• l’année dernière
Zlatan Ibrahimović, joueur de football, et Guillaume Canet, réalisateur et acteur, sont les invités de 7h50 pour la sortie du film "Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu", l'un des films les plus attendus de l'année.

Retrouvez les entretiens de 7h50 sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bonjour Guillaume Canet, bonjour Zlatan Ibrahimović.
00:03 Merci d'être avec nous tous les deux ce matin pour parler du grand film populaire
00:07 et familial le plus attendu de l'année, Astérix et Obélix, l'Empire du milieu qui sort le
00:12 1er février.
00:13 C'est votre Astérix à vous Guillaume Canet, après la version de Claudiddy, après celle
00:18 culte d'Alain Chabat il y a 20 ans.
00:20 Ce film c'est 4 ans de travail pour vous, c'est un budget colossal de 65 millions d'euros
00:26 et c'est un tournage qui a été réalisé entièrement en France, c'est important de
00:29 le dire.
00:30 Et puis aussi c'est un casting de dingue.
00:32 Gilles Lelouch, Vincent Cassel, Jonathan Cohen, Marion Cotillard, Ramzi Bedia, José
00:37 Garcia, Manu Payet, Pierre Richard, Jérôme Commander, Philippe Catherine, Aurel San,
00:41 Angèle.
00:42 C'est bien simple, si t'es acteur et que t'es pas dans le film de Canet, t'as raté
00:45 ta vie.
00:46 Oui c'est Gad Elmaleh qui a dit "je joue pas sur l'Alix".
00:53 On a voulu sur un film comme ça, très populaire, on a envie d'avoir des gens très appréciés,
01:02 du grand public aussi, parce qu'on a envie aussi que les gens soient heureux, que ça
01:05 soit une fête, que ça soit un événement d'aller voir un film pareil et de voir des
01:08 gens qu'on apprécie.
01:09 Et donc Zlatan Ibrahimovic.
01:12 Et alors c'est ce que j'allais vous dire.
01:15 Le nom qui nous a le plus intrigués à la matinale, qui nous a le plus intéressés
01:20 et le plus fait marrer pour tout vous dire, de tous ces noms que je viens de citer, c'est
01:24 celui de Zlatan Ibrahimovic, l'une des plus grandes stars internationales du football,
01:28 qui joue Antivirus, le soldat inversible de César, le plus fort, le plus impressionnant.
01:33 Pourquoi vous avez pensé à lui ?
01:35 En fait on était en réunion à la production et on cherchait un combattant, on voulait
01:41 un fighter.
01:42 Et donc du coup on réfléchissait à un boxeur, à un grand boxeur ou à un grand combattant
01:49 de MMA ou quelque chose comme ça.
01:51 Et puis à un moment, dans la réunion, il y a Johan qui était là et qui dit « et
01:58 Zlatan ». Et là moi je fais « ok, il n'y a que lui ». Et tout d'un coup c'était
02:02 devenu la certitude et on se dit « ok, donc maintenant il faut absolument qu'on arrive
02:07 à le contacter ». Et là ça a été tout un chemin pour le contacter.
02:14 Il vous rappelle quand vous arrivez à le joindre ?
02:17 J'arrive à le joindre.
02:18 Et qu'est-ce qu'il vous dit ?
02:19 Il me dit, si je lui explique que c'est pour jouer le bras droit de César.
02:25 Le soldat de César.
02:26 Oui, le bras droit de César.
02:28 Le bodyguard de César.
02:29 Et il me dit « mais comment César peut jouer le bras droit de César ? ».
02:34 Zlatan Ibrahimovic, ça vous a surpris que Guillaume Canet vous appelle et vous demande
02:43 de jouer Antivirus ?
02:44 Je me suis surpris au début parce que je ne m'attendais pas à avoir une occasion
02:53 telle que celle-ci dans un film célèbre, populaire.
02:59 Et c'est pas mon monde, être acteur.
03:04 Mais après avoir parlé au patron assis ici, j'étais convaincu, totalement convaincu
03:13 et j'étais très honoré tout d'abord.
03:15 Et j'étais heureux d'avoir cette occasion.
03:18 Et il l'a fait très facile pour moi.
03:21 « Fais ce que tu fais sur le terrain, rentre, casse la gueule aux gens et ressors ».
