Hist thm 4 vidéo 5 l'enfer de la Somme

  • il y a 4 ans
La bataille de la Somme: Chaque offensive provoque des pertes considérables : les généraux veulent percer le front pour revenir à la guerre de mouvement. En 1916, les Anglais concentrent la plus grande puissance de feu sur un secteur du front allemand, la Somme. Avec 1,5 millions d’obus stockés, pendant sept jours, l’artillerie écrase les tranchées allemandes, le fracas s’entend jusqu’en Angleterre ; un général anglais a dit, « il s’agit de tuer assez de Boches ». Pour régler l’artillerie, des avions effectuent des reconnaissances. 100 000 Britanniques (anglais, Irlandais, Ecossais…) sont engagés le premier jour de l’offensive mais l’artillerie n’a pas rempli son rôle : les soldats allemands étaient bien protégés (cf. plus haut). Le premier jour, 20 000 hommes sont tués par les mitrailleurs et soldats allemands qui tirent dans le tas. Les soldats qui parviennent dans les lignes allemandes n’ont pas de consigne et de ravitaillement pour exploiter leur succès, le soldat anglais Walter Hare reçoit l’ordre de se replier : « Je me suis retrouvé à mon point de départ, j’avais perdu plein de copains pour rien ». Il y a 40 000 blessés mais l’état-major ne s’émeut pas et ordonne des offensives pendant trois mois se poursuivent pendant trois mois alors qu’il est évident qu’une percée est impossible. Les combattants ont des doutes sur les capacités de leurs chefs, Walter Hare rappelle que les généraux vivaient dans des châteaux à l’arrière. Les contre-attaques allemandes sont tout aussi meurtrières.
La science est mise à contribution : utilisés pour la première fois à Ypres en 1915 par les Allemands, les obus à gaz sont employés à leur tour par les Anglais et les Français. L’Anglais Norman Tennant a été touché par ces gaz qui se répandent au niveau du sol et rentrent dans les « trous ». Les yeux puis les poumons sont touchés, dans les cas les plus graves, on meurt en 48 heures. L’air est irrespirable à cause des explosions, le terrain est bouleversé par les trous d’obus. Ce sont les obus explosifs qui sont les plus meurtriers : ils éclatent en morceaux tranchants comme des rasoirs qui n’ont aucun mal à mutiler ou éventrer les soldats. Edward « Ted » Smout était brancardier. Il rappelle qu’il n’y avait pas d’analgésiques, le chloroforme ne servait que pour les opérations ; il a vu un médecin placer du coton sous les intestins d’un homme éventré pour le soulager. Sans espoir de le sauver.

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