• l’année dernière
Cyril Hanouna recevra au cours d’une nouvelle émission les personnalités qui font l’actualité du moment. Leur vérités, leur promesses, les questions que se posent les Français, tout sera passé au crible pour ce moment de télé qui casse déjà les codes.


Pour cette grande première, le premier invité sera Éric Zemmour, journaliste et essayiste, presque candidat à l’élection présidentielle 2022.

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Transcription
00:00 Stéphane Turillon, restaurateur, qui va vendre son établissement.
00:03 Il travaille 15 heures par jour, 7 jours sur 7,
00:05 et ne gagne même pas 1 000 euros par mois.
00:07 Bonsoir, mon Stéphane, que je connais bien.
00:10 Merci d'être là.
00:11 – Merci Stéphane, bonsoir.
00:13 – Vous allez bien ?
00:13 – Ça va.
00:14 – Vous êtes bien installé ?
00:15 – Très bien.
00:15 – Tenez votre ceinture, je pense que ça va bouger dans deux minutes.
00:19 Monsieur Véran, je suis millionnaire.
00:21 Vous vous rendez compte ?
00:22 C'est formidable, non ?
00:23 – Millionnaire en quoi ?
00:24 – Millionnaire en euros, bien sûr.
00:26 Parce que le rouble, c'est pas…
00:27 ça ne veut pas encore courir ici, mais bientôt je pense aussi.
00:30 Monsieur Véran, je suis très agacé en vérité,
00:32 parce que le Covid a coûté cher à la France,
00:35 le Covid a coûté cher aux restaurateurs.
00:38 On peut dire ce qu'on veut quand on a été aidé,
00:39 c'est une connerie sans nom.
00:41 Je m'excuse, je suis un peu vindicatif,
00:42 mais on ne voudrait pas, je contiens ma colère pour l'évangilier.
00:44 – Je vous répondrai après.
00:45 – Pas de problème.
00:47 Je trouve que vous avez mal géré cette crise, premièrement.
00:50 C'est mon point de vue, le vote, je ne sais pas,
00:52 mais du mien, c'est de la merde, franchement c'est taquet.
00:55 J'ai perdu 700 000 euros, j'ai ouvert en 2019,
00:59 j'ai mis un demi-million sur la table pour ouvrir cet établissement,
01:02 ça m'a coûté une fortune.
01:03 J'ai fermé décembre, janvier 2020 pour faire des travaux,
01:09 j'ai rouvert en février, le 15 mars au Fermier.
01:11 J'ai été fermé 11 mois, vous m'avez donné 70 000 euros d'aide,
01:15 70 000 euros d'aide et j'avais que deux apprentis,
01:17 donc je n'ai pas forcément profité, comme les grosses structures,
01:20 je ne citerai pas, qui avaient des centaines d'employés
01:23 qui ont eu le chômage partiel, on est d'accord.
01:25 Là-dessus, après, il y a eu le passeport vaccinal,
01:30 le vaccin obligatoire et compagnie, moi je ne suis pas vacciné,
01:32 et je ne le serai jamais, ça c'est toute certitude aussi.
01:36 Il a fallu trier les clients, les clients que vous m'avez demandé de trier,
01:39 j'ai refusé, j'avais tellement de flics chez moi tous les jours
01:42 que maintenant je connais leurs prénoms par cœur,
01:44 ce n'est pas compliqué, ils sont venus tous les jours, tous les jours.
01:48 J'ai galéré comme un fou pour essayer de remonter ma boîte,
01:52 parce que vous imaginez bien, M. Véran, qu'à un moment donné,
01:54 quand vous investissez dans une nouvelle entreprise,
01:57 vous mettez ce que vous avez, les économies que vous avez,
01:59 forcément vous les mettez sur la table.
02:01 Moi, je n'avais plus rien, mais un petit peu d'aide,
02:03 ce n'est pas de l'aide que je demandais,
02:04 je demandais mon droit de travailler, une chose à 25%,
02:07 je n'aurais même pas eu besoin de vos aides,
02:08 parce que si on calcule bien, dans l'absolu, à 25 millions par jour,
02:12 même sur 7 sur 7, ça ne me dérangeait pas de travailler,
02:14 je continuais de payer mes charges, je continuais de payer mes employés,
02:17 je continuais de vivre et donc d'engranger la trésorerie,
02:20 ce qui paraît normal, on est d'accord.
02:22 Ça, vous ne m'avez pas laissé faire.
02:24 Vous ne m'avez pas laissé faire, vous m'avez dit,
02:25 c'est tout le monde 10 000, d'accord,
02:27 alors même le mec qui n'a pas besoin, il prenait 10 000.
02:29 Puis après les PGE, c'était 25% du PGE, d'accord, que l'État a garanti.
02:33 Vous avez déposé quelque chose, quelque part, en termes de garantie,
02:36 parce que 90 000 euros pour moi,
02:38 Cyril, ça fait 25% de mon chiffre d'affaires de l'époque, bien sûr.
02:42 25% de mon chiffre d'affaires de l'époque,
02:44 aujourd'hui, vous avez mis sur la table 140 milliards d'euros,
02:48 de millions d'euros, pardon, excuse-moi,
02:50 milliards d'euros, excusez-moi.
02:52 Milliards d'euros, ces milliards d'euros,
02:54 aujourd'hui, ce sont nous, les Français, qui payons.
02:57 Aujourd'hui, il faut savoir qu'il y a 49% de faillites supplémentaires
03:00 en 2022 dans l'hôtellerie-restauration.
03:02 Ces PGE, là, qui va les payer ?
03:04 Ça, c'est ma première question.
03:05 Ma deuxième question, c'est quand est-ce que moi,
03:07 vous me remboursez sur ma perte personnelle ?
03:09 Parce que vous me demandez de rembourser un PGE
03:11 et des charges à ne plus savoir qu'en faire.
03:13 Je paye 30% de matières en plus depuis 2019.
03:16 Vous connaissez le prix du litre du fioul, M. Véran,
03:19 en fioul domestique, pour se chauffer ?
03:21 - Vas-y. - Bah, dites-moi.
03:22 - Vas-y, je code tous les chiffres en tête.
03:24 - 2019, 0,64 centimes.
03:27 2022, 1,54.
03:30 Je mange 8000 balles de fioul par an.
03:33 Je suis au gaz, M. Véran.
03:34 Combien je paye, à votre avis ?
03:35 Vous avez une idée du prix du gaz ?
03:37 Vous avez une idée de ce qu'on paye, nous, artisans ?
03:40 Artisans ? Mais putain de merde,
03:41 je suis en train de faire 1 million d'euros,
03:44 je dégage 75 de marge brute,
03:46 42% de ma salariale, il ne me reste rien.
03:48 Et quand il me reste, vous me prenez encore 25%.
03:51 Je ne vois pas mes gosses pendant des mois
03:54 parce que je travaille en cuisine.
03:55 J'en chie comme un veau.
03:56 Mes employés sont là, ils ne lâchent rien.
03:58 Merci à ma clientèle d'être là.
03:59 Franchement, merci.
04:00 Franchement, je trouve ça aberrant qu'aujourd'hui,
04:03 vous veniez sans présenter d'excuses aux Français.
04:05 Je trouve ça lamentable.