03:27 Je dis d'accord, d'accord, j'ai promis, je vais faire de mal à personne.
03:31 C'était une bonne expérience, j'en suis très heureux.
03:33 Et je connais ces films, Astérix et Obélix, c'est très célèbre, très populaire.
03:42 Et d'être dans un film comme celui-là, c'est un honneur extraordinaire.
03:46 Vous aviez déjà entendu parler d'Astérix ?
03:49 Oui, oui, je connaissais Astérix et Obélix, tout le monde le connaît depuis que j'étais jeune.
03:59 Je suis encore jeune.
04:00 Je connais l'histoire, mais chaque film a une intrigue différente.
04:09 J'ai bien aimé les arts martiaux, des belles scènes, un peu de science-fiction.
04:16 C'était drôle.
04:17 C'était un grand truc pour vous, vous dites ?
04:21 Oui, c'est un gros truc pour moi, oui, parce qu'être capable d'avoir l'occasion d'être dans un film comme Astérix et Obélix,
04:31 c'est extraordinaire parce que les fans de football, bon, me connaissent depuis longtemps.
04:38 Mais là, je suis dans le monde du cinéma et je vais à travers le monde.
04:42 Ça, c'est le plan.
04:43 Après, vous allez devenir un acteur à Hollywood ?
04:46 Je ne sais pas.
04:50 On ne sait jamais.
04:51 Je suis très curieux du monde du cinéma.
04:54 Je remercie Guillaume pour cette occasion qu'il m'a donnée.
04:57 C'est de l'expérience, apprendre de nouvelles choses.
05:01 Mais je ne suis pas timide en face de la caméra.
05:04 Il a cette capacité aussi, parce qu'il est sportif, parce qu'il sait jouer avec son corps.
05:11 Et ça, c'est un truc important.
05:12 Je suis l'acteur, en fait.
05:13 Il a toujours été acteur.
05:14 Il a toujours, dans les interviews, il a toujours eu ce truc, ce personnage qui est génial.
05:19 C'est ce que j'allais vous dire.
05:20 C'est très appréciable.
05:21 C'est un showman.
05:22 Mais en plus de ça, il a fait des sports de combat.
05:24 C'est un grand sportif.
05:26 Par exemple, les scènes de bagarre où il a tout fait lui-même,
05:32 tous les acteurs ne sont pas capables de faire ça.
05:34 Il faut quand même être agile avec son corps.
05:37 Et quand on passe à ça de la tête d'un gars, il ne faut pas le rater.
05:41 Je pense qu'il a une grande carrière qui s'offre à lui.
05:46 Vous avez toujours été un showman, en fait.
05:48 Sur le terrain ou en dehors du terrain, vous avez toujours été un showman.
05:51 Je suis moi-même, c'est tout.
05:55 J'essaie d'avoir du plaisir là où je suis.
06:00 Il s'agit d'être soi-même.
06:02 Que vous soyez un showman ou pas, il faut avoir du plaisir dans l'instant.
06:06 Et je n'ai pas peur de l'instant, du moment.
06:13 Astérix et Obélix, c'est évidemment pour tous les Français la BD de notre enfance,
06:18 qui circule de génération en génération.
06:20 C'est la référence familiale.
06:21 Forcément, l'adapter au cinéma, arrivé après le film de Ziddie,
06:25 après le film de Chabat, quand on a la pression d'un budget aussi colossal sur ses épaules.
06:29 Évidemment, la pression.
06:31 Comment vous vous sentez à quelques jours de la sortie publique ?
06:34 Maintenant, moins bien.
06:36 À l'époque, je suis bélier.
06:38 Je fonce cette baisse et je réfléchis après.
06:41 Si j'ai une qualité, c'est d'être inconscient.
06:44 Je ne réfléchis pas trop quand je fais les choses.
06:47 J'y vais et je ne me pose pas de questions.
06:50 Maintenant que c'est fini, depuis un mois que le film est enfin terminé,
06:54 au bout de quatre ans, je réalise maintenant que j'ai réalisé le film
06:58 et qu'il va sortir et que ça devient concret.
07:00 Et là, je commence un peu à flipper.
07:02 Qu'est-ce qui vous fait peur ?
07:04 La situation actuelle, en fait.
07:06 C'est ça qui me fait peur aussi.
