Chaque jour, Jean-Luc Lemoine vous offre une session de rattrapage de tout ce qu'il ne fallait pas manquer dans les médias.
Retrouvez "La session de rattrapage" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-session-de-rattrapage
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00:00 - Bonjour Jean-Luc Lemoyne. - Bonjour mon maître.
00:02 - Jean-Luc, c'est pas votre première non plus, tous les jours vous intéressez à un programme pour nous,
00:05 c'est votre session de rattrapage.
00:07 Et aujourd'hui, tel un cuisinier des cœurs, vous aviez envie de célébrer la subtile alliance entre la nourriture et l'amour.
00:13 - Oui Philippe, en effet. Je sais pas ce que j'avais à dire mais j'étais gai comme un italien,
00:18 quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin.
00:20 Donc je me suis replongé dans la télé-novella qui est liée avec bonheur, l'amour et les matières grasses,
00:24 "L'ombre du mensonge".
00:26 - Oh, quel bonheur ! - Il est content !
00:28 - J'en ai déjà parlé dans cette émission, mais comme aujourd'hui il y a Héloïse Goua qui d'habitude fait la maligne avec ses séries "À ne pas manquer",
00:34 moi je voulais lui montrer ce que c'était une série qu'on pouvait manquer, c'est pas grave.
00:37 Alors pour ceux qui auraient raté le premier épisode, un petit récap.
00:41 "Previously on L'ombre du mensonge".
00:44 Valdiraine qui vit avec sa mère avait quitté Carlito pour une raison bien simple.
00:47 - Je suis en train de me larguer simplement parce que le type est plus riche.
00:51 - Non, aussi parce qu'il me paye des frites.
00:53 Beaucoup de frites avec des steaks, tu comprends ?
00:56 - Voilà, vous remettez ? - Oui !
00:58 - Eh ben j'ai pas dû voir la suite, car on n'a pas vu pareille qualité de dialogue depuis bien longtemps.
01:03 - Oh Félix, n'alimente pas le feu, je sais que la mèche est déjà allumée, mais évite de souffler dessus !
01:09 - Alors si je peux me permettre, c'est pas très gênant de souffler sur les mèches.
01:13 Sur les braises oui, mais sur les mèches normalement t'es tranquille.
01:16 Je vous dis, une très belle qualité de dialogue, notamment quand Valdiraine découvre que Carlito,
01:21 qu'elle a largué pour manger des frites je vous le rappelle, sort avec une jolie blonde.
01:25 - Oh mais horrible cette épouvante taille toute décolorée !
01:28 - Oh perdu, je me teins pas les cheveux !
01:30 - Ah chérie, je connais les teintures, je m'y connais en coiffure, je m'y connais en cheveux, je m'y connais en racines.
01:34 Et toi tu te teins la tignasse, parce que je vois le cuticule de tes pointes, vu ?
01:37 - "Tu te tiens la tignasse" ? Car je vois le cuticule de tes pointes.
01:44 Une réplique qui nous rappelait une chose très importante quand tu es dialoguiste, la drogue c'est mal.
01:48 C'est beurk, c'est caca.
01:50 - Non mais j'exagère à peine, c'est impossible d'écrire ce genre de dialogue si t'es dans ton état normal, évidemment.
01:55 - Tu sais que t'es en train de me briser le cœur pouilleux, et dans peu de temps mon cœur sera plus qu'un gros tas de sang.
01:59 - Tu m'as déjà perforé le cœur, ok ? Comme les petits cœurs de poulet qu'on vend en brochette à la hantiserie.
02:04 - Non. - Oui.
02:06 - Des petits cœurs de poulet. - Ils sont super forts sur les métaphores culinaires.
02:09 - Exactement, ils font une fixe aide dans cette série, toujours sur les métaphores alimentaires, vous avez raison Stéphanie.
02:14 Là par exemple, Valdiraine est très mécontente, car sa mère a un amant,
02:17 et elle a peur que celui-ci prenne sa maman pour un beefsteak.
02:20 Ne me demandez pas pourquoi.
02:22 - Alors mademoiselle, je ne suis certainement pas qu'un pauvre petit beefsteak pour lui.
02:25 - T'es pas un beefsteak, c'est lui, il est très malin.
02:27 Jamais je n'ai vu une personne mentir à autant de gens.
02:29 Et toi t'es une omelette baveuse qui s'écrase quand il arrive.
