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Dans cette nouvelle émission de cinéma, Antoine de Caunes s’attache à explorer sous toutes ses cultures, avec curiosité et humeur, un genre cinématographique, à suivre en exclusivité sur CANAL+

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Transcription
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00:10 - Zombies!
00:12 - Pour faire un film de zombies, il vous faut du sang, des cris,
00:15 de la musique qui fait peur et des morts pas complètement morts.
00:17 Des morts vivants, quoi.
00:18 (cris) Mais surtout, ce qu'il vous faut, c'est qu'il y ait
00:20 contagion. Pas de zombies sans contagion. L'idée est que la
00:23 pandémie doit être inarrêtable et que ce soit très vite l'avenir
00:25 de l'humanité qui soit en jeu. C'est d'autant plus vrai que
00:28 dans la vraie vie, en dehors des films, je veux dire, le cauchemar
00:30 de la dite humanité est que le capitalisme et la surconsommation
00:33 nous amènent à l'uniformisation atone de l'être humain,
00:36 la perte de son identité et l'annulation de sa volonté
00:38 autant que de son libre arbitre.
00:39 En gros, le zombie opère en miroir à peine déformant en
00:42 proposant une image spectaculaire et saisissante de notre
00:45 mutation consumériste.
00:46 Mais s'il niait avec ça, encore, ça irait. Ce que recherche
00:49 le film de zombies, c'est un trouble plus profond
00:52 du spectateur. Soudain, la mort n'arrête plus la vie.
00:54 Elle la transforme en impurgatoire.
00:56 Un peu d'aigle où toute idée de langage est totalement absente
00:59 et où les gens ressemblent plus ou moins à des serpillères.
01:02 Autre source de méga stress, les victimes se transforment
01:04 en agresseurs à l'instant même de la contagion.
01:07 À peine infectées, la plus charmante des gamines devient
01:09 un monstre à abattre sans la moindre hésitation.
01:12 Bouger la frontière entre la vie et la mort, transformer
01:15 les innocents en bourreaux et mettre tout le monde au
01:17 purgatoire, que l'on ait été bon ou mauvais, ici-bas,
01:20 est une idée parfaitement antireligieuse et très
01:22 malaisante. C'est sans doute de cette double transgression
01:25 politique et religieuse que naît le plaisir corrosif qu'on
01:28 éprouve devant un film de zombies.
01:29 Et pourtant, ça n'a pas toujours été comme ça.
01:34 Au départ, le zombie vient de la culture vaudou,
01:36 une religion pas méga catholique, donc, qui fait
01:39 qu'on ne peut pas parler de transgression,
01:41 mais plutôt d'exotisme.
01:42 Il n'y a pas encore l'idée de la masse.
01:44 Il s'agit d'un personnage seul, errant entre la vie et la mort,
01:47 victime d'un sort qui lui a été jeté a priori par un sorcier,
01:49 genre un sorcier ou genre un sorcier, type de sorcier,
01:54 genre sorcier.
01:55 Le zombie est donc une figure plutôt poétique,
01:57 en ce sens qu'il incarne un destin unique, une créature
02:00 étrange à la frontière du réel, un personnage n'ayant
02:02 d'autre enjeu que lui-même.
02:04 On peut dire que la première tentative de personnage
02:06 de zombie est César, la créature dans le cabinet
02:09 du Dr. Caligari.
02:10 Même s'il ne s'agit pas encore d'un vrai zombie,
02:12 le personnage annonce vraiment, par son physique et son
02:14 déplacement, les zombies de cinéma.
02:16 Mais le genre naît véritablement dans les années 30-40,
02:19 avec White Zombie, le film délirant de Victor Alperin
02:22 avec Béla Lugosi, ou encore Vodou, I Walked With a Zombie
02:26 de Jacques Tourneur, sûrement un des plus magiques du genre.
02:29 Et puis, en 68, c'est George Romero avec La Nuit
02:38 des Morts-Vivants qui révolutionne le genre.
02:40 Les morts-vivants ne sont plus victimes de sortilèges
02:43 ou présentés comme des âmes errantes, mais au contraire,
02:45 bouche en meute et tue sans distinction de classe,
02:48 de genre ou de couleur de peau.
02:50 Tueur de masse, certes, mais progressiste.
02:52 Dix ans plus tard, dans Zombies, coécrit avec Dario Argento,
02:58 Romero va définitivement assumer la portée métaphorique
03:01 du nouveau zombie.
