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“Je continuais de me dire que c’était possible malgré les râteaux”

De ses premiers pas d'actrice à Paris à ses succès au cinéma, Alice Pol nous retrace son parcours dans La Dalle
Transcription
00:00 Bonjour, je suis Alice Paul et je suis comédienne et j'ai 40 ans.
00:04 De manière professionnelle, je n'ai jamais rien fait d'autre.
00:07 J'ai fait des petits boulots à côté, j'étais serveuse, ouvreuse, vendeuse.
00:12 L'intérêt est venu dès l'enfance.
00:13 Quand j'étais à l'école, je m'ennuyais beaucoup et j'avais un amour très fort pour les mots,
00:18 pour l'amusement, pour la fantaisie, pour tout ce qui n'était pas réel.
00:23 J'ai pris mes premiers cours de théâtre à 14 ans à Marseille,
00:26 au Quai du Rire et au Bois d'Abon théâtre.
00:28 Après, je suis montée à Paris, j'ai monté ma pièce et c'est comme ça que les choses ont démarré.
00:32 Je n'avais absolument aucun proche en ligne du cinéma, ni à Paris d'ailleurs.
00:39 Ils ne m'ont pas validée ou pas validée, j'étais inquiète, très inquiète et à raison.
00:45 Il aurait mieux valé que je fasse assistante de magicien parce que tout le reste, j'étais très mauvaise.
00:53 Je pense que je voulais être magicien, mais je me disais assistante en première étape, c'est pas mal.
00:57 Et il y avait beaucoup de costumes super avec des paillettes.
00:59 J'ai toujours adoré les paillettes, j'en ai une là sur le dos des chaussures.
01:01 Je pense que tout d'abord, c'est grâce à Pascal Chomey avec qui j'ai fait une pub pour Ikea.
01:09 Après, j'ai fait un film avec lui et grâce à ce film, j'ai fait un film avec Danny,
01:13 avec Danny Boon et après, il m'a proposé Redding et tout ça a fait que j'ai eu ma chance.
01:19 Alors au début, je croyais que c'était tout le temps.
01:24 J'avais eu cette naïveté quand j'y pense, déconcertante ou consternante, je ne sais pas comment penser.
01:28 À chaque fois que j'ai décroché une pauvre pub ou une figuration, je me disais,
01:31 "Oh là, ça y est, je suis bien partie, c'est Hollywood dans deux mots."
01:34 J'ai compris que c'était un peu différent.
01:35 Je ne sais pas pourquoi, en même temps, je me prenais plein de râteaux,
01:37 mais je continuais à me dire que c'était possible.
01:39 Je ne sais pas trop à quel moment.
01:40 Moi, j'avais été fixée à partir du moment où je mange avec ça,
01:43 où je peux payer un loyer, j'ai réussi.
01:44 Voilà, donc ça a été ça le déclic.
01:45 D'avoir suivi mon intuition d'enfant.
01:52 Je ne sais même pas si c'est ce que je voulais, j'ai fait ce que mon cœur m'a soufflé.
01:57 Je ne pensais même pas au cinéma, c'était un rêve trop lointain, trop fou.
02:04 Mais je dirais peut-être ma sincérité.
02:06 Je crois que j'ai toujours été sincère, quoi que j'ai fait dans ma vie,
02:09 avec des ratés ou des réussites, mais la sincérité sûrement.
02:12 J'aime beaucoup cette espèce de double vie, c'est-à-dire le temps pro,
02:19 c'est un nombre d'heures incalculable, une folie, des transports, tout ça.
02:23 Et mon temps perso, je suis ravie parce que j'aime vivre au grand air,
02:27 j'aime bricoler, j'aime écrire, donc je ne m'ennuie jamais.
02:30 Je dirais que c'est un très joli film.
02:35 Je partage l'affiche avec Eddie Mitchell, Jonathan Zakaï, Emily Gravois Khan,
02:39 plein d'autres acteurs, actrices qui sont formidables.
02:41 Des acteurs et des actrices âgées d'ailleurs, qu'on n'a pas vu beaucoup
02:44 et qui mériteraient d'avoir beaucoup de succès.
02:46 Les enfants aussi.
02:47 Je dirais que c'est un film drôle, qui est touchant et qui parle de choses
02:51 qui peuvent tous nous toucher.
02:53 Faites vos projets.
02:58 N'attendez pas qu'on vienne vous chercher,
03:00 vous hésitez pas qu'on vienne vous voir au bord d'une plage.
03:01 Il y en a quelques-uns qui racontent ça, qui ça arrive, mais il n'y en a pas beaucoup.
03:04 Donc écrivez, faites vos trucs, faites-vous filmer avec des copains.
03:07 Même si c'est moche, même si c'est raté, même s'il faut refaire, ce n'est pas grave.
03:10 [Bruit de la vidéo qui se termine]

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