux, c'est ça un vrai débat démocratique.
00:06:12 Est-ce que vous avez un discours pour les débats au-delà de vendredi ?
00:06:17 Je pense que ce sera un appel vain,
00:06:19 tout le monde a compris que la démarche était enclenchée autour du 47.1,
00:06:22 ce qui est sûr c'est qu'il y a aussi le débat au Sénat.
00:06:24 Nous nos équipes entre aujourd'hui et le 7,
00:06:26 elles vont aller voir les députés et les sénateurs hors extrême droite,
00:06:31 pour essayer d'influer sur leur vote,
00:06:34 sur la façon dont ils vont s'exprimer in fine,
00:06:39 parce que je rappelle qu'il y a une démarche au Parlement,
00:06:41 il y a une lecture au Sénat,
00:06:43 et ensuite il y aura de nouveau un vote après une CMP potentielle,
00:06:48 il y aura un vote à l'Assemblée nationale qui reviendra,
00:06:51 donc nous on va continuer de faire œuvre de conviction,
00:06:56 je ne parle pas de pédagogie moi,
00:06:58 mais d'œuvre de conviction auprès des parlementaires.
00:07:01 Merci, parce que justement toutes ces tensions depuis le début de l'examen...
00:07:06 Voilà en direct d'Albi la prise de parole des syndicats,
00:07:20 vous avez d'abord entendu Philippe Martinez de la CGT,
00:07:23 puis là Laurent Berger de la CFDT,
00:07:25 qui a fait le point sur la mobilisation,
00:07:27 sur ces 5 journées de mobilisation,
00:07:30 en se projetant vers la prochaine, le 7 mars,
00:07:33 où les syndicats comptent bien mettre la France à l'arrêt,
00:07:36 c'est également ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon depuis Montpellier aujourd'hui,
00:07:40 je cite le 7 mars, on bloque tout,
00:07:42 tout doit s'arrêter partout.
00:07:44 Mais pour l'instant, nous sommes le 16 février,
00:07:48 on s'arrête sur cette 5e journée de mobilisation,
00:07:50 des manifestations un peu partout en France,
00:07:53 avec une petite particularité quand même,
00:07:55 avec cet intersyndical qui est à Albi,
00:07:58 on écoute Frédéric Souillot, le secrétaire général de Force Ouvrière.
00:08:01 Donc l'intersyndical, il est déterminé, uni,
00:08:05 et il n'y a pas de gravier entre nous.
00:08:08 Je vais probablement vous faire répéter,
00:08:11 mais sur ce choix d'Albi, sur le fait d'être ici,
00:08:14 dans une ville moyenne, très mobilisée,
00:08:17 mais c'est pour montrer à l'exécutif,
00:08:21 ce que nous lui disons depuis des semaines,
00:08:24 que la mobilisation en province,
00:08:28 elle est encore plus forte que dans les grandes métropoles.
00:08:31 Pourquoi ? Puisque l'inflation, le prix du carburant,
00:08:35 pas de hausse de salaire et tout cela,
00:08:37 eh bien la réforme des retraites, c'est le catalyseur
00:08:40 de ce que vivent déjà les gens ici,
00:08:45 et c'est un petit peu comme la cocotte minute.
00:08:48 Mais on avait prévenu Elisabeth Borne,
00:08:50 avant même de commencer les mobilisations.
00:08:52 - Les tarnés le disent, depuis le 19 janvier,
00:08:55 ça va croissant à Albi, c'est de plus en plus important,
00:08:58 chaque semaine, chaque mobilisation.
00:09:00 - Alors à Albi, en plus de cela,
00:09:03 chaque mobilisation, ils sont un peu plus.
00:09:06 Alors quand je dis un peu plus, c'est un ou deux milliers de plus.
00:09:09 Et c'est énorme.
00:09:11 Et quand on l'explique à l'exécutif,
00:09:14 en disant "Regardez en province ce qu'ils vivent,
00:09:18 la verticalité du pouvoir, ici on n'en veut pas non plus".
00:09:22 Et donc, venir ici pour montrer,
00:09:25 parce que si nous n'étions pas là, vous seriez moins nombreux,
00:09:28 eh bien aujourd'hui, en étant tous ici,
00:09:31 on montre que les albigeois et les gens du Tarn
00:09:34 sont mobilisés et déterminés.
00:09:36 - L'intersyndicale, elle n'est pas écrasée par deux figures, M. Bernier ?
00:09:41 - Non, l'intersyndicale, on l'écrase.
00:09:44 - Frédéric Souillot qui s'exprimait depuis Albi
00:09:51 aux tous les numéros 1 de l'intersyndicale manifeste aujourd'hui.
00:09:56 Il a insisté sur l'importance de la mobilisation
00:09:58 contre cette réforme de la retraite dans cette France des régions,
00:10:01 dans cette France des villes petites, voire moyennes.
00:10:04 Vous allez voir à Albi, par exemple,
00:10:06 les chiffres de la mobilisation depuis le début des défilés et des cortèges,
00:10:11 c'est-à-dire depuis le 19 janvier.
00:10:13 Et vous allez voir que dans cette ville de 50 000 habitants,
00:10:16 les manifestants étaient nombreux à chaque fois.
00:10:19 9 500 manifestants le 19 janvier, 15 000 selon les syndicats,
00:10:23 10 000 manifestants le 31 janvier, 20 000 selon les syndicats.
00:10:27 Le 7 février, un peu moins, 6 000 manifestants, 12 000 selon les syndicats.
00:10:31 Pareil pour le 11 février, 6 000 manifestants, 20 000 selon les syndicats.
00:10:34 Aujourd'hui à Albi, la manifestation risque d'être particulièrement forte
00:10:38 parce qu'encore une fois, il y a le déplacement des têtes des syndicats.
00:10:43 On va évidemment vous donner la parole aussi.
00:10:46 On est à Albi, on est également à Paris,
00:10:49 où le défilé doit partir d'une minute à l'autre depuis la place de la Bastille
00:10:53 pour aller vers la place d'Italie.
00:10:57 Mais on va aller, je crois, tout de suite à Albi.
00:11:01 Albi, vous donnez la parole.
00:11:05 ...soit plus que les scores cumulés des deux finalistes de la présidentielle,
00:11:08 il y a une légitimité à demander qu'on reparte d'une copie blanche.
00:11:11 Donc c'est ce qu'on demande aujourd'hui,
00:11:13 avec une population très mobilisée dans les villes moyennes,
00:11:17 parce que c'est ceux qui ont souffert pendant le Covid,
00:11:19 qui n'ont pas de transport public, qui n'ont pas forcément de service public,
00:11:22 qui ont pourtant assuré, lorsqu'il y a eu le confinement,
00:11:25 dans le service à la personne, dans la logistique, dans le commerce,
00:11:29 dans l'agroalimentaire, donc tout autant d'activités qui sont essentielles,
00:11:33 mais à qui on va demander de se casser le dos au travail,
00:11:36 et de travailler deux ans de plus.
00:11:38 Donc c'est un dernier avertissement, sans frais.
00:11:42 J'espère qu'à partir de maintenant, le président va s'en mêler,
00:11:46 et s'en mêler de près pour retirer sa réforme,
00:11:48 et faire qu'on reparte de cette feuille blanche.
00:11:52 L'intersyndical qui prend toujours la parole,
00:11:55 on va réécouter à présent Laurent Berger, qui s'exprime de la CFDT.
00:12:00 On va définir ensemble les modalités, il y en a plein de possibles,
00:12:03 mais on veut clairement faire une grosse journée le 7 mars,
00:12:05 si d'ici là le gouvernement n'entend pas.
00:12:07 Et si on ne vous entend pas, vous ne faites pas l'exprimer ?
00:12:09 On continuera à exprimer le désaccord du monde du travail,
00:12:13 avec le report de la Gégal de 62 à 64 ans,
00:12:16 on verra, on sera en plein débat au Sénat,
00:12:19 il y aura encore du temps avant le vote définitif,
00:12:23 et donc on continuera de se mobiliser,
00:12:25 et après on verra bien, on n'est pas à la fin du film,
00:12:27 donc on a une part étape,
00:12:29 aujourd'hui je crois que c'est une belle journée pour le mouvement social.
00:12:32 Justement ça a l'air bien d'être tous réunis ici,
00:12:35 c'est un jeu un peu fort.
00:12:37 Oui, d'être tous les 8 réunis ici à Elby,
00:12:42 c'est la première fois je crois qu'il y a un mouvement social,
00:12:44 l'ensemble des responsables des agressions syndicales
00:12:46 se déplacent au même endroit pour une mobilisation interprofessionnelle,
00:12:49 donc c'est un très beau symbole,
00:12:51 c'est un symbole de notre unité, de notre détermination,
00:12:53 et du soutien à l'ensemble des travailleurs et travailleuses de ce pays,
00:12:56 quel que soit leur secteur professionnel,
00:12:59 leur géographie, leur lieu d'habitation, etc.
00:13:02 Voilà, Laurent Berger qui s'exprimait de nouveau depuis Elby,
00:13:20 où les représentants syndicaux se sont donnés rendez-vous,
00:13:25 à l'Elby, et puis centre de la mobilisation
00:13:27 en ce cinquième jour de manifestation et de grève,
00:13:30 sachant que les grèves d'ailleurs sont un peu moins suivies aujourd'hui.
00:13:34 Laurent Berger donc qui réexprimait sa détermination,
00:13:38 je vous rappelle que pour le moment le texte est en débat à l'Assemblée Nationale,
00:13:43 un débat pour le moins houleux,
00:13:45 et que les débats doivent s'arrêter demain,
00:13:47 il a dit que peu importe que la mobilisation allait continuer,
00:13:50 évidemment les syndicats ont en tête cette date du 7 mars,
00:13:53 et ils espèrent mettre la France à l'arrêt à partir du 7 mars,
00:13:57 c'est ça, FO, CGT et CFDT l'ont rappelé.
00:14:00 On va aller à Elby justement, on va retrouver nos envoyés spéciaux.
00:14:04 Sur place, Marine Sabourin, on a entendu tous les représentants,
00:14:07 les patrons des syndicats s'exprimer,
00:14:10 pour déjà noter ce déplacement, ce cortège syndical,
00:14:16 ces têtes de lice qui se sont déplacées,
00:14:19 qui sont venues à Elby justement pour représenter avec force
00:14:22 la mobilisation des villes moyennes contre cette réforme des retraites.
00:14:26 Tout à fait, ce qu'ils nous disaient depuis tout à l'heure,
00:14:31 c'est qu'ils étaient venus à Elby pour faire entendre la voix
00:14:34 des habitants des villes moyennes,
00:14:36 vous le voyez sur les images de Thibault Marcheteau,
00:14:39 il y a les visages, les leaders de tous les syndicats nationaux,
00:14:43 ce qu'ils nous disaient, c'était que cette journée était particulièrement importante,
00:14:46 mais que c'était une nouvelle étape.
00:14:49 Alors évidemment, ils attendent la journée du 7 mars,
00:14:52 ils attendent une réaction du gouvernement, c'est ce qu'ils nous disaient,
00:14:55 ils nous disaient que sinon, ils feraient en sorte de bloquer le pays,
00:14:58 donc le 7 mars, ils nous disaient qu'ils avaient entendu ces voix
00:15:02 se plaindre de ces 64 ans annoncés.