07:08 On est après une pandémie.
07:10 Le cinéma, aujourd'hui, marche beaucoup mieux.
07:12 Mais c'est quand même assez fragile.
07:14 Un film comme ça, il est attendu beaucoup aussi par le métier.
07:20 Pourquoi ?
07:21 Parce qu'ils sont très sympathiques avec moi.
07:24 Il n'y a pas de concurrence.
07:26 Ils savent tous que si ce film-là ne marche pas,
07:29 il n'y en aura pas forcément beaucoup d'autres, en fait, aujourd'hui en France.
07:33 Parce qu'on a besoin que les gens retournent et retrouvent ce plaisir
07:36 d'aller partager un film au cinéma, en famille, de s'amuser.
07:40 Et avec l'émergence des plateformes et tout ça,
07:42 c'est important que ce film-là marche pour que tous les autres aussi fonctionnent
07:47 et soient financés.
07:48 Parce que si un film comme ça ne marche pas,
07:50 il n'y a plus un financier qui va remettre de l'argent dans les films.
07:54 Donc ça me fait encore un peu plus de pression.
07:56 Et puis parce que surtout, le film me plaît,
07:59 parce que j'ai travaillé quatre ans pour faire le mieux possible
08:02 et que j'ai voulu faire un film, en tout cas,
08:07 à la hauteur de nos héros gaulois qui sont un peu nos super-héros.
08:10 C'est un peu nos Marvel à nous et nos super-héros à nous.
08:14 Et du coup, j'ai voulu faire plein d'effets spéciaux,
08:16 avoir un film vraiment populaire et un vrai voyage.
08:20 Donc voilà, il y a eu beaucoup, beaucoup de gens qui ont travaillé sur ce film,
08:23 dans des détails absolus, tout à la déco, au costume.
08:27 Et donc j'ai envie que pour même tous ces gens-là,
08:31 tout le travail fourni soit récompensé.
08:33 Un mot sur les autres acteurs.
08:35 Gilles Lelouch, très touchant d'Obélix, amoureux, vous l'avez rendu amoureux,
08:39 Obélix, il fait presque oublier Gérard Depardieu, je trouve.
08:43 C'est vrai qu'il a hésité à accepter le rôle
08:45 et que c'est sa fille qui l'a convaincu en lui disant
08:47 "Mais papa, tu ne peux pas refuser Obélix".
08:49 Oui, c'est sûr.
08:50 C'est difficile de passer après Gérard Depardieu
08:52 qui a quand même tué le game au départ,
08:54 puisqu'il avait fait tous les Obélix et il était formidable.
08:58 Et donc, moi c'était pour ça que c'était très important pour moi dans l'écriture
09:02 de replacer Obélix, Astérix Obélix, au centre de l'histoire
09:05 et développer plus les personnages pour qu'ils aient plus de matière à jouer
09:09 et pour que l'acteur qui allait jouer Obélix
09:11 puisse vraiment incarner ce personnage de la BD
09:14 et qu'on puisse oublier, si le cas ce n'est pas d'oublier,
09:18 parce qu'évidemment on pense toujours à Gérard,
09:21 mais en tout cas, quand le film démarre, on voit Obélix.
09:24 Et c'est la réaction de beaucoup de gens aujourd'hui qui me disent,
09:27 après avoir vu le film, "C'est fou, immédiatement on voit Obélix".
09:30 Et il a fait un travail formidable.
09:32 Vous avez fait ce film pour vos enfants.
09:34 Oui.
09:35 Il l'a redédié.
09:36 Pas que pour mes enfants, parce que ça serait fait fou,
09:38 mais pour tous les enfants, pour tout le public.
09:41 Et les retours des enfants, ils sont comment dans les salles ?
09:43 Extraordinaire.
09:44 On a fait des projets au test,
09:46 on a eu des taux de recommandation totalement historiques.
09:50 Madipathé.
09:51 C'est quoi la scène préférée des enfants ?
09:54 C'est Antivirus.
09:55 Antivirus, c'est Zlatan.
09:57 C'est la scène où il va conquérir les trois palais.
10:01 Et il y a une attente, on attend que le personnage arrive.
10:05 Et tout d'un coup, quand on arrive et qu'on voit, à ce moment-là,
10:08 que c'est The Champ, parce que lui il m'appelle The Boss
10:11 et moi je l'appelle The Champ.
