Résumé : Cinquante ans après la Seconde Guerre Mondiale, une équipe de journalistes recherche des témoignages sur la Libération dans les campagnes. De village en village, de faits divers en anecdotes, ils sont chargés de compléter leur chronique télévisée hebdomadaire, « Le prix de la victoire ». Mais dans le bourg de Montbaille où l’équipe doit se rendre, les traces de ces événements sont restées très présentes dans les mémoires….
Trompe l'oeil, de Xavier Liébard, 1996
Meilleur scénario, Lutin du court métrage, 1999. Prix du Public, Festival de Brest, 1998. Prix de la Presse, Festival Clermont Ferrand, 1998. Mention spéciale Michel Mitrani, Fipa du Biarritz, 1998. Prix du public et de la Presse, Festival en plein air de Grenoble, 1998. Prix du meilleur court métrage international, Message to Men, 1998
Avec : Eric Frey (de la comédie française), Christèle Tual, Loïc Pichon, Fabien Béhar, Serge Martina, Rolland Guéridon, Jean Allain, Jean Haas, Guy-françois Régent.
Réalisation : Xavier Liébard
Scénario: Xavier Liébard et Fabrice Faivre-Joly
Premier assistant : Olivier Falkowsi
Scripte : Karine Douplitzky
Lumière : Guillaume Parent
Cadre : Richard Mercier
Son : Aymeric Devoldère et Lucien Balibar
Régisseur : Simon Jacquet
Montage : Soazic Veillon
Production : Anne Santa Maria
Avec l'aide du Conseil Régional des Pays de la Loire et des habitants de Montjean sur Loire, Saint-Florent le Vieil et Varades pour leur formidable accueil.
Trompe l'oeil, de Xavier Liébard, 1996
Meilleur scénario, Lutin du court métrage, 1999. Prix du Public, Festival de Brest, 1998. Prix de la Presse, Festival Clermont Ferrand, 1998. Mention spéciale Michel Mitrani, Fipa du Biarritz, 1998. Prix du public et de la Presse, Festival en plein air de Grenoble, 1998. Prix du meilleur court métrage international, Message to Men, 1998
Avec : Eric Frey (de la comédie française), Christèle Tual, Loïc Pichon, Fabien Béhar, Serge Martina, Rolland Guéridon, Jean Allain, Jean Haas, Guy-françois Régent.
Réalisation : Xavier Liébard
Scénario: Xavier Liébard et Fabrice Faivre-Joly
Premier assistant : Olivier Falkowsi
Scripte : Karine Douplitzky
Lumière : Guillaume Parent
Cadre : Richard Mercier
Son : Aymeric Devoldère et Lucien Balibar
Régisseur : Simon Jacquet
Montage : Soazic Veillon
Production : Anne Santa Maria
Avec l'aide du Conseil Régional des Pays de la Loire et des habitants de Montjean sur Loire, Saint-Florent le Vieil et Varades pour leur formidable accueil.
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01:15 [musique]
01:29 - Monsieur le maire, bienvenue à Montaigne.
01:30 - Monsieur le maire, bonjour.
01:32 - Vous vous êtes recolli tout de suite.
01:33 - Excusez-nous pour le retard, mais on a eu un petit problème pour boucler le sujet.
01:37 - J'avoue que j'ai bien cru que vous veniez pas.
01:39 Vous êtes là, c'est le principal.
01:40 - Merci. - Bonjour.
01:41 - Ah c'est très gentil de vous le dire.
01:43 - Monsieur Marny, monsieur Blessus.
01:46 - Donnez-nous un grand jour.
01:47 - En santé.
01:49 - Je vous présente notre petite équipe.
01:51 Lydie, l'assistante.
01:52 Denis. - Moi je fais le son.
01:53 - Voilà.
01:55 - Et Antoine, cadreur.
01:56 - Voilà.
01:57 - J'ai un petit discours, s'il vous plaît.
01:58 - Si c'est possible de passer juste avant à l'hôtel,
02:01 ça vous pose un problème ou pas?
02:02 - Non, non, non.
02:03 - Je veux vous accompagner.
02:04 - L'hôtel est juste derrière.
02:05 - Vous savez, les décafres en part, c'est la première fois.