04:07 - C'est bon ? - Attendez, n'oubliez pas.
04:09 Ici, nous sommes les employeurs de l'État.
04:11 Vous travaillez pour nous.
04:12 Parce qu'avec mes charges...
04:14 Attendez, excusez-moi,
04:15 je vous vois tous les jours à la télé, c'est bon.
04:16 Laissez-moi parler 2 secondes.
04:18 - Je ne vous ai pas interrompu. - Oui, mais si vous ne me laissez pas parler,
04:20 ça va.
04:21 À un moment donné, je peux expliquer qu'à un moment donné,
04:23 les choses doivent être dites.
04:24 Parce que toutes mes charges, vous en faites quoi ?
04:27 Toutes les charges que je paye sur les salaires,
04:29 sur les impôts indirects, qui est la TVA, d'accord ?
04:32 En 20 et à 10%.
04:34 Je donne 170 000 euros de TVA par an.
04:36 J'ai donné 400 000 euros de ma salariale.
04:39 Brute, bien sûr, monsieur Véran.
04:41 Il ne me reste rien.
04:42 Vous nous prenez tout le temps.
04:43 Puis après, on dit, il faut donner, le patron le veut mieux payer.
04:46 Vous savez combien on paye un plongeur chez nous, monsieur Véran ?
04:48 Vous avez une idée ?
04:49 C'est 1 500 euros nourris, logés.
04:51 Net, net.
04:53 Je vous garantis.
04:53 Ça, c'est pour la plonge.
04:55 Plus les heures supplémentaires.
04:56 Un serveur, c'est 2 000 euros.
04:58 J'habite à Cusanze.
04:59 C'est un tout petit village de 70 habitants.
05:00 Je ne suis pas à Paris, moi.
05:01 D'accord ?
05:02 Donc, on n'a pas forcément les moyens.
05:03 D'ailleurs, laissez-moi vous dire que Paris,
05:05 c'est la capitale de la France
05:06 et ça ne représente pas toute la France.
05:08 Nous sommes une multitude de communes et une multitude d'artisans.
05:11 Donc, je ne parle que pour mon nom, Cyril.
05:13 Il n'y a pas de nom de personne.
05:14 - Vous parlez au nom de pas mal de gens qui nous regardent.
05:16 - Non, que pour moi, pour le coup.
05:16 Mais je voudrais vraiment vous dire,
05:18 ma colère contre l'État aujourd'hui,
05:20 qui va peut-être me mettre en faillite.
05:23 Pourquoi, monsieur Véran ?
05:24 Parce qu'à un moment donné, j'ai travaillé, d'accord ?
05:26 Après la reprise du Covid.
05:27 J'ai bossé.
05:28 On a travaillé une super année.
05:29 D'ailleurs, cette année, il y a fait beau.
05:30 C'était top.
05:31 Je me suis...
05:31 Parce qu'on avait une pérennurie de personnel.
05:33 J'ai créé une école avec Marie Dufay,
05:35 la présidente de région Bourgogne-Franche-Comté,
05:37 le gré de la Besançon,
05:38 qui m'a super bien aidé pour qu'on mette en place
05:41 des gens pour les remettre au boulot.
05:43 Des gens qui étaient sans emploi, sans formation,
05:45 de 18 à 60 ans.
05:46 Donc, je me suis cassé la tête.
05:47 Je n'ai pas baissé les bras.
05:48 Aujourd'hui, je baisse les bras.
05:50 Quand j'aurai vendu ou si je ne les quitte pas avant,
05:52 je prendrai l'argent que j'ai et j'irai le dépenser ailleurs.
05:55 Vous ne verrez plus un euro de ma poche.
05:58 Je continuerai de payer.
05:59 Il me reste trois ans à payer.
06:00 Dans trois ans, je quitte ce pays.
06:01 Parce que j'espère que tout le monde fera ça.
06:03 Parce qu'à un moment donné, ce pays...
06:05 Attendez, Nicolas Sarkozy a dit
06:07 "La France, quand tu ne l'aimes pas, tu la quittes."
06:09 C'est vrai ou pas ?
06:10 Moi, je dis que quand la France n'aime plus ses artisans,
06:12 ses artisans doivent quitter le pays.
06:14 Ça, c'est une vérité.
06:15 Ce n'est pas dangereux.
06:16 C'est vous, aujourd'hui, le cancer de ce pays.
06:18 Ce n'est pas nous.
06:18 Nous, on bosse.
06:20 Si vous vraiment vous aimiez la France, M. Véran...
06:22 - Stéphane, il y a des mots qu'on ne peut pas utiliser.
06:24 - Et tous les sénateurs et tous les ministres,
06:26 vous travailleriez au SMIC.
06:28 Au SMIC, pas un euro de plus.
06:30 Comme ça, vous comprendrez ce que ces gens-là,
06:31 tous, là, vivent.
06:32 Parce qu'avec 1300 balles aujourd'hui, tu ne veux pas.
06:34 Et moi, patron de 25 salariés...
06:38 - Comment vous avez dégagé par mois, pour vous, Stéphane ?
06:40 - Ça fait six mois que je n'ai pas pris de salaire.
06:42 Six mois, je n'ai pas pris de salaire.
06:43 Je vous montre mon compte bancaire.
06:44 Si j'avais mon téléphone, je vous le montrerais sur les yeux.
06:46 Je n'ai pas un euro.
06:47 Putain, j'ai travaillé comme un forçat.
06:49 Il ne me reste rien.
06:50 Alors, ne me dites pas, ne me parlez pas de vos aides
06:52 au niveau de l'État par rapport à l'électricité.
06:55 Ça ne vaut rien.
06:55 Ça ne vaut rien parce que concrètement, vous appelez,
06:57 il n'y a personne au bout du fil.
06:59 Si vous êtes à 49% d'augmentation,
07:01 vous n'avez droit à rien.
07:03 Vous n'avez droit à rien.
07:04 Si vous ne faites plus d'un million de chiffre d'affaires,
07:06 rien.
07:07 D'accord ?
07:07 Donc, des aides de quoi ?
07:09 On peut... Même les charges.
07:10 Vous savez que si vous reportez votre PG aujourd'hui,
07:12 concrètement, j'ai appelé mon banquier,
07:14 parce qu'on s'entend bien, c'est un mec super.
07:16 On s'appelle, il me dit "Steph, je suis désolé, je ne peux pas,
07:18 je ne peux pas t'aider parce que si je te reportais
07:20 un petit coup de PG, ne serait-ce qu'une année,
07:21 vous voyez ce que je veux dire ?
07:22 Parce que maintenant, deux ans de Covid,
07:24 on a reporté les PGE qui devraient durer sur six ans.
07:26 Maintenant, ils disent que sur quatre,
07:27 on a commencé à enclencher les PGE, c'est une fortune.
07:29 Ça, pour moi, c'est 1800 balles par mois en plus.
07:31 Donc, c'est 18 000 euros quasiment par an.
07:34 Donc, ça me coûte une fortune.
07:35 À un moment donné, j'explique que
07:37 je n'ai pas la structure qui a 25 ans comme marque,
07:40 qui est imposée depuis des années.
07:42 Moi, il y a trois ans que j'ai acheté ce resto,
07:44 mais on ne nous a pas laissé respirer
07:46 ni pendant le Covid, ni après le Covid.