10:13 Et c'est vrai que les gens adorent ce moment-là,
10:17 parce qu'on le révèle de manière un petit peu particulière.
10:22 Et c'est la scène préférée.
10:24 C'est important pour vous d'être une idole pour les enfants aussi,
10:26 pour les jeunes générations ?
10:28 Je pense qu'à un certain niveau, quand vous êtes célèbre, populaire,
10:35 être un exemple, c'est évident pour les nouvelles générations,
10:39 la jeune génération.
10:42 Mais dans le même temps, je n'essaie pas d'être quelqu'un que je ne suis pas.
10:46 Parce qu'on réfléchit trop, on réfléchissait à deux fois avant de faire quelque chose.
10:51 Bien sûr, vous devez faire attention, mais si vous pouvez mener,
10:54 ouvrir la voie pour les nouvelles générations, c'est bien.
10:57 Ils sont l'avenir, nous sommes le présent.
11:00 Donc c'est très important.
11:02 Et nous sommes dans une situation où je veux rendre, rendre des choses.
11:06 J'ai fait beaucoup de choses dans ma vie que j'ai voulu faire,
11:09 auxquelles j'ai rêvé.
11:11 Bien sûr, j'ai encore des choses à faire,
11:13 mais maintenant il faut rendre les choses aux nouvelles générations.
11:16 Et c'est quoi les messages que vous avez envie de donner aux jeunes ?
11:19 Aux jeunes qui rêvent d'être Zlatan ?
11:21 Je crois que le message, c'est tout est possible,
11:26 d'où que vous veniez, si vous le voulez vraiment, si vous essayez,
11:31 d'où vous venez, vraiment, tout est possible.
11:35 Et moi, je suis une preuve vivante de cela.
11:37 Vous avez parlé dans votre autobiographie qui est sortie il y a un an,
11:41 vous avez parlé de votre enfance difficile,
11:43 vous avez souffert dans votre enfance, de votre jeunesse aussi,
11:47 et de votre colère, de la colère qui vous a habité Zlatan Ibrahimovic dans votre vie,
11:51 cette colère qui a fait de vous le joueur que vous avez été.
11:54 Est-ce que vous êtes toujours en colère aujourd'hui ?
11:57 Bien sûr, plus vous grandissez en âge, plus vous êtes mûr.
12:08 Je suis passé par beaucoup de choses dans ma vie,
12:11 et je suis toujours là où j'en suis aujourd'hui.
12:14 Il ne faut pas que la nouvelle génération passe par où vous êtes passé,
12:20 vous, si vous avez eu des moments difficiles,
12:22 vous essayez de rendre les choses plus faciles pour la nouvelle génération.
12:25 Moi, j'ai deux enfants, et je n'aimerais pas qu'ils passent par où moi je suis passé.
12:30 Chacun a sa propre histoire.
12:32 Je ne suis pas ici pour me plaindre de ce qui s'est passé quand j'étais jeune.
12:36 Je veux que les gens fassent du mieux qu'ils peuvent pour que ça soit bien pour moi.
12:40 Je suis qui je suis parce que, en raison de ce par quoi je suis passé,
12:45 la seule chose que je cherche aujourd'hui, c'est de faire mieux pour la nouvelle génération.
12:50 En tant que parent, on pense toujours faire les bonnes choses,
12:54 et quoi que je fasse, j'espère faire les bonnes choses.
12:57 Je suis qui je suis parce que je suis passé par là où je suis passé,
13:01 et donc je ne me plains pas.
13:03 Le chef du village a cette phrase avant le départ d'Astérix et d'Obélix vers la Chine,
13:07 parce qu'il faut raconter que votre film se passe en Chine.
13:10 Ils vont essayer de protéger une princesse chinoise.
13:14 Il faut revoir le film pour comprendre.
13:16 Et le chef du village leur dit « Soyez Gaulois, bons, imprudents et de mauvaise foi ».
13:22 C'est votre vision des Gaulois, des Français, Guillaume Canet ?
13:25 Je trouve que ça colle pas mal aux Français.
13:30 Quand on arrive à Roissy et qu'on rentre dans un taxi,
13:34 souvent on se rend compte qu'on est bien arrivé en France.
