Cyril Hanouna recevra au cours d’une nouvelle émission les personnalités qui font l’actualité du moment. Leur vérités, leur promesses, les questions que se posent les Français, tout sera passé au crible pour ce moment de télé qui casse déjà les codes.
Pour cette grande première, le premier invité sera Éric Zemmour, journaliste et essayiste, presque candidat à l’élection présidentielle 2022.
Pour cette grande première, le premier invité sera Éric Zemmour, journaliste et essayiste, presque candidat à l’élection présidentielle 2022.
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00:00 et je crois que Marc Gruthier, dans le public, va nous en parler.
00:02 Est-ce qu'il n'y a pas moyen de prendre en compte la pénibilité du travail ?
00:07 Parce que je suis sûr qu'il y a plein de gens aussi qui travaillent,
00:10 qui sont chefs d'entreprise, je vous dis, qui travaillent dans des bureaux
00:12 et qui se disent "moi j'ai envie de continuer jusqu'à 73, 74 ans, 75 ans".
00:15 C'est impossible ? C'est trop compliqué ? Ce serait trop…
00:19 – Non seulement ce n'est pas impossible,
00:20 mais en fait on va enfin le faire vraiment.
00:22 – Là vous allez prendre en compte ça ?
00:24 – Alors, qu'est-ce qu'on va faire ? Plusieurs points.
00:27 En fait jusqu'ici, il y avait ce qu'on appelait des critères de pénibilité.
00:30 Honnêtement, si on avait compris comment ça marchait,
00:32 c'est qu'on nous l'avait mal expliqué.
00:33 Ce truc était absolument invraisemblable,
00:35 il fallait compter le nombre d'heures où on exposait à telle vibration, etc.
00:39 Personne ne rentrait vraiment dans les cases,
00:41 on l'avait supprimé parce que ça ne marchait pas.
00:43 Et là finalement, maintenant on va reconnaître des métiers
00:45 comme des métiers à risque de pénibilité.
00:48 Et toutes les personnes qui sont dans ces métiers,
00:50 on sera capable de les considérer comme ayant eu un métier pénible
00:53 plutôt jusqu'à preuve du contraire.
00:54 C'est-à-dire qu'on simplifie, on va massifier
00:56 la reconnaissance des critères de pénibilité.
00:58 On va y ajouter des critères, donc les vibrations,
01:00 le port de charge de lourdes, l'exposition à des températures extrêmes,
01:04 le travail de nuit, etc.
01:06 On simplifie ces critères de manière à ce que les gens
01:07 rentrent plus facilement dans la catégorie métier pénible.
01:09 Ils pourront partir deux ans à l'avance.
01:11 On ne va pas faire que ça.
01:12 – C'est-à-dire qu'un ouvrier qui a travaillé…
01:14 – C'est-à-dire qu'un ouvrier dans le BTP par exemple, un maçon ou un carleur,
01:18 une aide soignante, va pouvoir continuer de partir plus tôt.
01:22 Et donc on simplifie au contraire ça.
01:23 Ce qui va d'ailleurs nous coûter de l'argent dans la réforme.
01:25 Mais on l'assume justement.
01:27 Ensuite on dit, et ça moi j'aime bien cette logique,
01:30 plutôt que de voir quelqu'un à 60 ans qui a les reins hors d'usage,
01:33 les genoux avec des prothèses, etc.
01:36 plutôt que de lui dire "ah ben allez, il ne faut pas refaire la retraite
01:38 parce que là ça ne peut plus durer", on va faire davantage de prévention.
01:41 Et donc on va mettre une consultation médicale à 45 ans,
01:44 et si besoin, une autre consultation si la personne a continué à bosser
01:47 à 61 ans, pour pouvoir faire justement un premier bilan de santé
01:50 et se dire "là, vous ne pouvez pas continuer".
01:53 L'autre chose qui est hyper importante dans la réforme,
01:56 et personne n'en parle alors que pour moi c'est vraiment un truc majeur,
01:59 c'est qu'on va faire un congé de reconversion professionnelle.
02:01 Imaginez Cyril, vous travaillez, on verra le nombre d'années,
02:04 mais imaginons 10 ou 12, je ne sais pas combien d'années encore,
02:07 dans un métier pénible, d'accord ?
02:10 - Là ce soir ce n'est pas pénible.
02:10 - Encore plus pénible que Fassababa pour vous.
02:13 Imaginez que vous fassiez ce métier, et vous dites "moi j'en ai marre,
02:17 vous êtes sympas, terminé".
02:19 Vous allez garder votre salaire pendant un an,
02:23 alors que vous ne travaillez plus.
02:25 Vous allez partir vers une formation que vous allez choisir
02:27 pour avoir une reconversion professionnelle vers un métier non pénible.
02:31 Et on va vous payer cette formation.
02:32 Donc un an de salaire conservé et une formation payée pour changer de branche.
02:36 - Vous savez, je pense que la plupart des personnes qui sont là ce soir ne le savent pas.
02:40 - Oui, mais c'est pour ça que je vous dis, il faut bien retenir un truc.
02:43 En gros la réforme, elle nous permet d'avoir 18 milliards de plus par an
02:46 pour financer les retraites, et sur ces 18 milliards,
02:48 il y en a 6 qu'on va engager en dépenses nouvelles.
