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Les élections présidentielles n’ont pas de secret pour Catherine Nay. La journaliste, grande voix d’Europe 1, connaît tout des petites histoires qui ont fait la grande Histoire dans les couloirs de l’Elysée pendant la Ve République.

Avec le podcast “Inséparables”, vous allez découvrir une facette méconnue de l’exercice du pouvoir, celle d’une histoire de couples : les chefs d’État et leurs Premières Dames bien sûr mais aussi des duos d’hommes politiques qui, parfois, se sont transformés en duels : du général De Gaulle aux côtés de son Premier ministre Georges Pompidou aux couples à la ville comme Bernadette et Jacques Chirac ou encore Nicolas et Cécilia Sarkozy. Sous la plume et la voix de Catherine Nay, tout devient romanesque.

François Hollande et Ségolène Royal, c'est le scénario du couple politique presque "évident", formé par deux candidats de la gauche qui rêvaient tous les deux de la Présidentielle. Un grand tandem de la Ve République qui, 30 ans de vie commune et quatre enfants plus tard, s'est écroulé sous le poids de l'infidélité de François Hollande. Mais au départ de cette histoire romanesque, il y a la rencontre en 1978 sur les bancs de l'ENA. Parents de quatre enfants nés entre 1984 et 1992, ils connaissent une ascension politique fulgurante, d’abord auprès de François Mitterrand puis à des postes à responsabilité. Ségolène Royal est nommée ministre à plusieurs reprises et François Hollande va diriger le Parti Socialiste pendant plus de dix ans. Un couple, deux destins présidentiels aux trajectoires différentes et un mélodrame au sommet de l’Etat en 2012 entre François Hollande, Ségolène Royal et Valérie Trierweiler, avec qui François Hollande entretenait depuis deux ans déjà une liaison en 2007. Dans ce podcast "Inséparables" produit par Europe 1 Studio, Michèle Cotta, grande plume d’Europe 1 qui a souvent côtoyé François Hollande et Ségolène Royal, nous donne un aperçu de la vie de couple de ce duo politique phare.

Retrouvez "Inséparables, Catherine Nay raconte les couples à l’Elysée" sur : http://www.europe1.fr/emissions/inseparables

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Transcription
00:00 Dans l'histoire de la Ve République, François Hollande et Ségolène Royal forment un couple
00:07 à part.
00:08 30 ans de vie commune, 4 enfants, tous les deux candidats à la présidentielle.
00:12 Un couple que l'on a cru pendant longtemps inséparable.
00:16 Cette histoire hors norme, c'est Michel Cotta, grande plume politique et grande voix
00:22 d'Europe 1 qui va vous la raconter.
00:23 Je m'appelle Sébastien Guyot, bienvenue dans le podcast Inséparable que j'ai le
00:29 plaisir de produire pour Europe 1 Studio.
00:31 Puis je voudrais dire à Cécilia et à Judith.
00:36 Ma vie je ne la regrette pas du tout.
00:38 Elles sont très belles toutes les deux sur le perron de l'Elysée.
00:40 C'est un honneur d'être la femme du président de la République française.
00:45 Vive la République et vive la France.
00:48 Ce n'est pas un spécialiste de la félicitation conjugale.
00:52 Pourquoi voulez-vous qu'à 67 ans, je commence une carrière de dictateur ?
00:58 J'aime faire plaisir, je n'aime pas faire de la paix.
01:02 Tout débute sur les bancs de l'ENA où François et Ségolène se rencontrent en 1978.
01:07 Et très vite, ils connaissent une ascension politique fulgurante.
01:12 Un couple avec des débuts presque parallèles.
01:16 En 1981-82, ils se retrouvent à l'Elysée, proche de Mitterrand.
01:22 Ségolène Royal plus proche, François Hollande à l'époque plus discret.
01:27 Ils se présentent aux élections ensemble.
01:31 L'un dans les Doucevres, l'autre en Corrèze.
01:35 Là ce sont les législatives 88.
01:37 Et les législatives 88 les voient tous les deux élus.
01:41 On se demande comment un couple aussi évident, aussi apparent, n'est pas marié.
01:50 Comment Hollande fait pour passer quatre jours par semaine en Corrèze ?
