Barbara Hannigan dirige l'Orchestre philharmonique de Radio France dans la version proposée par Robert Lucas de Pearsall du Duo des Chats, de Rossini.
Une fable, déclarent les Immortels de l’Académie française, est un « court récit en prose ou en vers par lequel on exprime une vérité générale, le plus souvent morale, sous le voile de la fiction ». Les savants la rangeront dans la catégorie de l’apologue, et feront d’Ésope son inventeur avant Phèdre, La Fontaine et Florian. Ainsi le même terme désigne-t-il tantôt la divagation ou le mensonge, tantôt la vérité dévoilée par les artifices de l’imagination. Les animaux en sont souvent les héros, portant les costumes des hommes, leurs qualités et leurs défauts, leur lucidité et leur ignorance.
Bien que le Duo des chats ne soit pas à proprement parler une fable, sans doute entendrions-nous autrement leur dialogue si nous pouvions traduire leur pensée et leurs moqueries. Les voici donc miaulant l’amour, le désir, les querelles et les réconciliations, la vie de couple dans ce qu’elle a de plus beau et de plus dérisoire, de plus triste et de plus intense. D’un point de vue poétique, c’est un tour de force : tout est résumé dans la façon de prononcer un « mi », un « a » ou un « ou » ; les sentiments, de joie ou de colère, n’ont pas de secrets pour de si sensibles félins.
Mais le plus curieux est que ce petit morceau attribué à Rossini pourrait n’être qu’une boutade de Robert Lucas de Pearsall, réalisée au XIXe siècle (dans les années 1820) sous le pseudonyme de G. Berthold, à partir d’extraits d’Otello et d’une référence à la Cavatine du chat de Christoph Ernst Friedrich Weyse (1774-1842) pour former un grand air à l’italienne. Rien n’est sûr dans cette affaire, sinon que les chats chantent parfois mieux que les hommes, ce que n’aurait pas nié Berlioz – le vrai, pas l’aristochat ! – puisqu’il reconnaissait que sa bien-aimée Marie Recio miaulait « comme deux douzaines de chats ».
Une fable, déclarent les Immortels de l’Académie française, est un « court récit en prose ou en vers par lequel on exprime une vérité générale, le plus souvent morale, sous le voile de la fiction ». Les savants la rangeront dans la catégorie de l’apologue, et feront d’Ésope son inventeur avant Phèdre, La Fontaine et Florian. Ainsi le même terme désigne-t-il tantôt la divagation ou le mensonge, tantôt la vérité dévoilée par les artifices de l’imagination. Les animaux en sont souvent les héros, portant les costumes des hommes, leurs qualités et leurs défauts, leur lucidité et leur ignorance.
Bien que le Duo des chats ne soit pas à proprement parler une fable, sans doute entendrions-nous autrement leur dialogue si nous pouvions traduire leur pensée et leurs moqueries. Les voici donc miaulant l’amour, le désir, les querelles et les réconciliations, la vie de couple dans ce qu’elle a de plus beau et de plus dérisoire, de plus triste et de plus intense. D’un point de vue poétique, c’est un tour de force : tout est résumé dans la façon de prononcer un « mi », un « a » ou un « ou » ; les sentiments, de joie ou de colère, n’ont pas de secrets pour de si sensibles félins.
Mais le plus curieux est que ce petit morceau attribué à Rossini pourrait n’être qu’une boutade de Robert Lucas de Pearsall, réalisée au XIXe siècle (dans les années 1820) sous le pseudonyme de G. Berthold, à partir d’extraits d’Otello et d’une référence à la Cavatine du chat de Christoph Ernst Friedrich Weyse (1774-1842) pour former un grand air à l’italienne. Rien n’est sûr dans cette affaire, sinon que les chats chantent parfois mieux que les hommes, ce que n’aurait pas nié Berlioz – le vrai, pas l’aristochat ! – puisqu’il reconnaissait que sa bien-aimée Marie Recio miaulait « comme deux douzaines de chats ».
Category
🎵
Musique