13:37 Mais moi j'aime bien ça, j'aime bien chez les Français le côté un peu direct,
13:42 où on fait pas trop de « amazing », de « tout est génial ».
13:47 C'est assez cash, et moi j'aime assez ça.
13:50 Je trouve que ça c'est des bons raccourcis.
13:55 Et vous, vous en pensez quoi des Français un peu cash, un peu direct, un peu râleur ?
13:59 Zlatan Ibrahimović ?
14:01 Non, j'ai vécu ici pendant des années, à Paris.
14:07 Tout le monde a sa voix traditionnelle, sa propre identité.
14:16 Pour moi, les Français, j'ai pas de problème avec eux.
14:20 Mieux vaut être direct cash que d'être indirect.
14:24 Parce qu'à ce moment-là, on sait pas ce qui se passe.
14:26 Oui, enfin vous nous avez quand même traité d'arrogants.
14:29 Il fut un temps où vous disiez, rappelez-vous, vous aviez dit « les Français ils sont arrogants ».
14:33 D'ailleurs je les représente bien, vous disiez.
14:35 Non, non, j'ai dit « vous m'appelez moi arrogant ».
14:40 Je disais « c'est bizarre, parce que les Français sont très connus pour être arrogants ».
14:44 Donc moi je représente la France très très bien comme ça.
14:47 C'est ce que j'ai dit.
14:49 C'est un peu différent, hein.
14:51 Mais j'ai confiance, j'ai pas d'arrogance.
14:54 Non, non, les gens intelligents disent qu'ils ont de la confiance.
14:57 Moi j'ai de la confiance.
14:59 Vous avez posté la bande-annonce du film en disant « vive la France », « je suis France », « elle vous manque la France ».
15:09 Aussi vous aviez dit une fois « France pays de merde », rappelez-vous Zlatan.
15:13 Donc tout est question d'émotion.
15:18 Quand je reviens et je dis « la France c'est un pays de merde », non c'était sous le coup de l'émotion.
15:24 L'adrénaline, vous savez, c'est ça qui compte.
15:27 Mais j'ai été quand même la personne la plus imposée en France.
15:32 Donc si vous voulez parler de niveau, on peut en parler.
15:36 Mais je suis pas là-dedans, parce que j'ai beaucoup apprécié la France, j'aime la France.
15:40 J'ai passé 4 ans en France.
15:43 Et ma famille a beaucoup apprécié.
15:46 Vraiment, j'ai beaucoup aimé être en France.
15:50 J'ai mis le football français au niveau mondial.
15:55 Le football français c'est ce qu'il me doit.
15:57 Ça c'est de la confiance, c'est pas de l'arrogance, croyez-moi.
15:59 La dame à dit beaucoup de conneries elle aussi.
16:01 Elle a dit beaucoup de conneries.
16:03 J'ai dit aussi.
16:05 On fait tous des erreurs.
16:07 Non pas des erreurs.
16:09 Nous sommes tous nous-mêmes.
16:11 Et même si on fait des erreurs, c'est pas des erreurs.
16:15 Vous manquez aussi beaucoup aux français.
16:17 Et notamment ceux qui vous ont suivi pendant la coupe du monde.
16:19 Vous avez commenté la coupe du monde.
16:21 Et vos punchlines étaient extrêmement drôles, pertinentes, éloquentes.
16:25 Zlatan Ibrahimović.
16:27 Vous aviez dit l'Argentine c'est sûr qu'elle va gagner face à la France.
16:29 C'est sûr que Messi va gagner.
16:31 Vous l'aviez senti ça ?
16:33 L'Argentine pour sûr va gagner face au Dieu.
16:41 Parce que si vous voulez qu'on se souvienne de la coupe du monde au Qatar pour le reste de l'histoire, qui doit gagner ?
16:47 Paimbapé.
16:49 Non, Messi est considéré comme le meilleur joueur de l'histoire.
16:53 Donc si vous voulez vous souvenir de la coupe du monde au Qatar, c'est l'Argentine.
17:01 J'étais sûr qu'il allait gagner.
17:03 Parce que si vous êtes là et que vous ne gagnez pas la coupe du monde, c'est très triste.
17:07 Mais ce qui va se passer c'est qu'il va gagner encore une coupe du monde.
17:11 Donc moi je ne suis pas inquiet pour Paimbapé.