00:15:06 Et donc voilà, vous le voyez sur les images de Thibault Marcheteau,
00:15:09 énormément de monde, énormément de journalistes,
00:15:12 le cortège n'est toujours pas parti, il a énormément de retard,
00:15:16 puisque évidemment, tout le monde souhaite parler avec les leaders syndicaux,
00:15:19 donc voilà, beaucoup de retard pour ce départ à Elby.
00:15:23 Merci beaucoup Marine Sabourin, avec les images de Thibault Marcheteau,
00:15:27 on vous retrouvera d'ailleurs tout au long de cette émission,
00:15:30 puisque vous allez suivre ce défilé et ce cortège syndical.
00:15:34 L'actualité, c'est également ce qui est devenu l'affaire Pierre Palmade,
00:15:37 Amaury Boucaud du service Police Justice de CNews nous a rejoint,
00:15:40 bonjour Amaury, avec une nouvelle, puisqu'on vient d'apprendre
00:15:43 que la garde à vue de l'humoriste avait été prolongée.
00:15:46 Effectivement, elle a commencé hier à 14h, et donc une durée de garde à vue,
00:15:50 c'est 24h, et après on peut la renouveler, c'est le choix en général du procureur.
00:15:54 Là donc, elle a été prolongée, le but, c'est de permettre aux enquêteurs
00:15:57 tout simplement de continuer à l'interroger.
00:15:59 Je rappelle que Pierre Palmade a été placé à l'hôpital à Melun,
00:16:03 pour être justement plus proche des enquêteurs,
00:16:06 et pour que les enquêteurs puissent lui poser les questions
00:16:08 et faire toute la lumière sur l'affaire.
00:16:10 Tout s'est joué un peu dans les dernières 24h,
00:16:12 puisque les enquêteurs maintenant ont les différentes pièces du puzzle entre les mains,
00:16:15 c'est-à-dire que les deux passagers qui étaient aussi dans la voiture avec Pierre Palmade
00:16:19 et qui s'étaient enfuis le jour de l'accident, ont été placés en garde à vue aussi.
00:16:24 L'un a été interpellé hier matin à Clichy, l'autre s'est rendu un peu plus tard,
00:16:29 dans la journée, vers 18h, elle a été placée en garde à vue,
00:16:31 pour être entendue lui aussi.
00:16:33 Alors sur ces deux passagers, on en sait un peu plus, on l'a déjà dit,
00:16:36 l'un est un homme de 33 ans, inconnu de la police, de nationalité marocaine,
00:16:40 en situation irrégulière.
00:16:42 L'autre, passager de nationalité française, connu pour le trafic de stupéfiants.
00:16:46 Et puis alors là, ce qui va se passer dans les prochaines heures,
00:16:49 voire les prochains jours, c'est déjà l'autopsie du bébé qui est mort,
00:16:52 de la femme qui est importante, puisqu'elle va déterminer si, oui ou non,
00:16:55 Pierre Palmade sera poursuivi pour homicide involontaire ou blessures involontaires.
00:17:00 Le rôle aussi des passagers va être important,
00:17:02 savoir s'ils ont un rôle dans les stupéfiants qu'avait consommé Pierre Palmade,
00:17:07 puisqu'il y a aussi une enquête qui a été ouverte pour la détention de stupéfiants
00:17:10 par la gendarmerie.
00:17:11 Et puis aussi, quel est leur rôle au moment des faits,
00:17:13 c'est-à-dire qu'est-ce qui s'est passé dans la voiture,
00:17:14 est-ce qu'ils ont eu un rôle dans l'accident,
00:17:16 et pourquoi ils se sont enfuis et ils n'ont pas porté assistance
00:17:19 aux personnes qui étaient en grave danger, puisque l'accident venait de se produire.
00:17:22 Et puis enfin, dans les prochains jours, peut-être à dire aussi,
00:17:25 ce qui va se passer, c'est que probablement tous les protagonistes
00:17:28 vont être déférés, une information judiciaire sera probablement ouverte,
00:17:31 et la question reste à savoir, c'est si Pierre Palmade est mis en examen,
00:17:37 est-ce qu'il sera placé en détention provisoire ou placé sous contrôle judiciaire.
00:17:41 Est-ce qu'on sait, à Maury, peut-être pas d'ailleurs,
00:17:43 ce qui s'est dit pour l'instant lors de ces premières 24 heures de garde à vue ?
00:17:47 Alors non, on ne sait pas encore, mais en général, si on prolonge une garde à vue,
00:17:50 c'est qu'on n'a pas reçu des réponses satisfaisantes,
00:17:54 et que les enquêteurs ont besoin encore de creuser les auditions des suspects.
00:17:58 C'est pour ça, en général, qu'on renouvelle une garde à vue.
00:18:00 Ce qu'on sait, en tous les cas, ce que je peux préciser aussi,
00:18:03 c'est qu'il y avait eu des visites avant qu'il soit placé en garde à vue,
00:18:06 Pierre Palmade avait reçu la visite de proches, notamment de sa sœur,
00:18:10 et qu'il avait dit qu'il ne se souvenait pas de ce qui s'était passé au moment de l'accident.
00:18:14 Il est fort probable que la version n'ait pas changé.
00:18:18 Merci beaucoup pour ce point.
00:18:19 Je vous rappelle la principale information, la garde à vue de Pierre Palmade
00:18:22 a été prolongée après le terrible et tragique accident qu'il a provoqué
00:18:27 alors qu'il était sous l'emprise de la cocaïne, c'était vendredi soir dernier, en Seine-et-Marne.
00:18:32 On va retourner dans la mobilisation, notamment dans la manifestation à Albi,
00:18:37 retrouver nos équipes sur place, et Olivier Faure du Parti Socialiste.
00:18:44 Augustin Donadieu, vous êtes avec lui.
00:18:47 Oui, effectivement, on va se tourner vers M. Faure.
00:18:52 Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:18:54 C'était important d'être aujourd'hui aux côtés des manifestants pour cette 5e journée de mobilisation ?
00:18:58 Absolument, on est dans un moment un peu particulier.
00:19:01 On est au quasi-terme du débat à l'Assemblée nationale,
00:19:05 puisque demain soir, à minuit, le gouvernement va fermer les portes.
00:19:08 Alors même que nous, nous souhaitions continuer et prolonger le débat,
00:19:11 mais on sait qu'ils ont fait ce choix-là, en utilisant un article qui leur permet de le faire.
00:19:16 Donc nous allons chercher jusqu'au bout à faire la démonstration du caractère complètement foutrac de ce projet.
00:19:25 Chaque jour, on découvre de nouveaux loups.
00:19:27 Vous vous êtes rendu compte que sur les 1.200 euros, ils n'existaient pas.
00:19:30 Maintenant, on se rend compte que selon l'âge où on a commencé à travailler,
00:19:35 on a 43 ou 44 années de cotisation.
00:19:38 Sur les femmes, on nous avait expliqué que c'était un projet qui était favorable aux femmes.
00:19:41 C'est tout l'inverse, c'est elles qui vont supporter l'essentiel de cette réforme.
00:19:45 Sur les financements, on s'est rendu compte aussi qu'il existait bien d'autres financements possibles
00:19:49 pour éviter cet impôt sur la vie qui est le recul de 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.
00:19:55 Donc voilà, nous allons continuer jusqu'au bout cette démonstration.
00:19:57 Et puis, nous allons arriver sur l'article 7, qui est l'article majeur,
00:20:00 qui est celui qui permet au gouvernement de repousser de deux ans l'âge de départ à la retraite.
00:20:05 C'est l'objectif, atteindre cet article 7 pour en débattre à l'Assemblée ?
00:20:08 On va atteindre dans quelques heures, ce sera bientôt le cas.
00:20:11 Et ça permettrait d'avoir ce débat-là et de montrer, là aussi, tous les effets de ce recul de l'âge légal.
00:20:18 J'en prends qu'un seul, mais pour que tout le monde se comprenne,
00:20:21 ils viennent de faire une réforme de l'assurance chômage.
00:20:23 Vous allez voir des seniors qui ne trouvent plus d'emploi après 55 ans,
00:20:26 qui vont passer, en fait, tout simplement plus de temps au chômage, puis plus de temps au RSA,
00:20:32 alors même que le chômage, la durée d'anémiatisation a été réduite,
00:20:36 et que le montant de l'anémiatisation a été réduit.
00:20:38 Donc c'est une humiliation supplémentaire qu'ils vont subir, nos aînés.
00:20:44 Un mot sur l'index senior. Il a été rejeté par l'Assemblée nationale.
00:20:48 C'est une première victoire pour vous ?
00:20:49 Oui, c'est un premier coup de semence, en fait, pour permettre de rappeler
00:20:53 que ce gouvernement n'est pas majoritaire, qu'il n'a pas été élu pour ça,
00:20:57 et qu'il n'a qu'une majorité relative.
00:20:59 Donc on voit bien qu'il cherche à établir un deal, un accord pour parler français,
00:21:06 avec Eric Ciotti, mais qui n'est pas suivi par toutes ses troupes,
00:21:09 qui considèrent qu'il y a là une régression majeure,
00:21:13 et notamment des injustices qui sont tellement énormes qu'il est impossible d'approuver ce texte.
00:21:17 Donc pour ceux qui sont réségolistes, et qui continuent à porter ce qu'ont été les valeurs
00:21:23 du Conseil national de la résistance, évidemment, revenir en arrière à 70 ans après, c'est compliqué.
00:21:29 Un mot sur l'obstruction parlementaire que certains alliés ont tenté de faire.
00:21:33 Des milliers d'amendements ont été retirés. Vous encouragez vos collègues à continuer à retirer des amendements
00:21:37 pour arriver à l'article 7 ?
00:21:38 Absolument, nous avons retiré quasiment tous nos amendements.
00:21:41 Je parle des socialistes, les communistes identiques, les Verts aussi,
00:21:45 et les insoumis se sont engagés aussi à faire d'eux-mêmes au fur et à mesure pour arriver à l'article 7.
00:21:50 Merci Olivier Faure d'avoir été avec nous sur ces news.
00:21:52 Merci beaucoup.
00:21:53 Merci Augustin, donnez adieu avec les images de Charles Pousseau.
00:21:57 Merci à Olivier Faure, bien sûr.
00:21:59 Alors, je dis que c'était en direct d'Albi, pas du tout, en direct de Paris,
00:22:02 où la manifestation va s'élancer depuis la place de la Bastille pour rejoindre la place d'Italie.
00:22:07 Je suis en plateau avec, on n'a pas encore eu le temps de vous présenter, Philippe Doucet.
00:22:11 Bonjour.
00:22:12 Bonjour, porte-parole du Parti socialiste.
00:22:14 En face de vous, Yvan Rieufoll, soyez le bienvenu.
00:22:16 Et puis, bien sûr, nos experts du service politique de CNews, Florian Tardif,
00:22:22 et du service économie de CNews, Eric Derete-Maten,
00:22:25 pour décrypter, évidemment, cette cinquième journée de mobilisation.
00:22:28 Dans la parole aux Français, on vous donne la parole,
00:22:30 que vous soyez contre cette réforme des retraites, et donc dans les défilés aujourd'hui,
00:22:34 ou bien pour, on entendra aussi, quelqu'un qui est en faveur de cette réforme des retraites.