07:48 On a le PGE sur la tête, d'accord ?
07:50 On a la tête sous l'eau concrètement,
07:51 avec tout inflambé.
07:55 Comment on fait pour s'en sortir, M. Véran ?
07:56 Comment ?
07:56 - Justement, alors, alors, alors, je réponds, Stéphane.
07:59 Bon, d'abord, je vois que vous êtes en colère.
08:01 - Ah, vous savez pas à quel point je suis en colère.
08:02 - Non, mais je l'imagine, vous savez, j'en ai vu d'autres.
08:05 Et je vois que vous êtes en colère
08:06 et je ne critique pas les raisons de votre colère.
08:07 Et je pense que parmi ce que vous avez dit, il y a des trucs…
08:09 - Je vous respecte, M. Véran, en tant que…
08:10 - Je ne suis pas sûr.
08:11 - Non, attendez, je respecte l'homme, je vous respecte,
08:13 je ne respecte pas la fonction que vous pouvez en traiter aujourd'hui.
08:15 - Non, non, traiter de quelqu'un de cancer, je ne le ferai jamais,
08:16 même à mon pire ennemi, d'accord ?
08:18 Donc, quand vous dites que je suis le cancer de machin, non.
08:20 - C'est une image, M. Véran.
08:21 - Si vous respectez les gens, ça veut dire que vous apprenez aussi.
08:24 Parce que je crois que depuis, je suis ici depuis une bonne heure, Cyril.
08:26 Je crois que je ne me défile pas derrière les questions.
08:28 Je n'ai pas sélectionné les gens qui viennent ici ce soir.
08:30 Je n'ai empêché personne de venir d'ailleurs ce soir sur ce plateau.
08:32 Et donc, je viens ici pour qu'on puisse débattre et discuter tranquillement.
08:35 Donc moi, je n'utiliserai jamais l'invective.
08:37 Je n'utiliserai jamais des injures, ni merde, ni…
08:39 - Mais M. Véran, vous travaillez dans ma cuisine,
08:41 dix heures par jour sur cinq jours.
08:43 - Stéphane, il y a plein de raisons pour lesquelles vous avez le droit d'être en colère.
08:46 Et je ne remets pas en question ça.
08:47 Je vous dis juste pour qu'on puisse avoir une discussion.
08:49 Ça veut dire qu'une discussion, c'est à deux.
08:50 Je vous ai écouté.
08:51 Maintenant, je vais essayer de vous parler un peu.
08:53 Il y a des choses pour lesquelles vous vous êtes exprimé
08:55 ou je peux être d'accord sur le poids des charges quand on ouvre un restaurant,
08:59 sur le poids de la masse salariale, les complexités administratives.
09:04 Vous pouvez vous retrouver la tête sous l'eau.
09:05 Je ne doute pas une seconde que vous soyez un bosseur, que vous dormiez pas…
09:09 - Il est 15 de mars, M. Véran.
09:10 Attention.
09:11 - Je ne doute pas une seconde que la nuit, quand vous essayez de dormir,
09:13 vous pensez aux comptes et que ça vous empêche de dormir, etc.
09:15 - Demandez à ma femme.
09:16 - Non mais, donc je peux parfaitement comprendre ça.
09:18 Et le niveau de stress dans lequel vous êtes, je peux l'entendre.
09:20 D'accord ? OK.
09:21 Les trucs sur lesquels on ne tombera pas d'accord, mais on n'est pas là.
09:23 Ce n'est pas pour ça que vous m'interrogez ce soir sur la gestion de crise Covid.
09:26 Vous avez le droit, c'est votre opinion,
09:28 mais vous avez le devoir de respecter la loi et vous l'avez respectée
09:30 puisque vous avez fermé le restaurant.
09:32 Et l'État, en retour, là, c'est là où je ne suis pas d'accord.
09:35 Je vois beaucoup de restaurateurs, je vais dans beaucoup de restos,
09:37 dans beaucoup de bars, dans beaucoup de commerces,
09:39 où en général, les gens disent "ça a été compliqué, mais vous nous avez aidés".
09:42 "Vous nous avez aidés et vous avez été là".
09:43 Et de fait, Stéphane, il n'y a pas beaucoup de restaurants qui ont fermé
09:47 suite à l'épisode du Covid et la fermeture imposée pour des raisons sanitaires.
09:50 C'est complètement faux ce que vous dites.
09:51 D'accord, alors...
09:53 Demandez les chiffres à l'UMI et à l'INSEE.
09:55 C'est très simple.
09:56 Stéphane, j'ai rencontré Thierry Marx,
09:58 qui est le nouveau patron de l'UMI, il y a trois semaines.
10:00 Donc on en a discuté ensemble, on a fait le point sur le nombre de restaurants
10:03 avant la crise, après la crise et les difficultés.
10:06 La grosse difficulté que doivent affronter aujourd'hui les restaurateurs,
10:10 vous l'avez un peu dit et vous avez une solution qui montre que vous êtes débrouillard,
10:13 c'est la capacité à recruter, c'est trouver du personnel.
10:16 Vous l'avez dit vous-même, vous avez augmenté sans doute le salaire de votre plongeur,
10:19 vous avez augmenté les salaires de votre serveur.
10:21 On n'a pas le choix, nous on n'a personne.
10:22 Et alors, les serveurs, ils vous diront qu'ils n'ont pas le choix
10:24 que de demander une hausse de salaire parce que c'est compliqué pour eux,
10:27 parce qu'ils sont obligés de faire du travail haché, qu'ils partent très tard,
10:30 que ça leur coûte cher en transport, etc.
10:32 Donc, de fait, le marché a évolué et on a besoin aussi d'adapter la formation
10:37 des jeunes vers les métiers pour lesquels on peut recruter.
10:39 Et il se trouve que la restauration, c'est de fait un vrai métier en grosse tension
10:43 et que c'est la galère pour les restaurateurs.
10:45 Vous le savez, et je trouve ça très bien,
10:47 vous avez manifestement créé avec la région, vous avez cité Marie-Guy de Duffey,
10:50 une école de formation pour pouvoir former vos propres jeunes
10:53 qui pourront ensuite travailler dans vos restaurants
10:55 et les autres restaurants de la région, ce qui est très bien.
10:57 - Il manque 250 000 postes en intérieur de restauration aujourd'hui.
10:59 - Oui, je sais.
11:00 - Donc, moi avec mes 8 cuisiniers, je ne vais pas aller loin.
11:02 - Mais vous les recruterez, c'est aussi pour ça que les salaires ont augmenté,
11:05 c'est pour ça aussi que vos charges ont augmenté.
11:06 - 16% de charges encore sur nos dos.
11:09 - Aujourd'hui, on ne paye plus un serveur au SMIC,
11:10 il faut en général augmenter le salaire,
11:12 surtout quand on est dans des territoires ruraux
11:14 où c'est difficile de trouver des jeunes qui peuvent venir bosser dans la restauration.
11:17 De fait, et donc on veut aussi accompagner à la fois
11:20 en formant davantage de gens pour aller dans les métiers en tension
11:23 et à la fois continuer d'accompagner les commerçants, les restaurateurs
11:26 pour qu'ils ne soient pas obligés de mettre la clé sous la porte
11:29 parce qu'ils n'ont pas de personnel ou parce que ça leur coûte trop cher.
