• il y a 4 ans
Un grand nombre de malades, mais un taux de mortalité extrêmement bas : le mystère demeure concernant l'exception allemande face à l'épidémie du nouveau coronavirus. Avec officiellement 10 999 cas répertoriés jeudi pour 20 morts, le taux de létalité s'établit dans le pays à seulement 0,18 %, contre quelque 4 % en Chine ou en Espagne, 2,9 % en France, voire 8,3 % en Italie. « C'est difficile à démêler. (...) Nous n'avons pas de vraies réponses et c'est probablement une combinaison de différents facteurs », a admis cette semaine Richard Pebody, responsable à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Plusieurs hypothèses sont avancées par les spécialistes. Avec 25 000 lits de soins intensifs avec assistance respiratoire, contre 7 000 en France et 5 000 en Italie, l'Allemagne est avant tout particulièrement bien équipée en comparaison avec ses voisins européens. Des tests ont également été réalisés très tôt. « Nous avons reconnu très tôt ici la maladie dans notre pays : nous sommes en avance en matière de diagnostic, de détection », affirme Christian Drosten, directeur de l'Institut de virologie à l'hôpital de la Charité à Berlin. Une autre explication, avancée notamment du côté italien pour comprendre l'écart de mortalité, est l'absence en Allemagne de tests au coronavirus post-mortem sur les personnes décédées. Enfin, la maladie s'y est d'abord principalement propagée dans une population relativement jeune et en bonne santé, moins consciente des risques du coronavirus car n'étant pas la population la plus à risque. Mais, avec près de 25 % de sa population âgée de plus de 60 ans, selon l'institut Statista, le pays craint de voir le nombre de ses décès fortement augmenter dans les prochains jours.

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