02:50 Et notamment pour les gens qui sont en invalidité, en situation de handicap,
02:53 avec de la pénibilité, les reconversions professionnelles.
02:56 Et il faut aussi comprendre un truc, moi je l'ai compris,
02:58 je veux bien prendre le… je veux bien reconnaître quelque chose.
03:02 Et notamment, je ne sais pas s'il y a des jeunes qui m'interpelleront sur la réforme.
03:05 - Il y a un grutier, Yafad, qui est là je crois.
03:06 - Je ne sais pas s'il est jeune en particulier ou non, mais aujourd'hui…
03:10 - Ah là, t'es là, Fad.
03:11 - Il est où ? Je vais peut-être vous laisser passer la parole
03:12 et puis je reprends après si vous êtes d'accord.
03:14 - Non mais ça m'évite de faire des tunnels et voilà, ça sera plus interactif.
03:16 - Des broumants, des bâtiments.
03:18 - Alors Fad, qu'est-ce que vous faites ?
03:19 - Bonsoir M. Léran, bonsoir M. Baba.
03:23 Alors avant de commencer, si possible, j'aimerais rendre hommage
03:25 à toutes les personnes qui ont manifesté aujourd'hui,
03:28 toutes les travailleuses, tous les travailleurs,
03:31 en chantant la marseillaise, si c'est possible.
03:34 Je peux ?
03:34 - Vous voulez chanter la marseillaise ?
03:35 - Oui.
03:36 - Vous voulez la chanter avec Stone ? Parce qu'il est en train de chanteuse.
03:38 - Pourquoi pas, avec plaisir.
03:39 - Autant faire d'une pierre deux coups.
03:41 - Je vais vous laisser un micro, allez-y, chantez-le.
03:42 - Avec des micros.
03:44 Ou alors on passe direct à la...
03:45 - Prêt tout de suite sur.
03:46 - Après c'est des questions ensemble.
03:47 - Allez-y Fad, c'est plus Stone et Charmin, c'est Stone et Fad.
03:50 Voilà, donc...
03:52 Bon bah allez-y.
03:53 - 3, 2, 1.
03:54 Allons enfants de la patrie,
03:59 le jour de gloire est arrivé.
04:03 Contre nous de la tyrannie,
04:07 les tendes arts sanglants est levée.
04:12 Les tendes arts sanglants est levée.
04:17 Entendez-vous dans les campagnes
04:21 mugir ces féroces soldats
04:26 qui viennent jusque dans nos bras
04:31 égorger vos fils et vos compagnes.
04:36 Aux armes, citoyens,
04:40 formez vos bataillons.
04:44 Marchons, marchons,
04:48 casse-en l'impure
04:52 après nos sillons.
04:56 Tadadadadada.
04:58 - Alors, c'est Fad.
05:01 - Fad.
05:02 - C'est Fad, c'est ça ?
05:03 J'ai pas entendu votre prénom tout à l'heure.
05:05 - C'est Fad.
05:06 - Fad.
05:07 Alors déjà, je préfère largement la marseillaise à l'international,
05:10 donc merci pour ça.
05:11 - Merci.
05:12 - Et ensuite, ce qui s'est passé aujourd'hui,
05:13 c'est une vraie manifestation avec beaucoup de gens,
05:15 je respecte, il y avait beaucoup de gens dans les rues de France.
05:17 C'était pas un esprit révolutionnaire qui régnait,
05:19 c'était un esprit de contestation.
05:20 Je fais la différence entre les deux
05:21 et après, j'ai un profond respect pour la marseillaise,
05:23 vous l'avez très bien chantée.
05:24 - Merci beaucoup.
05:25 - Excusez-moi, c'est pas The Voice,
05:26 même si vous êtes sur un côté.
05:27 - Je suis sûr que c'est le...
05:28 - C'est le seul côté.
05:29 - C'est le seul côté.
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08:33 - Je vois en discutant.
08:34 Du coup, est-ce que vous, vous envisagez, ça peut être votre choix, mais est-ce que
08:38 vous envisagez de faire le même métier tout au long de votre vie ou pas ?
08:40 - Non, non, non.
08:41 - Ah, je n'ai pas complètement tort dans ce que je devine.
08:43 - Non.
08:44 - Vous voyez, on part vraiment dans la même direction.
08:45 - En fait, en voyant des collègues assez âgés travailler dans la grue, alors pas forcément
08:49 dans la grue, je parle aussi des coffreurs, des maçons, des écrits.
08:51 - Qu'est-ce que vous vouliez faire ?
08:52 - Je ne sais pas, j'aimerais bien dans le cinéma.
08:53 - Des trucs complètement différents ? Dans le cinéma ?
08:55 - Dans le cinéma, oui.
08:56 - Ou dans la chanson, manifestement.
08:57 - Oui, dans la chanson, pourquoi pas ?
08:58 - C'est toi qui a l'air trop charme.
08:59 - Je suis là, je suis là, tu vas voir, tu vas venir voir.
09:00 - J'espère.
09:00 - On va voir.
09:01 - On va voir.
09:02 - Tu vas voir.
09:03 - J'espère.
09:03 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]