• il y a 2 ans
Face au risque de coupures d’électricité cet hiver, une usine de fabrication de roues, située près de Troyes dans l’Aube, a décidé de prendre les devants. « Une coupure énergétique subie, impromptue, ça pourrait avoir des conséquences industrielles importantes » explique Hugues Dugrés, directeur général. Alors pour prévenir tout risque, le PDG a décidé de décaler ses horaires de production. Depuis un peu plus d’une semaine, les 240 salariés se partagent une plage horaire de travail allant de 13 heure à 5 heure du matin, contre 5 heure - 21 heures auparavant. « Nous, quand on s’efface du réseau, on enlève la consommation de l’équivalent de 1 000 foyers. Donc, c’est substantiel », ajoute Hugues Dugrés. Une initiative qui lui permet également de faire des économies sur sa facture d’électricité, en pleine crise énergétique. « La semaine dernière, qui était la première semaine de fonctionnement décalée pour l’usine, on a économisé sur notre facture d’électricité 9 800 euros », détaille-t-il. Mais la somme est en partie réabsorbée par les majorations salariales du travail de nuit, affirme Alexis Beck, responsable de l’énergie pour le site troyen. Les syndicats chiffrent à environ 120 euros brut à la fin du mois le bénéfice pour les salariés concernés. « Forcément, ça fait un petit peu plus sur la paye, reconnaît Nicolas Godard, producteur suppléant sur une ligne qui prépare les disques d’acier. Mais, « Certaines personnes, ne gagneraient pas plus », nuance-t-il en pensant aux employés contraints d’avoir recours à une nourrice. « Moi, ça va j’ai de la chance parce que j’ai mon grand-père qui peut me garder les enfants », confie l’homme de 36 ans.

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