00:22:40 Florian Tardif, c'est un moment un petit peu crucial, là, au niveau de la mobilisation.
00:22:43 Je le disais au niveau des grèves, un peu en baisse.
00:22:45 La mobilisation, on verra, on tirera le bilan ce soir, évidemment.
00:22:49 Mais là, il y a un double enjeu, puisque dans l'hémicycle, ça se joue en ce moment jusqu'à demain,
00:22:54 puisque le texte est débattu à l'Assemblée nationale.
00:22:56 Les syndicats, eux, se projettent déjà au 7 mars,
00:23:00 qui sera où ils comptent mettre, et ils espèrent mettre, en tout cas, la France à l'arrêt.
00:23:04 Oui, peu importe l'ampleur de la mobilisation,
00:23:06 qu'on annonce légèrement en deçà des précédentes journées de mobilisation ce soir,
00:23:10 cette dernière ne sera pas représentative de l'ampleur du mouvement,
00:23:13 puisque d'ores et déjà, effectivement, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée d'action,
00:23:17 les 7 et 8 mars, même, prochains.
00:23:20 C'est lors de ces journées d'action supplémentaires, à la début mars,
00:23:26 que les syndicats veulent "peser" dans le débat public.
00:23:33 Alors, effectivement, il y a eu cette journée de mobilisation du 16 février,
00:23:37 qui a été annoncée compte tenu du fait que les débats se poursuivent à l'Assemblée nationale jusqu'à demain soir.
00:23:42 Les députés vont pouvoir encore débattre pendant quelques heures uniquement sur ce texte.
00:23:46 Ils n'iront pas jusqu'au bout du texte, puisqu'il reste, pour vous donner un ordre d'idée,
00:23:51 environ 10 000 amendements, il me semble, sur les 20 000 qui ont été déposés,
00:23:55 malgré ceux qui ont été retirés ces dernières heures, notamment par les députés de gauche.
00:23:59 Donc, ils n'iront pas jusqu'au bout du texte.
00:24:01 Vous l'avez compris, dans la rue, on souhaite maintenir la mobilisation
00:24:04 pour maintenir également la pression à l'encontre de l'exécutif.
00:24:07 Et in fine, l'exécutif a aussi, entre guillemets, favorisé une telle ampleur,
00:24:16 une telle mobilisation dans la rue, un durcissement annoncé également des syndicats.
00:24:20 Pourquoi ? Parce qu'ils ont décidé d'opter pour un calendrier resserré.
00:24:25 Ils ont resserré le calendrier des débats.
00:24:27 Donc, forcément, si les syndicats, si les Français dans la rue souhaitent montrer leur mécontentement,
00:24:33 ils ont, eux aussi, également un calendrier resserré.
00:24:36 Et donc, on peut penser, bien évidemment, que le mouvement va se durcir,
00:24:39 peut-être se renforcer en mars prochain.
00:24:41 Yvan Réofold.
00:24:42 Oui, je pense qu'il y a une faiblesse, malgré tout, dans cette grande mobilisation,
00:24:45 dont on voit qu'elle est soutenue par une opinion majoritaire, en effet.
00:24:48 Mais je vois qu'il y a également un biais politique qui s'installe.
00:24:51 Le nom de voir Olivier Faure parler au nom du Parti Socialiste dans une réunion syndicale
00:24:55 dans laquelle, a priori, le politique n'aurait pas à s'installer.
00:24:59 C'est une réunion syndicale, c'est un mouvement syndical, c'est pas un mouvement politique.
00:25:04 Et j'entends Olivier Faure dire qu'il accepte tout le monde,
00:25:09 sauf le Rassemblement National, qui a représenté 47 ou 48% de l'électorat.
00:25:13 Donc, vous avez tout un électorat qui est considéré comme étant exclu de ces manifestations-là,
00:25:18 or c'est un électorat qui, en plus, avait voté pour une retraite à 60 ans.
00:25:21 Donc, je pense que l'erreur qui est en train d'être commise par les syndicats
00:25:24 est de vouloir trop politiser, de trop vouloir s'approprier ce mouvement
00:25:27 et de faire que la gauche, naturellement, puisse lancer une OPA.
00:25:30 La gauche subclacante, la gauche zombie, puisse lancer une OPA
00:25:34 sur un mouvement social qui ne lui appartient pas en tout.
00:25:36 Alors, la gauche zombie subclacante, vous allez répondre, hein, Philippe Gosselin, finalement, parce que...
00:25:40 Ouvrez les yeux, en effet, ça vous fera du bien.
00:25:44 On doit pas avoir les mêmes images, là, donc...
00:25:47 Je parle justement en fonction des images que j'ai.
00:25:51 Philippe Gosselin, comme je vous laissais un peu de temps pour répondre à Yvan Ayoufoll,
00:25:55 on se retrouvera juste après la pub à 14h30.
00:25:58 Avec plaisir, avec plaisir.
00:26:00 Soyez-les bienvenus si vous nous rejoignez sur CNews et La Parole aux Français.
00:26:07 On commence par le Flash Info à 14h30 avec Adrien Spiteri.
00:26:10 L'enquête s'accélère dans l'affaire Pierre Palmade.
00:26:16 La garde à vue de l'humoriste est prolongée à l'hôpital de Melun.
00:26:19 Les deux passagers à présumer du véhicule sont entendus à l'hôtel de police de la ville.
00:26:24 Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans un grave accident de la route.
00:26:28 Trois personnes ont été agrièvement blessées.
00:26:31 Une mère a perdu son enfant dans ce drame.
00:26:34 Le taux de grévistants, forte baisse à la SNCF ce jeudi.
00:26:37 Pour la cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites,
00:26:41 il s'élève à 14% à midi selon une source syndicale, contre 25% mardi dernier.
00:26:48 Les syndicats disent se préparer pour la journée du 7 mars, après les vacances d'hiver.
00:26:53 Le comité exécutif de la FFF se réunira le 28 février prochain.
00:26:59 Une réunion décisive pour l'avenir de Noël Legret.
00:27:02 Hier, le rapport de la mission d'audit de la Fédération française de football a été dévoilé.
00:27:07 Il estime que les dérives de comportement du président sont incompatibles avec l'exercice des fonctions.
00:27:14 La parole aux Français sur CNews et émission largement consacrée à cette 5e journée de mobilisation
00:27:21 contre la réforme des retraites.
00:27:23 On est avec vous dans les cortèges, que ce soit à Albi,
00:27:26 vous savez que l'épicentre de la mobilisation aujourd'hui est délocalisé,
00:27:30 avec les numéro 1 syndicaux qui se sont donnés rendez-vous dans la préfecture du Tarn,
00:27:35 cette ville de 50 000 habitants particulièrement mobilisés contre la réforme des retraites.
00:27:39 On a pu entendre d'ailleurs en direct les principaux leaders syndicaux s'exprimer avant le départ du cortège.
00:27:44 On est évidemment aussi à Paris, où le défilé est parti de la place de la Bastille
00:27:50 pour rejoindre la place d'Italie.
00:27:53 On vous donne la parole, vous entendrez aussi des gens qui sont en faveur de cette réforme des retraites.
00:27:56 En plateau avec moi, Florian Tardif du service politique de CNews,
00:27:59 Yvan Rioufol, Eric Derritte-Matin du service économique de CNews
00:28:03 et Philippe Doucet, porte-parole du Parti Socialiste.
00:28:06 Philippe, je vous donne la parole, puisque juste avant la publicité,
00:28:09 Yvan Rioufol a accusé la gauche d'être subclaquante.
00:28:13 Une gauche zombie a-t-il dit ?
00:28:15 Évidemment, je vous laisse vous défendre.
00:28:18 Écoutez, la meilleure réponse, ce sont les images.
00:28:22 Si tous les zombies ressemblent à ce qui se passe à Albi,
00:28:25 pour la première fois, Laurent Berger l'évoquait,
00:28:27 les huit représentants syndicaux du jamais vu,
00:28:30 des cortèges partout, et ça a été dit dans toutes les villes de France,
00:28:35 les villes moyennes, les métropoles, il y a du monde partout.
00:28:38 Ça montre quand même que ce peuple est en mouvement par rapport à ça.
00:28:42 C'est peut-être un peuple zombie, mais moi j'aime bien les zombies comme ça.
00:28:45 Et en sens inverse, pour répondre à Yvan Rioufol,
00:28:47 moi je vois une droite danseuse étoile, écartelée.
00:28:51 J'entendais ce matin Xavier Bertrand sur une radio expliquer qu'il était contre,
00:28:55 et de l'autre côté il y a Bruno Rotailleau, votre ami, qui dit "oui, il faut y aller".
00:28:59 C'est à deux doigts du rupture des tendons, c'est claquant.
00:29:04 Cette droite est extrêmement divisée, et pourquoi elle est divisée ?
00:29:07 Parce que derrière, les élus LR vos amis, ils sont dans ces villes moyennes,
00:29:11 c'est leur territoire d'une certaine façon,
00:29:13 et ils se rendent compte que leurs électoristes et leurs électeurs,
00:29:16 ils sont contre la réforme, parce qu'effectivement,
00:29:18 souvent les métropoles sont plutôt gérées par la gauche au sens large du terme,
00:29:22 les socialistes, les écologistes, et en sens inverse,
00:29:25 beaucoup de villes moyennes sont sous le contrôle des Républicains,
00:29:28 et là, vos amis députés Républicains, ils sont écartelés.
00:29:32 La preuve, c'est que l'article 2 sur l'index des sonnières,
00:29:35 il n'a pas été voté par vos amis.
00:29:37 Donc là, je ne sais pas si nous on est zombie, mais vous,
00:29:39 vous pouvez être à l'Opéra de Paris, là ça va être un bon danser et tout,
00:29:42 un bon danser et tout, un jovori au fou danser et toile.
00:29:44 Vous ne savez pas d'où je suis, non mais simplement, j'ai un trou de mémoire,
00:29:46 vous vous rappellerez combien le candidat socialiste a fait aux présidentielles,
00:29:49 je ne sais plus si c'est 1,5 ou 2%.
00:29:51 Et en revanche, c'est ce qui me faisait dire que la gauche était zombie.
00:29:54 Et la deuxième chose, et la deuxième chose est plus grave,
00:29:57 et elle démontre ce que je voulais illustrer,
00:29:59 vous êtes en train de dire que les 8 syndicats qui appellent à manifester
00:30:03 se retrouvent obligatoirement dans la gauche.
00:30:05 Mais non, je suis désolé, vous ne pouvez pas vous approprier ainsi un mouvement syndical.
00:30:08 Vous pouvez en s'approprier un, je veux dire, on constate.
00:30:10 Vous venez de le dire d'une manière un peu maladroite, c'est que vous vous appropriez tout.
00:30:13 Le jour où vous vous accrochez aux branches, comme ça, montre à quel point vous êtes en train de vous faire...
00:30:17 On est bien les pieds dans la glaise des Nobel sous-préfectures et préfectures de France et de Namur.
00:30:22 Ah, vous reconnaissez enfin leur assignement ? Bienvenue au club.
00:30:24 On va dans le cortège à Albi, s'il vous plaît.
00:30:26 La parole aux Français, je vous rappelle.
00:30:29 Donc, Gemel, bonjour, vous êtes à Albi, dans le cortège, vous manifestez, vous êtes...
