« Ni repentance ni excuses » mais des « actes symboliques ». C’est en substance la promesse faite par l’Élysée. La principale recommandation du rapport est la constitution en France d’une commission « Mémoire et Vérité » qui sera « chargée d’impulser des initiatives communes entre la France et l’Algérie sur les questions de mémoires ». Il lance également plusieurs pistes de commémorations, d’hommages et de travaux communs pour faciliter la reconnaissance des faits.
Mais pour notre journaliste Jean-Dominique Merchet, il n’est pas possible de construire un récit englobant où tout le monde pourra se retrouver : « Nous devons accepter des mémoires différentes, parfois hostiles. Accepter aussi que l’histoire est conflictuelle et que tout ne se vaut pas ». Selon lui, la France ne pourra faire l’économie d’un geste symbolique fort, du même niveau que Jacques Chirac, en 1995, reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs. Sans cela, les mémoires rivales entre la France et l’Algérie, au sujet de la guerre comme de la colonisation, ne sauraient se réconcilier de manière apaisée.
Questions posées à Jean-Dominique Merchet :
Quelles sont les raisons profondes qui ont conduit Emmanuel Macron à prendre cette initiative ?
Le Président considère le « fait algérien » comme un impensé en France qui contamine la jeunesse issue de l’immigration et les autres mémoires africaines. Quels leviers faut-il actionner pour y remédier ?
Le chef de l’Etat dit vouloir « sortir du déni et du non-dit », sans se livrer à un exercice de repentance, et en favorisant la reconnaissance des faits. Cette équation est-elle possible ? Pourra-t-il trouver la « juste mémoire » chère à Paul Ricœur sans diviser ?
© IMAGES : Sipa Press, France 24
© MUSIQUES : Cha Da Cup Riddim - Konrad OldMoney, Kthugha - The Universe Sings, Shiro - Kirkoid, Quarter Past Noon Riddim - Konrad, Sunset Riddim - Konrad OldMoney, Eyes Gone Wrong - Kevin MacLeod
Mais pour notre journaliste Jean-Dominique Merchet, il n’est pas possible de construire un récit englobant où tout le monde pourra se retrouver : « Nous devons accepter des mémoires différentes, parfois hostiles. Accepter aussi que l’histoire est conflictuelle et que tout ne se vaut pas ». Selon lui, la France ne pourra faire l’économie d’un geste symbolique fort, du même niveau que Jacques Chirac, en 1995, reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs. Sans cela, les mémoires rivales entre la France et l’Algérie, au sujet de la guerre comme de la colonisation, ne sauraient se réconcilier de manière apaisée.
Questions posées à Jean-Dominique Merchet :
Quelles sont les raisons profondes qui ont conduit Emmanuel Macron à prendre cette initiative ?
Le Président considère le « fait algérien » comme un impensé en France qui contamine la jeunesse issue de l’immigration et les autres mémoires africaines. Quels leviers faut-il actionner pour y remédier ?
Le chef de l’Etat dit vouloir « sortir du déni et du non-dit », sans se livrer à un exercice de repentance, et en favorisant la reconnaissance des faits. Cette équation est-elle possible ? Pourra-t-il trouver la « juste mémoire » chère à Paul Ricœur sans diviser ?
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