01:55 Comment Ségolène Royal fait pour ne pas être là ?
01:58 En plus, ils ont quatre enfants.
01:59 Ils se rencontrent le samedi et le dimanche.
02:02 Le dimanche est un jour familial.
02:06 En gros, ce sont les grands-parents qui élèvent les quatre enfants.
02:11 Ils ont tous des rapports particulièrement chaleureux, proches avec leurs parents,
02:18 même s'ils ne les voient pas beaucoup.
02:19 - C'est marrant que vous parliez de ça.
02:20 J'ai retrouvé une petite archive dans la banque Europe 1 des archives sonores
02:25 où on posait la question à Ségolène Royal en 1991.
02:28 Comment vous faites en étant tous les deux députés avec les enfants écoutés ?
02:32 - Les enfants sont entre les deux.
02:34 Ils sont à Paris, on a longuement hésité.
02:37 Justement, ça avait beaucoup amusé François Mitterrand.
02:41 Quand on avait été élus, ils avaient dit que c'était incroyable, comment on le fait,
02:46 est-ce que vous les mettez entre les deux ?
02:47 On s'est dit qu'on a regardé sur une carte, on a cherché le centre de gravité.
02:51 Finalement, on s'est dit que ce n'était pas possible,
02:53 à moins que vous nous fassiez une autoroute entre la Corrèze et les Deux-Sèvres.
02:56 Sinon, ce n'est absolument pas possible.
02:57 Il a fallu se débrouiller, mettre les enfants entre les deux.
03:00 On les voit en début de semaine et on part ensemble dans nos circonscriptions.
03:04 - Il y a quand même des liens très étroits entre les circonscriptions.
03:07 - Ils avaient trois enfants à l'époque, qui étaient nés en 1984, 1986 et 1987.
03:11 Il y en aura une quatrième en 1992.
03:13 Je vais faire juste un petit retour en arrière.
03:15 Est-ce qu'elle était aussi rayonnante quand ils se sont rencontrés sur les bancs de l'ENA en 1978 ?
03:19 C'était deux personnages très opposés, non ?
03:21 - C'était deux personnages opposés,
03:23 mais François Hollande, vous savez, n'a jamais aimé parler de sa vie privée.
03:27 Par conséquent, il a caché longtemps sa liaison avec Ségolène Royal
03:32 et ses propres camarades de l'ENA.
03:35 Et puis un jour, simplement, il est arrivé en week-end chez un copain
03:40 et le copain lui a dit "tu viens seul ?"
03:44 et il a dit "non, j'amène Ségolène".
03:46 Le dit copain était aussi à l'ENA et donc ça a été sa première déclaration.
03:50 - On ne peut pas savoir qui c'est le dit copain ?
03:51 - C'est Michel Sapin.
03:52 - D'accord, Michel Sapin, ancien ministre des Finances.
03:55 Alors finalement, François Hollande va s'effacer derrière elle.
04:00 C'est plutôt elle qui prend les Marocains, les portefeuilles ministériels,
04:04 contrairement à Bernadette Chirac qui a tout dévoué pour son mari Jacques Chirac
04:08 et pour sa carrière politique.
04:10 - Ça me rappelle une anecdote, lorsque François Mitterrand
04:13 veut la nommer au gouvernement un peu plus tard.
04:17 Elle dit "mais enfin, qu'est-ce que vous pouvez faire pour François ?"
04:21 Et François Mitterrand dit "bah écoutez, vous êtes déjà là ?
04:25 Oui, mais il faudrait quand même faire quelque chose pour François."
04:28 Alors François Mitterrand lui dit "bon, très bien, alors celui qui est ministre, pas vous."
04:32 "Ah bah non, c'est pas ce que je voulais dire !"
04:34 dit Stégolène Royal.
04:35 "Non, non, pas du tout !"
04:36 Et elle est ministre et François Hollande ne l'est pas.
04:39 Mais la carrière de François Hollande prend un autre tour
04:42 lorsqu'il devient premier secrétaire du Parti Socialiste,
04:45 c'est-à-dire en 1997, pendant la cohabitation,
04:48 pendant que Lionel Jospin est premier ministre
04:51 et Jacques Chirac président de la République.
