C'est une cérémonie des César mouvementée qu'a vécue le gratin du cinéma français, vendredi 28 février. Après un début de manifestation de la part de militantes féministes devant la salle Pleyel où se tenait l'événement, la soirée s'est conclue par la remise du prix de meilleur réalisateur à Roman Polanski, pour son film « J'accuse ». Il est visé par des accusations de viol sur mineurs. Un prix qui a provoqué la colère de l'actrice Adèle Haenel. Elle qui a dénoncé les « attouchements répétés » du réalisateur Christophe Ruggia en novembre, quand elle était adolescente, a quitté précipitamment la salle en criant « C'est la honte ! C'est la honte ! ». Elle a été suivie de peu par Céline Sciamma et l'équipe du film « Portrait de la jeune fille en feu ». Même la maîtresse de cérémonie de la soirée, l'humoriste Florence Foresti, s'est dite sur Instagram « écœurée » et n'a pas souhaité revenir sur scène. Le collectif Nous Toutes a indiqué sur Twitter : « En récompensant Polanski, l'académie crache au visage des victimes et adresse ce message : protection et impunité des violeurs perdurent. Tout comme la culture du viol au sein du cinéma français. Nous ne lâchons rien. » « J'aime beaucoup Roman Polanski, donc je suis très heureuse pour lui. Après, tout le monde n'est pas d'accord, mais vive la liberté », a réagi à l'inverse l'actrice Fanny Ardant, qui a reçu le césar du meilleur second rôle féminin. Roman Polanski et l'équipe de son film, y compris l'acteur Jean Dujardin qui joue le rôle principal, étaient absents de la cérémonie, où ils avaient décidé de ne pas se rendre.
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