02:07 [musique]
02:11 - Je dois dire que toute la population est très heureuse
02:13 de vous accueillir et de vous ouvrir son coeur.
02:16 Son coeur, mais aussi ses douleurs et ses joies.
02:20 Je coserais même dire, au risque de me faire taxer
02:23 de chauvinisme par mes collègues régionaux,
02:26 que votre séjour parmi nous sera l'occasion d'écrire
02:29 une grande et belle page du prix de la victoire.
02:33 Eh bien, à la télévision et à mon bail.
02:37 - Elle est où? - Centrée.
02:38 - Et je vais profiter de l'occasion pour porter un toast
02:40 à l'hôtel de la ville, dit notre nouvelle assistante.
02:42 - Eh bien, à vous, Lydie, et à votre charmant sourire.
02:44 - Merci beaucoup.
02:46 - Nouvelle pas pour longtemps.
02:47 - Oh, Denis, je...
02:48 - La semaine dernière, c'était bien bêtis, non?
02:50 - Euh...
02:51 Je peux boire mon verre, là, ou je m'en vais tout de suite?
02:54 - Bah, allez.
02:55 - Tiens, Ménard, tu devrais prendre la commande
02:56 de ces viches dames.
02:57 Elles doivent mourir de faim.
02:59 T'as vu, Ménard, c'est un fin cordon bleu.
03:01 [brouhaha]
03:05 - Moi, je dis que c'est pas normal qu'on soit pas ici.
03:08 - T'as pas d'où c'est pour nous qu'il est ici?
03:10 - Bah, t'as pas tort.
03:11 Le maire, il était même pas né en 39.
03:14 - La Libération, il avait un an.
03:16 Et maintenant, il fait le beau avec nos histoires.
03:19 - Ah, ça commence, hein.
03:21 Ça commence.
03:22 [musique]
03:32 - Hé, comment il était?
03:34 - Un pète.
03:35 - Ah, j'ai encore rien vu.
03:36 [musique]
03:42 - Pour ce nouvel épisode du prix de la victoire,
03:44 nous sommes au bord de la Loire, près de la charmant ville d'Ancenis.
03:47 - Alors, comment il est, sa mère?
03:50 - Très bien.
03:51 Elle m'a même dédicacé sa photo.
03:53 - De quoi?
03:55 - C'est chouette.
03:57 Tu vas l'encadrer, la suivre, la mettre sur sa télé.
04:01 - Tu peux rigoler, Emile. Dans un an, tu pourras me l'acheter.
04:03 - Les Allemands, eux, étaient campés de l'autre côté de la Loire, juste en face,
04:07 et risquaient à tout moment de revenir.
04:09 Eh bien, c'est grâce à la radio clandestine de M. Menanto, électricien à Ancenis,
04:14 que la population gardera l'espoir après la quittation.
04:18 [bruit de moteur électrique]
04:24 - J'écoutais les informations de la BBC.
04:27 Il y avait des communiqués pour les résistants,
04:30 et ensuite, différentes informations sur les opérations alliées.
04:36 Et ensuite, on publiait les résultats de l'émission dans différents points de la ville.
04:41 - Et pour faire de l'addition, qui c'est qui paye?
04:45 - La mairie ou la télé?
04:47 - C'est l'un de ces questions, franchement.
04:49 - Tu vois?
04:51 Dis, Albert, tu vas nous le montrer, le chef?
04:53 - Bien sûr. Je te le donne, même si...
04:56 [rires]
04:59 - Superbe. Attendez, je vais en faire une de plus.
05:02 - Elles sont mignonnes, les photographes à la télé.
05:05 - Bon, vous allez me faire rougir.
05:07 Emile, un peu plus sur votre droite.
05:10 Voilà, comme ça.
05:12 [voix indistinctes]
05:14 Oui, oui, oui, j'arrive. Oui.
05:17 Hop, hop, hop, coucou.
05:19 [bruit de moteur électrique]
05:22 - Ça tourne.
05:23 - Emile et André, racontez-moi ce qui s'est passé le 3 août 1944
05:27 exactement à l'endroit où nous sommes.
05:29 - Le 3 août, hein?
05:31 On était là tous les deux pour faire sauter le pont.
05:33 C'est le capitaine Marie qui nous l'avait demandé.
