IVG dans la constitution : Mathilde Panot (LFI) réagit au vote du Sénat
Transcript
00:00 D'abord, avant de parler de la rédaction, je voudrais saluer la victoire historique qui a eu lieu hier au Sénat,
00:06 puisque maintenant ce sont à la fois l'Assemblée, le 24 novembre lors de la niche parlementaire de la FI,
00:11 et maintenant le Sénat qui ont dit leur majorité pour inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution.
00:17 Alors évidemment, ce n'était pas la rédaction que nous préférions,
00:20 notamment parce que nous sommes attachés au fait que l'avortement est un droit fondamental,
00:24 mais ce dont nous avons besoin maintenant, c'est à la fois d'un projet de loi du gouvernement,
00:29 nous disons maintenant que l'Assemblée a donné son accord, maintenant que le Sénat a voté dans sa majorité,
00:35 alors que les Français, dans leur immense majorité, c'est plus de 80% des Français et des Françaises,
00:40 sont favorables à inscrire ce droit et donc à le protéger dans la Constitution,
00:44 alors maintenant c'est au gouvernement de prendre la main et, en quelque sorte,
00:48 de donner du temps de travail pour pouvoir travailler à la rédaction qui est à la fois la plus ambitieuse et la plus inclusive possible.
00:56 Alors pourquoi pas de référendum ? Le référendum, on le gagnerait, je n'ai absolument aucun doute dessus.
01:01 Lorsque vous voyez le nombre de femmes et de Français et de Françaises qui sont favorables à l'inscription,
01:08 on est vraiment à 92% pour la contraception dans les sondages que nous avons faits et à 87% pour l'avortement.
01:15 Donc nous gagnerions ce référendum, je n'ai aucun doute.
01:18 Mais ce serait tout un temps où qui libérerait un temps de parole des mouvements anti-choix
01:23 avec des choses extrêmement violentes, comme le disent ici des députés du Rassemblement National,
01:27 que l'avortement est un génocide, que les femmes qui avortent sont des meurtrières,
01:31 qui donneraient une ambiance au pays que je n'ai pas envie, que les petites filles de mon pays,
01:35 que les femmes de mon pays écoutent et entendent dans notre pays.
01:40 Donc à partir du moment où il y a une majorité très forte pour le faire,
01:43 je pense qu'on peut aller plus vite que le référendum et s'éviter un débat assez nauséabond.