03:02 En plaçant son action dans un centre commercial et en le
03:04 remplissant de centaines d'âmes perdues, décérébrées et
03:07 pleines d'agressivité, errant entre les rayons
03:09 de la grande distribution, il crée une image finalement
03:12 pas si éloignée de ce que peut être un samedi normal
03:14 dans un mall américain.
03:15 Le zombie devient ouvertement un surconsommateur gogol,
03:18 rejeton naturel et contagieux du capitalisme
03:20 sauvage.
03:21 Par ailleurs, le carnage qu'est le film, perpétuel bain de sang,
03:24 n'est pas sans rappeler la guerre du Vietnam, forçant ainsi
03:26 le spectateur américain à se prendre en pleine tête les deux
03:29 piliers de sa puissance, l'argent et la violence.
03:31 Depuis, les zombies vont bien.
03:33 Ils ont une fonction sociale assez bien définie qui se
03:35 décline dans toutes les productions du genre,
03:37 du triple Z au chef d'oeuvre, du court métrage au blockbuster,
03:39 en passant par la série ou la parodie.
03:41 Les zombies continuent de séduire, de fasciner,
03:43 de faire peur, de faire rire.
03:44 Et tant que le capitalisme ne sera pas mort, il y a fort
03:47 à parier que les zombies aient de beaux jours devant eux et que
03:49 les morts vivants soient bien vivants.
03:50 - Regarde, moi, ça m'a foutu les jetons le dernier que j'ai vu.
04:05 Parce que j'étais à la campagne, tout seul dans une maison.
04:08 Apparemment tout seul.
04:10 - Mais c'est injouable, j'ai jamais fait ça moi.
04:12 - Il y a eu des bruits, tu vois, des...
04:13 - Ça, c'est Black Summer.
04:19 - Black Summer, ouais.
04:19 Tu les entends dehors, t'as l'impression que c'est
04:21 des chiens malades.
04:22 - Je peux pas faire ça.
04:26 - Michel, nous vous recevons ici aujourd'hui pour deux raisons.
04:29 D'abord, parce que tous les mois, dans Genre Genre,
04:32 vous allez nous présenter un petit film qui résume votre
04:35 point de vue à vous sur le genre.
04:37 Et je vous en remercie.
04:38 Et puis aussi parce que vous avez signé ce film coupé où il
04:41 est un petit peu question de zombies.
04:43 - C'est génial.
04:46 C'est génial.
04:47 - Oh, oh, oh, oh!
04:48 - Défonce-le!
04:48 - Oui, oui!
04:49 C'est génial!
04:50 - Oui, Michel!
04:51 - C'est un chef-d'oeuvre, putain!
04:52 - Faites des adieux, sac à merde!
04:53 - Ces deux raisons font que, de fait, vous êtes un peu le
04:56 parrain de cette nouvelle émission.
04:58 - C'est gentil.
04:59 - Je peux donc vous appeler Don Hazard.
05:01 - Oui, bien sûr.
05:02 Moi, c'est pas mal, hein.
05:03 OK.
05:03 - Il n'y a pas d'anneau, hein?
05:05 - Non, mais...
05:05 - C'est gentil.
05:06 - Je peux donc vous appeler Don Hazard.
05:08 - Oui, bien sûr.
05:09 - OK.
05:10 - Il n'y a pas d'anneau, hein?
05:11 - Non, mais on fait comme si...
05:12 Je ne savais pas.
05:13 - C'est le geste.
05:14 C'est le geste.
05:15 D'accord.
05:15 Vous êtes vous-même un drôle de cinéaste de genre,
05:17 puisque vous avez touché à beaucoup de gens.
05:19 Déjà, aux films muets avec "The Artist", à la comédie
05:22 familiale avec "Le Prince Oublié".
05:23 - Ben, à l'espionnage...
05:24 - Ah, à l'espionnage avec "OSS 117".
05:26 - Oui, oui.
05:27 - Bien, évidemment.
05:28 - Oui, et "Film de guerre" aussi.
05:29 - "Film de guerre", évidemment.
05:30 - Oui.
05:31 - Là, on attaque aujourd'hui par les films de zombies.
05:33 - Allons-y.
05:38 - Je voudrais savoir, la première fois que vous avez vu
05:40 un film de zombies, c'est un souvenir traumatisant,
05:42 parce que je sais que vous êtes un garçon sensible.