00:30:33 Vous m'entendez ?
00:30:35 Gemel, vous m'entendez ?
00:30:37 Bonjour. Vous êtes ouvrier dans une entreprise de panneaux de bois, vous avez 54 ans et vous êtes farouchement opposé à cette réforme des retraites.
00:30:46 Expliquez-nous pourquoi vous vous mobilisez et vous manifestez.
00:30:50 Comme la plupart de salariés qui ont à peu près mon âge sont contre cette retraite.
00:30:58 Ça leur allonge la durée de travail d'un an, un an et demi, voire deux pour certains.
00:31:03 Quand on regarde la pénibilité aujourd'hui sur laquelle nous, personnellement, on travaille, on a des contraintes de travail d'équipe, de nuit.
00:31:15 C'est assez compliqué. Là, on nous parle de pénibilité qui ne sont pas pris en compte. C'est un petit peu compliqué, quoi.
00:31:25 Calcule pour vous-même, là vous avez 54 ans. À quel âge allez-vous partir à la retraite ?
00:31:32 Un mois par an, 62 ans. 62 minimum.
00:31:38 62 minimum et physiquement vous estimez que vous ne pouvez pas aller jusqu'à 62 ans ?
00:31:44 Non, non. Avec le travail que j'occupe, non. C'est impossible. J'ai des problèmes de dos, problèmes d'épaule.
00:31:54 Moi, je ne me vois pas continuer jusqu'à 62, voire 64 ans à l'heure actuelle. C'est impossible.
00:32:02 On comprend bien. Eric de Matin, pourtant, la pénibilité a été prise en compte.
00:32:07 Oui, dans le projet, effectivement, elle est prise en compte. Il faut voir qu'il y a des points.
00:32:11 Si vous voulez, le gouvernement veut mettre en place un système de points où, quand on fait un certain nombre de travaux la nuit,
00:32:17 je crois que c'est 120 nuits, on aura droit à des trimestres supplémentaires. Il faut des points.
00:32:21 Parce que le système de points est extrêmement compliqué. J'ai essayé de le voir tout à l'heure.
00:32:25 Si on a 10 points, on a gagné un trimestre. Si on a 80 points, on a gagné 8 trimestres.
00:32:29 Donc voilà, c'est comme ça. Mais monsieur a raison. Quand on a un métier difficile comme le sien, comment quantifier la difficulté ?
00:32:37 Combien de nuits passées dehors ? Quel est le poids des charges soulevées ?
00:32:40 Et là, pour l'instant, c'est le flou total. Et je veux bien le reconnaître. La pénibilité est reconnue.
00:32:45 Mais comment va-t-on la mesurer ? Ça, c'est le point d'interrogation.
00:32:48 - Une question pour Gemmaldi, vivant rioufole. - Un chiffre que je rappelle, que j'ai découvert, qui n'est pas dans le débat et qui va aller dans le sens de notre interlocuteur.
00:32:55 C'est un chiffre de l'INSEE qui montre que l'écart de vie entre les gens modestes et les gens aisés est de 13 ans pour les hommes et de 8 ans pour les femmes.
00:33:03 C'est-à-dire que les hommes vivent 13 ans de plus quand ils sont aisés et les femmes 8 ans de plus.
00:33:08 Et donc, il y a effectivement cette considération qui n'a pas été portée et qui, effectivement, donne beaucoup d'arguments à tous ceux qui se disent éreintés quand ils arrivent à 60 ans.
00:33:16 Mais la question que je pose, et c'est une question que je me pose à moi aussi, est de savoir si vous êtes d'accord avec moi ou pas pour dire que le vrai problème de l'échéance de la retraite par répartition est aujourd'hui posé.
00:33:30 Il me semble que cette retraite par répartition ne joue plus son rôle parce qu'elle s'épuise, parce qu'il n'y a plus suffisamment de cotisants, tout simplement, et qu'il faudrait penser à un autre modèle.
00:33:38 Est-ce que vous seriez d'accord avec moi pour dire qu'il faudrait penser à un autre modèle ? Ou est-ce que vous vous accrochez à cette retraite par répartition ?
00:33:44 Je ne sais pas trop, moi. Une retraite par répartition, ça veut dire quoi pour vous ?
00:33:54 Pardon ?
00:33:55 La retraite par répartition, c'est le système qu'on a actuellement.
00:33:58 Oui, c'est le système qu'on a actuellement.
00:34:00 Qui s'oppose à la retraite par capitalisation.
00:34:02 Oui, d'accord. Ou à un mixte.
00:34:04 Ou à un mixte.
00:34:08 Après, comme je vous l'expliquais, quand on commence à travailler jeune, on a fait pas mal de stages apparemment qui ne sont pas pris en compte d'ici à 18 ans.
00:34:20 J'ai fait pas mal de stages qui ne sont pas pris en compte et j'ai commencé à travailler depuis 19 ans sans interruption.
00:34:32 Vous avez une question de Philippe Douchet pour vous ?
00:34:36 J'aimerais, votre entreprise, l'entreprise dans laquelle vous travaillez aujourd'hui, a fait quelle taille ?
00:34:41 Parce qu'on voit bien que le débat sur les critères de pénibilité, elle est aussi liée à la taille des entreprises.
00:34:47 Et qu'il y a le débat, c'est pour ça qu'une partie de la droite ne voulait pas que ça se mette en place, que ça concernait les PME.
00:34:52 Donc, votre entreprise, on a compris, vous étiez dans le bois, a fait quelle taille ?
00:34:59 Et vos collègues qui sont déjà partis à la retraite, eux, ils ont bénéficié de critères de pénibilité ou ils n'en ont pas bénéficié ?
00:35:07 Ils ont bénéficié de certains points.
00:35:14 À la base, il y avait des points qui étaient comptabilisés, qui ont été enlevés.
00:35:19 Et effectivement, j'ai eu certains collègues qui sont partis à la retraite complètement cassés.
00:35:26 Et malheureusement, certains qui sont décédés peu après.
00:35:30 Et la taille de l'entreprise, on est ?
00:35:33 120 salariés.
00:35:36 Parce que ça, c'est une partie du débat.
00:35:38 Est-ce que les critères de pénibilité s'appliquent aux PME, aux TPE ou pas ?
00:35:43 Et par ailleurs, comme l'évoquait Djemel, nous avions mis en place des critères de pénibilité.
00:35:48 Et Emmanuel Macron, en 2018, les a virés.
00:35:50 Donc, ça a un impact sur les salariés et notamment sur tous les salariés qui manipulent des charges comme Djemel.
00:35:55 Merci Djemel d'avoir témoigné.
00:35:58 On vous laisse rejoindre le cortège.
00:36:00 Vous êtes à lui. Merci à Antoine et Steph pour le duplex.
00:36:04 Et je rappelle qu'une majorité de Français est d'accord avec vous selon un sondage CSA pour CNews.
00:36:08 Deux questions qui ont été posées.
00:36:10 Est-ce que les... Voilà.
00:36:12 Vous pour ou contre la réforme des retraites ?
00:36:14 67% contre. C'est en augmentation par rapport au mois d'avant où on avait posé la même question.
00:36:19 Et puis, autre question.
00:36:21 Voilà. Vous voyez les résultats pour le mois d'avant. 61% contre.
00:36:25 Deuxième question qui a été posée.
00:36:27 Elle concerne le retrait de la réforme des retraites.
00:36:30 Et vous allez voir aussi, une large majorité de Français sont en faveur du retrait de cette réforme par le gouvernement.
00:36:37 65% oui. 34% non.
00:36:40 On va aller dans le cortège parisien. Cette fois, retrouver Virginie qui est enseignante.
00:36:43 Bonjour Virginie.
00:36:45 Bonjour.
00:36:47 Alors expliquez-nous. Quel âge avez-vous déjà ? Qu'est-ce que vous enseignez au collège, au lycée ? Racontez-nous.
00:36:55 Alors, j'ai 53 ans et demi.
00:37:00 Et je suis professeure de philosophie donc j'enseigne au lycée.
00:37:04 Et je suis aussi prof de théâtre, c'est vrai.
00:37:06 Prof de philosophie, prof de théâtre.
00:37:08 Théâtre et philo, pardon.
00:37:10 Théâtre et philo. Et vous êtes dans la rue aujourd'hui. Vous n'êtes pas devant vos élèves.
00:37:13 Pourquoi c'était important pour vous de manifester aujourd'hui ?
00:37:16 D'ailleurs vous avez peut-être manifesté lors des précédentes journées aussi.
00:37:19 J'ai manifesté lors des précédentes journées, oui.
00:37:25 Pourquoi je suis dans la rue ?
00:37:27 Je suis dans la rue parce que je pense que notre avenir vaut un peu plus que simplement ce qu'on nous propose.
00:37:35 Et surtout ce que je pense de fondamental, c'est de pouvoir réussir à construire un monde un petit peu plus humain.
00:37:45 Et d'ailleurs si je suis dans la rue, c'est pas tant pour moi, parce que cette réforme ne changera pas grand chose à ma retraite.
00:37:52 Moi quand j'ai commencé à travailler, donc ça fait des années maintenant, je devais travailler que 37 ans et demi.
00:37:59 Maintenant ça va être 43.
00:38:01 Donc moi ça ne changera rien.
00:38:03 Par contre je pense à tous ceux qui travaillent à l'usine, tous les ouvriers, tous ceux qui sont cassés par leur métier,
00:38:08 qui n'ont pas cette chance peut-être d'être en face de jeunes gens qui me portent aussi,
00:38:15 et qui vont devoir passer un an de plus, un an de plus à être cassés.
00:38:20 Et je trouve ça fou que dans un pays quand même où il y a des gens qui sont très riches,
00:38:27 où il y a encore des milliards qui échappent au fisc,
00:38:31 on ne soit pas capable d'avoir un petit peu plus d'ambition pour l'être humain.
00:38:37 Alors vous allez me dire là...
00:38:39 Oui, à l'étranger aussi d'ailleurs, avec l'espérance de vie, vous savez que d'autres pays européens ont prolongé la durée du travail.
00:38:47 C'est 65, 67 ans même parfois, en Italie par exemple.
00:38:51 Ah mais je crois que si on suit de toute façon ce que fait l'humain en général, il ne fait jamais le meilleur.
00:39:00 On pourrait dire, non je vais faire une comparaison, c'est idiot, mais on pourrait dire regardez ce que fait Poutine.
00:39:04 Vous voyez ce que je veux dire ? J'exagère quand je dis ça.
00:39:07 Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'en France par exemple on a l'intermittence du spectacle,
00:39:12 personne ne le fait ailleurs, est-ce que c'est une raison pour la supprimer ?
00:39:15 Ben pas du tout, tout le monde nous envie notre intermittence du spectacle.
00:39:18 Donc c'est pas parce qu'en France on part à 62 ans que c'est une erreur,
00:39:22 c'est peut-être au contraire un signe qu'ici on fait un petit peu plus jusqu'à présent attention à l'être humain.
00:39:29 Défendez l'exception française en fait.
00:39:32 Yvan Riveault voudrait vous poser une question.
00:39:34 Deux questions. Dans votre raisonnement, on croit comprendre que le financement de la retraite
00:39:39 reviendrait dans le fond à une sorte de solidarité qui reviendrait à faire que l'Etat paye vos retraites.
