Réforme des retraites : la gauche accusée de jouer l'obstruction pour cacher sa division
Ce lundi matin, Sonia Mabrouk invitait Olivier Dussopt pour parler de la très controversée réforme des retraites. Ce dernier a également dénoncé l'obstruction "violente" dont font preuve les élus de gauche et notamment ceux du PS. Pour le ministre du Travail, les 20.000 amendements déposés nuisent largement au débat.
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00:00 L'actualité en France, c'est le début des hostilités à l'Assemblée nationale.
00:04 L'examen en séance de la réforme des retraites débute aujourd'hui.
00:07 Plus de 20 000 amendements ont été déposés, 18 000 rien que par les députés de la NUPES.
00:13 Bonjour Alexandre Chauveau.
00:14 Bonjour Romain, bonjour à tous.
00:16 En direct de l'Assemblée nationale, l'Alliance de gauche décide de jouer l'obstruction.
00:21 Oui, l'objectif c'est d'être en première ligne de l'opposition face au gouvernement.
00:26 Peu importe les accusations d'obstruction, la NUPE explique que c'est l'exécutif
00:29 qui a choisi de ne pas laisser le temps au débat en ayant recours au 47.1,
00:33 article qui limite, vous le savez, la durée d'examen dans l'hémicycle à 20 jours.
00:36 Explication qui ne convainc évidemment pas le ministre du Travail Olivier Dussopt.
00:40 Il était invité de Sonia Mabrouk ce matin.
00:42 20 000 amendements, c'est faire croire qu'on veut le débat et opposer la violence de l'obstruction.
00:47 Parce que 20 000 amendements, ça ne permet pas un débat.
00:49 La violence de l'obstruction, c'est violent ?
00:51 L'obstruction c'est violent parce que ça prive de débat.
00:53 Ça prive de débat, ça empêche de parler du fond.
00:56 Et c'est fait pour ça. Et pourquoi est-ce que la NUPES ne veut pas parler du fond ?
00:58 Parce qu'il n'y en a pas un qui pense la même chose.
01:00 Donc l'obstruction, c'est pour cacher leur division.
01:03 L'autre enjeu des débats, ce sera d'observer la position des Républicains.
01:07 Hier, dans le journal du dimanche, Elisabeth Borne a accepté d'étendre le dispositif
01:11 carrière longue aux travailleurs ayant commencé leur carrière à 20 ans.
01:14 Demande qui émanait de la droite, mais qui ne satisfait toujours pas les députés LR récalcitrants,
01:18 au premier rang desquels Aurélien Pradié, qui dénonce une tromperie.
01:21 Une position qui embarrasse, pour ne pas dire plus,
01:24 tant Éric Ciotti qu'Olivier Marlex, mal à l'aise avec l'idée de ne pas voter une réforme
01:28 qu'ils jugent imparfaite, mais avant tout nécessaire.
01:31 Merci beaucoup Alexandre Chauveau, service politique d'Europe 1 bien sûr,
01:35 en direct de l'Assemblée nationale.