Joachim Lafosse se promène dans Bruxelles et nous parle de lui, de sa ville, de son cinéma..Lafosse Joachim Lafosse, on vous en parle depuis belle lurette. Dès Tribu, son premier court métrage, puis Folie Privée, son premier long métrage. Ensuite, nous avons suivi la fabrication de Ça rend heureux – que nous avons connu sous le titre de Folie fertile ou de Quand est-ce que tu me prends ? – qui, sitôt achevé, nous est apparu comme un film louchant entre la comédie et la tragédie dans une relation du masculin au féminin, autour de l’image de la femme. Alors que Nue propriété examinait la transmission des limites et leurs transgressions possibles dans un trio infernal : deux fils et leur mère, Elève libre poursuit la quête de Joachim Lafosse sur la transgression des objets du désir dans un scénario que se joue un adolescent avec trois adultes pervers. Interview avec le réalisateur le plus talentueux de sa génération.
Cinergie : Joachim, dans tes films précédents, que cela soit Tribu, Folie privée ou Nue propriété, ce que tu soulignais, c’était l’absence d’un ou des deux parents, ou l’amour excessif d’un ou des deux parents, ce qui créait un déséquilibre familial. Dans Elève libre, le déséquilibre n’est plus provoqué par la famille, mais par quelqu’un d’extérieur, qui a aussi un rôle d’éducateur…
Joachim Lafosse : Oui, la famille transmet une capacité à s’émanciper et à vivre seul. Dans ce cas-ci, je raconte l’histoire d’un adolescent qui ne parvient pas à distinguer ce qui est de l’ordre de l’apprentissage et ce qui est de l’ordre de la transgression. J’ai voulu parler de cette frontière floue qui existe entre les deux, dans l’éducation donnée par un prof, qui a une autorité et une expérience reconnues et qui rencontre un adolescent. Il veut lui donner des vérités, l’adolescent est forcément très curieux et, dans cette relation, la question qui se pose est celle des limites, que l’un et l’autre devraient fixer. http://www.cinergie.be/entrevue.php?action=display&id=720
Cinergie : Joachim, dans tes films précédents, que cela soit Tribu, Folie privée ou Nue propriété, ce que tu soulignais, c’était l’absence d’un ou des deux parents, ou l’amour excessif d’un ou des deux parents, ce qui créait un déséquilibre familial. Dans Elève libre, le déséquilibre n’est plus provoqué par la famille, mais par quelqu’un d’extérieur, qui a aussi un rôle d’éducateur…
Joachim Lafosse : Oui, la famille transmet une capacité à s’émanciper et à vivre seul. Dans ce cas-ci, je raconte l’histoire d’un adolescent qui ne parvient pas à distinguer ce qui est de l’ordre de l’apprentissage et ce qui est de l’ordre de la transgression. J’ai voulu parler de cette frontière floue qui existe entre les deux, dans l’éducation donnée par un prof, qui a une autorité et une expérience reconnues et qui rencontre un adolescent. Il veut lui donner des vérités, l’adolescent est forcément très curieux et, dans cette relation, la question qui se pose est celle des limites, que l’un et l’autre devraient fixer. http://www.cinergie.be/entrevue.php?action=display&id=720
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🎥
Court métrage