00:39:48 Est-ce que ça vous paraît être une logique suffisante ?
00:39:50 Et ma deuxième question, elle est de savoir si jusqu'à présent ces manifestations se sont déroulées dans une atmosphère bon enfant,
00:39:59 est-ce que vous ne craignez pas une radicalisation et la survenue d'une violence
00:40:03 si vraiment le gouvernement et le parlement n'entendent pas ce que vous estimez être légitime ?
00:40:08 Alors, première question.
00:40:13 Tout de même si la CFDT n'est pas du côté du gouvernement,
00:40:21 c'est que probablement les négociations n'ont pas été faites de façon très ouverte et très attentive.
00:40:28 Donc que ce soit le gouvernement qui paie, vous savez, moi je suis fonctionnaire,
00:40:32 alors ça ne me choque pas, je vais à l'hôpital, c'est le gouvernement qui paie.
00:40:36 Moi je ne suis pas contre le service public, je pense au contraire que c'est à la société de donner un élan solidaire
00:40:42 et que si ça ne se fait pas du point de vue de la société et de l'Etat,
00:40:46 ce n'est pas du point de vue du privé et de l'argent qu'on va le trouver, cet élan solidaire.
00:40:50 Donc non, ça, ça ne me dérange pas.
00:40:52 Ce qui me dérange c'est que ça se fasse au détriment des plus démunis, des plus fragilisés déjà.
00:40:59 Encore une fois, moi je m'en sortirai finalement avec mon métier.
00:41:04 Et alors la deuxième question sur la radicalisation et la violence,
00:41:11 je vais vous répondre quelque chose qui ne va peut-être pas être une réponse pour vous,
00:41:17 c'est qu'on est déjà au présent et si au présent on nous écoutait,
00:41:23 peut-être qu'on ne serait pas obligés ou que certains ne seraient pas tentés
00:41:27 d'augmenter la pression sur le gouvernement, peut-être avec des violences,
00:41:31 pour être un petit peu plus entendus.
00:41:33 Donc si vous voulez, c'est aussi...
00:41:36 Moi je suis complètement contre la violence,
00:41:38 moi je suis pour distribuer de l'amour, je suis pour distribuer de la solidarité,
00:41:42 je suis complètement dans ce genre de choses.
00:41:46 C'est pas moi qui vais aller casser des vitrines pour me faire entendre,
00:41:48 je suis pas du tout dans cette logique là.
00:41:52 Pour l'instant ça s'est pas fait parce que je pense que les gens sont portés
00:41:55 par quelque chose qui est la vie.
00:41:57 Il y a quelque chose qui se passe et il faut peut-être que le gouvernement l'entende, c'est tout.
00:42:03 Donc pour vous il y a une dynamique.
00:42:05 Merci beaucoup Virginie d'avoir répondu à nos questions.
00:42:08 On vous laisse partir avec le cortège, je vois que vous êtes toujours place de la Bastille,
00:42:12 le cortège parisien qui va aller jusqu'à place d'Issali.
00:42:15 On vous donne la parole sur CNews, que vous soyez contre cette réforme des retraites,
00:42:19 vous l'avez entendu à Albi, à Paris, que vous soyez pour cette réforme des retraites.
00:42:23 C'est le cas de Jean-Yves Lacour, bonjour.
00:42:26 Bonjour.
00:42:27 Vous êtes le patron d'une petite entreprise de boîte de vitesse pour engins agricoles en Normandie,
00:42:34 c'est l'une des dernières en France.
00:42:36 Non, dans l'Eure-et-Loire.
00:42:37 Dans l'Eure-et-Loire, pardon, j'avais les mauvaises informations.
00:42:40 Eure-et-Loire, très bien.
00:42:42 C'est l'une des dernières en France, je le disais, vous n'êtes pas dans la rue.
00:42:45 Et pour cause, vous êtes plutôt en faveur de cette réforme des retraites, expliquez-nous pourquoi.
00:42:49 Donc moi, les seules données économiques qui sont certaines,
00:42:55 c'est que le nombre d'actifs pour financer le nombre de retraités, lui, va diminuer.
00:43:01 Donc on ne peut que penser que le système de financement actuel est à revoir.
00:43:06 Après, je n'ai pas de vision plus précise que ça,
00:43:09 parce qu'il n'y a pas de consensus sur l'analyse, je trouve, de la situation.
00:43:13 Je trouve que pour décider, il faut avoir une vision précise de la situation.
00:43:19 Mais je pense qu'il faut qu'il y ait une réforme en place.
00:43:21 Alors après, est-ce que c'est la bonne réforme ?
00:43:24 Est-ce que par exemple, les réformes précédentes, la réforme à points,
00:43:27 qui avait été tentée par Edouard Philippe, elle vous semblait plus juste ou plus adhértée ?
00:43:33 Je trouve que ça fait mettre les gens devant leur responsabilité d'avoir sa feuille,
00:43:38 par exemple, si je prends ma retraite à tel âge, j'ai tant.
00:43:41 Et puis, motiver les gens à aller plus loin.
00:43:44 Moi, j'ai un responsable de montage qui a accepté de décaler son départ en retraite.
00:43:50 Je ne pense pas qu'il était si rétribué que ça par le système.
00:43:55 Lui, il était en forme, il était prêt à le faire.
00:43:58 Donc nous, on a quand même dans l'usine un tout petit peu de monde dans le bureau.
00:44:02 Et puis le reste, les gens sont debout toute la journée.
00:44:06 Ils sont dans la rue d'ailleurs aujourd'hui, dans votre usine ?
00:44:08 Est-ce que vous avez beaucoup de salariés qui sont en grève ou qui manifestent ?
00:44:13 Non, dans les PME, on sent que l'entreprise est fragile.
00:44:16 Et d'abord, on fait tourner l'entreprise.
00:44:18 C'est beaucoup plus familial.
00:44:20 Je pense que les gens sont plutôt pour qu'il y ait une équité dans les systèmes.
00:44:24 Et je pense que la fin des régimes spéciaux, les gens sont pour.
00:44:29 Je trouve que ce n'est pas normal que mes collaborateurs, mes ouvriers,
00:44:32 partent plus tard en retraite que des gens qui n'ont pas une carrière plus pénible
00:44:36 dans des entreprises dont l'État est actionnaire.
00:44:38 Ça, c'est la seule chose.
00:44:40 Je trouvais que quelque chose de proportionnel à sa durée de carrière,
00:44:46 le moyen pour les gens de décider, même s'ils veulent continuer à travailler un peu plus
00:44:51 pour gagner plus, ça me paraissait mieux.
00:44:54 Peut-être moins de monde dans la rue.
00:44:56 Une question de Philippe Doucet.
00:44:58 Oui, bonjour Jean-Yves.
00:45:00 Est-ce que vous avez eu l'occasion de discuter avec vos salariés ?
00:45:04 Il y a toujours dans une entreprise une logique hiérarchique,
00:45:06 mais comme c'est une PME, il y a aussi des liens particuliers
00:45:11 très souvent entre le salarié et son patron.
00:45:14 Est-ce que vous avez eu l'occasion d'en discuter avec eux
00:45:16 au pause, au déjeuner ou le matin à l'embauche ?
00:45:19 Voir ce qu'ils en pensent.
00:45:21 Est-ce qu'il y a des femmes ou est-ce que leurs femmes,
00:45:23 est-ce que la logique qu'on a vue dans l'actualité des carrières coupées,
00:45:28 hachées souvent par les femmes, entre les grossesses,
00:45:31 les problèmes de précarité, est-ce que c'est des choses
00:45:33 où vous discutez avec eux ?
00:45:35 Et si oui, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:45:37 Jean-Yves Lacour ?
00:45:39 Non, il n'y a pas eu de…
00:45:41 On fait le tour de l'usine et on discute quelques instants
00:45:44 le matin au café.
00:45:46 Ce serait mentir que de dire que j'ai eu des discussions
00:45:48 en profondeur comme ça.
00:45:50 Je pense que les gens savent que le système,
00:45:53 il faut modifier son financement, ça c'est certain.
00:45:56 Après, moi aujourd'hui, j'ai des gens qui ont bénéficié
00:46:01 des carrières longues et qui sont partis à 60 ans.
00:46:05 C'est sûr que ceux qui sont dans l'usine,
00:46:07 ceux qui sont debout toute la journée,
00:46:09 ça dépend énormément de leur forme physique.
00:46:11 Donc c'est pour ça, enfin moi ce que j'ai dit…
00:46:15 Vous avez des critères de pénibilité vous dans votre entreprise ?
00:46:18 Est-ce que ce qui a été évoqué avant qu'Emmanuel Macron les supprime,
00:46:22 est-ce que la question des critères de pénibilité,
00:46:24 ça vous a paru gérable, compliqué ?
00:46:28 Est-ce que finalement, dans la vie quotidienne du travail,
00:46:31 les commandes, comment vous arrivez à gérer ça
00:46:35 si vous avez eu à le gérer ?
00:46:38 – Ce n'est pas simple.
00:46:39 Disons que pour moi, il y a une vraie différence
00:46:41 entre ceux qui sont comme moi,
00:46:43 ainsi derrière un bureau, face à un écran d'ordinateur,
00:46:47 un téléphone, et ceux qui sont debout toute la journée.
00:46:50 Pour moi, la vraie frontière, elle est quand même là.
00:46:53 Ceux qui sont debout toute la journée, c'est sûr que si en fin de carrière,
00:46:56 ils ont de l'arthrose, ce genre de choses,
00:46:58 les dernières années peuvent être compliquées.
00:47:00 – Merci. – Après…
00:47:02 – Merci beaucoup. – Après, j'en prie.
00:47:05 – Le temps passe.
00:47:07 Merci beaucoup, on a bien compris votre point de vue.
00:47:09 Merci Jean-Yves Lacour d'avoir répondu à nos questions.
00:47:11 On retourne dans les cortèges, on va retourner à Albi,
00:47:13 retrouver Roméo qui est étudiant en informatique, je crois,
00:47:19 si les informations sont bonnes, oui, en électronique, pardon.
00:47:23 Vous êtes jeune, vous êtes super jeune,
00:47:25 qu'est-ce que vous faites dans la rue pour vos retraites ?
00:47:29 – Je pense à mon avenir et je me dis que la retraite à 64 ans,
00:47:33 c'est quand même un peu trop poussé.
00:47:35 Et je suis pour manifester pour qu'elle soit rabaissée à 60.
00:47:40 Je soutiens la vie de tout le monde.
00:47:42 – Et vous estimez que vous allez faire un métier qui va être pénible,
00:47:46 qui va faire qu'à 60 ans, vous n'aurez plus la force physique de continuer ?
00:47:50 – Mettez-vous sur le trottoir, s'il vous plaît, merci !
00:47:53 – Pour le moment, je ne sais pas, je suis encore étudiant,
00:47:55 du coup, je suis encore en train d'essayer de trouver la formation
00:47:58 qui pourrait me correspondre le mieux.
00:48:00 Mais je pense quand même que si je dois être amené
00:48:02 à faire un travail physique, j'aimerais pouvoir avoir une retraite
00:48:05 à 60 ans et pas plus tard, parce que je sais que pour certains
00:48:09 corps de métier, ça peut être dur physiquement,
00:48:12 arriver à un certain âge.