05:44 - Je ne sais plus le premier film de zombies, mais le premier
05:46 film que je pourrais mettre dans cette famille-là, c'est
05:48 "Cannibal Holocaust".
05:49 Alors, ce n'est pas vraiment zombie, mais c'est quand même
05:51 un peu dégueu comme ça.
05:52 C'était les premiers magnétoscopes.
05:54 Et c'était un copain, un copain de ma mère, qui avait
05:56 un copain de ma mère, qui avait un copain de ma mère,
05:58 qui avait un copain de ma mère, qui avait un copain de ma mère,
06:00 qui avait un copain de ma mère, qui avait un copain de ma mère,
06:02 qui avait un copain, qui avait un magnétoscope.
06:04 C'était genre un mercredi après-midi.
06:06 Et venez, on va regarder un film.
06:08 On a regardé ce truc-là et franchement, c'était terrifiant,
06:11 mais terrifiant.
06:12 C'est vraiment la sale après-midi, quoi.
06:14 - Vous aviez quel âge ?
06:15 - Je devais avoir vers les 11 ans.
06:17 - Ah oui.
06:18 - Oui.
06:19 - Donc, gros trauma.
06:20 - Quand même, oui.
06:21 Oui, oui, quand même.
06:22 Alors, le gore grotesque, ça me fait plutôt plus marrer,
06:25 parce qu'il y a un truc un peu potache, quoi, que j'aime bien,
06:28 mais il y a un truc sérieux chez les zombies, quand même,
06:31 qui est...
06:32 Ouais, qui est pas si drôle.
06:34 Donc, faut...
06:35 J'arrive pas à regarder ça avec ni délectation,
06:38 ni totale ironie, quoi.
06:40 - Et pourtant, c'est un succès phénoménal, aujourd'hui.
06:42 C'est-à-dire, c'est parti de ces petits films de zombies,
06:44 de cultes, pour arriver aujourd'hui...
06:46 Les zombies sont absolument partout, dans les séries,
06:49 la BD, les jeux vidéo, le cinéma,
06:51 des énormes productions américaines.
06:53 Est-ce que...
06:54 À quoi ça tient, ça, à votre avis ?
06:56 Est-ce que c'est ce subtil parfum de pré-apocalyptique
06:59 qui jouerait, là-dedans ?
07:01 - Ouais, je crois qu'il y a un truc qui correspond à l'époque.
07:04 C'est une image spectaculaire de quelque chose
07:07 vers lequel on tend, en termes de...
07:10 d'uniformisation du monde
07:13 et uniformisation des gens.
07:15 C'est-à-dire, on commence à être tous pareils,
07:17 à penser tous pareils, à faire tous pareils et tout.
07:20 Donc, si on veut une image spectaculaire,
07:22 donc pas réaliste, les zombies, ça correspond bien, ouais.
07:25 - Vous avez de quoi faire votre choix dans le genre zombie,
07:28 parce qu'il y en a vraiment...
07:30 Il y a des comédies. - Ouais.
07:32 "Show Love's a Dead". - Voilà.
07:34 - Excellente comédie. - "Show Love's a Dead".
07:36 - Il y a des films très dramatiques,
07:38 très noirs, très sérieux.
07:39 Il y a des pastiches.
07:40 Il y en a vraiment pour tous les goûts.
07:42 Ça se cuisine à toutes les sauces, le zombie.
07:44 - Bah, c'est-à-dire d'un petit truc underground
07:48 qui, tout d'un coup, devient un peu mainstream,
07:51 forcément, après, on peut le prendre comme les westerns,
07:54 comme tous les genres, en fait, à partir du moment
07:57 où ça niche, tout le monde s'en empare,
07:59 et c'est très bien, et on peut l'amener dans...
08:02 On mélange.
08:03 C'est-à-dire qu'on fait zombie + comédie,
08:06 zombie + drame réaliste, zombie + drame social.
08:09 On peut faire tout ce qu'on veut, après,
08:11 parce que le genre est devenu assez fort pour supporter tout ça.
08:14 - Ouais. - Et...
08:16 Mais pour faire couper, j'en ai regardé quand même quelques-uns.
08:19 Et... Et effectivement, il y a...
