Témoignage d'un patient "Pas chiant" en colère

  • il y a 3 ans
L’hôpital est devenu une usine !
Ça fait 33 ans que je pratique les hôpitaux et j’y ai même travailler en tant qu’aide-soignant en 1993 et 1994. Deux fracture de la hanche m’ont conduit à faire une reconversion professionnelle.

Assidu à l’hôpital de Dole de 1994 à aujourd’hui , ou j’ai cumulé 18 mois d’hospitalisation, 2 entrées par les urgences et 4 opérations chirurgicales, j’ai une vision assez précise de la dégradation des conditions de prise en charge hospitalière.
Les personnels sont en sous effectifs, d’où la course dans les couloirs et les délais d’attente.

De 2004 à aujourd’hui, c’est 110 soignants qui ont été supprimés (des chirurgiens, des médecins, des infirmières, des aides-soignantes, des auxiliaire médicaux et paramédicaux.
Bien sûr, c’est passé inaperçu puisque dans le même temps 90 lits et plusieurs services ont fermés, entre autre la Réanimation et les soins intensifs de cardiologie, soit 14 lits de réanimation.
Et comme les moyens de réa ne sont pas une priorité, on à encore supprimé un des deux équipages de nuit du Service Mobile d’Urgence et de Réanimation « SMUR ».

La saisie des actes sur informatique représente presque 30% de leurs temps de travail. Encore un impact, sur la présence et la disponibilité auprès des patient.

Aujourd’hui, en pleine pandémie avons découverts un manque de moyens et des Hôpitaux trop vite saturés, qui nous conduisent à des confinements et à la paralysie du pays.

A dole, comme partout en France, lors de la première vague, pas moins de 80 agents ont été testés positifs en 3 mois ; A la 2eme vague, c’est 143 agents positifs à la Covid en 1 mois et demi. C’est 2 fois plus en moitié moins de temps.
Nombre de personnels sont en arrêt maladie, en autre pour Covid et épuisement ; Au plus haut des absences, c’est environs 130 agents sur 900 arrêtés durant ces dernières semaines.

Pour les soignants d’hier, qui ont choisis leur métier par vocation, et qui tiennent encore debout, il ne faudrait pas que la deuxième vague, dure aussi longtemps que la première.
Les personnels sont usés, épuisés.

Tirons la leçon du Covid et les conséquences de la saturation de moyens hospitaliers. Tout regrouper dans de grands pôles hospitaliers c’est pratique quand tout va bien.
Mais que se passera-t-il en cas d’infection nosocomiale en bloc opératoire ou réa, nécessitant une fermeture de plusieurs jours ; en cas de saturation des CHRU ?

Nous refusons la suppression de la chirurgie conventionnelle (chirurgie lourde et souvent réalisé dans l’urgence) au profit de la chirurgie Ambulatoire (sur rendez-vous et sans hospitalisation).
Nous exigeons le maintien de la Chirurgie Conventionnelle et souhaitons la bienvenu à la Chirurgie Ambulatoire sur rendez-vous, et certainement plus lucrative…
Mais nous tenons à être pris en charge dans un hôpital de proximité, au plus proche et au plus rapide, sachant que quelques fois la vie n’a de poids que celui du sablier…

Plus d'infos :

https://www.patients-en-colere.fr

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