11:31 Ok, là-dessus ?
11:32 Bon, je ne m'attends pas à ce que vous disiez un ok à la fin de notre conversation.
11:36 - Non, je ne dis pas un ok, je dis juste qu'à un moment donné,
11:37 Monsieur Véran, je comprends votre problème.
11:39 Je n'ai pas dit que gérer un état, c'est facile,
11:42 je l'entends, vous avez un métier difficile sûrement.
11:44 - Non, je comprends que je ne vous prépare rien et que le SMIC c'était trop.
11:47 - Sachez que dans l'absolu aujourd'hui, si on repoussait,
11:51 moi je parle vraiment des charges, les charges inhérentes à mon entreprise,
11:55 concrètement aujourd'hui, 95% de ce que je gagne est dépensé pour faire vivre l'entreprise.
12:00 Et si demain, je termine Monsieur Véran, excusez-moi,
12:02 si demain je repoussais mon PGE, vous savez ce qu'on ferait ?
12:05 On me mettrait en redressement judiciaire.
12:06 - Alors Stéphane, ce que j'ai dit tout à l'heure, je le redis,
12:11 ça veut dire que du côté de Bercy aussi, lorsqu'il y a des situations particulières
12:14 que rencontrent certains restaurants,
12:15 l'écrasante majorité les rembourse aujourd'hui des PGE.
12:18 Mais si vous rencontrez des difficultés, quelle que soit l'origine de ces difficultés,
12:21 il y a des guichets, un guichet unique,
12:23 vous pouvez aller appeler le préfet de votre département ou la préfecture,
12:25 il y a un interlocuteur que Bercy a désigné pour répondre à tous les problèmes
12:29 que peuvent rencontrer les restaurateurs, les artisans, les boulangers,
12:32 je le disais tout à l'heure, pour voir quelle est la source du problème
12:35 et si on peut vous accompagner.
12:36 - C'est pas tant le PGE dans l'absolu, ce que vous ne comprenez pas.
12:37 On explique que le PGE va être compliqué.
12:40 Je rembourse pour l'instant.
12:41 Je dis que le PGE va être compliqué à rembourser, pourquoi ?
12:43 Parce que vous venez de me gratter 30% de matières supplémentaires,
12:46 50% d'énergie en plus, 16% de masse serveur.
12:49 - Attendez, Stéphane, moi je ne vous gratteriais en fait.
12:51 - C'est-à-dire qu'à un moment donné, ce que j'avais en plein tas de gains...
12:54 - Alors l'énergie, c'est pas...
12:55 - Stéphane, je ne gratteriais en fait.
12:56 Ce n'est pas moi qui fais le prix du beurre et qui fais le prix de la viande et du poisson.
12:59 Ou alors, pardon, vous êtes un commerçant indépendant, d'accord ?
13:02 Vous n'êtes pas fonctionnaire d'État,
13:03 donc ça veut dire qu'on ne vous fournit pas la matière première.
13:05 - Mais la TVA, c'est une autre.
13:07 - Mais ce n'est pas la TVA qui est en cause, Stéphane.
13:09 - Je suis désolé.
13:10 Hier, vous payez le kilo de beurre, je dis une bêtise, 5 euros.
13:13 Aujourd'hui, il passe à 10 euros le kilo.
13:15 La TVA, elle augmente aussi, on est d'accord ?
13:17 Donc à un moment donné, sur des produits nécessités comme ça,
13:19 yaourt, le lait, la crème, le pain et le reste...
13:22 - Quand la TVA est à 5, 5 ou qu'elle est à 6, excusez-moi,
13:23 ce n'est pas la TVA qui fait qu'aujourd'hui, ça vous coûte le plus cher.
13:25 Ce qui fait que ça coûte cher, c'est que le prix des produits a augmenté.
13:28 Ne dites pas qu'on vous grade sur les matières premières, ce n'est pas vrai.
13:31 Moi, je ne vous vends pas, l'État ne vous vend pas
13:32 les matières premières que vous achetez pour les transformer.
13:34 Vous êtes restaurateur, vous achetez des matières premières,
13:36 sans doute de qualité, vous les transformez et vous les vendez
13:39 en essayant de dégager une marge sur les prix que vous appliquez ensuite.
13:42 - Mais les gens ne sont plus capables de payer la marge qu'on veut.
13:44 Le mec, il gagne 1300 balles.
13:46 La truite que vous achetez, vous la payez 2 euros pièce,
13:48 vous n'êtes pas à la vente fois 25.
13:50 - On a parlé tout à l'heure de l'inflation et je ne nie pas une seconde,
13:54 d'ailleurs, il y a des enquêtes le monde, il y a 8 Français sur 10
13:57 qui, à cause de l'inflation, renoncent à des loisirs.
13:59 Et il y en a quasiment autant qui ont changé leur panier de course.
14:02 - Vous êtes d'accord qu'il y a perdu des clients par rapport à l'inflation ?
14:05 - Je ne sais pas comment fonctionne votre restaurant.
14:06 Je sais que l'année 2022 a été plutôt une excellente année
14:09 dans le domaine de la restauration.
14:10 - Une bonne année, bien sûr.
14:11 - Une excellente, pas une bonne, et qu'il y a plutôt une augmentation
14:13 de l'activité en 2022.
14:14 Je ne doute pas une seconde que l'impact de l'inflation
14:17 se fera ressentir aussi dans les commerces et les restaurants comme le vôtre.
14:20 Je ne doute pas une seconde de ça parce que, de fait,
14:22 les Français sont obligés de renoncer à des choses.
14:24 - Il faut trouver des solutions parce que, vous savez,
14:26 je vois que vous savez très bien parler et que vous plaisez aux Français.
14:29 Vous êtes quelqu'un de très agréable à discourir et il n'y a pas de souci.
14:32 Je dis juste qu'à un moment donné, vous, porte-parole du gouvernement,
14:35 qui avez un certain pouvoir avec Bercy, M. Macron, le président de la République.
14:39 Aujourd'hui, comprenez, s'il n'y a pas d'artisan, il n'y a pas de cotisation.
14:44 Quand il n'y aura pas de cotisation, il y aura des faillites.
14:46 Vous ferez quoi avec les 140 milliards ?
14:47 - Stéphane, en 2022, il y a un million d'entreprises qui ont été créées dans notre pays.
14:51 Ça veut dire qu'il y a une activité de création d'entreprises et on veut la pousser.
14:55 Ensuite, vous parlez des impôts sur les sociétés.
14:57 Je termine là-dessus.
14:58 Vous parlez des impôts sur les sociétés.
14:59 On est plutôt en train de nous reprocher, si vous voulez, plutôt à gauche de l'hémicycle.
15:03 On est en train de nous reprocher de supprimer un impôt de production sur le privé,
15:08 qui s'appelle la CVAE, parce qu'on continue de supprimer des lignes d'impôts
15:12 sur les entreprises pour qu'elles puissent justement retrouver un petit peu d'oxygène,
15:15 mieux payer les gens pour augmenter les salaires et faire de la marge pour continuer.
15:19 Donc accompagnez-nous plutôt dans ce moment.
15:20 - Combien d'emplois a la CVAE pour un million d'euros, monsieur Véran ?