05:36 On a installé la charge, la mèche,
05:39 et à ce moment-là, moi, je faisais le guet,
05:41 et puis j'ai vu un Allemand.
05:43 Un Allemand à 10 m de moi.
05:46 Il était en train de pisser, le pauvre grotte.
05:49 J'aurais pu le tuer, hein? Je sais pas plus.
05:52 - Mais ça se fait pas, ça se fait pas.
05:54 - Après, le gars, il lui est fini de pisser, il s'est retourné,
05:57 il nous a regardés, il a crié.
05:59 Et puis c'est foutu à plein ventre, hein?
06:01 Et alors à ce moment-là, il y a son copain
06:03 qui montait la garde avec lui, qui est apparu.
06:05 Alors là, mon délai, il a tendu net,
06:08 dans le seul coup. Pouf!
06:10 - Donc, vous tuez un Allemand, on est en temps de guerre,
06:13 est-ce que ça provoque quelque chose?
06:15 - Ah, il y a eu... Je sais pas si vous avez entendu parler,
06:18 mais il y a eu la ferme de la Malachée, quoi.
06:20 - Oui, mais c'est con, ça.
06:22 - C'est des gens d'ici, une famille qu'on connaissait, hein?
06:25 Encore, ça avait été des étrangers.
06:27 - Ah, oui? - C'était trop, là.
06:29 - Et alors, il se passe quoi?
06:31 - Ah, il se passe que...
06:33 à ce moment-là, quand ils les ont tués, là-bas, à la Malachée...
06:38 - Les Allemands ont tué toute la famille, c'est ça?
06:40 - Toute la famille, oui.
06:42 - André, vous vous sentez responsable?
06:44 - Responsable?
06:46 Ah, non, il est pas responsable, hein?
06:49 C'était la guerre, quand même.
06:51 Il fallait qu'on fasse des actions, hein?
06:53 Alors, quand on faisait une action, on pouvait pas toujours tenir compte des représailles, de tout.
06:57 On avait jamais rien fait.
06:58 - Mais 50 ans après, vous y repensez ou vous y repensez plus?
07:01 - Ah, si tu parles, si on y pense encore...
07:03 - On y repense, oui, bien sûr.
07:05 - Mais tout le temps, quoi.
07:07 On peut rien dire d'autre.
07:09 Enfin, rien que d'en parler, là, ça fait froid dans le dos.
07:14 - Oui, oui, c'est dur, hein?
07:17 - Merci.
07:20 - C'est coupé. - Impeccable.
07:22 - Pour moi, c'était super.
07:24 - Merci, André. - On la double?
07:26 - Oui, oui, on en refait une près du pilier.
07:28 Emile et André, s'il vous plaît, on va refaire une prise.
07:31 Emile, vous pouvez me redire exactement ce que vous disiez?
07:34 - Pourquoi, ça n'a pas enregistré?
07:36 - Si, si, ça a enregistré, mais j'aurais besoin que vous me le disiez de nouveau.
07:39 - Nous sommes aujourd'hui dans le charmant village de Mumbai,
07:42 en bord de Loire, à 40 km de Nantes.
07:44 Trois jours avant sa libération par la division américaine du colonel Mac Temple,
07:48 le village est le théâtre d'événements sanglants
07:50 qui marqueront à jamais la mémoire de ses habitants.
07:52 Sur la place du village où nous sommes,
07:54 on retrouve les traces de ce douloureux épisode.
07:57 Une plaque commémorative toute simple
08:00 a été scellée pour nous rappeler à cette mémoire.
08:03 Ici, le 3 août 1944,
08:06 la famille Vanistou a été victime de la barbarie nazie.
08:09 - C'est pas ici que ça s'est passé.
08:11 - Monsieur, vous pouvez ne pas nous interrompre pendant la prise, s'il vous plaît?
08:14 - Oui, mais c'est pas exactement ici que ça s'est passé.
08:16 Ils ont mis la plaque à cet endroit pour qu'on la voit de loin, c'est tout.
08:19 - Oui, mais là, on était en plein tournage. Il ne faut pas interrompre un tournage, monsieur.
08:22 - Oui, mais si vous racontez ça, j'en connais beaucoup qui ne seront pas contents.
08:25 C'est le maire qui a voulu la mettre là.