00:48:14 – Roméo, expliquez-nous quand même, parce que vous êtes…
00:48:18 Est-ce que pour vous, on entend beaucoup parler de la valeur travail,
00:48:23 est-ce que pour vous, de toute façon, la valeur travail n'est plus ce qu'elle était ?
00:48:27 Et c'est la vie, c'est les loisirs, c'est les associations,
00:48:30 c'est la famille qui doit passer en priorité par rapport à votre travail,
00:48:32 et c'est pour ça qu'au final, vous manifestez ?
00:48:34 – Mettez-vous sur le trottoir, s'il vous plaît !
00:48:37 – Je n'ai pas très bien compris votre question, excusez-moi.
00:48:39 – Je sais qu'on a des problèmes de liaison, ce que je voulais savoir,
00:48:41 c'est que vous me disiez, voilà, je ne veux pas travailler après 60 ans.
00:48:45 Pourquoi ? Parce que pour vous, ah, voilà, l'image…
00:48:48 Oui, je sais, on a des petits problèmes de liaison.
00:48:50 Pour vous, le travail est quelque chose d'aliénant ?
00:48:55 – Non, pas spécialement, il suffit de trouver le travail qui nous plaît le plus,
00:49:02 pour qu'il ne devienne plus un labeur.
00:49:05 Mais je pense qu'il faut quand même donner assez d'entraînement
00:49:08 dans son travail pour pouvoir le faire à un âge assez tard.
00:49:13 Mais un travail qui est quand même physiquement compliqué,
00:49:15 il faut admettre qu'il y a les limites physiques
00:49:18 qui nous empêchent de le faire plus longtemps quand même.
00:49:21 – Merci beaucoup Roméo d'avoir répondu à nos questions.
00:49:23 On a entendu que vous deviez rejoindre le trottoir,
00:49:27 le cortège est à Albi et se met en mouvement.
00:49:29 Merci à Thibaut Marcheteau et Antoine Estève.
00:49:31 On marque une courte pause, on se retrouve juste après le journal de 15h,
00:49:34 on sera de nouveau en direct des cortèges.
00:49:37 On est à vos côtés dans cette cinquième journée
00:49:40 de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:49:42 Et on vous donne la parole, à tout de suite.
00:49:44 Il est 15h, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez.
00:49:49 Merci pour votre fidélité.
00:49:51 C'est News, le journal avec Mickaël Dorian.
00:49:53 – Bonjour Clélie, bonjour à tous.
00:49:55 Et on ouvre ce journal avec l'affaire Pierre Palmade.
00:49:58 On a appris tout à l'heure que la garde à vue de l'humoriste avait été prolongée.
00:50:02 Les deux passagers de son véhicule soupçonnés d'avoir pris la fuite
00:50:05 ont aussi été interpellés et sont actuellement à l'hôtel de police de Melun
00:50:08 où se trouve Régine Delfour.
00:50:10 Régine, les deux individus sont-ils toujours interrogés par la police en ce moment ?
00:50:14 – Oui Mickaël, ils sont toujours auditionnés par rapport à leur placement en garde à vue.
00:50:24 Ils sont toujours auditionnés dans l'hôtel de police de Melun.
00:50:28 Et ces auditions vont être très importantes puisqu'elles vont permettre
00:50:30 aux enquêteurs d'en savoir plus.
00:50:32 Alors le premier, l'homme qui a été interpellé hier tôt le matin dans les Hauts-de-Seine,
00:50:38 sa garde à vue a été prolongée.
00:50:40 Je vous rappelle qu'il a 33 ans, qu'il est de nationalité marocaine
00:50:43 et qu'il est en situation irrégulière.
00:50:45 L'autre qui lui s'est présenté de lui-même à l'hôtel de police hier en fin de journée
00:50:51 et s'est présenté comme étant l'un des passagers de la voiture,
00:50:55 il a 34 ans, il est français et il est connu des services de police
00:50:58 pour des trafics liés aux stupéfiants.
00:51:01 Alors donc, je vous le disais, ces auditions vont être très importantes
00:51:04 puisque Pierre Palmade, qui semble n'avoir aucun souvenir de l'accident,
00:51:08 peut-être qu'avec les auditions de ces deux hommes,
00:51:12 il va savoir ce qui s'est réellement passé dans la voiture.
00:51:14 Pourquoi Pierre Palmade a pris le volant de sa voiture
00:51:18 alors qu'il était sous l'emprise de la cocaïne ?
00:51:20 Qu'allait-il acheter ?
00:51:22 Et que s'est-il passé au moment dans la voiture
00:51:25 quand la voiture a été déroutée sur la voie de gauche ?
00:51:28 Les auditions, si elles ne sont pas concordantes,
00:51:31 les enquêteurs pourront donc confronter les deux individus
00:51:36 et puis on saura ce soir si la garde à vue de celui qui s'est rendu est prolongée.
00:51:41 Merci beaucoup Régine, en direct de l'hôtel de police de Melun.
00:51:46 Dans le reste de l'actualité, la réforme des retraites.
00:51:48 A l'Assemblée nationale, les débats ont repris ce matin
00:51:51 et il semblerait que la cadence se soit accélérée.
00:51:54 Thomas Bonnet, vous êtes au Palais Bourbon.
00:51:56 Clairement, l'objectif pour les députés est d'arriver d'ici demain
00:51:59 à l'étude du fameux article 7.
00:52:01 Oui, on assiste à une accélération du rythme parlementaire depuis ce matin,
00:52:08 depuis que les députés de la NUPES ont décidé de changer de stratégie
00:52:11 et de retirer un très grand nombre d'amendements.
00:52:14 Ils vont devoir débattre donc de ce fameux article 7,
00:52:17 celui qui porte sur le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
00:52:22 La question maintenant est de savoir
00:52:24 quand vont véritablement démarrer les débats,
00:52:26 puisqu'il reste un certain nombre d'amendements
00:52:28 qui doivent être examinés cet après-midi par les députés.
00:52:31 Mais les députés de la NUPES pourraient là encore décider
00:52:34 d'en retirer un certain nombre.
00:52:36 En tout cas, le compte à rebours est lancé ici à l'Assemblée nationale,
00:52:39 puisque comme vous le savez, quoi qu'il arrive,
00:52:41 les débats autour de ce texte sur les retraites
00:52:43 prendront fin demain, vendredi soir à minuit.
00:52:46 Merci beaucoup Thomas Bonnet en direct de l'Assemblée nationale.
00:52:49 Gérald Darmanin, à présent, il était hier soir à Nanterre.
00:52:52 Le ministre de l'Intérieur s'est rendu dans la cité Pablo Picasso
00:52:55 pour rencontrer les forces de l'ordre.
00:52:57 Une visite loin d'être anodine,
00:52:59 depuis que des dealers d'une des tours ont affiché une pancarte
00:53:02 dictant aux habitants des consignes à respecter,
00:53:05 en échange de quoi ils promettent de bien se tenir.
00:53:07 Le sujet est signé Sophia Dollé, Sandra Buisson et Florian Paume.
00:53:11 Lorsqu'on arrive, de suite, on entend bien sûr les jeunes,
00:53:14 les chouffes, etc. et ça crie.
00:53:16 De suite, notre présence est dévoilée.
00:53:18 C'est pour constater le travail mené contre le trafic de drogue
00:53:21 ici à Nanterre que Gérald Darmanin s'est rendu dans le quartier Pablo Picasso.
00:53:25 Sur place, des policiers des Hauts-de-Seine et de l'unité CRS 8,
00:53:29 spécialisé dans les violences urbaines,
00:53:31 menaient hier soir une opération contre des points de deal de la cité.
00:53:35 Pour le ministre de l'Intérieur,
00:53:37 il faut encore accentuer la pression sur les trafiquants.
00:53:40 Quand la rue est sale, il faut la nettoyer.
00:53:43 Notre travail, c'est que la drogue se cache
00:53:45 et que les criminels, les trafiquants, se sentent terrorisés.
00:53:49 Une visite qui survient quelques jours après la découverte
00:53:52 d'un règlement intérieur affiché par les dealers dans l'une des tours de la cité.
00:53:56 Sur les affiches, des consignes à destination des habitants
00:54:00 qu'ils devaient scrupuleusement respecter.
00:54:02 En échange de quoi, les vendeurs de drogue promettaient
00:54:05 de ne pas causer de nuisances.
00:54:07 Cette affiche de retour méritait une réponse.
00:54:10 La réponse est que la police, elle aussi, est de retour.
00:54:13 Depuis trois jours, depuis ces affichettes,
00:54:15 il y a des opérations de police extrêmement importantes ici à Nanterre.
00:54:18 Selon le ministère de l'Intérieur, en 2022,
00:54:21 dans le département des Hauts-de-Seine, 68 kilos de drogue ont été saisis.
00:54:26 Et puis le groupe Lactalis, mis en examen pour tromperies aggravées
00:54:30 et blessures involontaires.
00:54:32 En 2017, des dizaines de nourrissons avaient été contaminés au salmonelle.
00:54:35 L'entreprise a également été placée sous contrôle judiciaire
00:54:38 avec une caution fixée à 300 000 euros.
00:54:41 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:54:42 Bonne après-midi sur CNews.
00:54:43 La parole aux Français continue avec Clélie et ses invités.
00:54:46 Merci beaucoup, Michael.
00:54:48 Et je suis toujours en compagnie du porte-parole du Parti socialiste,
00:54:50 Philippe Doucet et d'Yvan Rioufol.
00:54:53 Émission largement consacrée à cette 5e journée de manifestation,
00:54:56 de mobilisation contre la réforme des retraites,
00:54:59 avec un taux de grévistes qui est en baisse,
00:55:01 en nette baisse par rapport aux journées précédentes,
00:55:03 que ce soit dans les transports ou dans l'enseignement.
00:55:06 Quant aux manifestations, il y a eu de nombreuses manifestations en région.
00:55:10 L'épicentre aujourd'hui de tous nos regards
00:55:13 s'est tourné vers Albi, qui est la préfecture du Tarn,
00:55:15 50 000 habitants parce que les numéros 1 de l'intersyndicale
00:55:19 se sont donnés rendez-vous là-bas pour manifester.
00:55:22 Et le cortège vient de s'élancer.
00:55:25 À Paris, nous sommes aussi sur place.
00:55:27 Le cortège vient de partir aussi.
00:55:29 Le parcours est un peu différent par rapport aux précédentes journées.
00:55:32 C'est de la place de la Bastille que les manifestants sont partis
00:55:35 et ils vont arriver en fin d'après-midi vers la place d'Italie.
00:55:39 Nous sommes en ligne avec Antoine Enseignant.
00:55:42 Bonjour.
00:55:44 Bonjour.
00:55:46 Vous étiez dans les manifestations ce matin,
00:55:49 puisque vous êtes en direct de Montpellier,
00:55:51 que la manifestation est alors qu'elle est terminée.
00:55:55 Déjà, avez-vous participé aux précédentes journées de mobilisation ?
00:55:58 Et pouvez-vous nous dire s'il y avait autant de monde ou non, aujourd'hui ?
00:56:02 Aujourd'hui, c'était une manifestation organisée par l'intersyndicale,
00:56:07 ce qui n'était pas la même chose que samedi dernier.
00:56:10 Mais il y avait du monde, il y avait plus de 20 000 personnes.
00:56:13 Vous avez pu croiser Jean-Luc Mélenchon ?