15:22 - Ça dépend du type de commerce.
15:24 - Oui, d'accord, ça dépend du type de commerce.
15:25 Nous, on n'en a pas.
15:26 - Stéphane, vous dites qu'on augmente les charges et les impôts.
15:28 Je vous dis juste factuellement, on a plutôt tendance, et c'est factuel,
15:32 à baisser les impôts, y compris les impôts de l'entreprise.
15:34 - Pourquoi vous ne créez pas un impôt ?
15:35 - Je ne vous dis pas que les impôts...
15:36 - C'est-à-dire la TVA intermédiaire sur les grosses sociétés, excusez-moi, monsieur Véran,
15:39 mais pour le luxe, par exemple, ils ont deux taux de TVA différents.
15:42 - Et sur la restauration, rappelez-moi, la TVA...
15:44 - A 12 % et à 2, 10.
15:45 - Stéphane, la TVA, elle a été baissée, ce n'était pas nous, c'était sous Sarkozy.
15:47 Elle est passée de 20 à 5,5.
15:49 - Donc les heures supplémentaires, on les paye taquet, comme d'habitude.
15:52 La TVA, elle n'a pas changé.
15:53 Je paye toujours autant d'impôts et autant de charges.
15:54 - Elle a baissé de 15 % la TVA il y a une dizaine d'années.
15:56 - De combien ?
15:57 - Elle est passée de 20 à 5,5.
15:58 - On ne vit pas dans le même pays, je suis désolé.
15:59 - Elle est à combien, votre TVA, aujourd'hui ?
16:01 - On a une TVA à 20 sur tout ce qui est alcool et vin, y compris, spiritueux.
16:05 - Je viens manger chez vous, la ligne TVA, sur le bas de la note, c'est combien ?
16:08 - En moyenne, ça représente...
16:10 - Je ne pense pas en moyenne, c'est un chiffre, il est sur toutes les notes que vous imprimez.
16:13 - Entre 20 et 10 %, 10 % pour le solide, tout ce qui est matière et organique,
16:16 les repas, les truites, le poulet.
16:18 - Je ne vous demande pas ce que vous achetez, ce que vous vendez sur les produits.
16:20 - Quand je suis client, je viens dans votre restaurant, la TVA, elle est à combien ?
16:25 Elle a baissé, c'est Sarkozy qui l'avait baissée.
16:27 - Ah non, c'est faux, vous n'êtes pas au Goujour, vous êtes à la restaurante.
16:30 - Je demande d'être d'un ami.
16:31 - C'est 20 %, 10 %, il n'y a pas d'autre.
16:32 - La TVA à 5,5, M. Véran, il y a longtemps qu'elle a été remise au Goujour, elle n'existe plus.
16:37 On n'est pas sur une TVA remportée, je ne suis pas un kebab.
16:39 Je suis un restaurant, je fais des trucs.
16:40 - Vous n'êtes pas à 20 % de TVA sur les produits demandés.
16:42 - Je suis à 20 % de TVA, 10 %, je ne fais pas du 5,5. 20 sur les alcools, tout ce qui est vin, l'eau, vin, et 10 % sur le reste, ça s'arrête là.
16:50 - Donc elle a baissé votre TVA ?
16:51 - Mais non !
16:52 - Elle était à 20 % sur tout.
16:53 - Vous rigolez ou quoi ?
16:55 - Mais encore une fois, ce n'est pas nous qui l'avons fait.
16:56 - Non, non, non, elle n'a jamais été à 20, je suis désolé.
16:58 Elle a eu baissé à un moment donné.
16:59 - Vous demandez à votre collègue à côté, il fait oublier de la tête.
17:01 - Elle a eu baissé à 5,5 et à 10 % sous Sarkozy.
17:05 Et après, ça a fait un tollé au niveau de l'État.
17:07 Les gens ne souviennent pas de la même chose, c'est bien ce que je dis.
17:10 Donc à un moment donné, elle est remontée à 10, c'est pour les alcools à 20 %.
17:13 C'est-à-dire qu'à un moment donné, aujourd'hui, en termes de TVA, on se fait exploser, en termes de charges, on se fait exploser,
17:17 en termes de matières, on se fait exploser, en termes d'énergie, on se fait exploser, on se fait exploser partout.
17:21 Comprenez-moi, M. Pérron, je veux bien, mais j'entends ce que vous dites, je dirais juste à un moment donné, comprenez-moi.
17:26 On a un million de chiffres d'affaires, comprenez, c'est important.
17:29 75 de marge brute, 42 % de marge de la règle, c'est la moyenne nationale.
17:32 Un marge, on doit être à 68, c'est la moyenne nationale.
17:35 Moi, je suis au-dessus, je suis 7 points de plus au-dessus.
17:37 On fait une super année, vous voyez, c'est génial, merci, ce n'est pas le problème.
17:39 - Mais il ne vous reste rien. - Non, il ne reste que dalle.
17:41 - C'est ça. - C'est ça. Et moi, je ne prends pas de salaire, je ne vois pas mes gosses.
17:44 Et en plus, je bosse comme un dingue.
17:45 - Tu travailles combien d'heures par jour ?
17:46 - Ben, grosso modo, je me lève le matin, quand je ne fais pas les courses, je me lève, il est 7 heures.
17:50 Le temps de boire un petit café, de me mettre en route, je finis les 15 heures, je reprends à 17, puis je finis les minuits.
17:56 Voilà. Et ça, c'est 6 heures sur 7.
17:58 - Tu ne fais pas de travail, 6 jours sur 7 ?
18:00 - Ben, moi, je suis le patron, donc tu sais, les papiers, il faut bien les faire.
18:03 - L'administration, le dernier jour, c'est un arrêt de tâche.
18:05 - Non, non, mais c'est un boulot de dingue.
18:06 - Et puis, tout ce qui est école et compagnie, voilà, tu ne t'en arrêtes pas.
18:10 Et vous comprenez qu'à un moment donné, je suis en colère, mais je veux qu'on me trouve une solution.
18:14 Et qu'on dise un jour, mais que ce soit les boulangers, que ce soit n'importe qui,
18:17 à un moment donné, vous n'allez pas regarder tous vos commerçants en route ?
18:20 - Stéphane, Stéphane.
18:21 - Non, on ne va pas les regarder mourir, et c'est pour ça, honnêtement, qu'on a engagé beaucoup d'argent public
18:24 pour éviter aux commerçants de mourir.
18:25 Et je vous redonne les chiffres des restaurants.
18:26 - Pour résumer.
18:27 - Les restaurants ne sont pas en train de fermer.
18:28 Les restaurants ont tenu malgré la crise Covid.
18:30 Stéphane, c'est factuel. Vous pouvez regarder.
18:32 - J'ai regardé les chiffres, ça tourne en revers.
18:34 - Je vous redis, le problème numéro un aujourd'hui, c'est la capacité de recruter.
18:38 Vous l'avez dit parmi...
18:39 Juste un point, j'ai dit une bêtise, donc je corrige mes propres bêtises.
18:41 Vous avez raison.
18:43 Elle est descendue à 5,5 sur les clients.
18:45 Elle est remontée à 10 derrière.
18:46 Donc, j'ai dit une bêtise.
18:46 N'empêche qu'elle était à 20 avant.
