Pourquoi le score du RN est un séisme
C’est la surprise de la soirée du second tour: selon les chiffres définitifs, le Rassemblement national pourra compter sur 89 députés à l’Assemblée nationale. Du jamais vu. La dernière fois que le parti d’extrême droite avait obtenu un groupe au Palais Bourbon, c’était lors des élections législatives de 1986.
Jean-Marie Le Pen, lui-même élu député de Paris, est alors à la tête d’un contingent de 35 élus. Mais il s’agissait à l’époque d’une proportionnelle intégrale, un mode de scrutin qui favorise l’extrême droite, puisqu’il n’y a pas l’effet barrage que l’on peut avoir avec un scrutin majoritaire.
Une nouvelle dimension
Ce plafond de verre qui tenait éloigné le RN des institutions a aujourd’hui littéralement explosé et le fameux “front républicain” qui empêchait des candidats lepénistes d’entrer en nombre au Palais Bourbon a disparu. Ce qui constitue une totale remise en cause du jeu partisan habituel et fait entrer le RN dans une autre dimension: celle des partis tutoyant le pouvoir.
Conséquence de cette entrée en force, le Rassemblement national devrait récupérer plusieurs postes clés à l’Assemblée nationale. Et selon les règles en vigueur au Palais Bourbon, des députés RN devraient devenir questeur, et même vice-présidents de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen a déjà prévenu que son groupe “ne transigera sur aucun des moyens qui lui sont accordés par la tradition ou par les règles républicaines”.
Dans son viseur: la présidence de la prestigieuse commission des Finances de l’Assemblée nationale. Des prétentions inimaginables il y a cinq ans, quand le Front national n’avait envoyé que 8 députés sur les bancs de l’Assemblée. Une opportunité pour le parti lepéniste de s’éloigner de son rôle d’agitateur, cantonné à la protestation et aux propos d’estrade. Le fera-t-il ? Cela reste à démontrer.
Jean-Marie Le Pen, lui-même élu député de Paris, est alors à la tête d’un contingent de 35 élus. Mais il s’agissait à l’époque d’une proportionnelle intégrale, un mode de scrutin qui favorise l’extrême droite, puisqu’il n’y a pas l’effet barrage que l’on peut avoir avec un scrutin majoritaire.
Une nouvelle dimension
Ce plafond de verre qui tenait éloigné le RN des institutions a aujourd’hui littéralement explosé et le fameux “front républicain” qui empêchait des candidats lepénistes d’entrer en nombre au Palais Bourbon a disparu. Ce qui constitue une totale remise en cause du jeu partisan habituel et fait entrer le RN dans une autre dimension: celle des partis tutoyant le pouvoir.
Conséquence de cette entrée en force, le Rassemblement national devrait récupérer plusieurs postes clés à l’Assemblée nationale. Et selon les règles en vigueur au Palais Bourbon, des députés RN devraient devenir questeur, et même vice-présidents de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen a déjà prévenu que son groupe “ne transigera sur aucun des moyens qui lui sont accordés par la tradition ou par les règles républicaines”.
Dans son viseur: la présidence de la prestigieuse commission des Finances de l’Assemblée nationale. Des prétentions inimaginables il y a cinq ans, quand le Front national n’avait envoyé que 8 députés sur les bancs de l’Assemblée. Une opportunité pour le parti lepéniste de s’éloigner de son rôle d’agitateur, cantonné à la protestation et aux propos d’estrade. Le fera-t-il ? Cela reste à démontrer.
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