04:53 Et là, à ce moment-là, il est le premier secrétaire du Parti,
04:56 il a tout en main, il se débrouille d'ailleurs très bien,
04:59 ça marche très bien avec Jospin,
05:01 mais Jospin tombe en 2002 puisqu'il n'est pas élu.
05:05 Et donc à partir de là, François Hollande a les mains assez libres
05:09 et il se dit "voilà, c'est moi qui suis candidat ou qui serait candidat en 2007."
05:14 Et il compte profiter du référendum sur le traité européen
05:22 pour asseoir son pouvoir sur le Parti Socialiste.
05:25 Il risque donc un référendum interne au Parti Socialiste,
05:29 qu'il gagne, et puis malheureusement, les Français lui donnent tort
05:33 puisque quand ils votent vraiment pour le référendum...
05:37 - C'est le nom qu'il emporte.
05:39 - C'est le nom qu'il emporte.
05:41 Et au fond, là, Hollande est pris à contre-pied
05:43 et il s'aperçoit qu'il ne pourra pas se présenter vraisemblablement.
05:47 - Et donc c'est là que Ségolène se dit...
05:49 - Et c'est là où Ségolène apparaît.
05:51 - Je vais y aller. Alors est-ce qu'ils en discutent tous les deux ?
05:53 - Je ne sais pas, mais je peux vous dire...
05:55 Ils en ont sûrement parlé entre eux,
05:57 mais ça n'a sûrement pas fait plaisir, évidemment, à François Hollande.
06:02 Mais longtemps, on a cru que François Hollande lançait au fond la candidature
06:07 de Ségolène Royal pour 2007,
06:11 et qu'il allait après, au dernier moment, prendre sa place.
06:14 Et tous les éléphants socialistes pensaient que c'était ça.
06:17 Eh bien ça n'a pas été ça.
06:19 Et une fois que Ségolène a été installée,
06:21 elle a été installée et elle n'est pas partie.
06:24 Et on lui a découvert un charme particulier, un charisme particulier.
06:29 Les sondages ont commencé à être très très bons pour elle,
06:32 et très mauvais pour les autres.
06:34 Il y a eu des premiers insocialistes,
06:36 elle a écrasé deux ténors, qui étaient quand même Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius,
06:40 et son envol là, il n'y avait plus rien à faire.
06:44 Mais c'est à ce moment-là sans doute que si elle a pris son envol,
06:48 ça on ne le saura jamais, c'est parce qu'elle savait que depuis peu de temps,
06:52 François Hollande avait une grande affaire avec une journaliste,
06:58 et que peut-être c'était aussi la façon de renvoyer François Hollande,
07:04 si j'ose dire, à ses devoirs, en se présentant elle-même.
07:07 Ségolène Royal est donc candidate à la présidentielle de 2007,
07:10 et c'est une espèce de revanche qu'elle prend peut-être,
07:13 parce qu'on apprend finalement que François Hollande,
07:15 depuis deux ans, depuis 2005, a une liaison avec Valérie Trierweiler.
07:20 - On ne l'apprend pas à ce moment-là, mais on l'apprend bizarrement
07:23 au deuxième tour des législatives de 2007.
07:27 Et on apprend que depuis deux ans, en effet, les choses allaient très mal entre eux.
07:31 Deux ans ça veut dire 2005, 2005 c'est bien là où elle a marqué sa différence.
07:36 Est-ce que ça veut dire se venger de François Hollande ?
07:40 Je ne pense pas qu'il s'agisse de se venger,
07:42 mais il s'agisse quand même de lui montrer qu'il pouvait avoir une aventure,
07:46 elle en avait une autre, elle plus politique que la sienne.
07:49 - Alors justement, en 2007, vous évoquiez les législatives,
07:52 petit retour en arrière, on a cette image aussi en tête,
07:55 après sa défaite au second tour de la présidentielle de Ségolène Royal,
07:58 avec François Hollande, ils sont en train de discuter.
08:00 On sait ce qu'ils se disent à ce moment-là ?
08:03 - Je ne suis pas sûre qu'on ait dit des vérités.
08:07 On pense que pendant cette scène,
08:09 elle lui a dit "tu ne m'as pas assez aidé pendant ma campagne présidentielle".
