Le discours d'un restaurateur endetté n'a pas plu au porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, dans "Face à Baba" sur C8 ce mardi 31 janvier.
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00:00 Je veux vraiment vous dire, ma colère contre l'État aujourd'hui, qui va peut-être me
00:05 mettre en faillite.
00:06 Pourquoi, M. Véran ? Parce qu'à un moment donné, j'ai travaillé, après la reprise
00:09 du Covid, j'ai bossé, on a travaillé une super année.
00:11 D'ailleurs, cette année, il a fait beau, c'était top.
00:13 Parce qu'on avait une pérennurie de personnel, j'ai créé une école avec Marie Dufay,
00:17 la présidente de région Bourgogne-Franche-Comté, le Gréta Besançon, qui m'a super bien aidé
00:21 pour qu'on mette en place des gens pour les remettre au boulot, des gens qui étaient
00:26 sans emploi, sans formation, de 18 à 60 ans.
00:29 Je me suis cassé la tête, je n'ai pas baissé les bras.
00:31 Aujourd'hui, je baisse les bras.
00:32 Quand j'aurai vendu ou si je ne l'ai quitté pas avant, je prendrai l'argent que j'ai
00:36 et j'irai le dépenser ailleurs.
00:37 Vous ne verrez plus un euro de ma poche.
00:40 Je continuerai de payer, il me reste trois ans à payer.
00:42 Dans trois ans, je quitte ce pays.
00:44 Parce que j'espère que tout le monde fera ça.
00:46 Parce qu'à un moment donné, ce pays… Attendez, Nicolas Sarkozy a dit un jour, la France,
00:50 quand tu ne l'aimes pas, tu la quittes.
00:51 C'est vrai ou pas ? Moi, je dis que quand la France n'aime plus ses artisans, ses artisans
00:55 doivent quitter le pays.
00:56 Ça, c'est une vérité.
00:57 Ce n'est pas dangereux.
00:58 C'est vous, aujourd'hui, le cancer de ce pays.
01:00 Ce n'est pas nous.
01:01 Nous, on bosse.
01:02 Si vous vraiment vous aimiez la France, Monsieur Véran…
01:04 Stéphane, il y a des mots qu'on ne peut pas utiliser.
01:05 … tous les députés et tous les sénateurs et tous les ministres, vous travailleriez
01:09 au SMIC.
01:10 Au SMIC, pas un euro de plus.
01:12 Comme ça, vous comprendrez ce que ces gens-là, tous, la vivent.
01:15 Parce qu'avec 1300 balles aujourd'hui, tu ne veux pas.
01:16 Et moi, patron de 25 salariés dans l'absolu…
01:20 Comment vous avez dégagé dans un mois pour vous, Stéphane ?
01:22 Ça fait six mois que je n'ai pas pris de salaire.
01:24 Six mois, je n'ai pas pris un salaire.
01:25 Je vous montre mon compte bancaire.
01:26 Si j'avais mon téléphone, je vous le montrerais sur les yeux.
01:28 Je n'ai pas un euro.
01:29 Putain, j'ai travaillé comme un forçat.
01:31 Il ne me reste rien.
01:32 Alors, ne me dites pas, ne me parlez pas de vos aides au niveau de l'État par rapport
01:36 à l'électricité.
01:37 Ça ne vaut rien.
01:38 Ça ne vaut rien parce que concrètement, vous appelez, il n'y a personne au bout du fil.
01:40 D'accord ?
01:41 Si vous êtes à 49 % d'augmentation, vous n'avez droit à rien.
01:44 Vous n'avez droit à rien.