08:22 Je sais pas, j'ai vu une série qui s'appelle "Kingdom",
08:25 celui de Corinne, qui est hyper belle,
08:27 qui est hyper belle, flippant à souhait aussi,
08:30 et... Mais c'est vrai que c'est zombie + quelque chose, quoi.
08:33 - Bill Murray, lui, a eu une réflexion poussée
08:36 sur le genre zombie.
08:37 Après, il a participé à deux films de zombie,
08:39 à "Zombieland" et puis au film de "Jarmusch".
08:41 - Oui. - Et il dit qu'en fait,
08:43 le zombie, c'est une manière de montrer
08:46 comment on peut repousser les problèmes,
08:48 refuser de les confronter,
08:50 et qu'on est immédiat...
08:52 Forcément rattrapé par des choses
08:54 qui, là, on cherche à échapper.
08:56 C'est une analyse qui vous semble intéressante ou pas ?
08:59 - Euh...
09:00 - Vous êtes obligé de dire oui, puisque c'est Bill Murray.
09:03 - Oui, c'est un peu ça. Je vais pas dire...
09:05 Non, mais Bill Murray, mais c'est vraiment un con, lui.
09:08 Donc je vais dire non, c'est hyper intéressant.
09:10 - C'est impressionnant. - C'est vrai, ce truc
09:12 de repousser les... - Il revient.
09:14 - Et on les rattraper. Non, non.
09:17 Oui, oui, non, sans doute, après...
09:19 Ouais, ouais, sans doute.
09:20 Moi, j'ai pas pensé ça comme ça.
09:22 Après, je me suis pas...
09:23 J'ai pas été confronté à l'idée de jouer un zombie.
09:25 Donc voilà. Moi, ce que je trouve assez fort,
09:27 c'est que les enjeux sont tout de suite énormes.
09:29 Et pour les acteurs, c'est quand même génial.
09:31 C'est-à-dire...
09:32 Arriver dans des situations où ce qui se joue,
09:34 c'est vraiment une contamination
09:36 qui va mettre en péril toute l'humanité...
09:38 À jouer, c'est hyper bien.
09:40 Les situations, elles sont hyper fortes, etc.
09:42 - Si on prend le Romero, la nuit des morignaux,
09:45 les zombies se déplacent super lentement, quoi.
09:47 On a le temps de leur échapper.
09:49 Est-ce que là, maintenant... - Ça va hyper vite.
09:51 - J'ai l'impression qu'ils sont prêts pour les Jeux olympiques.
09:53 - Oui, ça va hyper vite.
09:54 - Vous, vous avez fait ce choix, quand même, de la rapidité.
09:57 - Dans "Coupé" ? - Oui.
09:59 - Moi, j'ai fait le choix du...
10:02 Un peu du ridicule, quoi.
10:04 Mais il y a quand même deux acteurs qui ont cette discussion
10:07 à un moment de... Voilà.
10:09 Que maintenant, on a le droit d'avoir des zombies armés,
10:12 des zombies dangereux, des zombies qui ont des stratégies, etc.
10:15 C'est vrai que Romero, ils ont zéro stratégie.
10:17 Ils sont totalement des cérébristes.
10:19 Ils sont comme ça. - Des automates.
10:21 - Mais dans "Dernier train pour Buzane",
10:24 où, par exemple, avant qu'ils entendent quelque chose,
10:27 et c'est ultra flippant, ils sont en veille, quoi.
10:30 - Oui. - Ils sont en veille,
10:32 et tout d'un coup, ils entendent un truc,
10:34 et là, ils deviennent méga dangereux, genre, très, très speed.
10:37 - Georges Romero dit que c'est très bien,
10:40 c'est très bien que le film de zombies ait cette résonance universelle,
10:44 tout ça, mais qu'au fond, au bout du compte,
10:46 ça reste des petits films d'horreur.
10:48 - Euh... Bah oui, c'est vrai, ouais.
10:51 Mais ça empêche pas.
10:53 Ça empêche pas qu'un petit film d'horreur...
10:55 Enfin, ce qui est beau dans les films de Romero,
10:57 c'est qu'il y a pas nécessairement une ambition,
11:00 comment dire, philosophique, politique.
11:03 Il pense pas être Ken Loach, quoi,
11:05 quand il fait "La vie des morts vivants",
11:07 mais il y a une résonance, il y a une connexion,
11:09 il y a deux fils qui se touchent, quand même, c'est indéniable.
11:12 Et c'est très cool qu'ils le disent comme ça.