17:13 Je suis inquiet pour les autres en Argentine.
17:19 Parce que Messi, on se souviendra de lui.
17:23 Mais les autres qui se sont mal comportés, on ne peut pas respecter ça.
17:27 C'est moi qui parle en tant que joueur professionnel de haut niveau de football.
17:31 Pour moi c'est un signe que vous allez gagner une fois, mais vous ne gagnerez plus.
17:35 Parce qu'on ne gagnera pas comme ça.
17:37 Si vous comprenez de quoi je parle.
17:41 Bien sûr, ça vous a choqué vous ?
17:43 Est-ce que les Argentins, la manière dont ils ont fêté leur victoire ?
17:47 Je trouve que ça enlève beaucoup à la joie qu'on peut à la rigueur partager avec eux.
17:55 Après c'est le meilleur qui gagne.
17:59 Mais après ce n'est pas utile.
18:01 C'est gratuit et c'est bête.
18:05 Moi je trouve que ça enlève à leur victoire.
18:09 Paimbapé il doit quitter le PSG ou non ?
18:11 Ça dépend de lui. C'est lui qui décide ce qu'il veut faire.
18:15 C'est lui qui décide de son avenir.
18:17 Le mieux pour lui, c'est lui qui doit le savoir.
18:21 Qui que ce soit a une opinion, c'est l'opinion des gens.
18:25 Mais que le football parle pour lui-même.
18:27 Guillaume Canet, un dernier mot sur Astérix et Obélix.
18:30 Vous espérez quoi ? Qu'on dise quoi du film ?
18:33 Ce que vous m'avez dit tout à l'heure au début de l'interview.
18:37 Que le film était réussi.
18:39 J'espère simplement que les gens vont passer un bon moment.
18:43 Que les gens vont s'amuser, vont rire, vont avoir envie d'y aller en famille.
18:47 Et passer un bon moment et voyager.
18:50 C'était important que ça se passe en Chine ?
18:52 Moi je n'ai pas décidé qu'il partait en Chine.
18:55 Quand j'ai lu les 20 pages qu'on m'a proposées,
18:58 qui s'appelaient "La route de la soie", il y avait ce voyage qui était prévu.
19:01 Mais moi j'ai trouvé ça génial.
19:03 D'abord parce que j'adore, comme le disait Zlatan,
19:05 le cinéma d'art martiaux, de Tsuyak, de Ang Lee, tout ça.
19:09 Et donc le cinéma asiatique, avec les combats au câble,
19:13 avec les gens qui volent, je trouvais ça génial.
19:16 Donc j'étais content de ce voyage.
19:18 Et je trouvais ça important qu'une fois de plus,
19:20 on a ces personnages qui partent à l'aventure.
19:22 Et que là, ça permettait vraiment justement,
19:25 pour se démarquer un peu aussi des autres,
19:28 d'aller vers un film extrêmement réaliste,
19:30 avec des vrais combats, avec des grandes scènes de combat.
19:33 Et de faire un film spectaculaire, comme on a besoin d'en voir aujourd'hui.
19:37 Parce qu'il faut rivaliser, comme je disais tout à l'heure.
19:39 Et au-delà de la rivalité,
19:42 pourquoi c'est important de faire un grand film populaire aujourd'hui ?
19:45 Un film qui peut-être fasse oublier aussi les soucis des gens, en deux heures.
19:49 Parce que c'est extrêmement important.
19:53 C'est la phrase de Carl Gustav Jung avec Freud,
19:56 quand il lui demande ce qu'il pense des artistes.
19:59 Il lui dit les artistes,
20:02 les éboueurs de l'inconscient collectif.
20:05 Et on sait à quel point l'art, la culture,
20:10 dans tous les domaines, est extrêmement importante
20:13 pour éviter que les gens sombrent.
20:16 Je pense que c'est très important.
20:19 Et vous aimeriez bien que votre film y participe ?
20:22 C'est le but de tout notre travail en tant qu'acteur, en tant que réalisateur.
20:26 C'est de divertir les gens.
20:29 Merci Guillaume Canet, merci Zlatan Ibrahimović.
20:33 Allez voir Astérix, la version de Canet.
20:36 On rit énormément.
20:38 Et Zlatan, c'est antivirus forever.
20:40 On va dire ça comme ça.

Recommandations