La journée, Magot s’affaire dans les cuisines de l’Élysée. Le soir, il peint. Parfois, il vend une œuvre à une star du PSG, un grand couturier ou un animateur télé. « Le fait d’avoir vendu, notamment à des joueurs de foot, ça m’a fait marrer parce que je ne suis pas du tout un fan. Tous mes potes me disaient : ’tu ne te rends pas compte de la chance que tu as’. Mais pour moi, c’étaient des collectionneurs comme les autres », se souvient Magot confiant tout de même sa « fierté » d’avoir atteint des personnes « inaccessibles ». La vente de ses œuvres allant de pair avec la signature de contrats de confidentialité, l’artiste préfère rester discret sur l’identité de ses clients. Exposé un temps dans la galerie de « l’Atelier Saint-Honoré », il fait maintenant la promotion de son art sur les réseaux sociaux et grâce au bouche-à-oreille. Magot joue du pinceau sur et sous les toits de Paris. Dans son petit studio ou perché au sommet de son immeuble. Sur ses toiles ; des couleurs vives, du relief et un Paris romancé. Autodidacte, il utilise une méthode qui lui est propre. « J’aime garder deux bandes blanches, en haut et en bas de ma peinture pour donner une impression de profondeur et je n’ai pas de châssis derrière mes toiles », dévoile-t-il. « Quand elles sont finies, je les fixe quand même sur une structure en bois et je fais le cadre avec des barres métalliques sur-mesure. Je laisse également les coulures apparentes », poursuit le peintre de 27 ans. Une façon pour lui d’allier le classique au street art. Il nous a ouvert les portes de son atelier.
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