Élaborer un vaccin, trouver un traitement, les missions des chercheurs se multiplient alors que l'épidémie de coronavirus s'abat violemment sur la France. À l'Institut Pasteur (Paris), Marc Eloit, responsable du laboratoire de découverte d'agents pathogènes, élabore un test sérologique avec son équipe. Une avancée très attendue pour en apprendre davantage sur l'ennemi. « Les tests sérologiques visent à détecter la présence d'anticorps dans le sang qui apparaissent après l'infection, que l'on ait été malade ou non. Il existe plusieurs tests avec des caractéristiques différentes développés au sein de l'Institut Pasteur et qui sont opérationnels. Certains tests commerciaux devraient également être proposés sur le marché prochainement », explique Marc Eloit. Pour développer ces tests, l'équipe a obtenu un financement de Reacting (REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases), un consortium multidisciplinaire rassemblant des équipes et des laboratoires, le tout coordonné par l'Inserm. Le but ? Préparer et coordonner la recherche pour faire face aux crises sanitaires liées aux maladies infectieuses émergentes sous l'égide de l'Alliance pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan). En fonction de la nature de ces tests sérologiques et de leurs validations, leurs applications envisagées sont multiples. « À l'échelle individuelle, ce test servira à connaître les personnes qui ont été antérieurement infectées et donc sont protégées. C'est l'équivalent de personnes vaccinées », détaille le chercheur de l'Institut Pasteur. Avant de poursuivre : « À l'échelle collective, le test sérologique permettra d'identifier le pourcentage de personnes qui ont été infectées. Grâce à cela, il sera donc possible de moduler les analyses de risque pour définir les conditions de levée du confinement collectif en identifiant les zones où le virus circule encore. »
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