Confronté à un manque criant de médecins sur son territoire, le maire de Nevers (Nièvre) a décidé d'établir un pont aérien entre sa ville et Dijon (Côte-d'Or), afin de faire venir plus facilement les soignants jusqu'à ses administrés.
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00:00 C'est un accueil quasi présidentiel pour ces huit médecins.
00:04 Pour la première fois, ces "flying doctors", comme on les appelle déjà,
00:08 arrivent en avion du CHU de Dijon.
00:10 - D'habitude, on venait en train depuis deux ans, assez régulièrement,
00:15 pour aider notre collègue à Nevers.
00:17 Et puis là, c'était en avion, donc c'est plus rapide, effectivement.
00:21 Ça permet de partir le matin même et pas la veille au soir.
00:25 Direction le centre hospitalier de Nevers,
00:28 où le manque de soignants est criant.
00:30 Pneumologues, gynécologues ou encore cancérologues,
00:32 en tout c'est une cinquantaine de médecins
00:34 et plus de 35 infirmières qui manquent à l'appel.
00:37 - Ces médecins m'apportent autrement.
00:40 C'est impossible de faire fonctionner un service comme ça avec un seul médecin.
00:45 Inna Diga-Ecochet est souvent en renfort dans cet hôpital.
00:48 Elle a déjà ses repères.
00:50 - Je vais allumer les consoles, rentrer les codes, me connecter
00:54 et puis commencer à regarder les premiers examens que je dois interpréter.
00:58 Après, je vais voir le patient.
01:00 C'est pour être plus rapide que ce pont aérien a été mis en place.
01:03 Il relie une fois par semaine Dijon à Nevers pour un trajet de 35 minutes,
01:08 contre près de 2h15 en train.
01:10 - C'est un coût, mais c'est un coût...
01:12 Il faut savoir que les intérimaires nous coûtent à peu près 3,5 millions par an.
01:17 On fait des économies en faisant venir même un avion de Dijon.
01:21 Mais il y a aussi un coût écologique.
01:23 Cependant, entre le soin de la population et la volonté de limiter l'empreinte carbone,
01:27 la région a tranché.
01:29 Elle espère multiplier les allers-retours pour répondre aux besoins des patients.
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