• l’année dernière
Transcription
00:00 Il était mordeur, on faisait que des vœux.
00:02 Il pouvait rien faire, il était menotté.
00:04 Il pouvait pas se débattre.
00:06 Un rêve éveillé ?
00:08 Un rêve éveillé ?
00:10 Ça va faire nene, ce que je dis.
00:12 Un rêve éveillé, c'est-à-dire que moi j'ai ce rêve
00:14 depuis enfant de faire des films, de faire du cinéma.
00:16 Et c'est vrai que depuis 2013,
00:18 ma vie et je pense notre vie
00:20 a changé complètement.
00:22 Avant on avait l'impression d'être en tribune
00:24 et depuis 10 ans, maintenant on est sur le terrain.
00:26 Et la chance qu'on a quand tu fais un film,
00:28 t'as qu'un espoir, c'est d'en faire un deuxième.
00:30 Et là, ça fait 10 ans que ça continue.
00:32 Donc on essaie d'en profiter au maximum.
00:34 Mais je remarque aussi que depuis 10 ans,
00:36 j'ai l'impression d'être monté dans un TGV
00:38 et que la vie va beaucoup
00:40 plus vite, voire trop vite en fait.
00:42 Du coup, moi oui, c'était en même temps que toi
00:44 en 2014.
00:46 Moi c'était Baby Sting, elle Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu,
00:48 et les deux films sont sortis le même jour.
00:50 Donc c'était vraiment en même temps qu'on a eu.
00:52 Et je me revois encore, aller chez mes parents
00:54 avec la bouteille de champagne planquée,
00:56 tu sais, les verres, et venir l'air de rien
00:58 et sortir la bouteille de champagne en disant "j'ai eu le rôle"
01:00 parce que je le voulais tellement, mais j'ai passé plusieurs
01:02 essais, j'avais l'impression de les avoir foirés, enfin bref.
01:04 Je me revois effectivement fêter ça chez mes parents
01:06 et être si heureuse de faire ce film et me dire
01:08 peut-être qu'enfin, ça a peut-être changé quelque chose.
01:10 Mais effectivement depuis...
01:12 - Je m'imagine, depuis 12 000 montées derrière.
01:14 - Ouais, tranquille. Et moi avec mon champagne,
01:16 trop contente, j'ai mes parents.
01:18 Non mais c'est vrai, c'était magique.
01:20 - Moi j'ai l'impression que Baby Sting 1,
01:22 c'était hier. J'ai pas du tout
01:24 cette impression de...
01:26 C'est il y a 10 ans et tout, parce que
01:28 on a eu une chance inouïe, c'est qu'on enchaîne
01:30 tout. C'est-à-dire qu'on a fait Baby Sting 1,
01:32 le film était même pas encore monté,
01:34 qu'on a commencé à écrire le suivant,
01:36 et ça a été comme ça pour tous les films.
01:38 Et du coup c'est génial parce qu'on s'arrête jamais,
01:40 on écrit tout le temps, on se retrouve tout le temps,
01:42 on tourne tout le temps ensemble, puis on
01:44 se voit quand même très souvent aussi, hormis
01:46 le travail. - Moi je dirais
01:48 une petite bande survoltée,
01:50 qui n'a pas froid aux yeux,
01:52 et qui a beaucoup
01:54 de cœur, en fait.
01:56 - Il y a beaucoup de bienveillance,
01:58 beaucoup de travail, et beaucoup
02:00 de plaisir à faire rire, à inventer
02:02 des conneries, des
02:04 clowneries, des choses...
02:06 des gags...
02:08 over the top, XXL quoi.
02:10 - C'est pas le truc "on va se marrer",
02:12 etc. et tout, c'est des gros bosseurs
02:14 qui ont du talent, et qui
02:16 font un travail...
02:18 leur travail très sérieusement,
02:20 de faire rire les gens,
02:22 c'est vraiment un talent,
02:24 et ils ont ce talent-là.
02:26 - Un autre moment où on a
02:28 beaucoup ri, c'était tous les deux sur le lit,
02:30 sur Nicky Larson, ça c'était vraiment
02:32 un moment très rigolo, parce que...
02:34 - Je crois que ça c'est mon plus gros fou rire.
02:36 - Et en plus, en fait,
02:38 j'étais en caleçon, la nuit,
02:40 il caillait, il me donnait une couverture,
02:42 parce qu'on faisait tout un trajet où j'étais sur un lit
02:44 qui était motorisé, et du coup
02:46 j'étais frigorifié,
02:48 et il me donnait une couverture, et après on repartait,
02:50 mais on n'était que les deux, et en fait
02:52 on était sans... et lui il me prenait la couverture,
02:54 et il était mort, on faisait que des...
02:56 - Parce qu'il pouvait rien faire, il était menotté,
02:58 il pouvait pas se débattre,
03:00 ou récupérer...
03:02 - C'était très drôle, et puis on a... je sais pas pourquoi,
03:04 mais on a passé un... alors que c'était
03:06 censé être pénible à tourner, en fait
03:08 on s'est vraiment marrés. - Des fois je leur envoie
03:10 le scénario, je dis "tu lis, tu me dis s'il y a
03:12 un problème", et bon, ils m'ont rien dit,
03:14 mais en fait, vraiment, il y a eu aucun
03:16 refus, rien du tout.
03:18 Je pense qu'ils me font confiance, ils savent que si on le fait,
03:20 c'est pour faire rire les gens, que ça sera quand même
03:22 bienveillant. - Tarek,
03:24 les films avec Fifi, Fifi et les films avec Tarek,
03:26 nous, quand on fait nos films personnels,
03:28 on prend des clins d'œil, mais on fait
03:30 pas des films ensemble, donc moi
03:32 j'adore ça, je veux dire, je suis
03:34 épaté par... d'abord je crois beaucoup au groupe
03:36 et à la famille, dans ce métier,
03:38 surtout dans la comédie, c'est important de pas être
03:40 seul, et en plus ils ont
03:42 cette complicité,
03:44 cette humilité les uns par rapport aux autres,
03:46 Tarek qui sort le film, il dit pas à Fifi
03:48 "tu devrais faire ça comme ça",
03:50 il fait ses films autrement,
03:52 il y a le même groupe d'auteurs
03:54 qui travaillent ensemble,
03:56 ils ont créé quelque chose d'assez
03:58 rare. - C'est ça,
04:00 la chance folle qu'on a, c'est de...
04:02 que des monstres du cinéma
04:04 comme Didier, Gérard, soient avec
04:06 nous, et comme tu disais, je suis très fier,
04:08 c'est la première fois que Gérard et Didier sont
04:10 au cinéma ensemble, donc je suis trop heureux
04:12 que ce soit dans un de nos films.
04:14 Le travail de groupe en général,
04:16 c'est toujours positif, parce que c'est...
04:18 encore une fois, je ressors ce fameux
04:20 dicton de "j'aime bien, seul on va plus vite,
04:22 mais à plusieurs on va plus loin", mais c'est vrai,
04:24 parce qu'on s'échange... - C'est bien ton truc, dis donc.
04:26 - Ah bon ? C'est pas de moi, mais elle est belle.
04:28 - On dit "on dit bon" ?
04:30 - Tout seul on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin.
04:32 - Ah ouais ?
04:34 Sous-titrage Société Radio-Canada
04:36 [SILENCE]

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