Le conservateur Yoon Seok yuol élu président

  • il y a 2 ans
Le conservateur Yoon Seok yuol élu président
Novice en politique, l’ancien procureur général Yoon Seok-yuol a été élu, jeudi 10 mars, président de Corée du Sud. Le candidat du Parti du pouvoir au peuple (PPP), la principale formation de l’opposition de droite, l’a emporté d’une courte tête, avec 48,56 % des voix, contre 47,83 % pour son rival du Parti démocratique, Lee Jae-myung, selon des résultats définitifs publiés par la commission électorale. L’élection présidentielle sud-coréenne ne comporte qu’un seul tour.
« Ceci est la victoire du grand peuple sud-coréen », a lancé M. Yoon devant ses partisans en liesse, rassemblés à l’aube dans l’Assemblée nationale.
La victoire sur le fil de M. Yoon, 61 ans, marque un retour en grâce spectaculaire pour le PPP, durement affecté en 2017 par la destitution puis l’incarcération pour abus de pouvoir de la présidente Park Gung-hye, qui appartenait à cette formation. Paradoxalement, M. Yoon, alors procureur à Séoul, avait joué un rôle clé dans l’enquête qui avait abouti à la chute de Mme Park.
Yoon Seok-youl succédera pour cinq ans en mai au président sortant Moon Jae-in, qui ne pouvait se représenter. Il a promis d’ordonner une enquête sur son prédécesseur – qui l’avait nommé procureur général au début de son mandat –, sans préciser pour quels motifs.
Selon les analystes, le résultat de la présidentielle pourrait relancer ce que les médias ont baptisé le « cycle de la vengeance », une caractéristique de l’extrême polarisation de la vie politique dans ce pays de 52 millions d’habitants : tous les ex-présidents sud-coréens encore en vie ont fait de la prison pour corruption au terme de leur mandat.
Le candidat de gauche, Lee Jae-myung, a reconnu sa défaite. , « J’ai fait de mon mieux, mais je n’ai pas été à la hauteur des attentes », a déclaré M. Lee à ses partisans du Parti démocratique. « Ce n’est ni votre défaite, ni celle du Parti démocratique. Toute la responsabilité retombe exclusivement sur moi », a-t-il ajouté.
Le taux de participation s’est élevé à 77,1 %, confirmant le vif intérêt des électeurs malgré une campagne marquée par les scandales, les agressions verbales et la pauvreté du débat d’idées entre les deux favoris, aussi impopulaires l’un que l’autre. Les médias sud-coréens avaient surnommé ce scrutin « l’élection entre perdants ».
Cette forte participation intervient alors même que la Corée du Sud est frappée de plein fouet par la pandémie, avec plus de 340 000 nouveaux cas de Covid-19 recensés mercredi et plus d’un million de malades en isolement chez eux. La loi électorale avait été aménagée pour que les malades du Covid-19 puissent voter séparément pendant 90 minutes après la clôture du scrutin pour le reste de la population.
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