00:56:16 Il est à Montpellier, il doit faire un meeting ce soir.
00:56:19 Non, je ne l'ai pas croisé.
00:56:21 Certains amis l'ont croisé, mais apparemment,
00:56:23 les services d'ordre de la CGT sont en train de l'évacuer.
00:56:27 Pourquoi vous vous manifestez ?
00:56:30 Vous êtes enseignant, je le disais.
00:56:32 Pourquoi est-ce que vous manifestez contre cette réforme des retraites ?
00:56:36 Je pense qu'il y a beaucoup d'ironie.
00:56:38 Vous savez, j'ai fait des études sociocritiques
00:56:41 et Pierre Bourdieu a écrit un livre "Ce que parler veut dire".
00:56:44 Et lorsqu'on entend parler constamment de carrière hachée,
00:56:47 c'est une espèce d'animalisation d'un parcours de vie
00:56:50 dont il est vrai que les hauts fonctionnaires
00:56:52 qui eux touchent plus de 20 000 euros par mois
00:56:54 ne se posent pas de questions de ce genre-là.
00:56:57 En six secondes, un gouverneur comme Bernard Arnault gagne un SMIG.
00:57:01 Est-ce que c'est une carrière hachée, ça ?
00:57:03 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:57:04 Oui, vous remettez en cause le système et surtout les inégalités sociales.
00:57:09 C'est ça.
00:57:12 Et lorsqu'on entend également Olivier Véran dire
00:57:14 "ni invective, ni obstruction, ni agression",
00:57:16 mais comment se fait-il qu'il nous donne des conseils
00:57:20 alors qu'il a fait appel à des cabinets de conseil
00:57:23 à hauteur de 700 millions d'euros
00:57:25 pour déléguer à des cabinets privés,
00:57:27 ce qui aurait pu très bien être fait par les ministères publics.
00:57:30 Donc vous voyez, on est dans des métiers pénibles,
00:57:33 nerveux, avec une hiérarchie qui n'est pas toujours dans la communication.
00:57:36 Et en fait, beaucoup de promesses sont faites, mais en réalité...
00:57:40 Oui, vous contestez une réforme qui a été faite selon vous par des technocrates,
00:57:44 quelque chose de très abstrait.
00:57:46 Tout à fait.
00:57:47 Et éloignée peut-être du peuple, comment on dit ?
00:57:52 Une réflexion rapide et une question.
00:57:54 Il y a un bouleversement historique considérable
00:57:57 par la force de la sociologie
00:57:59 où on voit aujourd'hui que le peuple de Paris,
00:58:01 ayant quitté Paris,
00:58:02 les révolutions populaires se font maintenant en province.
00:58:04 Et c'est en province aujourd'hui que s'écrit l'histoire syndicale
00:58:07 et l'histoire sociale plus généralement.
00:58:08 C'est très intéressant à observer.
00:58:10 Et ma question était, est-ce que vous avez le sentiment vous-même
00:58:13 de la province de participer à ce mouvement historique,
00:58:16 ce mouvement de grande bascule
00:58:18 qui fait qu'aujourd'hui c'est la province qui dicte,
00:58:20 dans le fond, le calendrier social ?
00:58:25 Oui, on ne peut pas opposer la province à la capitale,
00:58:29 sinon on abandonnerait l'idée de jacobinisme
00:58:33 et on rentrerait dans le girondinisme.
00:58:35 On est d'accord par rapport à l'histoire de la révolution française.
00:58:38 Non, c'est le même combat.
00:58:40 Les petites villes, les moyennes villes et les grandes villes
00:58:43 mènent le même combat.
00:58:44 Un combat contre ce recul de l'âge de la retraite.
00:58:47 Vous voyez, on est passé de 60 à 63 avec les lois Touraine,
00:58:52 et puis maintenant on veut nous obliger à 64
00:58:55 et c'était même prévu à 65.
00:58:58 Je ne vous ai pas posé la question, mais quelles matières enseignez-vous ?
00:59:03 J'enseigne le français.
00:59:09 D'accord, merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions depuis Montpellier.
00:59:15 On va retrouver les cortèges, on va aller à Paris.
00:59:17 Un apiculteur, il me semble. Bonjour.
00:59:20 Oui, bonjour.
00:59:23 Je n'ai pas votre prénom ni votre âge.
00:59:26 Est-ce que vous pouvez...
00:59:28 Oui.
00:59:30 Moi je suis Romain Henry, je suis effectivement éleveur d'abeilles,
00:59:34 donc apiculteur et je suis syndicaliste à la Confédération Paysanne.
00:59:38 Syndicaliste à la Confédération Paysanne.
00:59:40 Et je peux vous demander quel âge vous avez également ?
00:59:43 C'est important dans le cadre de la réforme des retraites.
00:59:48 Je n'ai pas bien entendu avec le bruit qu'il y a derrière.
00:59:51 Quel âge avez-vous, monsieur ?
00:59:53 Oui, alors moi j'ai 44 ans.
00:59:56 Et vous allez travailler jusqu'à quel âge ?
00:59:59 Si vous voulez, j'espère le moins tard possible.
01:00:07 Si vous voulez, le recul de deux ans encore de l'âge légal,
01:00:10 pour nous c'est une vraie problématique,
01:00:12 parce qu'on est aujourd'hui dans une disparition des paysans.
01:00:16 Il n'y a pas de renouvellement des générations.
01:00:18 Et d'ici dix ans, c'est une profession qui est très âgée.
01:00:21 Et donc reculer encore l'âge de la retraite,
01:00:23 c'est empêcher encore plus de jeunes de s'installer.
01:00:26 Donc nous on est aussi sur une problématique,
01:00:29 il faut renouveler les générations de paysannes et de paysans.
01:00:32 Et donc reculer l'âge de la retraite, c'est pas bon du tout pour nous.
01:00:36 Dans dix ans, si on ne fait rien, on va se retrouver à 200 000 paysans et paysannes.
01:00:40 On est à 400 000.
01:00:41 Et nous à la Confédération Paysanne,
01:00:43 nous avons dit qu'on a beaucoup d'installations
01:00:46 pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux liés à l'agriculture.
01:00:50 Et nous ce qu'on vit c'est un million de paysans.
01:00:52 Donc cette réforme-là, ça ne va pas nous amener vers un renouvellement des générations.
01:00:55 Vous pensez que ça va faire fuir plus qu'autre chose les jeunes générations ?
01:01:00 Vous savez, c'est déjà un peu le cas,
01:01:04 puisque le métier est très difficile,
01:01:06 on n'est pas valorisé socialement.
01:01:08 C'est beaucoup d'heures de travail, des métiers très difficiles.
01:01:12 Et on atteint péniblement, très très très péniblement un SMIC.
01:01:16 Donc c'est pas encore en plus, en nous faisant encore travailler plus tard,
01:01:21 que ça va encore plus susciter des vocations, ça c'est sûr.
01:01:24 Alors je crois, on ne le voit pas très bien,
01:01:26 mais on va demander à Miquel de Santos peut-être de dézoomer un petit peu.
01:01:29 Je crois que vous organisez une caisse de grève là sur le stand, là où vous êtes.
01:01:34 Expliquez-nous.
01:01:35 Alors en fait, nous on est des producteurs de nourriture,
01:01:41 donc en fait ça n'a pas trop de sens de s'arrêter de travailler,
01:01:43 parce qu'il faut bien que tout le monde mange.
01:01:45 Donc nous ce qu'on fait là aujourd'hui,
01:01:47 c'est qu'on apporte des produits un peu de toute la France.
01:01:52 Et on les propose à prix libre,
01:01:55 et effectivement c'est pour alimenter une caisse de grève,
01:01:57 parce qu'effectivement, tous les gens qui sont en lutte,
01:02:00 on sait bien que la grève, on n'est pas payé.
01:02:02 En plus dans un contexte inflationniste, il faut bien avoir les frigos,
01:02:06 il faut remplir les frigos.
01:02:08 Donc nous, le sens de notre action, c'est de ravitailler les luttes,
01:02:12 et effectivement à travers le prix libre, c'est de contribuer à des caisses de grève.
01:02:16 Merci beaucoup, merci Romain, merci à Nicolas Winclair et à Miquel Dos Santos qui sont avec vous.
01:02:23 Juste, je voulais dire que, si je peux dire deux-trois trucs de plus,
01:02:27 c'est que comme j'ai entendu un petit peu l'intervention d'avant,
01:02:29 qui parlait justement de la mobilisation en province,
01:02:32 voilà, nous le cortège parisien, c'est pas là que sont les fermes,
01:02:36 mais ici, il y a des paysans de toute la France,
01:02:39 là mon collègue, il vient des Vosges, à côté de la Bretagne, moi c'est de l'Indre-et-Loire,
01:02:42 mais en région, en département, dans les préfectures, ou même dans les petites villes,
01:02:47 on est extrêmement mobilisés, et on espère ainsi contribuer par notre action,
01:02:53 comme ça, renforcer le mouvement pour vraiment être victorieux à la fin,
01:02:56 et faire reculer le gouvernement.
01:02:58 Faire céder le gouvernement, on l'a bien compris.
01:03:00 Merci encore Romain.
01:03:02 On va retourner à Albi, retrouver Philippe qui est artiste peintre.
01:03:06 Bonjour Philippe, vous m'entendez ?
01:03:09 Oui, bonjour.
01:03:10 Vous êtes artiste peintre, vous êtes dans la rue.
01:03:12 Oui, je vous entends.
01:03:13 Vous êtes dans la rue, expliquez-nous, qu'est-ce qui vous motive ?
01:03:17 Ah, alors, déjà lutter contre cette réforme des retraites,
01:03:23 parce que je trouve ça unique, bien sûr, comme tout le monde,
01:03:27 et puis on ne lâche rien, on est là, on est mobilisés depuis le début,
01:03:31 et on continue, et aujourd'hui c'est une journée historique pour Albi.
01:03:35 Je suis très très content, parce que ça donne la pêche à tous les militants,
01:03:38 à tout le monde, et puis je vois bien que tout le monde vient de plus en plus
01:03:42 dans les manifestations à Albi, à Castres, et aujourd'hui c'est magnifique,
01:03:46 c'est une belle journée, tout le monde est venu, mon ami Voltuan est venu,
01:03:50 donc je suis très très content.
01:03:52 Une question au plateau de Philippe Doucet.
01:03:54 Oui, bonjour Philippe.
01:03:56 Est-ce que vous n'avez pas le sentiment qu'au-delà de cette réforme des retraites,
01:04:00 à travers ces mobilisations, vous le disiez, plutôt joyeuses,
01:04:05 de bon enfant, ou qu'il se passe bien,
01:04:07 est-ce que ce n'est pas aussi un message par rapport aux inégalités dans la société,
01:04:11 à quelque chose qui se cristallise à travers cette réforme des retraites,
01:04:15 à la fois les inégalités qui augmentent d'un côté,
01:04:17 et de l'autre côté, effectivement, de l'optimisation fiscale,
01:04:21 on voit que dans ce pays, une fraction de la société française s'en sort très bien,
01:04:25 pendant que le reste vit nettement moins bien ?
01:04:29 Je pense que l'argent ne peut pas régler la société.
01:04:32 Il faut de l'humanité en tout.