18:48 Donc, elle a plutôt baissé par deux.
18:49 Donc, on n'a pas augmenté vos charges et vos impôts.
18:51 - Juste pour résumer.
18:52 - C'est juste qu'à un moment donné, sur ces produits-là,
18:54 vous comprenez que les produits de première nécessité,
18:56 que ce soit le beurre, la farine et compagnie, regardez les boulangers aujourd'hui.
18:59 - Les pâtes et plongée, les pâtes, l'huile, plus 20%.
19:01 Le beurre, la margarine, la crème fraîche, plus 17%.
19:03 La viande et le poisson, plus 30%.
19:04 - Voilà.
19:05 Alors, on peut dire que c'est les matières de nutrition pour les animaux.
19:08 Je suis d'accord avec vous.
19:09 J'ai l'AFD étruite, donc ça se passe bien.
19:11 Mais dans l'absolu, tout monte.
19:12 Et la problématique, c'est qu'à un moment donné, nous sommes...
19:15 Alors, moi, j'achète toutes les matières que vous me dites.
19:16 Elles sont très belles.
19:17 On achète des viandes de chez nous, du fromage de chez nous, du bon comté,
19:21 du bon beurre de passerelle.
19:22 - À combien tu vas le vendre ?
19:23 - Oui, et le problème, c'est que le mec, il vient manger.
19:24 - Ah, bien sûr.
19:25 - Il ne peut pas mettre des trucs hors de prix.
19:28 - Tu comprends ?
19:29 Les retraités, ils ont 1 000 balles.
19:31 Ils arrivent, ils voient un menu.
19:32 Moi, je fais un menu, je fais mon coef, vous comprenez.
19:34 Il faut que je paye le 4 coef.
19:35 C'est coef 4 en général quand on vend quelque chose.
19:37 Donc moi, je fais un coef pour la TVA, un coef pour payer la matière,
19:42 un coef pour les salaires.
19:44 Et normalement, il me reste un coef pour moi, pour la société, avant l'impôt.
19:47 Donc aujourd'hui, plus rien.
19:48 - Sur ce coef.
19:49 Non, juste pour résumer Stéphane, pour M. le ministre.
19:53 Le cas de Stéphane, ce n'est pas un cas isolé.
19:55 C'est vrai qu'on voit plein de gens qui nous disent,
19:58 on travaille de 8h du matin à 19h, à 22h.
20:03 On travaille 6 jours sur 7, voire 7 jours sur 7.
20:05 Et à la fin, il nous reste zéro.
20:08 Et on a l'impression d'avoir une affaire qui marche.
20:11 Comme a dit Stéphane, il a démarré par dire "je suis millionnaire".
20:14 Et ça, c'est vrai que Stéphane, c'est un des exemples.
20:16 Mais il y en a plein qui nous regardent ce soir qui doivent se dire,
20:19 on se reconnaît en Stéphane.
20:20 Ils se disent, on a l'impression qu'on travaille toute la journée.
20:22 Les gens pensent qu'on gagne plein d'argent parce que le restaurant est plein.
20:25 - Non, je ne crois pas que les Français considèrent
20:27 que les restaurateurs gagnent plein d'argent.
20:28 - Non, mais à la fin du mois, il en reste zéro.
20:33 - Je n'ai pas le droit au chômage.
20:35 - Oui, donc aujourd'hui, si lui, demain, il ferme son restaurant,
20:39 s'il n'a pas d'argent de côté, il se retrouve…
20:42 c'est cul pour lui.
20:43 - À cause de la crise Covid.
20:45 - Qu'est-ce que tu fais avec les enfants ?
20:46 Donc tu penses quitter la France.
20:48 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui nous regardent.
20:50 Monsieur le ministre, est-ce qu'il n'est pas possible d'alléger un peu tout ça ?
20:57 Parce que c'est vrai que…
20:58 - Mais Cyril, encore une fois, depuis cinq ans,
21:02 on a baissé les impôts des Français à hauteur de 26 milliards d'euros.
21:05 C'est-à-dire que ça fait très longtemps que les impôts n'avaient pas baissé.
21:08 Et on a baissé les charges, les cotisations patronales,
21:11 on a baissé les charges et on baisse…
21:14 Personne ne dit qu'on a suffisamment baissé les impôts.
21:16 Je dis juste qu'on est dans un mouvement, après des années…
21:19 - C'est moi qui dis l'inverse,
21:20 je vais vous prendre 2,7% sur certaines cotisations.
21:23 Donc vous dites que vous baissez, puis ça vous rend de l'autre côté.
21:25 - On supprime des impôts, on supprime des lignes d'impôt.
21:27 Je suis prêt à ce qu'on regarde ensemble.
21:29 Est-ce que le niveau de charge et de taxe que vous auriez payé il y a cinq ans,
21:33 est-ce que vous payez aujourd'hui ? Je suis prêt.
21:34 Ça ne veut pas dire qu'on a supprimé suffisamment d'impôts.
21:37 Il faut plutôt nous accompagner.
21:38 Vous voyez, dans le débat actuellement au Parlement sur la réforme des retraites,
21:42 vous avez tout un tas de responsables politiques qui ne sont pas dans notre majorité
21:46 et qui considèrent qu'il faut qu'on augmente les cotisations patronales sur les retraites.
21:49 Donc moi je vous invite juste…
21:51 - Mais ce sera la faillite des commerçants.
21:53 Ce sera la faillite des commerçants.
21:55 Si je n'avais pas de retraite, vous aurez des artisans en moins et moins de cotisations.
21:59 Donc c'est le chacune qui se met en l'occuverture.
22:00 - Là-dessus Stéphane, on peut être d'accord.
22:02 C'est que nous on fait justement le choix pour équilibrer les retraites
22:05 de ne pas augmenter les cotisations patronales.
22:07 Alors qu'on nous reproche à gauche de l'hébicycle de ne pas le faire.
22:10 Et j'assume qu'on ne le fasse pas.
22:11 - Monsieur Véran, je ne fais pas de politique avec vous, monsieur Véran.
22:13 Je suis en train de vous parler des problèmes d'un artisan en France qui vous explique.
22:17 Je pense que ça ressemble à beaucoup partout comme ça en France.
22:20 Et aujourd'hui concrètement…
22:21 - Je n'ai pas du tout en train de vous faire l'insulte.
22:25 Je ne vous permettrai pas de le faire.
22:26 Et je n'imagine votre quotidien sans le connaître.
22:29 Et je n'ai jamais été restaurateur.
22:29 - Vous êtes une excellente entreprise.
22:30 C'est ça que vous ne comprenez pas.
22:31 - J'ai eu des restaurateurs dans ma famille et j'ai vu la difficulté que c'était.
22:35 Et j'ai vu comment est-ce que ça se terminait.
22:36 Parfois, hélas, quand ça se finissait mal.
22:38 Donc, je ne peux que reconnaître la difficulté de votre…
22:41 et le sentiment de rochette scisive tous les matins
22:45 quand vous voyez ce qui vous tombe sur le crâne
22:47 en termes de tâches administratives, de charges, machin.
22:49 Je vous dis juste que la trajectoire qui est la nôtre,
22:50 c'est plutôt de réduire des lignes sur vos feuilles.
22:53 - Qu'est-ce qu'on fait au niveau de l'État ?
