Le ministère de l'Intérieur a dévoilé ce jeudi les nouveaux chiffres de l'immigration. En raison de la guerre en Ukraine, la France a accueilli 66.000 exilés ukrainiens. Un niveau d'immigration inédit en France.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Avec plus de 137 000 premiers dossiers déposés en 2022, les demandes d'asile en France ont bondi de 31,3 % par rapport à 2021.
00:11 On est proche du précédent pic de 2019.
00:14 Selon les statistiques dévoilées par le ministère de l'Intérieur, on revient à une progression de long terme qui avait été interrompue par la crise sanitaire.
00:22 Toutes procédures confondues, on est même à 156 000 demandes d'asile. Il faut savoir que les demandeurs d'asile viennent principalement d'Afghanistan, aux mains des talibans,
00:32 avec 40 % de demandes en plus depuis 2021, suivi du Bangladesh et de la Turquie.
00:39 Et qu'en est-il des Ukrainiens en France ?
00:41 Eh bien, près de 66 000 exilés ukrainiens, sans compter les mineurs, bénéficient de la protection temporaire de la France, principalement des femmes, 75 %,
00:51 ce qui leur donne droit à une prise en charge et à un droit au séjour qui ne relève pas du statut de réfugié.
00:57 Et il faut savoir que seuls 2 200 Ukrainiens ont déposé des demandes d'asile depuis le début du conflit, selon le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration.
01:08 Si on rajoute les Ukrainiens aux demandes d'asile, c'est un niveau d'immigration inédit en France.
01:14 Et les expulsions ont-elles aussi augmenté ?
01:16 Oui, le ministère de l'Intérieur a recensé 15 396 expulsions d'étrangers en 2022, soit 15 % de plus qu'en 2021.
01:26 Sur Twitter, Gérald Darmanin a expliqué que la hausse des expulsions est liée à la priorité donnée aux étrangers délinquants.
01:34 3 615 étrangers délinquants ont été expulsés en 2022, soit deux fois plus qu'en 2021.
01:41 Et enfin, autre enseignement de ces statistiques, plus de 34 000 étrangers sans-papier ont été régularisés en 2022, soit 8 % de plus par rapport à 2021.
01:53 Et cette hausse est portée par l'augmentation des régularisations de salariés sans-papier.