En janvier 1943, se déroule à Marseille l'une des rafles les plus importantes de France, après celle du Vel d'Hiv, survenue à Paris en juillet 1942.
Longtemps, cette histoire est passée entre les gouttes des initiatives mémorielles, en même temps que de bien des travaux historiques. Même à Marseille, l'épisode traumatique a longtemps semblé refoulé. La rafle et la destruction du quartier du Vieux-Port de Marseille en 1943, fut durablement une béance historique.
Pourtant, cette histoire marseillaise et française s'est finie dans un énorme nuage de fumée, et plusieurs convois vers Sobibor ou Auschwitz. On a d'ailleurs pris l'habitude d'appeler les convois 52, et 53, à destination du camp de Sobibor, "les convois des Marseillais".
La destruction de ce quartier de Marseille, pilotée en haut lieu côté français comme côté allemand, répondait à un double objectif : débarrasser l’Europe de ce quartier populaire au ras du port que les dignitaires du Troisième Reich appelaient le "chancre de l’Europe". Et en même temps, faire coup double en envoyant en déportation ce qu’on pouvait rafler là de juifs, alors que la Solution finale avait été décidée six mois plus tôt.
Des commémorations exceptionnelles autour de ces rafles et de la destruction des vieux quartiers de Marseille se sont enfin tenues cette année, quatre-vingts ans après.
« Ce qui s’est passé il y a quatre-vingts ans est une tragédie dont nous devons garder la trace. Pourtant, pendant trop longtemps, elle a été oubliée, effacée presque de notre mémoire collective », a déclaré M. Payan, maire de Marseille. « Il aura fallu quatre-vingts ans pour qu’un maire et des ministres reconnaissent ensemble cette opération [« Sultan »] qui porte un nom, un crime contre l’humanité »
Longtemps, cette histoire est passée entre les gouttes des initiatives mémorielles, en même temps que de bien des travaux historiques. Même à Marseille, l'épisode traumatique a longtemps semblé refoulé. La rafle et la destruction du quartier du Vieux-Port de Marseille en 1943, fut durablement une béance historique.
Pourtant, cette histoire marseillaise et française s'est finie dans un énorme nuage de fumée, et plusieurs convois vers Sobibor ou Auschwitz. On a d'ailleurs pris l'habitude d'appeler les convois 52, et 53, à destination du camp de Sobibor, "les convois des Marseillais".
La destruction de ce quartier de Marseille, pilotée en haut lieu côté français comme côté allemand, répondait à un double objectif : débarrasser l’Europe de ce quartier populaire au ras du port que les dignitaires du Troisième Reich appelaient le "chancre de l’Europe". Et en même temps, faire coup double en envoyant en déportation ce qu’on pouvait rafler là de juifs, alors que la Solution finale avait été décidée six mois plus tôt.
Des commémorations exceptionnelles autour de ces rafles et de la destruction des vieux quartiers de Marseille se sont enfin tenues cette année, quatre-vingts ans après.
« Ce qui s’est passé il y a quatre-vingts ans est une tragédie dont nous devons garder la trace. Pourtant, pendant trop longtemps, elle a été oubliée, effacée presque de notre mémoire collective », a déclaré M. Payan, maire de Marseille. « Il aura fallu quatre-vingts ans pour qu’un maire et des ministres reconnaissent ensemble cette opération [« Sultan »] qui porte un nom, un crime contre l’humanité »
Category
🗞
News