02:31 - Regarde-moi !
02:33 - Alors, on va faire un petit quiz, on va s'amuser deux secondes,
02:36 parce que j'avoue, on se perd un peu dans l'intrigue, et aussi pour voir si vous suivez.
02:40 D'après vous, au fond d'elle, Valdiraine pense que sa mère est un beefsteak ou une omelette baveuse ?
02:45 - Une omelette baveuse ? - Une omelette baveuse.
02:47 - Une omelette baveuse. - Vous êtes sûre ?
02:49 - Bien sûr. - On vérifie.
02:51 - Et puis je ne comprends plus rien au bout du compte, je suis un beefsteak ou une omelette ?
02:54 - C'est une sardine grillée, maman. C'est une sardine grillée.
02:56 - Une sardine grillée ? - Une sardine grillée qui écarte les cuisses dès qu'il arrive.
02:59 - Attends, mais quoi ? - C'était une sardine grillée.
03:01 Et excellente métaphore, parce que c'est vrai que quand tu cherches un animal qui peut écarter les cuisses,
03:05 tu te penses tout de suite à la sardine.
03:07 - Grillée.
03:09 - Je vous le dis, ils sont en roue libre totale, les doubleurs.
03:11 C'est censé être des Brésiliens, mais quand tu les écoutes, parfois tu te demandes si ce n'est pas la suite de La Vérité, si je mens.
03:16 - Qu'est-ce que c'est que cet avocat de merde que tu nous as trouvé, Tété ?
03:19 - Une seconde, gentil, ne sois pas vulgaire. Je ne veux pas de gros mots dans ma maison. Aïe, aïe, aïe.
03:23 - Aïe, aïe, aïe.
03:25 Là, tout de suite, on entend Rio, Copacabana.
03:27 Je crois que c'est vraiment la doubleuse de la mère qui est partie le plus loin.
03:30 Elle n'en fait absolument pas des caisses.
03:32 Elle est juste comme il faut.
03:34 - Maman, tu peux descendre, s'il te plaît ? J'ai besoin de te parler.
03:37 - Oh, Valdiraine ! Mon Dieu, quel manque d'éducation, chérie !
03:40 Est-ce que tu es obligée d'appeler ta mère comme ça ?
03:43 Enfin, Valdiraine, en criant comme une dingue !
03:46 Elle surjoue légèrement, mais franchement, ça ne se voit pas.
03:49 À sa décharge, on lui fait jouer des lignes, mais qui sont complètement impossibles à jouer.
03:55 Par exemple, là, elle dit adieu à son amant qui part en prison pour Bigami.
03:58 Essayez de jouer la tristesse avec ce texte.
04:01 - Oh, gentil ! Je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire sans toi.
04:05 Je ne sais pas. Je viendrai t'apporter des hot dogs.
04:08 Il n'y a que pour toi dans cette prison. Je te jure, je t'en apporterai.
04:11 - Elle pense qu'il y a bouffé dans cette série.
04:14 Et le pire, je vous promets que c'est vrai, quand tu binges cette série pendant des heures,
04:18 au bout d'un moment, tu ne sais plus quelle expression existe ou pas.
04:21 C'est du lavage de cerveau en télé-novella.
04:23 - Attends, t'es idiote ou quoi ?
04:25 - Non, Valdiraine, non, non, non, non, non.
04:27 Tu te mets le doigt dans l'oeil jusqu'au coute, mais ce n'est pas la question.
04:29 L'idiote ici, c'est plutôt toi.
04:31 Moi, je suis l'intelligence personnifiée et je vais te poser la question.
04:34 Valdiraine, ce ne serait pas toi l'idiot ?
04:35 - Je suis l'intelligence perforée, c'est toi l'idiote.
04:37 - Je suis l'intelligence perforée, ça existe ou pas ?
04:40 - Non, peut-être.
04:41 - J'ai déjà créé assez de confusion mentale chez vous, je vous laisse là-dessus.
04:44 - Mais c'est extraordinaire ce feuilleton, cette télé-novella.
04:47 Merci beaucoup Jean-Luc Lemoyne. À demain. Non, pas demain.
04:50 D'abord, tout à l'heure, de 16h à 18h, vous serez avec Stéphane Bern,
04:53 dont historiquement vôtre, le 3 février à Bigloulas, en Corse.
04:56 Donc là je dis, Jean-Luc, bravo, à demain !