La crise sanitaire provoquée par la diffusion du Covid-19 a changé d'échelle. Le 11 mars, l'OMS reconnaissait l'état de pandémie mondiale. Tous les pays du monde sont désormais concernés, le principal foyer de propagation du virus étant, à l'heure qu'il est, l'Europe. Cette extension s'est accompagnée d'un dévissement des marchés financiers, qui constitue un nouveau vecteur de propagation de la récession dans le monde. À court terme, celle-ci générera une réduction des rejets atmosphériques de CO2 d'une ampleur inédite. Notre anticipation est que 2019 va constituer le pic d'émissions mondial, car la crise sanitaire sera, à moyen terme, un vecteur d'accélération des transformations structurelles des économies. D'après les travaux de l'épidémiologiste Antoine Flahault, le monde contemporain a connu trois pandémies : la grippe espagnole de 1918-1919 et deux épisodes de grippe, en 1957 et en 1968. Les impacts de cette quatrième pandémie vont dépendre de sa dangerosité – que l'on peut caractériser à partir de sa durée et de sa létalité. Et concernant la durée, le pic épidémique semble avoir été dépassé en Chine et en Corée du Sud. Si l'Europe parvient à circonscrire la propagation du virus au même rythme, le pic pourrait y être atteint d'ici à la fin du mois d'avril.
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