Après une longue attente, Emmanuel Macron a finalement officialisé sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. C’est donc sous la forme d’une lettre adressée aux Français, à 38 jours du vote, que le chef de l’Etat a confirmé sa volonté de briguer un second mandat. Un second mandat pour, peut-être, reprendre le fil de ses réformes après un quinquennat des plus chamboulés
«Météore», «feu de paille», «candidat du vide»... fin 2016, alors qu’Emmanuel Macron officialise enfin sa candidature à l’élection présidentielle de 2017, ils n’étaient pas nombreux à parier sur les chances de l’ancien banquier d’affaires. Car à cette époque, pour de nombreux observateurs, la question de la présidentielle est d’ores et déjà pliée: l’Elysée allait ouvrir grand ses portes à la droite et à François Fillon après un quinquennat socialiste jugé décevant. Mais en politique, rien n’est jamais joué d’avance !
Aidé par les circonstances et, disons-le, un sacré culot, Emmanuel Macron remporte son insolent pari: s’offrir l’Elysée l’année de ses 40 ans. Un tour de force que d’aucun n’hésitera pas à qualifier de «casse du siècle». «Emmanuel Macron est un Président cambrioleur, analyse Corinne Lhaïk, journaliste à l’Opinion, parce qu’il a, d’une certaine manière, fait exploser les cloisons, les portes, les volets et qu’il est entré «par effraction» dans la vie politique (...) Emmanuel Macron a joué au bowling pour la première fois et il a fait un strike du premier coup.» Désormais installé à la tête du pays, Emmanuel Macron ne promet rien d’autre aux Français qu’une véritable «révolution». Une «révolution» à marche forcée qu’il compte mener à bien, quoi qu’il en coûte.
D’emblée, Emmanuel Macron espère bien imposer son tempo. Dorénavant, le «maître des horloges» c’est lui et personne d’autre. «En début de mandat, il a choisi d’adopter une posture “jupitérienne”, c’est-à-dire en surplomb par rapport à ce qu’il a lui-même appelé “son peuple”, commente Nathalie Segaunes, journaliste au service politique de l’Opinion. Avec des images très léchées, pour souligner sa stature présidentielle, et une parole rare afin qu’on l’écoute davantage. Il s’agissait de trancher avec le “Président normal” incarné par François Hollande et que les Français ont jugé sévèrement durant le précédent quinquennat».
Mais obnubilé par son désir de moderniser le pays et aveuglé par son approche verticale du pouvoir, le président de la République ne parvient pas à entendre la colère qui couve dans le pays et qui éclatera sous la forme du mouvement des Gilets jaunes à la fin de l’année 2018. Mise à mal par la réalité de l’exercice du pouvoir, la «révolution» tant souhaitée par Emmanuel Macron attendra. Et alors que le pays peine à se relever de ces longs mois de déchirements, une autre crise, autrement plus grave, s’apprête à venir bouleverser les plans du président de la République, la Covid-19.
«Météore», «feu de paille», «candidat du vide»... fin 2016, alors qu’Emmanuel Macron officialise enfin sa candidature à l’élection présidentielle de 2017, ils n’étaient pas nombreux à parier sur les chances de l’ancien banquier d’affaires. Car à cette époque, pour de nombreux observateurs, la question de la présidentielle est d’ores et déjà pliée: l’Elysée allait ouvrir grand ses portes à la droite et à François Fillon après un quinquennat socialiste jugé décevant. Mais en politique, rien n’est jamais joué d’avance !
Aidé par les circonstances et, disons-le, un sacré culot, Emmanuel Macron remporte son insolent pari: s’offrir l’Elysée l’année de ses 40 ans. Un tour de force que d’aucun n’hésitera pas à qualifier de «casse du siècle». «Emmanuel Macron est un Président cambrioleur, analyse Corinne Lhaïk, journaliste à l’Opinion, parce qu’il a, d’une certaine manière, fait exploser les cloisons, les portes, les volets et qu’il est entré «par effraction» dans la vie politique (...) Emmanuel Macron a joué au bowling pour la première fois et il a fait un strike du premier coup.» Désormais installé à la tête du pays, Emmanuel Macron ne promet rien d’autre aux Français qu’une véritable «révolution». Une «révolution» à marche forcée qu’il compte mener à bien, quoi qu’il en coûte.
D’emblée, Emmanuel Macron espère bien imposer son tempo. Dorénavant, le «maître des horloges» c’est lui et personne d’autre. «En début de mandat, il a choisi d’adopter une posture “jupitérienne”, c’est-à-dire en surplomb par rapport à ce qu’il a lui-même appelé “son peuple”, commente Nathalie Segaunes, journaliste au service politique de l’Opinion. Avec des images très léchées, pour souligner sa stature présidentielle, et une parole rare afin qu’on l’écoute davantage. Il s’agissait de trancher avec le “Président normal” incarné par François Hollande et que les Français ont jugé sévèrement durant le précédent quinquennat».
Mais obnubilé par son désir de moderniser le pays et aveuglé par son approche verticale du pouvoir, le président de la République ne parvient pas à entendre la colère qui couve dans le pays et qui éclatera sous la forme du mouvement des Gilets jaunes à la fin de l’année 2018. Mise à mal par la réalité de l’exercice du pouvoir, la «révolution» tant souhaitée par Emmanuel Macron attendra. Et alors que le pays peine à se relever de ces longs mois de déchirements, une autre crise, autrement plus grave, s’apprête à venir bouleverser les plans du président de la République, la Covid-19.
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