08:27 - Attendez, excusez-moi. Tu me fais un plan serré pendant pas plus de 30 secondes, d'accord?
08:30 - Monsieur, on fait le pied, s'il vous plaît.
08:32 - Venez avec moi parce qu'on va laisser travailler là,
08:34 juste pour vous en parler un petit peu, si vous voulez.
08:36 Pour la plaque, qu'est-ce que vous voulez dire?
08:38 - Eh bien, je disais que la fusillade, elle n'avait pas eu lieu ici.
08:41 Elle avait eu lieu à la ferme de la Malachée, par là-bas, à 2 km.
08:44 Et à ce moment-là, on avait mis la plaque là-bas.
08:47 Seulement, quand le fils de Vanistou a voulu reprendre la ferme...
08:49 - Vous voulez dire le fils Vanistou de la famille Vanistou?
08:52 - Eh bien, la famille de la plaque, la famille de la fusillade.
08:55 - Tu peux regarder dans les notes?
08:57 Est-ce que vous habitiez le village pendant la libération?
09:00 - Oui, j'étais au boulanger.
09:02 J'ai repris la boulangerie de mon père après sa mort.
09:04 - Et je ne l'ai pas quitté jusqu'en 1986.
09:07 Alors, vous pensez, si toutes les histoires du village...
09:09 - Ah oui, je les connais.
09:11 - C'est le gars qui habite à Malachée.
09:13 - Bernard Vanistou. - Oui.
09:15 - Et vous le connaissiez bien, Bernard?
09:17 - Bien sûr, si je le connaissais.
09:19 - Ça lui est arrivé, il n'avait pas 8 ans.
09:22 Et on a dit, à ce moment-là, qu'il était parti à la ferme voisine pour acheter du lait.
09:26 Et quand il est revenu, bon, tout ça s'était passé.
09:29 Il n'a pas été tué avec les autres à cause de ça.
09:32 Et puis, 15 ans après, il a repris la ferme de son père.
09:36 Et... Oh, il a eu beaucoup de courage.
09:40 Bon, enfin, il ne voulait plus de la plaque, c'est tout.
09:43 - Je vous remercie beaucoup, monsieur...
09:45 - Duboc. - Hector Duboc.
09:47 - J'étais pas dans le champ, là, maman?
09:49 - Il faut faire gaffe, c'est tout.
09:52 - Mais... Vous filmez comme ça souvent, les gens, sans prévenir?
09:56 - On le fait de temps en temps. C'est pour ça qu'il faut rester sur le coup.
09:59 Il ne faut pas rester dans le champ.
10:01 Tu verras, avec Jabert, tu vas apprendre.
10:04 Tu fais vraiment du bon boulot.
10:06 Tu vas apprendre plus avec lui en une semaine qu'avec n'importe qui.
10:09 - Bougez pas, je vais voir s'il est là.
10:30 (Boum! Boum!)
10:32 - Tu te souviens des tourelles sur la cassette?
10:41 - Oui, ça m'a fait un drôle d'effet aussi en arrivant.
10:44 - J'ai l'impression que c'est là. - J'ai fait un plan sévère de la course.
10:47 - Ça va le faire.
10:49 - Tu peux m'aider, s'il te plaît?
10:52 - Ça va, c'est... - Ah oui, du doux.
10:54 - Excuse-moi. - J'avance.
10:56 - Oh! - Tiens, tiens.
10:58 - C'est bon.
11:00 - Il me plaît pas, ce chien à trois pattes.
11:07 Il a une sale gueule.
11:09 - Il est pas là? - Il est pas là.
11:12 Il doit être dans ses vignes.
11:14 - Qu'est-ce qu'il fait, là? - Des plans de coupe, des images d'illustration.
11:18 - Il faudrait mieux l'attendre bien là.
11:20 - Non, mais ça nous fait juste gagner du temps.
11:22 Dites-moi, est-ce qu'il y a des gens qui ont su exactement ce qui s'était passé?
11:28 - Ah! En réalité, personne n'a vu la scène.
11:32 Mais enfin, ce qu'on dit, c'est que quand Bernard est revenu,
11:36 il a trouvé ses parents et ses frères, là, par terre, le corps criblé de balles.
