Christine Bravo n'a pas été tendre avec l'animateur de M6 à ses débuts...
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00:00 Vous êtes aujourd'hui l'un des animateurs phares d'MC Stéphane Rottenberg.
00:03 Au départ pourtant ce n'était pas gagné.
00:05 Christine Bravo avec qui vous travailliez à l'époque,
00:07 vous étiez dans les organes de direction de France 2,
00:09 elle a même essayé de vous dissuader de devenir animateur.
00:11 - Absolument. - Avec son front parlé habituel.
00:13 Absolument, je m'entends très très bien avec elle et c'est vrai que je lui avouais le rouge au front.
00:17 Je trouvais ça presque honteux de vouloir s'exposer.
00:19 Je lui ai dit, j'étais donc petit chef à France 2 et je dévoile à deux trois personnes,
00:22 Frédéric Lopez, elle et ensuite un grand patron, un grand producteur,
00:26 cette volonté de faire de l'antenne.
00:28 Et je le dis à Christine qui me regarde avec accablement et qui me dit,
00:32 "mais Stéphane, tu n'as aucun charisme."
00:35 - C'est bien la même. - "Tu n'as aucune chance."
00:40 Et cetera, donc moi je suis comme ça, j'entends ça, bon effectivement.
00:44 "Non, non, non, si j'ai très bien ce que tu fais."
00:46 - Genre oublie, tu vas dans le mieux. - Oui.
00:48 Et puis elle me dit, après elle me flat quand même parce que là,
00:50 bon, elle me casse les genoux.
00:51 Ensuite elle me dit, "mais t'es intelligent, les animateurs sont bêtes."
00:54 Et cetera, bon, ok.
00:56 Et ensuite je vois Frédéric Lopez, pareil, j'ai encadré une de ses émissions,
01:01 et lui me dit l'inverse, m'encourage,
01:03 et donc j'ai préféré écouter Frédéric que Christine.
01:06 - Et vous avez bien fait. - Ouais, mais je pense vraiment
01:08 que si j'avais pas eu le courage, parce qu'elle m'avait quand même cassé les genoux.
01:11 Et surtout que j'en parle à un producteur,
01:14 et lui me dit pareil, il me dit, "non, non, non, non, non, non."
01:16 - Ah non, mais bien, pourquoi avec des amis comme ça ? - "Viens, viens, viens, voilà."
01:18 "Non, non, mais ça n'a aucun intérêt, c'est trop fragile, tu vas t'emmerder."
01:22 Et cetera, bref.
01:23 Et vraiment je dois ça à Frédéric parce que,
01:25 franchement je lui dis, "ok, bon, ben ils ont peut-être raison,
01:28 pas de charisme, métier à la con, bon, ok."
01:32 Frédéric, enregistré avec son câblescope, il savait pas que les téléphones n'enregistraient pas,
01:35 il m'a dit, "je vais juste te demander de me faire un lancement, un lancement de sujet."
01:40 Il l'a filmé, et il m'a donné confiance en moi.
01:44 Donc voilà, il m'a fait une sorte de nouvelle star à deux balles,
01:47 voilà, entre, à l'époque, et bon voilà, donc je lui dois ça.
01:49 Mais sinon, tout seul, j'aurais pas eu le courage.
01:51 - Mais ce que vous a fait Christine Bravo,
01:54 c'est ce qu'a fait Edith Piaf à Charles Aznavour.
01:56 - Ah ouais ?
01:57 - Ouais, quand il était son secrétaire, il faisait des chansons,
02:01 et elle lui disait, "t'as aucun avenir en tant que chanteur,
02:04 t'as une voix, t'as pas de voix, t'es tout petit,
02:07 tu ressembles à rien, t'es chauve, enfin, l'horreur quoi."
02:10 - Donc vous êtes le Charles Aznavour de la télé, c'est bon.
02:12 - Sachez le !
02:13 - Oh la la, c'est du chien !