Fréderic Vasseur : "l'objectif est très clair, c'est d'être champion"

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Transcript

00:00 - Buongiorno Federico. - Buongiorno.

00:11 - Est-ce que vous prenez des cours d'italien ? - Oui j'en prends tous les matins.

00:15 Ma prof me dit que ça va le faire. - Quelle échéance !

00:19 - Mais mes profs m'ont toujours dit que ça allait le faire.

00:22 - Directeur de l'écurie Ferrari, comment vous pourriez qualifier ce défi ?

00:26 - C'est un gros défi ! C'est sûr que d'être dans une équipe qui a les moyens de gagner en F1,

00:34 ce n'est pas un achèvement parce qu'en fait ce qui est beau c'est de gagner,

00:38 donc on verra ça à la fin de la saison.

00:41 Mais il n'y a quand même pas beaucoup d'équipes qui sont capables de gagner en F1,

00:45 il y en a peut-être trois sur le papier cette année, on fait partie de ces trois-là.

00:48 - Le fait d'être un patron français chez Ferrari, ça fait forcément penser à Jean-Thode.

00:52 Est-ce que sa réussite ici peut être rapidement reproduite ?

00:56 - Je pense qu'il ne faut pas faire de comparaison hâtive, la F1 a changé énormément depuis 30 ans

01:02 et il n'y a rien qui est comparable.

01:04 Je pense aussi qu'à l'époque, lorsque j'entraînais à Ferrari,

01:08 la situation était plus compliquée qu'elle l'est aujourd'hui.

01:11 Mais c'est certain que ça a été une phase de réussite exceptionnelle pour l'entreprise et pour l'équipe,

01:17 et quelque part c'est une inspiration.

01:19 - Quelles ont été vos premières décisions ?

01:22 - Ma première décision, elle est personnelle.

01:24 Si je veux m'intégrer dans l'équipe, parce que c'est mon premier objectif, c'est de bien connaître les gens.

01:31 C'est des grosses structures, on a besoin de passer un peu de temps face à face avec les personnes.

01:38 Je suis un peu dans cette phase en ce moment, je n'ai pas de décision à prendre,

01:41 je ne suis pas du tout arrogant par rapport à l'organisation en place.

01:45 Je veux déjà me faire mon idée, comprendre ce qui se passe avant de passer à la seconde.

01:52 - Quelle est votre contribution pour la conception de la voiture 2023 ?

01:57 - Pour la conception, elle est nulle, parce que la voiture a été conçue il y a quelques mois déjà,

02:01 les moteurs sont finis depuis quelques semaines.

02:05 Il ne faut pas imaginer que je puisse avoir un quelconque impact sur la perfo de la voiture qui va rouler dans 15 jours,

02:13 ce n'est pas vrai. Ce que je peux faire, de par mon expérience, de par ce que j'ai fait les 30 dernières années,

02:18 c'est amener un état d'esprit qui est assez particulier à la course, où c'est une amélioration perpétuelle.

02:23 On doit toujours essayer de faire mieux demain qu'aujourd'hui, être toujours dans cette mentalité-là.

02:28 Et après, l'impact que j'aurai sur la voiture, ce sera plus à moyen ou à long terme,

02:33 sur le fait de mettre en place quelques procès, de mettre en place des gens, une organisation.

02:39 Mais ça, ça contribuera à la voiture, certainement, en 2024.

02:43 - Charles Leclerc a débuté en Formule 1 avec vous, chez Alfa Romeo, en 2018.

02:46 Il y a eu de jolis moments, de bons résultats ensemble. Comment vous pourriez décrire votre relation ?

02:52 - On est proches, parce que je suis Charles depuis le karting. On se connaît depuis une dizaine d'années.

02:58 Après un passage chez RT en F3, il a commencé en F1 chez Sauber.

03:03 Donc, on a toujours été proches. C'est un avantage pour moi, parce que je le connais bien.

03:08 C'est un avantage pour lui, parce qu'il me connaît bien aussi.

03:11 Maintenant, on est dans un système où on ne peut pas avoir de pilote favorisé.

03:15 Il n'y en aura pas, parce qu'on a un objectif qui est très clair, c'est de gagner.

03:18 Et de gagner avec Ferrari, ce n'est pas de gagner avec l'un ou l'autre.

03:21 Ce qui fait que notre intérêt aujourd'hui, à court terme, c'est de donner le meilleur matériel aux deux pilotes,

03:25 de leur donner tous les moyens pour faire du bon travail.

03:28 Mais si à un moment donné, dans la saison, on a besoin, pour gagner un championnat,

03:33 de pousser plus un pilote que l'autre, je le ferai sans problème.

03:37 L'année dernière, le niveau de performance était bon, même très bon en début d'année.

03:40 Il y a eu quelques erreurs de stratégie qui ont été très visibles, très commentées.

03:45 Est-ce que c'est votre principal chantier pour vos premières semaines ici ?

03:49 Non, il y a eu tout un tas de problèmes. Il y en a dans toutes les équipes.

03:54 Notre métier en tant que responsable d'équipe, c'est d'améliorer la performance.

03:59 Même quand on est dans une situation où on est dans une dominante,

04:02 on doit trouver les points faibles de l'organisation et les améliorer.

04:05 L'équipe ne m'a pas attendu pour travailler dessus et pour essayer de trouver des solutions.

04:09 J'espère que, notamment pour les moteurs, c'est sous contrôle.

04:12 J'espère que, stratégie, on fera un bien meilleur travail dans le futur.

04:15 Vous succédez à Mathia Binotto. En football, quand on change d'entraîneur,

04:18 c'est parce que les résultats n'étaient pas satisfaisants et le nouveau doit faire mieux que le précédent.

04:22 L'année dernière, Ferrari a fini deuxième du championnat pilote et constructeur.

04:25 Pour vous, faire mieux, c'est forcément le titre. Il n'y a pas d'autre choix ?

04:28 Indépendamment de faire mieux, je ne veux surtout pas entrer dans une phase de comparaison avec Mathia

04:33 parce que ce n'est pas du tout le sujet. L'objectif de l'équipe est archi clair, c'est d'être champion pilote et constructeur.

04:39 Pas de doute là-dessus. Je pense que quand on est chez Ferrari, on ne peut pas avoir d'autres objectifs que de gagner.

04:46 C'est clair pour tout le monde. On le dit et on le répète à longueur de journée.

04:51 Après, à la fin de saison, de savoir si ça aura été une bonne saison, on aura le temps d'en discuter.

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