11:41 Ça lui a fait un drôle de choc, hein? Il avait huit ans, vous pensez?
11:46 Et puis après, 15 ans après, il a décidé de revenir s'installer ici.
11:49 - Mais il en parle, parfois? - Ah non, ça, il en parle jamais.
11:52 Il est pas très loquace, le Bernard.
11:54 - Qu'est-ce que vous faites ici? - Ah, Bernard.
11:58 Tu sais, c'est l'équipe de journalistes qui font les émissions sur la Libération.
12:02 Tu reconnais M. Jaber? - Bonjour, monsieur.
12:05 Je connais vos émissions, oui, mais ça vous permet pas de venir filmer ici?
12:08 - Si ça vous pose au moins de problèmes, on repassera plus tard.
12:11 - Pour l'instant, j'ai du travail à finir.
12:13 Tenez, je vais vous demander de dégager votre camion, là.
12:15 Moi, faut que je passe avec le tracteur.
12:17 - Lydie, tu te mets au volant, s'il te plaît?
12:19 - M'attendez à ce que vous veniez jusque là.
12:21 - Écoutez, euh...
12:23 Bon, je sais que ces événements ont marqué tout le monde, ici.
12:26 Ce qu'il faut, c'est que moi, je puisse me raconter au plus près de la vérité.
12:30 Mais je comprends que pour vous, ce soit douloureux d'en parler.
12:33 Ce que je souhaiterais, c'est qu'on puisse se voir sans la caméra, avant...
12:37 - Non, maintenant, j'ai pas le temps.
12:40 Et je suis pas sûr d'avoir très envie.
12:43 - Ah, tu sais, M. Jaber, il fait des émissions de qualité, hein.
12:50 - Revenez un de ces soirs. On en reparlera.
12:53 - Je vous remercie.
12:56 - Sur vous.
12:57 - C'est ça.
12:59 - Il est toujours comme ça.
13:06 Au début, après, c'est un bon gars.
13:09 - Hé, tu coupes, s'il te plaît, hein.
13:12 - Ah, c'est une vraie guerre, quand même.
13:17 - Vous savez qu'on fait des actions, hein.
13:19 Alors, quand on faisait une action, on pouvait pas toujours tenir compte des reprises.
13:22 Là, il est de tout, on a jamais rien fait.
13:24 - Ils sont bien, là, tous les deux, hein.
13:30 - Il nous faudrait resserrer sur Emile, il raconte mieux que l'autre.
13:32 André, il est beaucoup trop timide.
13:34 - Moi, je le trouve vraiment bien, André, quand il parle des Allemands à la fin de la première prise.
13:38 - Moi, je suis d'accord.
13:40 Bon, le problème, c'est que c'est un peu long, alors on fait un 8 minutes...
13:43 Et puis, le sujet, il faut le recentrer sur l'exécution du 3 août.
13:46 Et pour ça, il faut obtenir une interview de Bernard.
13:48 - Ah, mais vu le bonhomme, c'est pas gagné, hein.
13:50 - Hum... Non, je suis sûr qu'on peut y arriver.
13:52 - Alors, on n'arrive plus à l'équiter ?
14:07 - Ah ouais, on s'attache.
14:10 - Après, on vous donne de beaux, là, les gars.
14:12 - On est pas tous, prenez.
14:14 - Des plans de couple ?
14:16 - De couple !
14:17 - Ça veut dire quoi, ça, mon bonhomme, en celle des plans de couple ?
14:20 - C'est pour illustrer !
14:21 - Ah !
14:22 - C'est bon, les gars, un plan d'illustration ?
14:24 - Depuis la chute du mur de Berlin en 89,
14:32 on a maintenant accès aux films que l'Astésie ou le KGB gardaient sous clé depuis la guerre.
14:38 Comme les nazis tournaient une quantité de films d'actualité pour la propagande,
14:42 en fait, une grosse partie de nos archives viennent de là.
14:45 La plupart n'ont jamais été montrées auparavant.
14:48 Et je vais vous avouer que, en fait, c'est ce qui m'a décidé à faire le prix de la victoire.
14:52 Euh... Voilà. Bon.
14:56 Je vais être très direct avec vous.
14:58 Je suis en possession d'une cassette qui a été tournée dans les environs de Mumbai,
15:03 en 44, par un opérateur allemand, et...