08:15 Et François Hollande me dit à moi tout de suite après
08:18 "non, ce n'est pas moi qui l'ai aidé, ce n'est pas moi qui ne l'ai pas aidé".
08:21 C'est vraiment elle qui n'a pas voulu ni que les deux,
08:25 Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, qu'elle avait battus, soient avec elle.
08:29 Elle ne les a même pas convoqués, qui s'en plaignaient d'ailleurs assez.
08:33 Au fond, elle a joué perso.
08:36 Et moi, ce n'est pas vrai, je ne l'ai pas contrecarré, j'ai fait ce que j'ai pu.
08:40 - Elle a joué perso, maintenant c'est au tour de François Hollande de jouer perso,
08:44 par un concours de circonstances sur lequel on ne va pas revenir,
08:47 forcément l'affaire Dominique Strauss-Kahn, etc.
08:48 Toujours est-il que c'est lui qui est candidat en 2012.
08:51 Comment elle le vit, elle, Ségolène Royal,
08:53 que ce soit François Hollande, le candidat à la présidentielle ?
08:56 - Je ne suis pas dans son cœur,
08:59 mais elle l'avait voulu se représenter.
09:02 Enfin, finalement, les circonstances n'ont pas été comme ça.
09:06 Et là, pour le coup, François Hollande était en situation,
09:10 il était préparé.
09:12 Un mot, simplement le mot "préparé" me fait penser à ça.
09:15 Il pensait quand même, François Hollande, quand Ségolène Royal s'est présentée,
09:18 il pensait, et c'était son mot, qu'elle n'était pas assez préparée.
09:22 C'est-à-dire, autant elle avait une emprise sur les gens,
09:26 un charisme important,
09:28 autant de temps en temps, il lui arrivait de faire la petite phrase
09:32 qui faisait rigoler la presse,
09:34 ou qui la mettait vraiment sous, dans la ligne de mire générale.
09:39 Donc, elle n'était pas assez préparée.
09:41 Donc là, elle pensait que cinq ans plus tard, elle l'était.
09:44 Mais là, il n'était pas question...
09:46 - Qu'il lui laisse la place. C'était son tour à lui.
09:48 Alors justement, il va être élu,
09:50 il va parvenir à la victoire face à Nicolas Sarkozy.
09:52 Ce qui nous intéresse, ce sont les relations de couple.
09:54 Alors, moi, je voudrais qu'on aille sur cette scène,
09:56 c'est la base de la Bastille pour son premier discours de victoire.
09:58 Et on a tous en tête François Hollande, qui est là.
10:01 Et qu'est-ce qu'il fait ?
10:03 Il y a à la fois les deux rivales qui sont sur scène,
10:05 Ségolène Royal, son ex-compagne,
10:07 et la nouvelle Valérie Trierweiler.
10:09 Racontez-nous cette scène incroyable.
10:11 - C'était une scène incroyable, parce qu'on savait la vérité.
10:14 On savait donc que Valérie Trierweiler, maintenant, allait s'installer à l'Élysée.
10:19 Et Valérie Trierweiler n'était pas très contente
10:23 que Ségolène Royal soit sur la scène.
10:25 Mais c'était assez naturel.
10:27 D'autant que, dans mes souvenirs,
10:30 François Hollande est allé l'embrasser.
10:32 - Il va lui faire la bise, en premier.
10:34 - Et du coup, on voit à un moment donné,
10:36 quand même à la grande surprise de tout le monde,
10:38 Valérie Trierweiler embrasser François Hollande sur la bouche.
10:41 - Et qui lui dit, on voit sur ses lèvres,
10:43 "Embrasse-moi maintenant sur la bouche".
10:45 - C'est ça.
10:46 Donc, en fait, on aurait dû se dire
10:48 que le quinquennat Hollande avec les femmes
10:51 avait mal commencé ce jour-là.
10:53 Parce que quand une femme vous dit
10:55 "Embrasse-moi sur la bouche maintenant"
10:57 sur ce ton-là, et avec la façon combinatoire
11:00 dont elle semblait le dire,
11:03 on se dit que les rapports du couple
11:05 ne vont pas être commodes,
11:07 parce que Valérie Trierweiler a quand même
11:09 une sorte de complexe vis-à-vis de Ségolène Royal.