22:54 C'est ça que je veux savoir, M. Véran.
22:55 Qu'est-ce qu'on fait au niveau de l'État ?
22:56 - Stéphane, Stéphane.
22:57 Marc Véran.
22:59 - Voilà.
22:59 - Vous ne me reconnaissez pas, Marc Véran,
23:00 mais j'ai mangé chez vous en famille pour une très grande occasion
23:03 il y a quelques années, au Verrier du Lac.
23:05 - J'ai toujours pensé que vous étiez quelqu'un de bien et de connaisseur.
23:08 - Merci Marc Véran que tout le monde connaît.
23:09 - Pour la gastronomie.
23:10 - Je n'étais pas très vieux, mais je me souviens d'une espèce de dessert fumant.
23:13 C'était le repas.
23:14 Alors, je crois que c'était vraiment…
23:15 On m'en parlait depuis des années.
23:16 - Au Verrier du Lac, c'est un endroit…
23:18 - Je voudrais détendre l'atmosphère.
23:19 - Ah, c'est bien.
23:20 Vous avez le même chapeau.
23:21 - Détendre un peu l'atmosphère parce que…
23:22 - C'est bien.
23:23 - Vous savez, je vais vous dire, M. le ministre…
23:26 - Alors, c'est lui, M. le ministre, ce n'est pas Stéphane.
23:27 - M. le ministre.
23:28 Oui, mais je vais vous dire, cet homme, c'est quelqu'un comme les précédents.
23:35 Vous savez ce que c'est, le problème, le fond du problème ?
23:39 C'est que ces gens-là sont en état d'échec,
23:43 avec des proportions invraisemblables,
23:45 dû à tout ce qui leur arrive, aux charges.
23:48 Mais ce sont avant tout des amoureux de leur métier.
23:51 - Exactement.
23:51 - Je crois qu'on ne l'a pas assez vu, on ne l'a pas assez dit.
23:54 Et c'est qu'il faut les applaudir.
23:55 - Aucun doute à suivre.
23:56 Je vais applaudir avec vous.
23:58 - Je vais vous dire…
23:59 - Aucun doute à suivre.
24:00 - Je vais vous dire, à la décharge de mon ami,
24:06 il vous a heurté, et je le comprends très bien.
24:09 - Il en faut plus pour me heurter.
24:11 - Voyez-moi, il ne le pensait.
24:12 Il était très en colère.
24:13 Il ne pensait pas du tout que vous étiez le cancer.
24:16 Ce n'est pas vrai.
24:17 Voilà, alors pardonnez-le, et après on continue.
24:20 Alors, moi je voulais vous dire une chose.
24:24 Il y a une chose qui me fascine, moi, quand même, depuis le début.
24:29 On va se parler franchement, Monsieur le ministre.
24:31 - Allez-y.
24:32 - Allez.
24:34 Non, moi je vous aime bien, donc on va se parler franchement.
24:39 Vous savez, pendant le Covid, vous étiez ministre de la Santé.
24:42 C'était une géométrie variable.
24:44 Il s'est passé des choses, mais vous avez bien géré.
24:47 Pas de problème.
24:49 Et j'ai comme l'impression qu'aujourd'hui,
24:52 c'est un état de fait qui arrive avec cette loi sur la retraite.
24:59 Mais pourquoi on me dit qu'on est en excédent, Monsieur le ministre ?
25:02 C'est vrai ou pas ?
25:03 Pourquoi est-ce que ça arrive maintenant ?
25:05 Tous les gens qui vous ont parlé, avant de parler de retraite,
25:10 vous avez vu comment ils sont heurtés, ces gens.
25:13 Ils n'ont parlé que de leur profession, que de leur désespérance.
25:17 On n'aurait pas pu attendre un an, un an et demi de plus
25:20 et aller confronter tout ce qui nous arrive aujourd'hui
25:22 avec ces augmentations incessantes,
25:24 avec ces prises d'opposition sur les sociétés.
25:26 C'est ça, le fond du problème, c'est ça.
25:29 Et puis, il y a une chose que je voulais vous dire, vraiment.
25:33 Je vous en prie, faites une loi pour ces seniors
25:37 que l'on met dehors des entreprises à 50, 53 ans.
25:42 C'est ignoble.
25:43 C'est la structure même de la société qu'on fond en l'air.
25:46 C'est la transmission auprès des jeunes.
25:48 Il faut les sauver, ces gens-là.
25:50 Il faut qu'ils reviennent.
25:51 On a besoin d'eux.
25:52 – Alors...
25:53 [Applaudissements]
26:01 Je vous écoutais avec le talent oratoire qu'est le vôtre.
26:04 – Ce n'est pas de talent oratoire, c'est une certifique à l'étude.
26:08 – Non mais vous êtes...
26:08 – Par contre, beaucoup, vous savez, vous me passez...
26:11 Monsieur Leminier, je vous interromps, mais...
26:14 Chapeau, Baba, tu es quelqu'un de formidable, Baba.
26:18 Formidable, on a...
26:19 Non mais c'est vrai, tu donnes l'ouverture à tout le monde,
26:22 le droit de parole, mais...
26:25 Vous ne l'avez pas passé aromatique, la soirée, ce soir.
26:28 Elle n'a pas été aromatique pour vous.
26:29 – Marc Vérat, je vais vous répondre.
26:32 – Mais quand vous êtes gourmand, vous avez attaqué la gastronomie.
26:35 – Je fais un peu de sport.
26:36 – Ça va vous faire rentrer quelque chose pour après.
26:38 – J'essaie de me concentrer, ça fait...
26:39 – Allez-y, allez-y, monsieur le ministre.
26:42 – On ne va pas y arriver.
26:44 Non, il faut dire, d'abord,
26:47 vous êtes l'un des grands noms de la gastronomie française
26:50 et soyez salué pour ça.
26:52 Une fois que j'ai dit ça, excédent, une année.
26:56 Parce qu'il y a eu une baisse du chômage,
26:57 parce qu'on a créé plus d'emplois que prévu et c'est tant mieux.
27:00 Par contre, les maths, ils sont ce qu'ils sont, en fait,
27:02 et les chiffres sont têtus et nous montrent que...
27:06 Vous êtes retraité, maintenant, je crois que vous avez laissé
27:08 le restaurant familial à votre fille,
27:10 donc vous n'êtes pas retraité encore.
27:11 – Ecoutez, monsieur le ministre, à l'insolence,
27:12 je vais répondre avec peur le silence.
27:14 Vous n'avez pas le droit de me dire...
27:15 – Je croyais que c'est votre fille,
27:18 mais peut-être que vous avez gardé un restaurant.
27:20 Pardon pour ça.
27:20 – Non, non, non, c'est pas ça.
27:21 – On va prendre l'exemple de Josiane.
27:23 Pardon, Josiane, je vous remets à contribution.
27:25 Josiane, quand elle travaillait, elle cotisait,
27:28 sur chacune de ses feuilles de paye,
27:30 pour la retraite de personnes qui sont peut-être aujourd'hui
27:32 plus de ce monde ou qui sont très âgées.
27:35 Et à l'époque, Josiane, elle cotisait pour...
27:38 Elles étaient...
27:39 Il y avait trois Josianes qui cotisaient pour un retraité.
27:43 Et depuis, la population vieillit.