15:07 Et dans cette cassette, il y a une exécution de civils.
15:10 Qui pourrait être celle du 3 août.
15:14 Est-ce que vous voulez voir cette cassette ?
15:19 Je comprends bien ce que vous me demandez.
15:33 Vous me demandez de regarder cette cassette,
15:37 et de vous dire, si c'est bien sur mon père, ma mère, mes frères, que les Allemands ont tiré.
15:44 C'est bien ça ?
15:46 Oui, c'est ça.
15:48 Pourquoi vous faites ça ?
15:52 Parce que j'ai besoin de votre témoignage.
15:56 Faites un foutu métier.
15:58 Faites un foutu métier.
16:00 Faites un foutu métier.
16:02 Faites un foutu métier.
16:15 Faites un foutu métier.
16:17 Faites un foutu métier.
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18:21 Faites un foutu métier.
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18:27 Faites un foutu métier.
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19:03 Faites un foutu métier.
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19:09 Faites un foutu métier.
19:11 Faites un foutu métier.
19:13 Faites un foutu métier.
19:15 Faites un foutu métier.
19:17 Faites un foutu métier.
19:19 Faites un foutu métier.
19:21 Faites un foutu métier.
19:23 Faites un foutu métier.
19:25 Faites un foutu métier.
19:27 Faites un foutu métier.
19:29 Faites un foutu métier.
19:31 Faites un foutu métier.
19:33 De toute façon, sans images, c'est pas exploiteur.
19:35 [Bruit de moteur]
19:37 [Bruit de moteur]
19:41 [Musique]
19:43 [Musique]
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19:55 [Musique]
19:57 [Bruit de pas]
19:59 [Bruit de pas]
20:01 [Bruit de pas]
20:03 [Bruit de pas]
20:05 Notre émission se termine sur le très beau site de la Malachée.
20:09 50 ans après ces douloureux événements,
20:11 le calme est revenu, mais personne ici ne pourra oublier le 3 août 1944.
20:15 Merci à tous les habitants de Mumbai.
20:17 Merci à M. le maire en particulier pour son étroite collaboration.
20:21 La semaine prochaine, nous serons à Saint-Romain,
20:23 à une trentaine de kilomètres d'ici,
20:25 pour un nouvel épisode du Prix de la Victoire.
20:27 On l'a refait juste, s'il vous plaît, avec une prénomination un petit peu plus courte.
20:29 [Rires]
20:31 C'est coupé.
20:33 Pardon.
20:35 On ne pourra oublier le 3 août 1944.
20:39 Merci à tous les habitants de Mumbai.
20:41 Merci à M. le maire.
20:43 On sait bien.
20:47 Qu'est-ce que vous en pensez ?
20:49 C'est rythmé, c'est efficace. Franchement, j'aime bien.
20:51 Lédi.
20:53 Lédi, tu en penses quoi ?
20:57 C'est ton efficacité qui la trouble.
20:59 Putain, mais qu'est-ce qu'elle veut, cette fille ?
21:09 Ça fait chier, merde !
21:11 Laisse-la, suivez.
21:13 Tu es prêt pour la diffusion ce soir ?
21:21 Parfait.
21:23 Oui.
21:25 Non, ici, c'est très convivial.
21:27 Très, très bien.
21:29 Oui, oui, ça va.
21:31 Tu sais, il faut qu'on fasse un petit peu plus ample connaissance, quoi.
21:33 Bon, ok. Je te rappelle.
21:37 Allez, ciao, à plus tard.
21:39 [Voix-off]
21:53 [Brouhaha]
21:55 [Voix-off]
22:01 [Applaudissements]
22:03 [Voix-off]
22:05 [Applaudissements]
22:07 [Voix-off]
22:09 [Musique]
22:11 [Musique]
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22:15 [Musique]
22:17 [Musique]
22:19 [Musique]
22:21 [Musique]
22:23 [Musique]
22:25 [Applaudissements]
22:27 Nous sommes aujourd'hui dans le charmant village de Mumbai,
22:29 en bord de Loire, à 40 kilomètres de Nantes.
22:31 Trois jours avant sa libération par la division américaine du colonel Mac Temple,
22:33 ce petit village est le théâtre d'événements sanglants,
22:35 qui marqueront à jamais la mémoire de ses habitants.
