A la question lancée à François Hollande, sur un possible rassemblement des électeurs pour jouer un 3e tour en faveur de la gauche aux prochaines législatives, l’ancien président de la République se montre pour le moins circonspect. « Oui ça je connais la chanson. Le premier couplet est tout à fait encourageant mais à la fin, il y a une abstention aussi assez forte parce que les électeurs considèrent que beaucoup a été joué au moment de la présidentielle », lance-t-il depuis Tulle (Corrèze), juste après les résultats du 2 e tour de la présidentielle. Le prédécesseur d’Emmanuel Macron s’explique, en reprenant comme exemple l’élection de 2002, où Jacques Chirac l’avait emporté à plus de 82 % des voix face à Jean-Marie Le Pen. « En 2002, la gauche avait été éliminée, Lionel Jospin n'avait pas pu être au second tour, beaucoup avaient espéré qu'il y aurait un troisième tour (…) que les électeurs viendraient corriger ce qu'ils avaient fait ou n'avaient pas fait lors de la présidentielle, et ça ne s'est pas produit ! », poursuit-il. Et d’ajouter, un brin agacé : « La gauche elle doit se rassembler, ça c'est un principe, généralement ça se fait au second tour. Mais il faut qu'il y ait une offre politique qui soit crédible. Si l'offre n'est pas crédible, il n'y a pas de majorité possible, je vous rappelle qu'on ne peut pas se nommer Premier ministre par décret, ça n'existe pas », conclu-t-il, en visant sans le dire, Jean-Luc Mélenchon.
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