27:44 C'est formidable, on a gagné des années,
27:46 des décennies d'espérance de vie, on vit plus longtemps,
27:48 on veut plus longtemps en bonne santé, etc.
27:50 Et en plus, il y a un vieillissement de la population,
27:51 l'impact du papy-boom et compagnie.
27:54 Et maintenant, des Josianes...
27:55 Il y a quelques années, des Josianes qui cotisaient
27:57 pour un retraité, c'était 2.
28:01 Puis maintenant, c'est 1,7.
28:03 Et puis, dans pas longtemps, ça va être 1,5, puis 1,4.
28:06 Donc, les calculs ne sont pas bons, comme dirait l'autre.
28:08 Ça veut dire qu'à la fin des fins, il n'y a plus assez d'actifs
28:11 par rapport au nombre de retraités.
28:12 Et donc là, ça crée un déséquilibre, c'est un trou
28:14 qui va passer à 10 milliards par an,
28:15 puis ensuite à 15 milliards par an, 20 milliards par an, etc.
28:18 Donc, c'est le fameux déséquilibre des retraites
28:19 qu'on a déjà vécu par le passé,
28:21 qui avait nécessité d'autres réformes des retraites.
28:23 Et nous, on prend le parti de se dire
28:25 il vaut mieux travailler un peu plus longtemps
28:26 qu'augmenter les impôts, augmenter la dette.
28:27 Je l'ai déjà dit tout à l'heure.
28:30 Alors, il n'y a jamais de bon moment, en fait,
28:31 politiquement, pour réformer des retraites.
28:33 Et je vous prends le pari que si on disait...
28:35 - C'est pathétique tout ça.
28:36 - Marc, si on se disait qu'on le fait dans un an ou dans deux ans,
28:38 je suis à peu près sûr qu'on me dirait la même chose.
28:39 Ce n'est pas le bon moment.
28:40 Moi, il y a bien un truc que je veux concéder.
28:43 C'est qu'il faut qu'on renforce notre message
28:47 à destination notamment des plus jeunes
28:49 sur l'évolution du rapport au travail.
28:51 Ce que c'est que le travail dans la vie d'un homme ?
28:54 Je l'ai dit tout à l'heure à Fad,
28:56 de plus en plus, les gens, quand ils rentrent dans un métier,
28:58 ce n'est pas pour l'exercer pendant 40 ans,
28:59 c'est pour changer tous les 5, 6 ans.
29:01 Il faut de la rotation.
29:02 Et donc, ça, il faut qu'on l'accompagne.
29:03 Ensuite, on en a parlé tout à l'heure avec Stéphane Rapidos,
29:06 mais dans les difficultés de recrutement,
29:07 dans les métiers de la restauration,
29:09 il y a aussi l'envie de concilier davantage la vie personnelle,
29:11 la vie familiale et la vie professionnelle.
29:13 Et donc, le jeune qui vient et qui dit
29:16 je vais faire le jeudi, le vendredi, le samedi, le dimanche soir,
29:18 je vais venir le midi et puis je vais rentrer 2 heures chez moi,
29:21 je ne verrai pas mes gosses, c'est terminé.
29:22 C'est terminé.
29:23 Et vous avez aussi une France,
29:25 une France ouvrière qui, elle, n'a pas accès au télétravail
29:29 et donc, il continue d'aller au boulot,
29:31 de faire 30, 40, 50 bornes.
29:33 Non mais bien sûr, dans la restauration,
29:34 vous n'avez pas de télétravail.
29:35 C'est un métier manuel, un métier de passion,
29:37 un métier d'amour.
29:38 Dans le tertiaire, c'est pareil.
29:40 30, 40, 50 kilomètres pour aller au boulot,
29:42 ça prend du temps, ça coûte cher
29:43 et les gens ne veulent plus ça non plus.
29:44 Ils veulent travailler moins loin de chez eux
29:46 ou limiter les déplacements.
29:47 Donc, ils veulent du télétravail.
29:49 Ils ne peuvent pas l'avoir.
29:49 Donc, il faut sans doute aussi les accompagner
29:51 dans leur volonté de réorganiser leur temps de travail
29:54 dans la semaine.
29:55 Pour moi, la semaine des 4 jours, ce n'est pas un gros mot
29:56 s'il y a les 35 heures qui sont organisées différemment.
29:59 Et je pense que, un, on a parfaitement conscience de ça,
30:03 de ces évolutions du rapport au travail.
30:05 Deux, on le dit peut-être pas suffisamment.
30:07 Et en gros, il y a des assises, par exemple, nationales du travail
30:10 qui ont été ouvertes à la demande des syndicats
30:11 depuis le mois de décembre.
30:12 J'avoue que même moi, si je n'étais pas porte-parole,
30:14 je ne serais pas au courant.
30:15 Donc, ça veut dire qu'il faut qu'on insiste davantage
30:17 et qu'on accompagne les changements et les mutations
30:19 dans le monde du travail.
30:20 Mon message, en gros, c'est une phrase,
30:21 ce n'est pas la réforme des retraites pour solde tout compte,
30:24 c'est la réforme des retraites, le plein emploi,
30:25 la formation professionnelle
30:27 et on accompagne les changements du rapport au travail.
30:30 Et là, on y arrivera.
30:31 Mais vous avez raison, Monsieur le ministre.
30:32 Mais vous savez, c'est un problème générationnel aujourd'hui.
30:36 Il faut être ouvert d'esprit.
30:38 Vous savez, hier,
30:40 hier, c'était hier.
30:43 La référence, c'était quoi ?
30:44 C'était le guide Michelin, souvenez-vous.
30:48 Bien sûr.
30:49 Oh, le guide Michelin, c'était extraordinaire.
30:51 C'est fini, ils n'en veulent plus.
30:53 Ils ne veulent plus d'étoiles.
30:55 Ils veulent être libres.
30:56 Ils veulent travailler en totale liberté.
30:58 Vous comprenez ?
30:58 Ils ne veulent plus de contraintes.
31:00 Ils ne veulent plus de tout ça.
31:02 Et peut-être qu'ils ont raison.
31:04 Parce que vous savez, certains...
31:05 Ils veulent travailler.
31:05 Certains, ils veulent travailler.
31:07 Mais je suis d'accord avec vous.
31:08 Ils veulent travailler, mais ils veulent travailler dans d'autres conditions.
31:11 Et ces histoires de guides,
31:13 cette histoire de guides de harcèlement perpétuel,
31:16 ce n'est pas normal.
31:17 Imaginez-vous, quelqu'un qui est dans la salle et qui vous note en toute discrétion.
31:23 Et moi, même au ski, je ne veux pas d'étoiles.
31:24 C'est bon.
31:25 Voilà.
31:26 Ah oui, donc voilà.
31:27 Il faut que tu viennes chez moi, tu verras.
31:31 Et on a une route céleste extraordinaire.
31:33 On a plein d'étoiles.
31:35 Tu sais, les plus belles étoiles, c'est ce qu'ils ont raconté tous.
31:37 C'est les étoiles que possèdent les clients dans leurs yeux.
31:41 Le reste, on s'en fout.
31:43 Voilà.
31:43 Merci Marc-Garros.
31:44 Merci.
31:44 (Applaudissements)
31:45 [Musique]

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