22:39 En juillet 1944, la pression allemande est très forte à Mumbai.
22:41 Sa position en bord de Loire en fait un lieu stratégique de premier ordre.
22:43 Les explications de monsieur Blanchard, maire actuel du village.
22:45 [Brouhaha]
22:47 [Brouhaha]
22:49 [Brouhaha]
22:51 -A août 1944, le pont de Mumbai était pratiquement le dernier
22:53 et encore pratiquable par les armées allemandes.
22:55 Je dirais même qu'il était vital en cas de refus.
22:57 -Qu'est-ce que tu pensais Blanchard ?
22:59 La libération n'était pas née.
23:01 -Je connais l'histoire du village.
23:03 [Rires]
23:05 -La gardaison allemande de Mumbai doit tenir la position.
23:07 Tous les jours, elle voit passer des colonnes entières
23:09 de soldats du Reich en pleine déroute.
23:11 Tandis que le front se rapproche, le doute et la peur
23:13 s'installent dans les têtes.
23:15 Le 2 août, le commandement allié demande l'intervention
23:17 de la résistance. Il faut couper ce pont coûte que coûte.
23:19 Dans la nuit du 2 au 3 août,
23:21 André Marny et Emile Blessu du réseau Melchior
23:23 passent à l'isoleur.
23:25 -On n'était plus pour faire sauter le pont.
23:27 C'est le capitaine Marie qui nous l'avait demandé.
23:29 Alors on est venu de Marnas, par le fleuve.
23:31 On s'est installé là sous le pied.
23:33 On a fait un petit tour.
23:35 On s'est installé là sous le pied.
23:37 On a installé la charge.
23:39 La mèche.
23:41 Et à ce moment-là, moi je faisais le guet.
23:43 Et puis j'ai vu un Allemand.
23:45 Un Allemand à 10 mètres de moi.
23:47 -Aussitôt, l'alarme est donnée.
23:49 Une courte fusillade s'engage.
23:51 André et Emile parviennent à s'en sortir indemne.
23:53 Mais dans l'affrontement, un soldat allemand est tué sur le coup.
23:55 Un officier nazi qui commande la protection du pont est furieux.
23:57 Le lendemain, dès l'aube,
23:59 ils organisent des représailles.
24:01 Ils les votent exemplaires.
24:03 Bernard et Pierre Vanistou et leurs deux enfants
24:05 sont une famille paisible d'agriculteurs viticulteurs.
24:07 Leur propriété, la ferme de la Malachée,
24:09 est un peu isolée à quelques kilomètres de Mumbai.
24:11 La guerre ne s'y fait pas sentir.
24:13 Et bien ce sont eux que l'officier allemand a choisi pour l'exemple.
24:15 Bernard était le plus jeune de la famille Vanistou.
24:17 Par un coup du sort incroyable,
24:19 il sera l'unique rescapé de cet acte barbare.
24:21 Hector Duboc était le boulanger de Mumbai.
24:23 Il se souvient de ces événements.
24:25 -Ça lui est arrivé il avait pas 8 ans.
24:27 Il a été tué par un soldat allemand.
24:29 Il a été tué par un soldat allemand.
24:31 Ça lui est arrivé il avait pas 8 ans.
24:33 Et on a dit à ce moment-là qu'il était parti
24:35 à la ferme voisine pour acheter du lait.
24:37 Et quand il est revenu, bon, tout ça s'était passé.
24:39 Il n'a pas été tué avec les autres à cause de ça.
24:41 -Enfin Hector, qu'est-ce qui t'a pris de raconter ça?
24:43 -Oh, attendez, je savais pas qu'il m'avait filmé, moi.
24:45 -Rudolf Eiland a fait ses preuves en Pologne
24:47 avant de prendre la commande en tour de Mumbai.
24:49 Cet officier SS s'occupera personnellement de l'exécution.
24:51 Il poussera même la cruauté
24:53 jusqu'à se faire accompagner d'un caméraman
24:55 qui filmera la scène pendant la guerre.
24:57 Il poussera même la cruauté
24:59 jusqu'à se faire accompagner d'un caméraman
25:01 qui filmera la scène, certes pour les archives,
25:03 mais également pour la propagande allemande.