11:13 Et d'ailleurs, Ségolène Royal m'a dit
11:15 "Elle a beau dire et beau faire,
11:17 le couple, ce sera toujours François et moi."
11:21 - Phrase forte. Et d'ailleurs, on s'en rend compte
11:23 quelques semaines après, ce sont les législatives 2012,
11:26 elle est candidate Ségolène Royal,
11:28 et face à elle, elle a un candidat d'hésitant,
11:30 on va dire, Olivier Falorni.
11:32 Et il y a ce fameux tweet de Valérie Trierweiler.
11:35 - Qui déclenche en réalité
11:37 tous les problèmes de François Hollande.
11:41 Quand on revoit la chronologie,
11:45 les problèmes de François Hollande
11:47 sont commencés ce jour-là,
11:49 quand Valérie Trierweiler a envoyé un SMS
11:53 à Olivier Falorni, le rival de Ségolène Royal,
11:57 en lui disant qu'elle le soutenait.
12:00 Au moment où Hollande faisait tout
12:02 pour obtenir que Falorni s'en aille
12:04 et que Ségolène reste seule.
12:07 Je me rappelle que quand ce tweet est tombé,
12:10 je me suis dit "c'est une blague".
12:12 Et puis non, ce n'était pas une blague.
12:14 - C'était tellement violent, Michel,
12:16 que je vais vous faire écouter la réaction
12:18 de Ségolène Royal, qui était assez forte.
12:20 Et que vous me disiez ce que vous pensiez
12:22 de cette réaction.
12:23 - Moi, les coups, je peux les encaisser.
12:25 C'est pas évident, c'est pas facile.
12:29 Trop, c'est trop.
12:30 Il y a même des coups qui sont
12:32 incompréhensibles, inimaginables, violents.
12:36 Je n'ai pas voulu volontairement réagir.
12:40 Ça ne veut pas dire que je ne suis pas meurtrie,
12:42 que je ne suis pas touchée,
12:44 je ne suis pas un robot.
12:45 - On la sent profondément meurtrie,
12:47 mais en même temps, elle va perdre cette élection.
12:49 Est-ce que ça ne va pas rapprocher Ségolène Royal
12:51 et François Hollande ?
12:52 - Sûrement.
12:53 Mais c'est surtout le début d'une figure
12:57 de François Hollande, qui après sera mise en cause
12:59 par beaucoup de gens.
13:00 Au fond, il n'a pas réagi.
13:03 Il n'a rien dit, il a laissé faire.
13:05 Comme s'il était, entre ces deux femmes,
13:08 incapable de choisir.
13:10 Et la petite phrase qui a couru à ce moment-là,
13:13 le Parlement, qui était "quelqu'un qui ne sait pas
13:16 conduire sa femme, ne sait pas conduire la France".
13:18 Et ça a été très important.
13:20 Beaucoup plus qu'on ne le croit.
13:22 Une toute petite anecdote, énorme quand même,
13:25 ça ne s'est jamais passé sous la Vème République
13:27 que la femme d'un président se permette
13:30 d'intervenir dans la campagne électorale.
13:32 Mais c'est à partir de là, je trouve, donc très vite,
13:35 qu'on s'est dit "ah, mais est-ce qu'il sait choisir ?
13:39 Est-ce qu'il sait trancher ?
13:41 Non, il hésite, il est très intelligent, c'est sûr,
13:43 mais il hésite, il veut ménager la chèvre, le chou".
13:47 Alors ça a sûrement rapproché évidemment
13:49 Ségolène de François Hollande,
13:51 d'autant qu'ils se sont appelés, évidemment,
13:53 après pour commenter la chose.
13:55 Mais à la fois, ça a été très très important
13:58 dans le quinquennat de Hollande.
14:01 Vous venez d'écouter "Inséparable",
14:03 un podcast produit par Europ1 Studio
14:05 et réalisé par Christophe Daviau.
14:07 Si vous avez aimé, n'hésitez pas à en parler autour de vous,
14:10 faites-nous part de vos commentaires
14:12 sur vos plateformes d'écoute.
14:14 On se retrouve très prochainement avec d'autres épisodes.
14:17 A très bientôt !

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