Balkan Beat Box Extrait

  • il y a 15 ans
Williamsburg se trouve à une station de métro de Manhattan. A Williamsburg, l’espace urbain se partage entre immigrés d’Europe de l’est et d’Amérique latine. Mais depuis quelques temps, du fait des loyers hors de prix pratiqués à New York, de plus en plus de jeunes créatifs new yorkais viennent y vivre. Williamsburg, une ville aussi bien portoricaine que polonaise ou juive orthodoxe, est ainsi devenu un centre artistique et pluriculturel très en vogue et une source d’inspiration pour sonorités nouvelles. Les musiciens de la Balkan Beat Box ont installé leur loft dans l’atelier d’une ancienne usine. Le son qui sort de leur table de mixage est au diapason avec leur environnement : exotique et multicolore.

Tamir Muskat : "Mes influences sont plus modernes, j’ai grandi dans les années 80, j’écoutais aussi bien de la pop sirupeuse que des groupes punk. Entre Ori et moi, le courant est passé tout de suite. C’était évident. On voulait faire de la folk mais à la manière d’aujourd’hui. C’est ce qui explique le choix de nos rythmes."

Une musique fusionnelle que le réseau oriental new-yorkais enregistre au studio Vibromonk. Pour la Balkan Beat Box, les 600 mètres carrés du loft servent à la fois de logement et de studio.

C’est à New York que Ori et Tamir ont découvert le gypsy-punk. Mais le chemin a été long. Tout a commencé chez eux, en Israël, où ils ont appris tous les standards folk, du klezmer jusqu’aux mélodies bulgares, en passant par les rythmes arabes. A la fin des années 80, Ori et Tamir tournent le dos à leur terre natale pour aller tenter l’aventure du côté de New York.
La Balkan Beat Box aligne jusqu’à 15 musiciens. Un tiers de ces artistes vit en Europe. A chaque spectacle, Ori et Tamir intègrent des musiciens invités. Pour beaucoup, c’est l’occasion de sortir une première fois de leur environnement culturel, mais aussi musical. Sur scène, la Balkan Beat Box ressemble à une fanfare de cirque issue des Mille et Une Nuits.