25:05 Nous avons retrouvé ce document exceptionnel.
25:07 Bernard a mis des années pour se remettre de cette tragédie.
25:25 Nous l'avons rencontré à la Malachée,
25:27 la ferme de ses parents, dont il a repris l'exploitation.
25:29 Mais cet homme réservé a préféré ne pas s'exprimer devant notre caméra.
25:31 Mais cet homme réservé a préféré ne pas s'exprimer devant notre caméra.
25:33 -Quand j'étais moum,
25:35 cette scène,
25:37 je l'ai rêvée pendant des milliers de fois.
25:39 Mais ça se passait pas du tout comme ça.
25:41 C'était moins simple.
25:43 Là, ça va tellement vite.
25:45 Là, ça va tellement vite.
25:47 Dans la nuit du 5 août 44...
25:49 -Bernard ne va jamais accepter ça.
25:51 Jamais.
25:53 -Vous voulez pas faire d'auteur à Bernard ?
25:55 -Vous aimez vous faire les marioles à la télé,
25:57 faire les fières.
25:59 Eh ben voilà, Jabber,
26:01 il vous a tous crouillonnés.
26:03 -Et alors là,
26:05 il y a un des producteurs qui me dit
26:07 "Mais monsieur, vous croyez pas que les spectateurs,
26:09 ils en ont marre des cinquante nerfs ?"
26:11 Moi, je lui ai répondu du tac au tac
26:13 "Monsieur à la télé, les anniversaires,
26:15 c'est le nerf de la guerre."
26:17 Ça l'a cloué.
26:19 -Excusez-moi, monsieur Jabber,
26:21 c'est Monsieur Blanchard, maire de Montbaille, au téléphone.
26:23 -Excusez-moi.
26:25 -Vous me pariez de quelque chose, monsieur le maire ?
26:27 -C'est qui, ça ?
26:29 -Allô ?
26:31 Oui ?
26:33 Comment ?
26:35 Attendez, monsieur Blanchard, restez poli, s'il vous plaît.
26:37 Je n'ai pas de compte à vous rendre.
26:39 -Mais enfin, monsieur, vous me prenez pour qui ?
26:41 -J'ai pas arrêté de le dire pendant tout le montage.
26:43 -Midi, tu fais pas d'esclaves,
26:45 pas ici.
26:47 Et puis d'abord, le montage, ça te concerne pas.
26:49 -D'accord.
26:51 -Tu te poses trop de questions, Lydie.
26:53 -C'est une question d'éthique.
26:55 Voilà, c'est ça. Au revoir, monsieur. Au revoir.
26:57 -Donc moi, monsieur Jabber, je pourrais avoir une explication ?
27:05 -Tout à fait, oui.
27:07 C'est le dernier sujet
27:09 sur Montbaille.
27:11 Et comme c'était un sujet assez fort
27:13 sur...
27:17 sur la mémoire,
27:19 donc ça a provoqué des réactions assez violentes.
27:21 Parce que justement, les gens n'ont pas assez de recul.
27:23 Voilà, donc...
27:25 -C'est incroyable de me voir réagir comme ça.
27:27 Enfin, depuis le début,
27:31 ce sujet, c'est de l'acharnement.
27:33 Je trouve ça dégueulasse.
27:35 -Pardon ?
27:37 -Je trouve ça dégueulasse.
27:39 C'est puant.
27:41 -Lydie, tu te calmes, hein.
27:43 Les assistantes, j'en trouve comme je veux.
27:45 C'est clair ?
27:47 -Oui.
27:49 Mais vous allez vous en trouver une autre,
27:51 parce que moi, j'en ai mes ras-le-bol de vos conneries.
27:53 Je me casse.
27:55 -C'est ça, allez, bon voyage.
27:57 -Lydie !
27:59 -C'est marrant, je le sentais venir.
28:01 Excusez-moi.
28:03 ...
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31:33 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
31:36 Avec le soutien de Denix
31:39 Merci à mes Tipeurs et souscripteurs
31:42 Merci à mes Tipeurs et souscripteurs
31:45 Merci à mes Tipeurs et souscripteurs
31:48 Merci à mes Tipeurs et souscripteurs
31:51 Merci d'avoir regardé cette vidéo !