Club House : Les choix forts du capitaine

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Dans ce nouvel épisode, Frédéric Viard revient sur le week-end de Coupe Davis et la victoire de l'équipe de France face à la Hongrie due en grande partie au capitaine Sébastien Grosjean.
Transcript
00:00 On ne sait pas si on doit dire bravo Alicia Parks ou si on doit dire bravo Caroline Garcia.
00:03 Il n'y en a qu'une qui a gagné, c'est Alicia Parks qui remporte le premier titre de sa carrière.
00:07 C'était hier à Lyon, mais bravo Caroline Garcia qui va jusqu'en finale de son tournoi.
00:13 Bonjour à tous, on est lundi, c'est Clubhouse.
00:19 On va revenir surtout sur la Coupe Davis ce week-end,
00:21 mais on ne voulait pas ne pas dire un mot sur Caroline Garcia, même si elle a perdu.
00:25 La Coupe Davis, donc le tour qualificatif, on rappelle la formule,
00:30 un tour qualificatif pour connaître les équipes qui iront en group stage.
00:33 Oui, il n'y a que le mot anglais pour le moment, en gros les phases de poules avant la finale,
00:36 puis la phase finale qui aura lieu à Malaga.
00:38 La France se retrouvait en Hongrie pour se sortir de ce groupe qualificatif.
00:43 Ce n'était pas forcément simple sur le papier, même si on était favori.
00:46 Et ça tombe bien puisque ça n'a pas été simple sur le cours non plus,
00:49 puisque la France a été menée 1-0, a été menée 2-1 après le double du samedi,
00:53 mais finalement s'est imposé 3-2.
00:55 Qu'est-ce qu'on retire de cette rencontre ? C'est surtout ça qui est intéressant.
00:59 Déjà, les choix forts du capitaine Sébastien Grosjean.
01:02 Quels choix forts ?
01:03 D'abord de prendre Hugo Humbert qui a été le dernier rappelé dans cette équipe
01:08 dès la première journée.
01:10 Hugo Humbert qui n'avait jusqu'à présent jamais joué de match en Coupe Davis,
01:13 faire ses débuts en Coupe Davis sur un cours à l'extérieur,
01:16 face à des Hongrois plutôt motivés en sachant que lui, le numéro 2,
01:20 allait jouer leur numéro 1, Martin Fucsovitch,
01:22 qui restait sur un troisième tour à l'Open d'Australie,
01:24 notamment lorsqu'il avait mené 2-7 à rien contre Siner.
01:27 Ça n'était pas simple sur le papier.
01:29 Cet appareil gagnait avec deux victoires en deux manches pour Hugo Humbert.
01:33 Bravo, il a montré beaucoup d'autorité.
01:35 Il a retrouvé ce tennis qui était le sien, qu'on avait un petit peu perdu pendant un an.
01:39 Ne cachons pas, ne voilons pas ce que l'on pensait à ce moment-là d'Hugo Humbert
01:44 qui était lui-même en pleine déroute, il le disait, il avait presque perdu le goût au tennis.
01:47 Donc deux belles victoires, bravo, aucun 7 laissé en route.
01:51 Et ça, c'est le premier choix fort de Sébastien Grosjean.
01:55 En choisissant Hugo Humbert, il avait mis de fait Adrian Manarino à côté.
02:00 Il n'avait pas joué le vendredi.
02:02 L'autre choix fort de Sébastien Grosjean a été de mettre Adrian Manarino
02:06 pour le premier simple du samedi.
02:09 Puisque Benjamin Bonzi avait mal vécu sa défaite face à Piros,
02:12 qui avait pris flamme et vraiment, on avait senti Benjamin Bonzi un peu touché.
02:16 Ça n'est jamais simple, une fois qu'un joueur a perdu, de lui dire,
02:19 "ben écoute, je vais te sortir", risque de lui faire encore plus mal psychologiquement.
02:23 Donc il appelle Adrian Manarino et Adrian Manarino a été monstrueux.
02:27 Alors que la France était menée 2-1 le samedi, il n'avait pas le droit de perdre.
02:31 Il a été monstrueux avec une démolition petit à petit de Martin Fucsovic.
02:36 Notamment une série de 21 points gagnés entre la fin du tie-break de la première manche
02:41 et les balles de 5-0 dans le deuxième set.
02:44 21 points d'affilée, pas un point perdu sur son service dans la deuxième manche.
02:47 Il a tout simplement épuisé Martin Fucsovic, qui pourtant est monsieur muscle.
