Daphné Roulier reçoit Claire Josserand-Schmidt, avocate de nombreuses parties civiles lors du procès des attentats du 13 novembre 2015.
Trop concentrée lors de son déroulement, Claire Josserand-Schmidt ne réalise qu'à posteriori le caractère historique d'un procès durant lequel elle n'a jamais autant serré ses clients dans ses bras.
Au cours de cet entretien, l'avocate revient longuement sur la parole de l'accusé Salam Abdelsam lors du procès. Consciente qu'il incarne aux yeux de tous « le mal absolu », elle regrette qu'on l'ait stoppé, qu'on ait voulu lisser sa parole, craignant que ce soit une tribune pour lui et ses idées. Persuadée que les accusés ont des choses à apprendre des victimes, celle à qui on a reproché sa naïveté face un Abdelsam maître du jeu reste convaincue que l'humanité et le dialogue sont toujours la solution.
Claire Josserand-Schmidt se désole que dans les affaires de terrorisme les actes soient tellement monstrueux, tellement effrayants et la douleur tellement convoquée que nous tranchions les choses de manière manichéenne. Concernant la peine prononcée de la perpétuité incompressible, l'avocate affirme qu'elle ne devrait pas exister et ne fait pas honneur à notre système judiciaire. Selon elle, il s'agit d'une peine de mort déguisée et « répondre à l'inhumanité par un surplus d'inhumanité » ne lui apparait pas nécessaire.
Pour la suite de sa carrière, les journées palpitantes du procès des attentats l'ont convaincue à poser sa candidature à la Cour pénale internationale, afin de continuer de lier son métier et l'actualité du monde.
La justice, son sens, son essence et sa pratique sont sans cesse discutés et débattus. Loin de l'image figée d'une statue, notre époque montre que l'interprétation de la justice est mouvante et qu'elle doit parfois être elle-même protégée.
Daphné Roulier reçoit des ténors et des « ténoras » : des avocats de grands faits divers ou de grandes causes qui ont consacré leur carrière et leur vie à défendre, qui ont « La défense dans la peau » : Marie Dosé, Serge Klarsfeld, Henri Leclerc, Julia Minkowski, Thierry Moser, Hervé Temime..
Quelle conception ont-ils de leur rôle ? Quel rapport ont-ils avec leurs clients et leur conscience ? Quelles affaires ont marqué leur vie ?
Quelle est la place des femmes pénalistes aujourd'hui ? Que pensent-ils des polémiques autour de la prescription et de la présomption d'innocence ?
Dans « Les Grands Entretiens » ces champions de l'art oratoire nous livrent leur idée du droit et de la justice et de la société qu'ils impliquent.
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Claire Josserand-Schmidt se désole que dans les affaires de terrorisme les actes soient tellement monstrueux, tellement effrayants et la douleur tellement convoquée que nous tranchions les choses de manière manichéenne. Concernant la peine prononcée de la perpétuité incompressible, l'avocate affirme qu'elle ne devrait pas exister et ne fait pas honneur à notre système judiciaire. Selon elle, il s'agit d'une peine de mort déguisée et « répondre à l'inhumanité par un surplus d'inhumanité » ne lui apparait pas nécessaire.
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Quelle conception ont-ils de leur rôle ? Quel rapport ont-ils avec leurs clients et leur conscience ? Quelles affaires ont marqué leur vie ?
Quelle est la place des femmes pénalistes aujourd'hui ? Que pensent-ils des polémiques autour de la prescription et de la présomption d'innocence ?
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