11:15 Mais je pense qu'il a une intuition géniale, quand même.
11:18 - Mm-hmm.
11:19 - I still think that there's, you know,
11:21 this sort of political...
11:24 underbelly.
11:25 You know, it's not...
11:26 It doesn't hit you in the face too hard,
11:28 but I think there's some obvious, you know...
11:30 The whole thing is to not change too much
11:32 or not try to accommodate, you know...
11:35 You know, action film audiences today or...
11:38 You know, just stick with this sort of straight-ahead approach.
11:41 - J'ai une question, en fait, que j'ai envie de vous poser
11:44 depuis longtemps, Michel, parce que...
11:46 la plupart de vos films, il y a toujours cette subtile nuance
11:50 entre parodie et pastiche.
11:52 Et je me suis toujours demandé
11:54 comment vous, vous la définissiez, cette nuance-là.
11:57 - Alors, c'est toujours compliqué de mettre des mots...
12:00 Moi, quand on dit "parodie", je dis "bon, OK",
12:02 mais au fond de moi, c'est du détournement pour moi.
12:05 C'est-à-dire que c'est...
12:06 En fait, je...
12:07 Je me mets pas à l'extérieur avec un regard de moqueur.
12:10 C'est pas l'idée.
12:11 Ça, pour moi, c'est un plus, la parodie.
12:13 J'essaie plutôt de rentrer dedans
12:16 et de décaler un tout petit peu les trucs.
12:19 Voilà. Ce qui est...
12:20 C'est une démarche un petit peu différente.
12:23 - Donc vous allez continuer sur ce fil-là,
12:26 à aller piocher dans les formats, les genres...
12:29 - C'est vrai que je crois que ce qui m'intéresse,
12:32 c'est vraiment le langage du cinéma.
12:34 Comment on peut jouer avec une caméra, un acteur
12:38 et des bandes-montages, quoi, en gros, quoi.
12:40 - C'est ce qu'a fait Sydney Pollack toute sa vie, par exemple.
12:43 - Oui, mais ils sont pleins, en fait.
12:45 Oui, oui, Billy Wilder, il fait plein de films différents.
12:48 Sans parler de Kubrick, évidemment.
12:50 Mais oui, oui, je crois qu'il y a des gens
12:52 qui creusent un peu toujours le même sillon
12:54 et qui cherchent...
12:56 Ça fait des oeuvres géniales.
12:58 Et puis il y en a l'autre qui papillonne, quoi, un peu plus.
13:01 Donc voilà, je me reconnais plus là-dedans.
13:04 - Puisque je tiens, de nasa, cette table,
13:08 quelle serait votre prescription à vous ?
13:11 Quel serait le film de zombies
13:13 que vous recommanderiez à quelqu'un qui s'en fout complètement ?
13:16 - Moi, je dirais "Dernier train pour Busan", mais "Olamar", ouais.
13:19 Et "Shaun of the Dead".
13:21 Côté sérieux, côté comédie.
13:23 Mais "Dernier train pour Busan", c'est vraiment un super film, quoi.
13:27 - Alors, commencez par "Dernier train pour Busan",
13:30 qui est bien oxygène, quand même.
13:32 Et puis se décontractez avec "Shaun of the Dead".
13:34 - Mais qui est touchant. - Ah oui.
13:36 - C'est un film touchant, c'est un film...
13:38 C'est un très bon film, quoi.
13:40 - Bah voilà, de quoi passer une bonne soirée.
13:42 Sinon, qu'est-ce qui vous fait peur en dehors des zombies ?
13:45 - Ouh...
13:47 - Ah ! Ça fait peur, ou pas ?
13:49 - Oh, putain ! Ouais, ouais, ça fait peur, ouais.
13:51 - Voilà. - Ouais, ouais, ça fait peur.
13:53 - C'est tout ce que je voulais savoir. - L'inattendu, un peu.
13:56 - Merci, Michel. - Merci, Antoine.
13:58 - Allez, on bouge. - Allez.
14:00 - ♪ 'Cause this is heaven ♪
14:03 ♪ Stealing love at night ♪
14:05 ♪ Girl, I can feel you moving ♪
14:07 ♪ And it goes through them, yeah ♪
14:09 ♪ I cry ♪
14:10 ♪ Ooh, ooh ♪
14:12 Sous-titrage Société Radio-Canada
14:14 ...

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