02:52 Vous avez peut-être encore en tête l'image de lui, comme ça, torse nu après sa victoire
02:56 lors d'un match à l'Open d'Australie.
02:57 Il était tout en muscle.
02:58 Et le capitaine hongrois qui s'était dit, "tiens, avec Musclor, je vais avoir",
03:03 parce qu'il est fan de Claude Sanfroy, "j'aurai un Martin, je cognerai le jour,
03:06 je cognerai la nuit, etc."
03:07 Et bien non, c'est lui qui s'est fait finalement cabosser.
03:10 Et donc la France qui s'en sort avec, à nouveau, Hugo Imbert pour jouer le dernier match.
03:14 Première sélection, donc première victoire la veille.
03:15 Mais là, il joue pour donner la victoire en terrain hostile avec plus de 5 000 spectateurs
03:20 hongrois qui étaient derrière leurs joueurs.
03:23 Et bien non, une victoire là encore en deux manches.
03:26 Et vous pouvez sortir tambour, trompette.
03:27 Il a pu crier "victoire Hugo".
03:29 Et ce sont donc les Hongrois qui se sont retrouvés misérables.
03:32 Il fallait bien faire un petit jeu de bau.
03:34 L'autre enseignement que l'on sort de cette rencontre, c'est qu'on n'a pas de double.
03:37 Alors, ce n'est pas faire injure à Arthur Rinderknecht et à Nicolas Mahut, mais c'était
03:41 leur troisième défaite en quatre matchs de Coupe Davis.
03:43 Ils ne l'ont pas su, dès l'entame de ce match, donner ce supplément d'âme, cette
03:48 énergie nécessaire, alors que ce sont des joueurs d'expérience face à une jeune équipe
03:51 hongroise, pour d'entrée mettre la pression sur leurs adversaires.
03:55 A l'inverse, c'est eux-mêmes qui se sont petit à petit recroquevillés.
03:57 Mais ils se sont quelque peu libérés dans la deuxième manche.
03:59 Ce sera une vraie réflexion à avoir pour Sébastien Grosjean.
04:01 Puisque là, maintenant, on va passer dans des phases avec une formule un peu différente.
04:05 Les rencontres ne dureront que trois matchs.
04:07 Deux simples, un double.
04:09 Si vous faites un petit peu de maths, vous allez voir, ce n'est pas compliqué.
04:11 Du coup, le double vaut 33% de points, alors que sur cinq matchs avec un double, ça vaut
04:16 20% des points.
04:17 Alors oui, je sais, dans la formule telle qu'elle est, il y a forcément un double
04:20 qui est joué puisqu'il y vient en troisième match.
04:23 Alors que là, le double ne sera peut-être pas nécessaire.
04:25 Si on mène déjà de zéro, ça ne nous est pas du tout arrivé lorsqu'il y a eu la phase
04:28 de poule en Bourg.
04:29 Donc, 33% des points.
04:30 Il nous faut une équipe forte, capable d'aller chercher.
04:33 En plus, là où c'est vraiment très compliqué, parce qu'à chaque fois que le double jouera,
04:36 ce sera pour la survie, ce sera pour la victoire.
04:38 On peut regarder, Brunzi et Rindor-Knecht ont fait quart de finale à l'Open d'Australie.
04:44 Vous allez me dire, et Fabrice Martin, alors qu'il est très régulier depuis des années.
04:48 Oui, il a fait demi-finale à l'Open d'Australie avec Jérémy Chardy.
04:51 Il a 36 ans, Fabrice Martin.
04:53 Jérémy Chardy n'est pas tout jeune non plus.
04:55 Donc, il va y avoir une réflexion et je pense qu'il a déjà commencé sa réflexion, Sébastien
04:58 Grosjean, et notamment dans l'avion qui le menait de Hongrie à Montpellier.
05:03 Montpellier, c'est en direct à partir d'aujourd'hui sur les antennes du Bein Sport.
05:06 Il fallait bien faire une petite conclusion habile.
05:09 Après, je vais être long.
05:10 Bravo les Bleus.
05:11 On réfléchit au double, on se prépare pour la phase de groupe.
05:14 On croise les doigts pour qu'elle soit en France.
05:16 Et puis, dernière info, cette semaine sur nos antennes, double dose, Montpellier pour
05:21 les hommes et sur une autre antenne, Abu Dhabi, la WTA avec un WTA 500.
05:25 Passez une bonne semaine sur nos antennes.
05:27 A lundi.
05:28 [Générique]

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