Retraites : des députées du RN ont reçu des messages d'intimidation, la réaction d'André Bercoff.

  • l’année dernière
Retraites : des députés RN et de la majorité affirment avoir reçu des messages d'intimidation

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Transcript
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03 "Le peuple revient à la fête, quand on est con, on est con,
00:10 qu'on ait 20 ans, qu'on soit grand-père, quand on est con, on est..."
00:16 Et oui, Georges Brassens, et oui, on a encore eu vu une illustration absolument magnifique,
00:21 j'allais dire zoologique, mais je mens, je mens, nous ne faisons pas de mauvais jeu de mots.
00:26 Avec cette motion référendaire, vous savez que le Rassemblement National et la NUPES
00:32 voulaient déposer tous les deux une notion référendaire, on en a parlé la semaine dernière.
00:37 Et c'est quoi cette motion référendaire ? C'est simplement que, avant de discuter de la réforme des retraites,
00:43 du projet de loi sur la réforme des retraites, on demande, la motion référendaire,
00:47 aux Français, aux gouvernements, aux présidents de la République, de faire fin à un référendum,
00:56 afin que les Français se prononcent sur cette réforme des retraites.
01:00 Donc un référendum.
01:02 Et bien, il y a eu, je vous épargne les détails, il y avait un nombre égal pour la motion NUPES,
01:09 la motion RN, on l'a tiré au sort, c'est la motion RN qui l'a importée,
01:14 et donc après cela, c'est la ERN qui devait présenter en priorité la motion, c'est la motion du RN.
01:22 Alors, hurlement de l'autre côté, comment on ne va pas voter une motion avec les fachos, il n'en est pas question,
01:29 voilà, c'est donc gaucho et facho.
01:31 Or, c'était la même motion, pratiquement à quelques mots près, la même motion, celle du RN et celle de la NUPES,
01:37 puisqu'il s'agissait d'un référendum sur les retraites.
01:40 Eh bien, grâce à ça, eh bien hier, ça a été le charivari le plus total à l'Assemblée Nationale
01:48 qui a donné quand même une merveilleuse et fidèle reproduction de l'état de leur nerf.
01:54 Écoutez.
01:55 Nous y sommes, et quand bien même vous ne le voudriez pas, nous y sommes.
01:59 Nous sommes là, après plusieurs années de débats, des mois de concertation nourries, des engagements présidentiels.
02:05 - M. Polley, on n'est pas dans un orphée, on n'est pas dans une manif, on est dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
02:11 - Il y a Elbron Pivet qui proteste, après, et on empêche de parler Olivier Dussopt, le ministre, voilà.
02:19 Oui, on n'est pas dans une manif, mais alors, est-ce qu'on est vraiment où, là, chère Présidente de l'Assemblée Nationale ?
02:26 En attendant, qu'est-ce qui s'est passé ?
02:28 Eh bien, il s'est passé que, voilà, évidemment, la motion n'a pas été votée,
02:33 donc la motion référendaire n'a aucune chance, aujourd'hui, de passer.
02:38 La NUPES s'est abstenue, et surtout, pour présenter la motion,
02:43 il fallait à la quasi-totalité des voix des députés du Rassemblement National.
02:48 Or, quelques députés, notamment, surtout les femmes, ne sont pas venus.
02:53 Il manquait cinq personnes.
02:55 Pourquoi ? Parce qu'il y a eu quand même quelque chose d'assez bizarre.
02:59 C'est le moins qu'on puisse dire. Écoutez Marine Le Pen.
03:02 Je tiens à dénoncer un fait extrêmement grave.
03:04 Quatre ou cinq de nos députés femmes viennent de recevoir un message leur indiquant
03:08 qu'un de leurs enfants est à l'hôpital, hospitalisé.
03:11 Il s'agit donc, là, d'une manœuvre qui vise à empêcher ou à distraire les députés du Rassemblement National
03:16 de leur présence pour pouvoir voter cette motion référendaire.
03:19 Que des gens osent utiliser ce type de méthode, je tiens à le dire, est lamentable.
03:25 Oui, franchement, on n'y croyait pas.
03:28 C'est pas possible que quand même des gens commencent à faire ce genre d'appel
03:33 en disant "votre fils est malade" ou "votre fille est malade, elle est hospitalisée", etc.
03:37 Évidemment, comme tous parents, vous précipitez à l'hôpital.
03:40 Et BFM TV a eu, effectivement, une reproduction, enfin, a eu une diffusion,
03:46 un extrait d'appel qu'a reçu une mère, une mère députée. Écoutez.
03:53 Oui, bonsoir. Madame Roberto, le santé-santé à Paris,
03:58 un proche vient d'être admis à l'hôpital.
04:02 Pourriez-vous nous dire plus de détails sur cet appel que vous retrouverez après les vacances ?
04:08 Il lui dit qu'un proche a été admis à l'hôpital.
04:10 Voilà.
04:11 On entend sur cette bande-son "envoyer une députée".
04:13 "Députée de Haute-Marne du Rassemblement National".
04:15 Voilà. Voilà ce qui se passe.
04:17 Et quand même, écoutez, franchement, on a envie d'en rire, mais on n'a pas envie d'en rire.
04:21 C'est pas... Comment des procédés pareils peuvent être faits ?
04:25 Comment d'abord ? Est-ce qu'ils pensent à quoi ces députés ?
04:28 Ils pensent au peuple ou ils pensent à leur petite, petite, petite,
04:33 même par élection, à leurs petits intérêts ?
04:37 Ah oui, gauchos, fachos, droite, gauche, etc.
04:40 Ils veulent une motion référendaire, ils ne réussissent même pas,
04:44 alors que les 150 députés de la NUPES arrivent pour dire, pour défendre,
04:49 défendre la retraite des Français.
04:51 Et ils se bagarrent sur quoi ?
04:53 C'est même pas... Je ne sais pas comment...
04:55 C'est même pas une cour de récréation.
04:57 Je ne sais pas ce que c'est.
04:59 C'est n'importe quoi.
05:00 Je veux dire, il y a quelque chose quand même.
05:02 Et ils se rendent compte à quel point l'image qu'ils donnent aux Français,
05:06 l'image qu'ils donnent à ceux qui les ont élus,
05:09 et ceux qui s'abstiennent, et on comprend pourquoi ils s'abstiennent,
05:12 mais non, lamentable, franchement lamentable.
05:15 Il est temps de corriger ça.
05:16 Écoutez, grandissez un tout petit peu, reprenez quelques neurones,
05:20 je vous assure, ça vous fera beaucoup de bien.
05:22 Respirez, et ça vous fera aussi beaucoup de bien.
05:25 Mais allez faire votre boulot, ce pourquoi vous avez été élus,
05:29 et n'oubliez jamais que nous sommes, vous êtes nos employés.

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