01:04:34 Le partage est nécessaire,
01:04:40 donc on ne s'en sortira pas si juste une poignée de gens
01:04:44 n'accaparent toutes les valeurs.
01:04:47 Il faut absolument le partage.
01:04:49 C'est l'humanité, c'est le sens de la chose.
01:04:52 Et puis la planète, on ne peut pas la laisser crever comme elle est en train de crever.
01:04:56 Tous les indicateurs sont dépassés, donc je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de système.
01:05:01 Donc votre collègue n'agit pas par réforme des retraites, finalement, elle est beaucoup plus large.
01:05:05 Oui, moi oui, moi oui, mais là les gens sont pour ça.
01:05:09 Mais ils sont aussi par rapport à l'inflation, par rapport à la dureté de la vie.
01:05:12 Et puis j'ai discuté avec tous ces gens, il y a beaucoup de personnes âgées,
01:05:16 ils sont tous là pour leurs enfants et leurs petits-enfants.
01:05:19 Ils pensent à l'avenir, eux, contrairement à ceux qui nous dirigent.
01:05:22 Et une question d'Yvan Rioufal pour vous.
01:05:24 Est-ce que vous diriez que c'est la France silencieuse, dans le fond, qui maintenant commence à s'exprimer ?
01:05:29 Ma question préalable était, est-ce que c'est la première fois que vous manifestez ou pas ?
01:05:35 Alors non, ce n'est pas la première fois que je manifeste.
01:05:37 Ça fait neuf mois que j'ai rejoint la France insoumise,
01:05:40 mais j'ai manifesté à toutes les manifestations, contre les retraites, à Castres, à Elbis et à Paris.
01:05:46 J'y suis monté plusieurs fois.
01:05:48 Donc voilà, les gens sont motivés et puis je sais qu'ils ne lâcheront rien.
01:05:52 Ils sont déterminés parce que c'est de la justice, si vous voulez.
01:05:56 Ce n'est pas possible. C'est écrit du cœur de tout le monde.
01:05:59 Mais étant militant de la France insoumise, est-ce que malgré tout,
01:06:02 vous voyez autour de vous d'autres personnes qui viennent d'autres horizons différents,
01:06:06 des horizons politiques différents ?
01:06:09 Bien sûr. De toute façon, à la France insoumise, il y a des gens d'autres partis
01:06:13 qui font partie du NPA, des Verts, de toutes sortes de choses.
01:06:17 C'est un mouvement, donc on peut avoir plusieurs obédiences.
01:06:20 Donc c'est très mélangé.
01:06:22 Moi, je ne suis pas spécialement politisé, mais disons que j'aime la philosophie, les gens.
01:06:29 Est-ce que vous voyez la gauche dans la rue ou voyez-vous aussi des gens de droite ?
01:06:34 Non, je ne connais pas très bien les gens de droite. Je ne les aime pas trop.
01:06:41 Mais non, ça ne se voit pas. On ne les voit pas.
01:06:46 Alors les partis politiques, mes amis, sont tout au fond du cortège, bien sûr.
01:06:51 Mais voilà, ils vont arriver bientôt.
01:06:54 Non, il n'y a pas d'agents de droite ici.
01:06:56 [Rires]
01:06:59 Je vous laisse mettre devant le parole.
01:07:01 Ils ne sont pas les bienvenus ?
01:07:03 Ils ne seraient pas les bienvenus ?
01:07:05 Ils ne veulent pas venir.
01:07:07 Non, ça c'est vous qui le dites, Eric de Rue de Matin.
01:07:10 Non, mais comme je vois, vous êtes artistes peintres.
01:07:13 Ce n'est pas vous qui gagnez le plus d'abord.
01:07:16 Et deuxièmement, vous ne cotisez pas pour les retraites.
01:07:18 Si je ne me trompe pas, vous soyez...
01:07:20 Je ne connais rien.
01:07:21 Absolument.
01:07:22 Je n'ai ni RSA, ni RMI. Je n'ai aucun salaire.
01:07:25 C'est ça. Et donc vous ne cotisez pas et vous, ce sera zéro retraite, si je ne me trompe.
01:07:29 Moi, c'est zéro. C'est zéro. C'est zéro retraite, mais bon...
01:07:35 Je dis ça parce que vous faites partie...
01:07:37 Je le fais pour mes enfants, mes petits-enfants.
01:07:39 Je le fais parce qu'on ne parle jamais des indépendants
01:07:42 qui, eux, effectivement, doivent gérer eux-mêmes leurs retraites.
01:07:45 Ils ne sont ni salariés, qui versent tous les mois quand même des cotisations
01:07:48 sans être sûr de récupérer quoi que ce soit.
01:07:50 C'est peut-être votre cas, mais en tout cas, voilà.
01:07:52 C'est cette partie de la France silencieuse dont on ne parle pas, les indépendants.
01:07:56 J'ai travaillé. Je n'ai pas été qu'artiste.
01:08:00 J'ai été fonctionnaire même. Ouvrier d'État, pour être précis.
01:08:04 À l'Institut géographique national, il y a très longtemps.
01:08:07 Mais ça me donnera une toute petite retraite.
01:08:10 Voilà. Et puis après, j'ai vécu ma vie.
01:08:13 Parce que l'important dans la vie, c'est de mener sa vie.
01:08:16 C'est pas grave... Un boulot...
01:08:19 Faut vraiment vivre sa vie.
01:08:21 La vie, c'est court. Le temps est compté.
01:08:24 Alors je dis à tout le monde...
01:08:26 Soyez joyeux.
01:08:29 Et lutter, parce que c'est important,
01:08:31 parce que la démocratie, ça ne marche que si les Français s'expriment.
01:08:34 Je leur dis toujours "Votez, votez, toujours votez".
01:08:38 C'est très important, que ce soit dans les communes ou dans le pays.
01:08:41 Parce que sinon, quelqu'un s'occupe du truc,
01:08:44 et ça part comme c'est en ce moment.
01:08:47 Merci beaucoup, Philippe,
01:08:50 d'avoir répondu joyeusement à nos questions.
01:08:54 Et on vous laisse rejoindre, évidemment, le défilé.
01:08:57 Merci à Thibault Marcheteau et à Antoine Estève
01:09:00 pour cette mise en duplex, comme on dit.
01:09:05 On pourrait faire un point, juste avec vous, Florian Tardif,
01:09:08 sur le côté politique, parce que ça joue aussi,
01:09:11 on le sait en ce moment, dans l'hémicycle.
01:09:14 Là, il reste une journée et demie, on va dire,
01:09:17 de débat à l'Assemblée nationale.
01:09:19 Est-ce qu'ils vont prendre en compte la mobilisation d'aujourd'hui ?
01:09:22 C'est-à-dire les députés ou l'exécutif ?
01:09:24 Les deux, d'ailleurs.
01:09:26 Pour reprendre les députés dans un premier temps,
01:09:29 oui, bien évidemment.
01:09:30 Il y a les députés de gauche, dont un certain nombre est présent
01:09:34 dans la mobilisation, notamment parisienne, aujourd'hui,
01:09:38 et marchera aux côtés des Français qui se sont mobilisés
01:09:42 pour cette cinquième journée d'action.
01:09:44 Donc, bien évidemment, ils vont prendre en compte cela.
01:09:48 Il y a également les députés Rassemblement national
01:09:51 qui prennent en compte le fait que cette mobilisation
01:09:55 est particulièrement importante dans les petites et moyennes villes,
01:09:58 et c'est dans les petites et moyennes villes
01:10:00 que Marine Le Pen, lors de la dernière élection présidentielle,
01:10:03 a fait le plus important score.
01:10:05 Donc, bien évidemment, cela rentre en compte.
01:10:07 Après, le camp présidentiel va regarder,
01:10:10 scruter ce qui se passe aujourd'hui dans la rue,
01:10:13 le camp présidentiel et l'exécutif, je les mets ensemble,
01:10:16 mais ne bougera pas.
01:10:17 Elisabeth Borne a été très claire, notamment sur ce qui cristallise
01:10:21 aujourd'hui les mécontentements, qui est le recul de l'âge légal
01:10:24 de départ de 62 à 64 ans.
01:10:26 Elle a dit, je la cite, 64 ans, c'est non négociable.
01:10:31 Voilà.
01:10:32 Alors, on va retourner d'ici un instant à l'autre dans les cortèges,
01:10:35 dans les manifestations, dans cette cinquième journée
01:10:37 de mobilisation contre la réforme des retraites.
01:10:39 Je vous rappelle que pour l'instant, le niveau de grévistes,
01:10:42 le taux de grévistes est à une nette baisse
01:10:44 par rapport aux précédentes journées.
01:10:46 La mobilisation et les manifestations, on verra.
01:10:48 Petite particularité aujourd'hui, car l'épicentre de cette mobilisation,
01:10:51 de cette colère, se trouve à Albi, dans le Tarn,
01:10:55 puisque les représentants, les leaders des principaux syndicaux,
01:10:59 de l'intersyndical, ont fait le déplacement et manifestent depuis Albi.
01:11:03 Une manière aussi de mettre l'accent sur la colère
01:11:05 des petites et moyennes villes.
01:11:08 Dans l'actualité également, il y a ce qui est devenu l'affaire Palmad,
01:11:11 après ce tragique accident qui a eu lieu vendredi soir,
01:11:14 avec trois personnes qui ont été grèvement blessées.
01:11:17 Anne-Isabelle Tollé, vous êtes devant l'hôpital de Melun,
01:11:21 où est hospitalisée encore Pierre Palmad.
01:11:23 On a appris il y a peu que sa garde à vue avait été prolongée.
01:11:26 C'est effectivement ici, Cléli, que Pierre Palmad est entendu depuis 24 heures
01:11:34 et à nouveau va être entendu par l'enquête, les services de police,
01:11:40 pour faire la lumière sur cet accident, six jours après ce dramatique accident,
01:11:45 sur les circonstances qui ont fait, vous l'avez rappelé,
01:11:49 23 blessés graves, dont un enfant et une femme qui a perdu son bébé.
01:11:54 L'humoriste de 54 ans aurait déclaré aux enquêteurs ce souvenir de rien.
01:12:01 Je rappelle qu'une enquête pour homicide et blessures involontaires
01:12:04 a été ouverte et confiée au commissariat de Melun,
01:12:07 ce qui explique pourquoi Pierre Palmad est ici, à l'hôpital de Melun,
01:12:11 puisqu'à la fin de sa garde à vue, il risque d'être déféré,
01:12:14 devant un juge d'instruction, avec cette question à la clé.
01:12:18 Pourquoi a-t-il allé en prison, puisqu'il en court entre 7 et 10 ans de prison ?
01:12:24 Merci beaucoup pour ce point sur cette actualité, Anne-Isabelle Tollet,
01:12:27 avec les images de Léo Marcheget et Charles Baget.
01:12:31 C'est la fin de la parole aux Français, mais c'est cette journée spéciale,
01:12:36 5e journée de mobilisation contre la réforme des retraites continue,
01:12:39 avec Nelly Denac et ses invités dans 90 minutes info.
01:12:43 Vous voyez ici les images du cortège à Albi, dans le town,
01:12:46 cette ville de 50 000 habitants particulièrement mobilisée aujourd'hui.
01:12:50 Merci à mes invités, on se retrouve demain dès 14h.
01:12:54 ♪ ♪ ♪

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